Surprise ! On va (enfin!) tester un roadtrip en van aux Etats-Unis. A nous la vanlife pour une dizaine de jours. Pour Pâques, les cloches nous ont apporté un Big Sur, le nouveau bolide d’Escape Campervans, le leader de la location de vans aménagés aux USA. Leur credo ? Louer des vans tout équipés, dans lesquels on peut parcourir les Etats-Unis et où l’on peut dormir, chiller, se faire à manger… Si vous êtes venus aux USA, vous avez dû en voir. Ils sont reconnaissables à leurs designs uniques, signés par des streetartistes.
Cela va être un test grandeur nature pour nous. Dix jours sur les routes de l’Utah, de l’Arizona et du Nevada pour voir comment on peut se débrouiller en van. On vous donne rendez-vous ici (et sur les réseaux sociaux, avec les légendaires stories Instagram) pendant 10 jours, du 10 au 20 avril 2023, au départ de Las Vegas. On vous montrera tout. Comment il fonctionne ? Comment il est aménagé ? Comment on trouve les emplacements ? Et toutes les bonnes choses habituelles. Les galères aussi.
- Shaka Roadtrip #1 : Hawaï, le live à Maui, Molokai et Lanai
- Shaka Roadtrip #2 : Hawaï, le live à Big Island
- Shaka Roadtrip #3 : Hawaï, le live à Oahu
- Shaker Roadtrip #1 : du Texas à la Californie
- Shaker Roadtrip#2 : le printemps en Californie
Mais pourquoi un trip en campervan ?
Il faut d’abord qu’on vous raconte notre histoire avec les vans : c’est quelque chose qui nous attire depuis longtemps, un vrai phénomène de mode ces dernières années (qui a encore augmenté post-covid), on vous propose déjà d’en louer sur le site… Vous êtes nombreux à nous poser des questions, et on sera heureux de pouvoir vous répondre à la lumière de l’expérience.
Souvenez-vous, l’un des objectifs de notre congé sabbatique était justement de trouver un van. Mais, jusqu’à présent en tout cas, ça ne s’est pas fait : fausse joie, galère, et questionnement. Le marché est saturé, les vans très chers. Est-ce vraiment fait pour nous ? N’est-ce pas beaucoup de contraintes que d’en avoir un, à distance en tout cas ?
On s’est dit que le mieux, avant tout, est de tester, et de voir. C’est d’ailleurs ainsi qu’on s’est rapprochés d’Escape Campervans. Il leur arrive de vendre des modèles d’occasion, et on s’était dit qu’un déjà tout prêt tout équipé (et stylé!) pouvait être une bonne solution. On ne vous avait rien dit, pour garder la surprise (mais aussi parce que nos mails se perdaient dans une dimension parallèle…). Au milieu de ce grand « shaker-shaka » roadtrip, qui nous a conduit d’Hawaï au Nevada via la Californie.
La très bonne nouvelle, c’est que pour fêter ce partenariat : Lost In The USA et Escape Campervans, main dans la main, vous offrent un coupon de réduction de 10 % sur votre location.
- Comment en profiter ? Cliquez sur ce lien vous menant au site d’Escape Campervans. Utilisez le code : LOSTINTHEUSA10
- Dates de voyages : 2023 et 2024
- Pour des trips de 3 à 20 jours
- Date de validité. : jusqu’au 31 décembre 2023
De cette expérience naîtra un guide pratique dans les prochains mois sur le roadtrip en campervan, promis !
Camperday #1 (J54) : la rencontre, puis de Las Vegas (Nevada) à Zion (Utah)
Lundi 10 avril 2023. Aujourd’hui, Lundi de Pâques, c’est le jour de LA rencontre avec « notre » van. Mais d’abord, c’est à Vegas qu’on se réveille !
Ce « nouvel » Horseshoe nous a décidément bien plu… Il fait une chaleur vegasienne dès le matin (on frôle les 30°C), on fait un dernier tour sur le Strip (incluant le Beer Park du Paris, qu’on adore pour sa vue imprenable, moins pour ses bières à 15 dollars…) et on va chercher ce fameux van.
Bon, il a fallu s’organiser un peu car du coup on laisse la voiture à Vegas (Escape Campervans ne peut pas garder les voitures, alors les copains vont jouer les nounous et nous prendre un Uber). C’est un gros week-end, et il y a des dizaines de campervans (de différents modèles et aux looks tous différents) sur le parking ! Qu’ils sont beaux !
On n’a pas choisi le nôtre, mais il nous plaît beaucoup : c’est leur modèle récent, le Big Sur. Baptisé Apollo donc, car il est graffé sur le thème de la conquête spatiale (avec un giga drapeau américain).
