Roadtrip

Shaker Roadtrip #1 : du Texas jusqu’en Californie

Article rédigé le 23 mars 2023 , mis à jour le 28 janvier 2024

Vous pensiez vraiment qu’on allait vous laissez comme ça ? Après quatre semaines à Hawaï, le rêve, nous voilà de retour sur le « mainland », le continent américain, pour poursuivre ce deuxième grand voyage (deux mois et demi) de l’année aux Etats-Unis.

Après la visite de cinq îles hawaïennes, avec un programme tiré au cordeau et bien établi en raison des transferts d’avion et de plusieurs activités, nous allons revenir à un roadtrip plus pur. Nous n’avons pas de programme. Improvisation totale. Nous ne savons qu’une chose : nous allons vers l’ouest. Nous irons là où nous avons envie, là où il fait beau, là où la route nous appelle. C’est pourquoi le Shaka Roadtrip devient le Shaker Roadtrip ! Un bon mélange. Le Texas pour commencer, dans notre chère Austin, puis direction le Southwest. Donc, nous devrions passer par le Nouveau-Mexique, l’Arizona, le Californie, le Nevada, l’Utah et peut-être d’autres états. On ne sait pas encore. Mais c’est déjà pas mal, non ?

Pour les futurs voyageurs dans l’ouest américain, cela devrait être intéressant car nous allons refaire quelques classiques pour mettre nos informations à jour !

Alors, partants ? On espère vous emmener avec nous, y’all ! Rendez-vous, comme d’hab, ici, sur Facebook ou Instagram

J28 au J32. Lost back to Texas ! 

Du mercredi 15 au dimanche 19 mars 2023. J1. On a passé la nuit en avion pour retrouver notre cher Texas (Honolulu-Dallas-Austin). Nous sommes arrivés tôt ce matin, avec, cette fois, un bon gros jetlag (5h). Ca nous fait tout bizarre : il ne fait pas 30°C et la météo va faire du yoyo ces prochains jours. Les copains nous ont prévu un chouette programme pour notre arrivée : authentiques breakfast tacos dans un boui boui mexicain pour le petit-déj, virée aux magasins outlets de San Marcos (bim, des Vans), déjeuner au bord de la rivière (Ivar’s River Pub, 701 Cheatham St, San Marcos, Texas) et baignade ou « tubing », avec bouée, comme on rêve d’en faire ici. Bon, là on a passé notre tour, trop fatigués. On va lever un peu le pied ces prochains jours, profiter des amis, préparer la suite, s’occuper un peu de logistique, mettre le blog à jour…. Sûrement fêter la Saint-Patrick, peut-être aller jeter un oeil au rodéo du coin et à South by Southwest, le grand festival (aussi célèbre qu’incompris) d’Austin et fêter un anniversaire. Magnifique cadeau, les bluebonnets, les célèbres lupins du Texas, qu’on espérait voir, sont déjà là ! Ils colorent le long des routes d’un bleu magnifique. Bon, comme nous le rappelle Cécile, ils sont semés par la DDE et attention, peuvent être des cachettes à serpents à sonnette ! 

J2. Lost « at home ». On traîne à la maison, on blogue puis on va se ravitailler chez HEB… On prépare aussi la suite. Pour South by Southwest, on va essayer d’aller voir l’un des concerts gratuits du volet musical (plein de stars étaient là la semaine dernière pour le cinéma). Il y aussi le rodéo, la Saint-Patrick et passer du temps avec les amis. Il fait un temps auquel on n’était plus habitués : il fait gris, et le baromètre fait le yo-yo, jusqu’à 10°C. Il y a aussi de giga orages, avec des éclairs impressionnants… Ah et pendant ce temps, la noix de coco postée à Molokai a fini par arriver à ses destinataires!

J3. SXSW et Saint-Patrick : aujourd’hui, c’est sortie ! Si le soleil est (finalement) de la partie, on galère à rejoindre le centre d’Austin. Beaucoup de rues sont fermées pour le festival South by Southwest. On (re)découvre le quartier d’East Austin, plein de graffs et d’endroits branchés, qui a beaucoup évolué ces dernières années. Stratégiquement, pour la suite de la journée, on prend la direction d’un autre quartier, notre South Congress adoré (SoCo), lui aussi blindé. C’est ici qu’on a débuté notre découverte d’Austin, il y a plus de 10 ans, et on l’adore. On va manger un bon burger chez Hopdoddy (imbattable ou presque) puis on va, à pied, au festival. Il y a tout un volet gratuit, des concerts un peu partout et notamment dans le parc au bord du Lady Bird `Lake, face à la skyline (Auditorium Shores at Town Lake Metropolitan Park). Nous passons devant plusieurs concerts gratuits devant l’Hotel San Jose ou Guëro’s. On passe un chouette moment devant les Zombies et on fait une découverte: AJ Smith (sûr qu’on le réentendra, d’ailleurs on a acheté son disque sous papier kraft dédicacé).

On va, à pied, sur 6th street, pour voir si ça fête un peu la Saint-Patrick. Pas tant que ça et surtout, cette rue festive a beaucoup changé… On arrive quand même à se faire faire servir une bière verte au Friends’ Bar (208 E 6th St, Austin, Texas) et on rentre, en « tuk-tuk ». Nous finissons la soirée sur South Congress, dans une adresse très célèbre (pour son brunchs et son petit-déj all-day) qu’on n’avait jamais testée : le Magnolia Cafe (1920 S Congress Ave, Austin, Texas). On le pensait un peu guindé, mais pas du tout : c’est plutôt un diner, avec des prix tout légers. Et hop, direct dans notre carnet d’adresses permanent à Austin ! 

J4. Rodééééoooo ! Il fait frisquet aujourd’hui. On part, en famille, au Rodéo d’Austin. Un giga événement qui dure plusieurs semaines et rassemble des compétitions, des concerts, une foire (genre salon de l’agriculture et animations) et une fête foraine ! Super journée, à regarder les futurs cowboys s’entraîner à dos de moutons, les cochons et les dindes faire la course (entre espèces), à écouter de la musique et  manger n’importe quoi (#cuissededingegéante). Qui a gagné ? Jennifer Lopig ? Kevin Bacon ? Chewbac-ham ? Pour 10 $, on a accès au fairgrounds (15$ de parking). Pour les attractions de la fête foraine et les rodéos et concerts en soirée, il faut bien sûr débourser un peu plus. Soirée pizza à la maison pour finir.

J5. Birthday et copains. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’Annabelle (5 ans). Petit-déj, licorne, party… C’est la reine du jour (et des neiges!). Nous, on va chercher notre futur carrosse à l’aéroport. JP a presque la pression: il espère un truc cool, 4X4, et on loue pour la première fois chez Thrifty. Allélulia, la voiture (qui doit être notre compagne de route pendant plus de 45 jours) est super: une Kia Sportage AWD avec des reflets essence (encore immatriculée en Floride, ça nous arrive tout le temps).

On file rejoindre d’autres copains, Audrey, Thierry et Roméo, qui ont désormais un « 4th »: Atlas, né il y a quelques semaines. On fête ça dans un (super) foodtruck de BBQ, Brown’s (1901 S Lamar Blvd, Austin, Texas). BBQ délicieux, mac & cheese au top, le tout sous le soleil, on avait hâte.

On récupère notre glacière et on va faire un tour au magasin de souvenirs qu’on adore : Austin Gift Company (4211 S Lamar Blvd a19, Austin, Texas). Sûrement le meilleur, avec quelques antiques et beaucoup d’artisanat. On trouve celui qu’on était venu chercher : notre bonhomme « bobblehead », désormais traditionnel. Après l’écureuil en slip et les hawaïennes, place à un… jackalope (mélange mystique de lièvre et d’antilope, très célèbre ici).

On poursuit avec la découverte d’un coin qui monte (selon Thierry), le sud d’Austin, South Menchaca, bordée d’immenses beergardens (blindés, on s’y arrêtera une prochaine fois). On croise notre premier grand champ de bluebonnets et on va poursuivre la (re)découverte du quartier d’East Austin. On se pose dans le « jardin » du bar de Tatsu Ya, le Domo Alley-Gato (1600 E 6th St B, Austin, Texas) sur le thème des… chats ! Leur spécialité: la bière glacée, recouverte d’une couche de glace (pas mal). Allez on rentre, les petits nous attendent. Dernière nuit à Austin avant le départ et non, on ne sait pas vraiment où on va ni où on dort demain soir. Après des voyages organisés au cordeau comme New York et Hawaï, ça nous fait un bien fou.

  • Notre hébergement : chez des amis à Austin. Pour dormir à Austin
  • Nos bars et restaurants : Ivar’s River Pub (701 Cheatham St, San Marcos, Texas). Notre : 7/10. Emplacement magnifique en bord de rivière. Nourriture bien bien bonne. Hopdoddy (1400 S Congress Ave Suite A190, Austin, Texas). Note : 8,5/10. Toujours classique, toujours impec. Friends’ Bar (208 E 6th St, Austin, Texas). Note : 7/10. Ambiance sympa, concerts lives. Magnolia Cafe (1920 S Congress Ave, Austin, Texas). Note : 8/10. On s’attendait à un endroit snob (sûrement le nom). En fait, pas du tout. C’est simple, bon, pas cher. Brown’s (1901 S Lamar Blvd, Austin, Texas). Note : 8/10. Tout ce qu’on attend d’un food truck de BBQ texan. Domo Alley-Gato (1600 E 6th St B, Austin, Texas). Note : 7/10. Le cadre est top dans cet établissement frère de Tatsu Ya Ramen. On n’a pas goûté la nourriture mais on avait déjà testé Tatsu Ya et c’était excellent.
  • Nos visites : South Congress, E Austin, S Menchaca, Rodeo Austin, SXSW, 6th St