Après quelques paperasses, l’équipe nous explique tout : comment ça marche, comment installer le lit, où mettre l’essence, comment se brancher, etc). Ils fournissent un kit de cuisine et des draps, et on fait même un tour dans la réserve (« pantry »), sorte de caverne aux merveilles avec ce que les autres « Escapeurs » ont laissé : filtres à café, anti-moustiques, copeaux à barbecue, etc. On shoppe volontiers et ça y est, c’est parti !
Novices, on s’est bien pris la tête pour réserver les premiers hébergements. On veut tester toutes sortes d’emplacements et commencer light, mais c’est la haute saison ici et on a plus de 2h45 de route pour rejoindre l’entrée du parc national de Zion. Beaucoup plus si on en croit les embouteillages (dûs à des travaux) annoncés.
Une crêpe d’Augustin’s Kitchen pour la route (merci les copains), on roule; JP est dans son jus (même si la conduite change un peu). On crève de chaud et on s’arrête assez vite: un sac plastique géant s’accroche sous Apollo !
On mange à bord, en roulant, on prend des chemins de traverse pour éviter les bouchons. Mesquite et le long de la Virgin River, très agitée, sont assez chouettes. On traverse trois états (Nevada, Arizona et Utah) et on change d’heure. OMG, toujours aussi beaux ces rochers rouges !
On arrive pile avant le coucher de soleil à notre premier camping, le Zion Canyon Campground (479 Zion Park Blvd, Springdale, Utah). Il se trouve à quelques centaines de mètres du visitor center. S’il est à l’extérieur du parc, il est juste en face du Watchman, l’un des deux campings du parc (et le plus célèbre).
Depuis notre dernier passage, Springdale semble s’être beaucoup développée. On « checke-in » et on va installer le gros bébé à son emplacement (le 28), au bord de la rivière.
Bon, le trip nature sera pour une autre fois : on est tous serrés les uns sur les autres, RV, vans, tentes, et comme c’est l’heure du feu de camp il y a de la fumée absolument partout. On n’a pas eu le temps de faire les courses, on va manger un bout à pied, à côté, au Whiptail Grill (445 Zion Park Blvd, Springdale, Utah). Très bonne surprise (il y a l’air d’avoir de bonnes tables ici) avec sa carte fusion mexicaine.
On s’arrête au magasin qui va fermer et on s’achète une petite lampe. Puis vient le moment du retour au van… Les voisins font un peu ch… avec leurs lumières, mais on voit bien les étoiles et on entend la rivière… Pour cette première, petite toilette dans le coffre (équipé d’une petite cuisine et d’un lavabo) et au lit. Le principal souci va être de charger notre matos… Mais on est plutôt confort et on voit bien les étoiles… Bonne nuit !
L’avis d’Apollo the van : « Salut à tous les Roadies, nice to meet you ! J’ai déjà 147000 miles au compteur mais je suis trop happy de reprendre la route ! Mes nouveaux potes ont l’air sympas (même s’ils m’ont direct accroché des dés de Vegas en peluche au rétro !). Cette première journée a été plutôt soft, le temps de la prise en main. Les gars ont l’air novices. Ils m’ont lâché pour aller se faire un resto, et pendant ce temps j’ai avalé toute la fumée des voisins ! On est un peu trop proches, y a même Eddy, un autre Escape Campervan, pas loin ! Vivement qu’on aille se dégourdir les jantes dans un spot un peu plus intimiste. «
- Notre camping : Zion Canyon Campground (479 Zion Park Blvd, Springdale, Utah). Note : 6/10. Gros camping (avec des cabines) où les RV sont rois. Le bon point, c’est l’emplacement. On peut aller à pied jusqu’au visitor center. Le mauvais, c’est qu’on est serrés comme des sardines de Patoche Sébastien. Douche ok même si c’est un peu limite d’avoir une seule douche de 6 minutes par personne et par jour (on pense à ceux qui randonnent). Les sites de tentes sont le long de la rivière. 89$ + tx, donc une petite fortune Où loger pour visiter Zion
- Nos bars et restaurants : Whiptail Grill (445 Zion Park Blvd, Springdale, Utah). Note : 9/10. Franchement, c’était vraiment top. Adorables. Et burger vraiment excellent.
- Nos visites : Strip, Springdale
Camperday #2 (J55) : Lost à Zion, de Springdale à Panguitch (Utah)
Mardi 10 avril 2023. Nous avons survécu à cette première nuit, youhou ! Bon, on y va mollo. On se rend compte qu’on n’a pas de cafetière (du coup, JP va chercher un café au magasin d’en face).