J33. Leaving Austin, Lost d’Austin au Hill Country (Fredericksburg)

Lundi 20 mars 2023. C’est lundi, c’est le printemps… la vie « normale » reprend pour les copains, et pour nous, c’est le jour du « grand départ » : on quitte notre cocon si familier et régénérant, qui nous a permis de « digérer » Hawaï, pour reprendre la route. Direction l’ouest et (si on la trouve!) la chaleur, car il fait encore frisquet à Austin (7 C°), et le ciel est tout gris. Petit appel visio aux chats (leurs vacances se passent très bien). On refait un saut chez HEB, le Walmart d’ici, pour quelques provisions de roadtrippers, on attrape des clopes. A moins de 5 dollars le paquet, on va essayer de ne plus se faire surprendre en Californie, sachant que contrairement à chez nous, personne n’a le même prix et ça peut être plus cher que chez nous. Nous voilà partis, avant midi.

Direction notre cher Hill Country, ce coin si vert des alentours d’Austin, où l’on est revenus régulièrement lors de nos derniers passages. On a réservé (hier soir) à Fredericksburg, la « grande » ville qui avait les prix les plus attractifs (on retrouve enfin des chambres à 50 euros/dollars la nuit ! Youpi!). Mais avant, et même si le temps est couvert, on veut aller au « pays des bluebonnets ». Même s’il y en a même dans le centre d’Austin, ils ont leur capitale : Burnet (au nord d’Austin) et même une « co-capitale » (première fois qu’on entend ça!) : Llano, qui est aussi celle des cerfs… Les bords de la route sont déjà tout bleu sur le chemin…. « 

Lampasas. Premier arrêt. Cette petite ville de 6000 habitants, dans laquelle on venait voir le plus-grand-éperon-du-monde (1902 US-281
Lampasas, Texas
) – 10m de haut -, nous prend plus de temps que prévu, car il y a en fait plein de choses à voir !

On poursuit avec l’Hancock Springs Park, plus vieille piscine de l’état alimentée en continue par une source (à 69°F toujours), où l’on peut se baigner l’été. Puis un jardin de sculptures (Hanna Springs sculpture garden) avec un étonnant poisson-chat dans un truck. On encore un petit Nessie de ferraille dans un pré… La ville est vraiment mignonne, avec plein de murs peints et de chouettes échoppes (grand classique, avec sa courthouse au milieu d’une place centrale carrée) et on passe du temps dans un super magasin d’antiquités (le Trading Post).

Mais le truc qui nous a excités comme des puces (alors qu’on avait un pique-nique), c’est un drive-in, un diner où l’on commande et on mange dans sa voiture. Il est historique, le Storm’s (201 N Key Ave, Lampasas, Texas). Il a eu la fierté d’avoir eu Elvis Presley comme client, quand il faisait l’armée dans le coin, à Fort Hood. On n’a pas été « all shook up » pour la vie mais on a bien aimé l’expérience et les prix (moins de 10 balles le burger-frites). Ne vous fiez pas au cordon bleu (ce n’est pas comme chez nous!).

Etape suivante : Burnet. C’est elle, la capitale des bluebonnets, la fleur de l’état. Elle accueille, le deuxième week-end d’avril (pour Pâques) un grand festival dédié avec de la musique, des parades, des défilés de chiens-saucisses, une fête des fleurs… (le programme ici). Attention, il est illégal de les cueillir (à moins que vous en ayez chez vous). Elles sont bien en avance cette année selon la Chambre de commerce, qui nous a filé plein de petits goodies et de la doc, et sont très éphémères : quelques semaines et puis s’en vont. On fait une photo-souvenir avec le spécimen « géant » devant le bâtiment, pas immense mais sûrement « world-biggest », avant d’aller voir les vrais. Il y en a tout le long des routes, dans plusieurs champs, mais les hot spots sont le canyon of the eagles (le canyon des aigles) et le state park d’Ink Lakes. On ne va qu’au deuxième, et c’est fantastique (qu’est-ce que ça doit être sous le soleil!).

Après avoir vu le barrage du Buchanan Lake (plus grand barrage multi-arches du monde), Llano est adorable aussi (mais tout est fermé!). Le centre historique est très beau, avec en plus des chutes d’eau à l’entrée…

Vite, avant le (non)coucher du soleil (vers 19h30 ici, une heure de plus qu’à Hawaï), on veut refaire la Willow City Loop, cette superbe route au milieu des ranchs, réputée parsemee de bluebonnets. C’est fantastique. On doit s’arrêter pour laisser passer les vaches, il y a des longhorns, mais aussi des sangliers (javelinas), une autruche (sûrement d’élevage !) et des nuées de nos « mule-deers » (cerfs mulets) chéris ! D’ailleurs, on manque de se mettre au fossé pour ne pas en renverser un, une fois la nuit tombée.