Pas mal de gens sont partis super tôt au parc pour aller profiter de Zion. On vous le dit souvent, Zion, surtout sa partie la plus connue (Zion Canyon), est un parc couru et qui se visite avec un système de shuttle depuis le Visitor Center ou Springdale. C’est pourquoi on vous recommande souvent d’y passer au moins deux nuits. Les mois de grandes affluences, le parking du visitor center est souvent complet très tôt.
Bon, le matin au camping, c’est l’embouteillage : tout le monde va prendre sa douche/faire son popo en même temps, il y a la queue (la lignée de gens avec le pantalon sur les chevilles, c’est chaud…). Delphine abandonne pour une toilette de chaton dans le van, JP va prendre une douche privée à jeton (6 minutes!). Allez, on lève le camp.
Vu le monde, on décide d’inverser le programme: on va d’abord découvrir une ghost town, ville fantôme super bien restaurée (et classée), Grafton. Magnifique, et on est presque seuls. Grafton a été crée par des colons mormons au milieu du 19e siècle. Les bâtiments sont en très bon état et on peut rentrer dans quasi tous (sauf l’église).
Retour à Springdale pour des courses. On n’a pas eu le temps de faire un Walmart, ici, ils ont tout mais certains tarifs sont un peu hardcore (paquets de chips à 10 balles). On se fait une salade au salad bar pour midi et on prend des trucs pour tenter de cuisiner au camping…
On va pique-niquer au parc en bord de rivière (le George A Barker park) . Dur de trouver de l’ombre alors que le thermomètre affiche 28 degrés, mais on étend la couverture et on se régale.
Il commence à faire chaud et le soleil tape (bien qu’il y ait encore de la neige à certains endroits! ). Petit arrêt photo au génial rock shop et on se dirige vers le parc, sans shuttle puisqu’on évite le Zion Canyon où les Narrows sont fermés en raison du haut débit de la Virgin River.
Il y a encore du monde, mais le paysage est si grandiose sur la Mount Carmel Highway. Il y a même des chutes d’eau à cette époque. On traverse le célèbre tunnel et on doit aller un peu loin pour se garer au départ de la rando de Canyon Overlook. Et là ohhhh : gros happening de mouflons (bighorn sheeps) ! Il y en a plein qui topent littéralement la pose, avec leurs petits. Trop chou.
On se lance sur la rando, vraiment très chouette (niveau modéré, faisable en 1h30 arrêt compris) mais très fun jusqu’à un point de vue panoramique sur le Zion Canyon.
On rencontre des Français (c’est arrivé plusieurs fois dans le secteur) en roadtrip familial et giga roadtrip (les Vagabourls) . Encore des bestioles partout au retour et sur la fin de la route, quand on sort du parc. Et, surtout, de la neige ! On a une bonne heure de route pour rejoindre notre « logement » de ce soir, mais comme dit JP, « ça y est, on est autosuffisants ».
Arrêt à Mount Carmel Junction pour une boisson et une photo du superbe Thunderbird (c’est un resto mais aussi un motel Best Western) et quelques autres clics-clics. On flippe un peu en voyant la couche de neige grandir au fur et à mesure que nous approchons de notre camping.
On arrive au coucher du soleil à notre hébergement des deux prochaines nuits, le Riverside Campground à Panguitch, un « hidden gem » dégoté par JP (c’est vrai que les usines à RV c’est pas trop notre truc). La dame qui nous accueile est adorable et très rigolote, mais Delphine manque de tourner de l’oeil: où sont les toilettes? « Y’a pas, tu poses de nuit personne le saura, enjoy !« . La douche ? « Non plus ». Mais c’est quoi ce préfabriqué ? » C’est mon magasin, c’est le bordel, tu veux voir ???« . Elle nous file de la doc et; voyant le désespoir, nous propose un autre emplacement, pas au bord de la rivière mais avec du courant et… des toilettes secrètes qui normalement sont fermées à l’époque du gel (bon, il faut trouver 5 gallons par chasse).
On s’installe, JP fait le feu et nous chargeons nos appareils, car on n’a plus de batterie sur rien (ordis, appareils photos, etc). Il est censé y avoir des castors mais on entend surtout le chant des crapauds et (un peu) celui de la route. Là, on est vraiment « lost ». Delphine souffre, mais c’est aussi ça qu’on est venus chercher… On se fait des saucisses autour du feu et on tombe dans le van, après avoir mis un bon coup de chauffage.
L’avis d’Apollo the van : « C’était une plutôt chouette journée, même si j’ai eu un peu chaud. Ils m’ont encore « pimpé », avec des guirlandes et un incroyable pare-soleil avec des écureuils ! Bon, au moins, ils ont fait des courses, j’ai l’impression qu’ils vont m’utiliser à fond. J’aime bien mon petit emplacement sauvage de ce soir, je suis fait pour ça. Je kiffe être tranquille, sans un gros RV à côté, avec un bon feu de camp ! Surtout que j’ai croisé plein de congénères aujourd’hui encore, il y a des Escape Campervans partout. Si vous me voyez au fait, passez faire coucou ! »
- Notre camping : Riverside Campground (Panguitch, Utah). Note : 6/10. Minuscule camping au bord de la Sevier River (8-10 emplacements). Les emplacements sont très éloignés les uns des autres donc c’est hyper tranquille. Accueil chaleureux. Bois offert. Par contre, pas de douche et des toilettes et du courant seulement à l’emplacement 5 Où loger pour visiter Zion et pour visiter Bryce
- Nos bars et restaurants : RAS
- Nos visites : Springdale, Grafton, Zion NP (Canyon Overlook Trail, Mount Carmel Hwy, Mount Carmel Junction
Camperday #3 (J56) : Lost à Bryce Canyon
Mercredi 11 avril 2023. Ouhlalala, ça pèle au réveil ! Pas de coqs mais des oies du Canada au bord de la Sevier River à Panguitch.
L’endroit est beau mais c’est vrai qu’il manque cruellement de services. Pas de douche, pas de toilettes, pas d’eau. Ca fait beaucoup pour une deuxième nuit en camping. Ca colle à ce qu’on voulait, c’est à dire tout tester, mais ça pique un peu. Delphine, en allant balader vers la rivière, se prend une petite gamelle. A son retour, JP s’occupe du petit déjeuner : café, oeufs et saucisses. Malheureusement, le soleil est parti ce matin et ça nous arrive dans le coin le plus froid de notre voyage jusqu’à maintenant. Surtout qu’on est moyennement équipés, avec un si long trip qui a commencé par des états chauds.
Bref, nous ne nous attardons pas sur le campement. Comme une envie de retrouver la civilisation. Alors, allons à Panguitch. Cette petite ville à même pas 30 minutes de Bryce Canyon regorge d’hébergements et a une bien jolie rue principale jalonnée de vieux bâtiments. Premier passage en station pour Apollo.
On fait un tour de la rue et un stop particulier au magasin d’antiquités (Smokin Hot Antiques, 38 N Main St, Panguitch, Utah), tenue par une dame qui a vraisemblablement une grosse dent contre Joe Biden (ses oreilles ont dû siffler).
Dans son capharnaüm, Delphine dégote des pièces de machines à sous. Parfait et on prend aussi une bougie. En sortant, avant d’aller faire le plein, une scène comme on en voit qu’ici. Deux demoiselles sur un cheval en train d’avancer sur le trottoir.
Avant de quitter Panguitch, nous faisons un dernier arrêt au Quilt City Walk, avec une statue d’un homme agitant cette couverture. C’est pour rappeler que plusieurs hommes ont réussi à passer un secteur que l’on disait impassable à cause de la neige, grâce à ces quilts, en les posant à terre.
La route doit nous emmener jusqu’au secteur de Bryce maintenant, en passant par le toujours très photogénique Red Canyon et ses deux petits tunnels creusés dans la roche rouge. C’est le début de la mythique Scenic Byway 12. Cherchez pas plus loin, c’est une des plus belles routes des USA.
Mais nous décidons de faire un détour d’une quinzaine de miles pour aller voir la ville fantôme de Widstoe. Déception, il ne reste plus grand chose, des maisons rénovées sont surtout là et le cimetière est fermé. Donc, pas de quoi s’offrir ce détour à part pour le panorama et la neige désormais omniprésente.
Voilà Bryce Canyon, un des grands classiques de l’ouest et un des Mighy Five de l’Utah avec Zion, Capitol Reef, Canyonlands et Arches. Hâte d’aller voir ses hoodoos, ses cheminées de fée, sous la neige.
Nous débarquons dans un visitor center blindé, les touristes étrangers sont partout : français, allemands, chinois, indiens… Le ranger nous décourage même de partir chercher une place en voiture, nous conseillant le shuttle. Mais nous n’allions pas laisser Apollo ainsi. Alors, nous partons d’abord à la recherche d’une table de pique-nique pour avaler quelque chose avant de marcher On croise quelques chiens de prairie en train de s’éclater dans la neige.. Après un petit frichti entouré de geais de Steller, nous partons pour la rim de l’amphithéâtre. Le choix est limité en ce moment. La route ne va pas jusqu’au bout en raison de la neige et certains trails sont fermés, comme le célèbre Navajo Loop.