Avant 21 heures, on arrive au motel, le (malnommé) Sunset Inn. On a tout ce qu’on attendait : une chambre propre, du chauffage, une baignoire, un frigo, un micro-ondes et une place devant la chambre. On va « pique-niquer-in-da-room ». On est KO, et de toute façon Fredericksburg est déjà endormi ! (ça nous fait tout bizarre, après l’avoir laissé en pleine fêtes de Noël). Demain: on reprend la route, sans toujours savoir où l’on s’arrête.

  • Notre hébergement : Sunset Inn & Suites (900 S Adams St, Fredericksburg, Texas). Note : 7/10. Parfait pour une nuit. Propre avec tout ce qu’il faut à l’intérieur. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Storm’s (201 N Key Ave, Lampasas, Texas). Note : 7/10. Drive-in historique où Elvis avait ses habitudes lors de son service militaire à Fort Hood. Sa Cadillac a été vue là-bas plusieurs fois. C’est pas cher et ça nourrit.
  • Nos visites : Lampasas, Burnet, Inks SP, Buchanan Lake, Llano, Willow City Loop, Fredericksburg

J34. Lost dans le Hill Country texan, de Fredericksburg à… Ozona

Mardi 21 mars 2023. On a super bien dormi dans notre motel tradi de Fredericksburg, ja ! Du coup, on y a même traîné une heure de plus que prévu… C’était aussi pour préparer la suite (#surpriseenpréparation). Toujours pas de soleil (même un peu de pluie), mais il fait plus « chaud » aujourd’hui (jusqu’à 74°F = 23 degrés). JP nous a imaginé une journée « What the f… » (un peu n’importe quoi) : rester dans le Hill Country sans se presser, puis prendre la route, jusqu’on ne sait où, pour faire de nuit les parties un peu moins intéressantes (ou qu’on a déjà faites).

OK ! Fredericksburg est très calme par rapport à d’habitude. On quitte le centre-ville pour aller visiter la Wildseed farms (100 Legacy Dr, Fredericksburg, Texas), la plus grande pépinière de fleurs sauvages des Etats-Unis qui a aussi, une évidence dans le secteur, son propre domaine viticole. Même si le temps n’est pas de la partie, c’est top ! Il y a un super gift-shop (très orienté jardin et Pâques!), avec, OMG, des centaines de sachets de graines de fleurs sauvages. Il y en a de toutes sortes (même des spéciales papillons-colibris). Et bien sûr, les bluebonnets en sacs de plusieurs kilos de graines, en pots, etc. On se renseigne : apparemment, impossible d’en ramener en Europe (et encore moins d’arriver à les faire pousser en pot et en intérieur). On se console avec un brin en synthétique (de fort bon goût). On va visiter les jardins. Normalement, c’est payant, mais apparemment pas en ce moment. Il est possible de suivre le bulletin de floraison sur internet; là, ce sont les bluebonnets et les coquelicots qui sont en fleurs. N’oublions pas la vigne : il y a un « wine tasting » et on peut aussi grignoter sur place, au « Brew bonnet beergarden ». 

Nous voilà de retour dans cet endroit inimitable qui résume à lui seul le Hill Country, Luckenbach. Ancienne ville devenue presque fantôme au 20e siècle, elle a été rachetée par deux originaux, Guich Koock et Hondo Crouch, quand ils ont vu une annonce passer avec « Ville à vendre, 3 habitants ». Pour 30 000 dollars, ils ont racheté Luckenbach pour en faire un endroit unique au Texas.

Une mini ville, sous les arbres, des poules, des concerts live tout le temps, un dance hall, un bar… et, depuis juillet dernier, un nouveau magasin. Ils ont de super produits dérivés de toutes sortes, on s’est retenus mais on est quand même repartis avec un désodorisant de voiture en forme de tête de Willie Nelson, qui sent la lavande ! On se commande une petite bière et on écoute le (super) concert, d’abord à l’intérieur puis à l’extérieur.

Les musicos (pas de nom de groupe) sont fantastiques. Ils font une petite pause « faisons connaissance » et demandent à tous les spectateurs d’où ils viennent. Notre tour arrive. Evidemment, quand on répond France, on a droit à une salve d’applaudissements. Rien à voir avec celle (ils ont demandé!) qui suit le « quel endroit vous aimez dans le secteur?! » quand on répond « ben le Texas est notre état préféré » ! Déjà qu’on s’était fait repérés avec notre pop-socket de téléphone Buc’ees (un signe très clair d’appartenance à travers le pays, il provoque toujours des rencontres!). On s’en va apt-rès que le groupe ait entonné la chanson de Luckenbach, pas incognito: tout le monde nous fait coucou et veut nous dire au revoir! 

Retour à Fredericksburg, pour une pause shopping-déjeuner. Cette « ville » est vraiment une étape incontournable du Hill Country, et on y a maintenant nos habitudes.

On fait un saut chez Rustlin’ Rob’s (121 E Main St, Fredericksburg, Texas) pour goûter à quelques sauces (ça fait un petit appetizer !) puis on va (enfin) à la Fredericksburg Brewing Company (245 E Main St, Fredericksburg, Texas). Un haut lieu de Fredericksburg, qui se targue d’être le plus vieux brewpub du pays (mais bon, ça date des années 90). La célèbre Allstadt est fermée aujourd’hui… Désillusion (je ne sais pas/plus le dire en allemand) : bière pas gazeuse et limite tiédasse, plats acides (le sandwich au poulet était correct). Pourtant sympa, central et pas cher (13 dollars le plat). Pour résumer clairement la situation : JP a boxé ses saucisses (ça doit être une première). Déçus.

Petit shopping (qui ne donnera rien) et oh, le soleil pointe le bout de son nez. Allez, on se refait la Willow City Loop, au moins un bout! Les bluebonnets sont toujours là, les santiags sur les poteaux de ranch aussi, ainsi que les biches. On voit aussi une dinde sauvage…

On prend vraiment la route à 19 heures… On ne s’y attendait pas (peut-être que lui non plus !), mais on a droit à un coucher de soleil collector, jaune, rose, orange, rouge, et sans fin (quasi une heure de bonus !). Magique. On roule, jusqu’à ce qu’on n’en puisse plus…

On a mis El Paso sur le GPS (à 7 h de route), avec deux possibilités pour dormir : Ozona ou Fort Stockton… Delphine écrit dans la voiture, en roulant. Allez, ça sera Ozona, plus proche (on en a un drôle de souvenir, une nuit d’averse et d’inondations et un saloon fumeur sur abonnement…). On réserve quelques minutes avant au Hillcrest Inn & Suites (le seul indépendant) qui a tout ce qu’on cherche : classique rez-de-chaussée, grande chambre, frigo et même un petit-déj. On a même une double king-size, avec deux lits géants sur lesquels on pique-nique gaiement (le reste des saucisses n’est pas meilleur !).

  • Notre hébergement : Hillcrest Inn & Suites (1204 Sheffield Rd, Ozona, Texas). Note : 7/10. Du bon motel de bord d’autoroute. Nickel pour se reposer. `Voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Fredericksburg Brewing Company (245 E Main St, Fredericksburg, Texas). Note : 3/10. Catastrophique. Bière pas bonne, nourriture pire. Il y a mille adresses à Fredericksburg, allez ailleurs. Si vous aimez la bière, allez à la Alstadt
  • Nos visites : Fredericksburg, Wildseed Farms, Luckenbach, Willow City Loop, Ozona

J35. Lost à l’ouest du Texas, d’Ozona à Alamogordo (Nouveau-Mexique)

Mercredi 22 mars 2023. Comment mieux commencer une journée de roadtrip que dans un motel pur jus avec une gaufre en forme de Texas ?! Avec deux gaufres en forme de Texas, bien sûr ! A Ozona, on parle un peu de la journée… Mon Dieu, qu’est-ce qu’on se sent libre, en roadtrip improvisé, dans des coins qu’on connaît déjà bien ! Il n’y a aucune « pression », on a juste à avancer et s’arrêter là où on en a envie… D’autant qu’il n’y a pas 50 000 trucs à faire dans cette partie du Texas, surtout qu’on ne prévoir pas la route du sud, passant par Big Bend, Marfa, Terlingua and co…

Petit tour au centre historique d’Ozona, la « plus grande des petites villes du monde ». C’est la seule ville du comté de Crockett (2700 habitants), qui fait la taille du Delaware ou d’un département français. Voilà, pour vous rappeler que le Texas est immense, de la taille de la France. A Ozona, vieux bâtiments, place carrée, courthouse… classique. On pousse la porte du country store, pour découvrir un magasin super sympa tenu par Tina. On en ressort avec un jean (Delphine a craqué le sien). Allez, sur la route.

A une heure trente de là se trouve Fort Stockton. Cette ville a une place particulière dans notre coeur, on s’y est souvent arrêtés, la dernière fois, il y a seulement quelques mois, après avoir crevé à Big Bend. On va faire un petit coucou à la « star », Paisano Pete (East Dickinson Boulevard & North Main Street, Fort Stockton, Texas), le roadrunner géant ! Il a quand même enlevé son costume de Noël depuis la dernière fois ! On va casser une petite croûte. L’offre n’est pas énorme ici (mais elle est plus importante que sur le reste de la route qui nous attend!). Plus que 4h30 jusqu’à l’hébergement de ce soir, qu’on a réservé ce matin à Alamogordo (à côté du parc de White Sands et qui porte le même nom). Bon, c’est encore un peu « tôt » pour le mexicain, on choisit le très populaire diner familial baptisé B’s Family Dining (101 N Main St, Fort Stockton, Texas), sur la rue principale, avec une enseigne inédite : la tête des proprios.