En sortant du pique-nique, Delphine repère que le General Store propose des douches à trois dollars. La tentation est trop forte. Après avoir profiter de la vue sur les hoodoos enneigés, elle file à la douche. JP continue de marcher sur les enneigés glacés et boueux, de Sunset Point à Sunrise Point, s’offrnat même une petite descente du Queen’s Garden Trail. La remontée est toujours un plaisir sur les chemins enneigés, à 2500m d’altitude.
Apollo et Delphine attendent tranquillement. Nous faisons un autre point de vue avant de quitter le parc (et de faire des courses au Ruby’s) avec un objectif : trouver un endroit où boire ou manger tout en branchant l’ordinateur de Delphine. Après une tentative ratée dans un restaurant vraiment pas sympa, on trouve notre bonheur au Bryce Canyon Pines (2476 W, UT-12, Bryce Canyon City), que l’on vous recommande souvent pour dormir. Là, les serveuses se démènent pour trouver une table avec une prise et c’est parti pour l’écriture et la nourriture. Un repas chaud ! Ca fait pas de mal depuis le temps. Mozza sticks, burgers et même une apple pie (pas franchement réussie selon nous).
En sortant, le coucher d’un soleil qui a joué à cache cache toute la journée est splendide.
Nous roulons vers lui jusqu’au Riverside Campground où nous rencontrons le mari sur son quad. Il nous ramène du bois car la nuit sera fraîche, on branche même le chauffage. Demain, nous changeons de secteur.
L’avis d’Apollo the van : Franchement, j’aime bien le camping sauvage dans lequel ils m’ont emmené, même si je vois aucun de mes potes aux alentours. Pour la première fois ce matin, ils ont étrenné la cuisine (jadore l’odeur des saucisses) et m’ont fait le plein. Oups, je crois qu’ils se rendent compte que j’ai un gros réservoir et que je suce pas mal. Je vais essayer de faire mieux. On m’a lavé le pare-brise et ça chatouille pas mal.
On sent qu’ils m’apprivoisent de mieux en mieux. J’ai fait des chemins de terre, j’ai vu la neige. Bryce, c’était sympa même si là, pour le coup, mes congénères étaient un peu trop nombreux. Ah et j’avais oublié, Delphine a pris soin de moi en mettant des guirlandes lumineuses et des couvertures mexicaines. Je me sens hype.
- Notre camping : Riverside Campground (Panguitch, Utah). Note : 6/10. Minuscule camping au bord de la Sevier River (8-10 emplacements). Les emplacements sont très éloignés les uns des autres donc c’est hyper tranquille. Accueil chaleureux. Bois offert. Par contre, pas de douche et des toilettes et du courant seulement à l’emplacement 5. Où loger pour visiter Zion et pour visiter Bryce
- Nos bars et restaurants : Bryce Canyon Pines (2476 W, UT-12, Bryce Canyon City). Note 7/10. Bon restaurant du secteur. Service adorable
- Nos visites : Panguitch, Red Canyon, Scenic Byway 12, Widstoe, Bryce Canyon NP
Camperday #4 (J57) : Lost sur la scenic byway 12, de Panguitch à Escalante (Utah)
Jeudi 13 avril 2023. Réveil, cette fois comme des fleurs, au camping rustique… Il a fait 3-4°C cette nuit, mais cette fois on a sorti le chauffage d’appoint, on l’a mis à fond avant de se coucher et JP l’a remis vers 4 h du mat… C’est parti pour le petit-déj, Delphine aux fourneaux cette fois pour une wonderful omelette-jambon au miel-peppers (de chez Giordano’s)-cheddar et son toast au Philadelphia, svp…
On profite, on range un peu (oui, on fait même la vaisselle et on vidange notre eau!) et on va voir les fameuses toilettes spécialement ouvertes pour nous…
OMG gross, le nouveau voisin en camping-car l’a vraisemblablement trouvé (et bien trouvé !). On quitte ce camping qui restera, c’est sûr, gravé dans nos mémoires de campeurs, et on retourne à la station Chevron de Panguitch… pour euh… remettre un peu d’essence (je suis sûre que vous avez lu entre les lignes).
On apprend vite la vanlife, tes besoins te rattrapent et tu comprends vite ce qui va, ne va pas et comment te faciliter telle ou telle action… On reste un peu dans la rue principale et nous voilà repartis, direction Escalante.
On n’a pas vraiment de programme aujourd’hui, si ce n’est profiter du paysage, arriver à l’hébergement qu’on attend trop (on en reparle plus loin) et passer au visitor center du Grand Staircase Escalante National Monument pour voir ce qu’il est possible ou non de faire à cette période.
La route, la mythique Scenic Byway 12, est magnifique. On fait quelques arrêts (la dernière aire cartographiée des USA, des lamas, des longhorns…).