On y est scrutés, (avec sympathie), de toutes parts), sur une nappe qui clame « bon appétit ». La patronne est toute excitée d’avoir des Français. On commande leur « gros burger » (4 steaks), un club à la « vraie » dinde et des frites au green chile et au fromage… De la cuisine de « Maman » très bonne, et surtout pas chère : le repas le moins cher depuis un mois de roadtrip (30 dollars).

On va digérer au magasin qui prend quasi toute la rue, Bella Terrazza (116 N Main St, Fort Stockton, Texas). Fantastique. Des trucs mexicains dans tous les sens, des ex-votos, des Guadalupe en taille réelle…

On bat aussi le record de température depuis le début du roadtrip, Hawaï compris : on a dépassé les 94°F (soit 34°C) alors qu’on attend des températures à peine positives cette nuit à Alamogordo… Le printemps aux US quoi…

Let’s take the road. On fait le plein (la voiture est un peu gourmande à plus de 80 mph) et on chope un petit café aux noix de pécan… Voilà Van Horn. Depuis nos deux récents passages, la ville de Jeff Bezos a l’air de bouger : ça construit, ça se dynamise… Murs peints toujours sympas.

On roule, cherchant les stations de radio sans mariachis (faut y aller mollo!), changeant d’heure (on « gagne » une heure en passant du Central au Mountain time), s’arrêtant à quelques « rest areas » (et en pensant à bien déconnecter les téléphones, on est proches du Mexique et on a eu de sales expériences précédemment), on fait la course avec des trains sans fin. Cette fois, on ne fera que passer à El Paso. On passe aussi (avec succès) le border patrol.

On arrive au Nouveau-Mexique (ses fameux cieux sont beaux depuis le début de la route) puis pile à temps (après un 2e plein à Orogrande) au parc national de White Sands pour le coucher de soleil, réputé parmi les plus beaux du pays. On a beau y être déjà venus plusieurs fois (ça doit être la 4 ou 5e), la magie opère encore et, pour une fois, on ne crève pas de chaud !

On ne traîne pas, le parc ferme à 20 heures (souvent, pour des essais de missiles!) On arrive au motel où on va se poser pour deux nuits, le … White Sands Motel, qu’on a choisi pour son panneau culte (et aussi ses bonnes notes). Il est peut-être une dizaine de dollars trop cher, mais ça va le faire : on est quasi seuls, tout au fond…

Comme on a pris goût aux pique-nique (et qu’il faut qu’on maîtrise notre budget et qu’on mange un peu de légumes), on fait un saut chez Albertsons, une de nos épiceries préférées aux US.

Au menu : salade-sushis-yaourt-fruit. On va donc se poser un peu, pour bosser sur deux-trois trucs et on se l’était promis, pour un voyage aussi long : pauses de plusieurs nuits au même endroit quasi toutes les semaines, pour tenir la durée!

  • Notre hébergement : White Sands Motel (1101 S White Sands Blvd, Alamogordo, Nouveau-Mexique). Note : 8/10. Quel panneau ! Motel indépendant très propre tenu par une famille adorable. Tout mignon. Seul défaut de notre chambre : pas de baignoire. `Voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : B’s Family Dining (101 N Main St, Fort Stockton, Texas). Note : 7/10. Restaurant bien local à Fort Stockton. Classiques US avec de plats du jour. C’est pas cher et ça fait le taf
  • Nos visites : Ozona, Fort Stockton (Paisano Pete), Van Horn, White Sands National Park, Alamogordo

J36. Lost à Alamogordo

Jeudi 23 mars 2023. Aujourd’hui, c’est relâche… pour la voiture. On a décidé de se poser un peu à Alamogordo, pour souffler mais surtout pour travailler (sur le blog, la suite du programme et des projets dont on vous parlera bientôt. Un indice ? Les USA :-).

On a une nouvelle voisine : une petite chauve-souris toute mignonne mais pour laquelle on s’inquiète un peu. Elle est tranquille en train de dormir sur la moustiquaire des voisins. On avance, on avance (on n’a pas besoin d’essence, hein !), casse-croûte dans la chambre et on finit par sortir dans l’après-midi.

Le temps est mitigé, entre soleil et gros nuages gris. On balade un peu. Comme vous le savez, on connaît déjà pas mal le coin, mais on retourne en pèlerinage, à dix minutes au nord du centre, chez une de nos chouchoutes : la plus grande pistache du monde, emblème de la ferme à pistaches McGinn’s (elle a un concurrent, avec un coeur, chez Heart of the Desert, juste à côté, quasi l’attraction principale de la ville…). L’occasion d’en grignoter plein et d’en acheter un peu aussi. Maintenant, ils font aussi leur propre glace à la pistache, avec de gros morceaux. Une tuerie pour les amateurs.

On continue avec des « roadside » attractions comme on les aime : un chouette panneau, une coccinelle VW transformée en araignée, des murs peints, Main street… Mais aussi des restos aux noms rigolos puisqu’il y en a une vraie collection ici : « Just Pho U’’, « Y’Alls’’, « Hi-D-Ho », comme la chanson, un drive-in qui fait de gros burgers baptisés « tigers »…

Vue la couleur du ciel, ce n’est pas au parc national de White Sands qu’on retourne voir le coucher de soleil mais dans un state park sur la montagne, l’Oliver Lee Memorial (409 Dog Canyon Rd, Alamogordo, Nouveau-Mexique). Rien de grandiose, mais un pur sunset du désert…

En parlant de désert, on se demande où manger… Il y a une bonne cinquantaine de possibilités ici, mais rien de très excitant : beaucoup sont déjà fermés, les brasseries ne font que de la grignote, on essaye d’éviter le tout mexicain… On finit par une adresse (historiquement) française, juste à côté de notre motel, conseillé par une Roadette et le motel : le Lescombes Winery & Bistro (261 Panorama Blvd, Alamogordo, Nouveau-Mexique). Autant de mots qui, d’habitude, ont le don de nous faire fuir, mais le menu change et ce n’est vraiment pas cher (une quinzaine d’euros le plat un peu recherché). On passe un bon moment, et ça ne fait pas de mal de manger chaud, cuisiné et un (un peu) vert ! Il y en a d’autres à Albuquerque, à Las Cruces et à Deming, si jamais.

Encore un peu de boulot ; on se prépare à reprendre la route, demain dès potron-minet (JP adddddooore cette expression !). 

  • Notre hébergement : White Sands Motel (1101 S White Sands Blvd, Alamogordo, Nouveau-Mexique). Note : 8/10. Quel panneau ! Motel indépendant très propre tenu par une famille adorable. Tout mignon. Seul défaut de notre chambre : pas de baignoire. `Voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Lescombes Winery & Bistro (261 Panorama Blvd, Alamogordo, Nouveau-Mexique). Note : 7/10. Carte intéressante pour ce restaurant aux racines françaises. Ca change des classiques US et ça fait du bien de temps à autre
  • Nos visites : Alamogordo avec Pistachioland et Oliver Lee Memorial State Park

J37. Lost d’Alamogordo à Truth or Consequences (Nouveau-Mexique)

Vendredi 24 mars 2023. Dernières heures dans notre petit motel de halte… La chauve-souris est partie, mais ce matin on tape la discute avec un sympathique motard allemand, qui trace la route tout seul… C’est une journée fraîche qu’on nous annonce (moins de 10°C !). On s’habille un peu, mais on n’a pas non plus 50 trucs : difficile de faire une valise avec des affaires de plongée pour Hawaï et de ski pour le continent ! 

Dernier tour dans Alamogordo, une ville (35000 habitants) plutôt sympa, entourée de ses montagnes. On fait un tour au Roadrunner Emporium (928 N New York Ave, Alamogordo, NM), un magasin (comme souvent) d’antiques, trucs neufs et articles d’artisans-créateurs. Un vrai labyrinthe, dans l’ancienne banque (ils ont laissé le coffre-fort !). On remonte le White Sands boulevard (chouettes panneaux) et on « monte » dans la montagne. La température s’en ressent direct : 7°C (3 ressentis). On fait un arrêt sympa à l’Old Apple Barn (949 US-82, High Rolls, NM), qui a un mini empire (magasin, resto…) et fait des tartes réputées. En plus d’avoir un bonhomme « Pie boy » (un garçon à tête de pomme!) emblématique. Chouette gift shop et bonne tarte – on emporte une part aux noix de pécan.

Le paysage change à chaque kilomètre ou presque. On voit même de la neige à l’arrivée à Cloudcroft, sympathique village de montagne à seulement trente minutes d’Alamogordo. Il ne faut pas manquer le pont à tréteaux de la fin du 19e siècle à l’entrée. Après un petit tour dans les magasins, on s’arrête à la Cloudcroft Brewing Company (1301 Burro Ave, Cloudcroft, NM) pour partager une pizza.

La route, toujours aussi belle (quels cieux ce Nouveau-Mexique, toujours, on les croirait sans fin), nous mène à Ruidoso Downs puis dans l’un de ces endroits bizarres (et quasi indescriptibles !) dont on raffole : la Fox Cave (26897 US-70, Ruidoso Downs, NM). Dans une grotte, un magasin de trucs bizarres et de plein de sortes de pierres précieuses. Le domaine est parsemé de statues géantes : un muffler-man au sol, des dinosaures, un ours, un alien, des mains de zombie… (et vraisemblablement d’un petit musée). Ça a été l’une des nombreuses planques de Billy The Kid, qui a écumé la région. Incontournable si vous êtes dans le coin ! 