On arrive, plus tôt que jamais, à notre hébergement. Le Yonder Escalante (2020 UT-12, Escalante, Utah), qu’on avait noté sur notre bucket-list depuis bien 10 ans (alors qu’il s’appelait encore le « Shooting Star ») : un hébergement avec son propre drive-in, un ciné en plein air à regarder dans de vieilles voitures de collection…
Repris par une (petite) chaîne, c’est aujourd’hui un haut-lieu de glamping (comme il en pousse pas mal dans le secteur), et ils ont des emplacements de camping-cars. Accueil adorable. Après deux nuits roots, on en pleurerait : piscine, jacuzzi, douches de luxe (avec sèche cheveux Dyson les filles et lisseur !), foodtruck, magasin avec articles cools et kit pour cuisiner à son emplacement, toilettes étincelantes, club house avec braseros et cuisine, laverie, wifi… Bref, une « autre » idée du camping. Delphine est en transe, et JP ne boude pas non plus son plaisir.
On choisit notre emplacement (ça sera le 37) et, même si on pourrait rester, on se motive à aller en ville et au visitor center du Grand Staircase Escalante. Cet immense national monument est lové entre tous les grands parcs nationaux du secteur. C’est un secteur sauvage titanesque dont Escalante est l’un des points d’entrée. On aimerait bien faire une marche demain : le Peekaboo Canyon et Spooky Gulch mais la route sera-t-elle en assez bon état pour la hauteur du van ? A voir.
On fait quelques courses en ville (au Griffin et au Mercantile), à des prix beaucoup plus attractifs, mais impossible de trouver de la viande qui ne soit pas congelée. L’un de nos objectifs est de nous faire l’un de ces giga steaks qui coûtent 50 balles au resto. Même le Yonder est sold out (ils ont des menus à 60 dollars pour 2).
On se mange une très bonne pizza aux Escalante Outfiters (310 W Main St, Escalante, Utah) puis on rentre, on saute dans le jacuzzi (de la largeur de la piscine, mmmmmmhhhhh) puis dans la douche.
Ce qui est cool dans cette partie du trip, c’est que tu réapprends à tout apprécier : une douche chaude, être propre, pouvoir communiquer… (un sèche-cheveux Dyson que t’as même pas à la maison!).
Ouch, à la sortie de la douche, il… pleut! On va s’installer dans le « clubhouse », une grande terrasse couverte où chiller, cuisiner. On sympathise avec une famille d’Utah en tente, adorable. Le temps s’arrange mais on n’a pas beaucoup avancé sur le blog, un peu en retard ces derniers jours…
Il est 19h20, on file au drive-in. Ce soir, ils diffusent The Truman show (avec Jim Carrey). La séance est à 20 heures mais il faut choper une voiture (chauffée!) et du popcorn (gratuit).
On saute dans la Studebaker Commander. Il y a des familles, des chiens (qui ont droit à leur siège sur la banquette!). La bande a des petits ratés mais c’est quand même un lieu unique, non?! Hier c’était Retour vers le futur et demain, ce sera Grease !
On rentre au van sous le ciel étoilé et on s’installe pour travailler et manger une salade dans l’espace commun. Demain, il doit faire beau.
- L’avis d’Apollo the van : une journée plutôt calme pour mes jantes. Les proprios m’ont emmené sur une jolie route que je connaissais pas. J’ai a peine fait une cinquantaine de miles, vous imaginez. Bon, a priori, ils me préparent quelques chose pour demain, j’ai hâte. En tout cas, le camping est vraiment top. Ca me change du sable et la solitude. Ici, je me sens branché mais ils m’ont abandonné pour de vieilles voitures.
- Notre camping : Yonder Escalante (2020 UT-12, Escalante, Utah). Note : 9,5/10. Quelle joie de trouver celui-ci après notre rustique. Les services sont incroyables, les sites plus que correct. Un vrai glamping avec drive-in cinéma, piscine, hot tub, douches luxe, club house avec feu et cuisine, magasin, plats en kit… On trouve aussi et surtout des cabanes et des airstream. Voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Escalante Outfitters (310 W Main St, Escalante). Note 7/10. Très bonne pizza, ils ont de l’alcool. Par contre, leur staff est pas toujours souriant
- Nos visites : Panguitch, Red Canyon, Scenic Byway 12, Tropic, Escalante
Camperday #5 (J58) : Lost dans le Grand Staircaise Escalante
Vendredi 14 avril `2023. « H HRGHZERGK HERIM HE HEI HERKJHKJEH K » J’essaye de commencer le résumé de la journée dans le van, car nous avons devant nous une bonne (2e) heure de trajet sur une route en gravier, so « bumpy » comme ils disent. C’est épuisant, ça vibre dans tous les sens et on fait hyper attention à Apollo. Selon les rangers, une hauteur de 45 cm de haut est conseillée pour la voiture. Il nous en manque une bonne dizaine mais ça se fait).
Revenons un peu en arrière. Ce matin, enfin du soleil à Escalante ! On a tout ce qu’il faut mais cet hébergement est vraiment super et a pensé à tout : le café est servi dans le clubhouse et il y a aussi de démoniaques rice krispies treats. C’est une une sorte de gâteau de rice krispies agglomérés par des chamallows, on en refait direct en rentrant à la maison. Il y a aussi un foodtruck qui sert « les meilleurs breakfast burritos de l’état » : on teste, ça nous fera gagner du temps…
Depuis notre emplacement, on voit des bestioles : des dindes, des cerfs ?! En tout cas, un coup de feu retentit au loin, une bête s’effondre, des hommes autour de lui« . Il faudra qu’on checke avec des jumelles (bon, en fait, vérification faite, ça doit être des dindes ou des autruches…).
On a un grand projet pour aujourd’hui : une grosse randonnée à travers des slot canyons (« canyons étroits ») réputés parmi les plus beaux de l’état, si ce n’est des Etats-Unis (on l’a lu au visitor center) : Peek-a-Boo Canyon et Spooky Gulch. La météo est avec nous, on est allés se renseigner hier, le plus dur semble donc être cette fameuse route, la Hole-in-the Rock Rd. Si on voit que ça s’annonce mal, on rebroussera chemin (et on ira faire Big Horn Canyon).
Comme toujours, JP maîtrise parfaitement son bolide et on arrive sains et saufs au départ du trail. Il est midi passé lorsqu’on quitte le parking (après avoir indiqué notre présence dans le registre, on ne sait jamais). Et vérifié qu’on allait bien pouvoir traverser le slot Spooky. Il est si étroit qu’il y a une mesure sur le parking. On marche environ une heure, d’abord dans le sable, puis sur des rochers, jusqu’à traverser un premier canyon (Dry Fork). C’est déjà magnifique mais il ne faut pas se perdre. Le chemin est balisé par des cairns, ces petits tas de pierres, et parfois il est difficile de les distinguer.
Bon, on n’était pas vraiment préparés à la suite (lol): « oh oui c’est une balade sympa », « ohhh on en a fait un bout hier avec les enfants ». Le truc, c’est du Ninja Warrior ! On tombe d’abord sur une vache qui a eu une fin tragique (super l’odeur) avant d’arriver à l’entrée de Peek-a-Boo.
Et là, on commence à tiquer. Il faut grimper, et pas qu’un peu. Figures, acrobaties : on esquive la boue pour les pieds, on s’entraide mais on arrive quand même à bien se salir. Peu importe, on arrive dans le canyon. On est pliés tout le long (au sens propre comme au figuré). C’est quand même une randonnée hard, autant pour la tête que pour le corps, il faut réfléchir à chaque passage.
Puis vient le Spooky Gulch. Hyper étroit. Rigolo, toujours, mais angoissant par endroits : on passe parfois tout juste, et pour les claustros, certains passages sont vraiment compliqués…
Attention à essayer de le faire dans le « bon » sens, sinon clairement on gêne tout le monde. JP s’est écorché plusieurs fois, et on est enduits de boue. On fait un bout de route avec des jeunes d’Illinois, et c’est plutôt rassurant d’avoir quelqu’un à proximité. Finalement, sur toute la rando, on a croisé une dizaine de personnes, c’est juste parfait. Dont un gars qui se demandait ce qu’il foutait là je crois. Il a tenté Spooky, il est pas rentré. Il a tenté Peek-a-Boo, il a pas réussi à grimper. Le retour au parking via le Rim Trail est sympa mais semble interminable dans le vent. Mais quelle fierté à l’arrivée.
Nous sommes vraiment des gens lambdas, pas des randonneurs. On randonne peu et notre condition physique est moyenne. Nous y sommes arrivés et donc c’est à la portée de beaucoup de monde, du moment qu’on est pas claustrophobes et qu’on aime grimper. La randonnée totale a fait 9 km et nous avons mis un peu plus de 4 heures avec de nombreux arrêts photos. Attention en été à prendre beaucoup beaucoup d’eau.
Le retour est épuisant (la route est plus bosselée aussi dans ce sens). On se fait un sandwich en roulant et quelques arrêts, pour vérifier l’état d’Apollo et ne pas trop le fatiguer. Et laisser passer les vaches, aussi !
Retour à la civilisation. Direction notre cher Yonder, où l’on essaye (un peu désespérément!) de faire une lessive. On saute dans le hot tub (seuls), on fait un tour au drive-in (le film du soir, « Grease » va commencer) mais on ne peut pas tout faire.
Ce soir, c’est blog et burger au foodtruck. Tellement pratique qu’on a abandonné l’idée de retourner manger celui qui pourtant figure en haut de notre burgerlist : celui du CircleD, en ville… On ne voit pas la soirée passer, entre rencontres avec des hôtes, gestion de la lessive, bouffe, écriture et, enfin, smore’s !
Apollo nous attend sous la nuit étoilée… So sad de partir d’ici. Demain, direction Moab.
- L’avis d’Apollo the van : Quelle journée, it was SO AMAZINNNNG! On a roulé sur des cailloux pendant deux heures, à travers les vaches et des paysages sublimes. J’étais hyper chaud ! En plus, d’anciens potes, avec qui j’avais tracé la route en septembre dernier, m’oint reconnu sur les réseaux sociaux! Je suis un peu crado, genre on dirait que j’ai passé la nuit avec un rocher rouge, mais ça me donne un petit style ! Je suis sûr qu’ils vont me me faire une petite toilette.
- Notre camping : Yonder Escalante (2020 UT-12, Escalante, Utah). Note : 9,5/10. Quelle joie de trouver celui-ci après notre rustique. Les services sont incroyables, les sites plus que correct. Un vrai glamping avec drive-in cinéma, piscine, hot tub, douches luxe, club house avec feu et cuisine, magasin, plats en kit… On trouve aussi et surtout des cabanes et des airstream. Voir et réserver
- Nos bars et restaurants : RAS hormis le foodtruck du Yonder (très correct)
- Nos visites : Escalante, Hole in the Rock Rd, Peekaboo Canyon et Spooky Gulch (3 à 4h30 de marche suivant le rythme, 1 heure de route minimum depuis Escalante, se renseigner au Visitor Center sur les conditions dans les canyons et sur la route)
Camperday #6 (J59) : Lost d’Escalante à Moab via Capitol Reef et Goblin Valley
Samedi 15 avril 2023. Chaque réveil est plus agréable que le précédent « dans » Apollo. On a chaud, le soleil, pas de réveil… plus qu’à aller chercher le café (et les rice krispies treats). Cet endroit, le Yonder, est vraiment un paradis.
On a enfin la réponse sur les bestioles qu’on voit dans le pré d’à côté : ce sont bien de grosses dindes (qui apparemment s’aventurent parfois dans le resort!). On prend une lonnnnngue douche (JP encore plus, car il a misé sur les top douches à lumière naturelle avec plantes)… Delphine a fait le brushing de sa vie avec le sèche cheveux Dyson, mais s’est brûlée ensuite avec le lisseur (ces instruments ne l’ont jamais aimée). De toute façon, la journée était un peu marabout: elle s’est coupée le doigt (comment? mystère), a été flagada toute la journée, bref, vivement que ça passe). On checke-out (à regret!) et on prend la route de Moab, où l’on restera les deux prochaines nuits. On a finalement sympathisé avec les voisins, qui viennent d’Idaho : Liza peint et nous offre des cartes postales en souvenir (trop chou).
Mais d’abord, cap sur Capitol Reef, un parc national sous-coté (comme le dit à chaque fois JP), ce qui est très vrai. Cette Scenic Byway 12, entre Panguitch et Capitol Reef, est vraiment ma-gni-fique (ce n’est pas pour rien que c’est l’une des plus belles du pays). Elle serpente entre les rochers multicolores (surtout rouges), le long de la rivière et nous emmène à presque 3000 mètres après Boulder, où il y a encore un bon mètre de neige. C’est la grosse surprise.
On redescend jusqu’à Torrey, la ville d’entrée du parc, et on retrouve le Capitol Reef que l’on adore. Bon, il y a quand même pas mal de monde dès le visitor center. On aurait bien dormi là, mais le camping était full. On commence par la Scenic drive, fantastique (la collection de couleurs de roches ohlalala) puis on passe quand même au camping, et à Fruita où l’on voit à chaque fois des cerfs mulets. Bingo (en plein milieu d’une conférence de ranger); mais aussi des marmottes, des chevaux et les pommiers en fleurs (d’habitude, l’été, on cueille leurs pommes). C’est dans le coin qu’on décide de pique-niquer.
La route de sortie (la 14 via Caineville et Hanksville) est tout aussi grandiose, avec autant de couleurs et des paysages lunaires qui vont trop bien à Apollo. Puis, (presque) plus rien.
On retrouve un peu de civilisation à Hanksville, avec une station-service culte dans la roche et un curieux jardin de folk art, le Carl’s Critter Garden.