Le célèbre hors-la-loi a donné son nom à la route que nous parcourons. Car ses plus grands faits d’armes ont eu lieu à Lincoln, à quelques kilomètres d’ici, le théâtre de la guerre de Lincoln à laquelle le Kid a participé. On fait un petit arrêt dans cette ville qui est un historic district magnifiquement conservé. Malheureusement, la Old County Courthouse, d’où Billy le Kid s’était échappé en tuant deux députés, ferme devant notre nez. 16h, c’est l’heure et pas après, hein.

On ne s’attarde pas, car l’un de nos « héros » nous attend : Smokey the bear. Vous savez, l’ours qui donne le niveau d’alerte incendie à l’entrée des parcs et des forêts ?! On l’adore, et il est « originaire » du coin, de Capitan. Cet ourson, qui a vraiment existé, a été brûlé dans un incendie de la Lincoln Forest en 1950 et est devenu un symbole national. Sauvé, soigné de ses graves brûlures à Santa Fe, accueilli en héros à Washington, il a fait le tour du pays et a été enterré là, 25 ans après. Il est à l’origine de la plus longue campagne de prévention de l’histoire des USA.

Nous sommes déjà venus, visiter le musée et le petit parc du souvenir (où sa mongolfière d’Albuquerque est aussi ensevelie). Dans cet historical park, il y a aussi un chouette gift-shop (on s’est d’ailleurs trompés… et ça ferme à 16h30/17h). Sympa, la nana du musée nous laisse aller sur la tombe… Tous les 5 ans, pour les dates « importantes » (en 0 et 5), il y a des « Smokey days », en mai; les prochains sont prévus en 2024.

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En ville Il y a plein de clins d’oeil à Smokey en ville : un resto, un motel, le supermarché… D’ailleurs, il y a toujours des ours noirs dans le secteur, surtout dans le secteur de Ruidoso… C’est donc la route qu’on prend ! Ruidoso, et non sa voisine Ruidoso Downs. Jolie ville, très station de ski, un peu décousue et à la circulation importante pour un secteur comme celui-ci. Et sa réputation en termes de wildlife est vraie ! On voit plein de panneaux : « vie sauvage en activité », « wapitis », « chevaux sauvages »… Pas d’ours mais des cerfs et des wapitis dans tous les jardins, au bord de la route… Sans exagérer, on a dû en voir une cinquantaine ! Ils sont tous touffus à la sortie de l’hiver.

Ravis de ces rencontres, on se dirige vers notre étape pour la nuit. Roulements de tambours : Truth or Consequences (« T or C » pour les vrais). La ville au nom de jeu de radio qu’on adore et où nous sommes revenus l’été dernier, dans un petit paradis de sources chaudes (l’autre particularité de la ville). Le Riverbend Hot Springs était plein, comme quasi tous les hébergements. C’est le week-end, beaucoup ont une politique « deux nuits minimum » le WE et surtout, il y a leur premier salon des minéraux. On a quand même réussi à dégoter un petit motel indépendant pas cher (le Desert View Inn) et à réserver un créneau pour aller se « soaker » demain matin!

T or C a l’air de bouger un peu, mais son grand problème reste la bouffe. Il n’y a quasi rien d’ouvert, alors on se lance un challenge: retourner dans un resto historique qui nous avait tant marqué au début de nos aventures américaines. Voici le Los Arcos (1400 N Date St, Truth or Consequences, NM), qui une drôle de carte de visite en plein désert: des steaks et du homard ! Il y a la queue, le maître d’hôtel endimanché nous baragouine quelques mots de français (appris dans Emily in Paris…) et on finit par manger des pâtes Alfredo et un burger au piment vert (il y a des plats à 50 $ mais la carte du bar est très abordable, n’oubliez pas de la demander).

Mouais. Retour à la chambre, glacée : on allume la fausse cheminée et au lit (tout petit le Queen!). Demain : on roule !

  • Notre hébergement : Desert View Inn (906 N Date St, Truth or Consequences, Nouveau-Mexique). Note : 7/10. Rien à redire sur ce motel indépendant. Propre, de plain-pied, avec un accueil sympa. `Voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Cloudcroft Brewing Co. (1301 Burro Ave, Cloudcroft, Nouveau-Mexique). Note : 7/10. De la bière et des bonnes pizzas. Service un peu long. Los Arcos (1400 N Date St, Truth or Consequences, NM). Note : 6/10. Le restaurant fancy du désert à T or C. Toujours pas convaincu. Et cette ville a vraiment un problème de bouffe
  • Nos visites : Alamogordo, Cloudcroft, Ruidoso Downs avec Fox Cave, Lincoln, Capitan, Ruidoso, Truth or Consequences

J38. Lost de T or C (Nouveau-Mexique) à … Benson (Arizona)

Samedi 25 mars 2023. Ouïe ouïe, le réveil à 6 h à Truth or Consequences, ça pique ! Ca caille, mais ça vaut le coup : on a rendez-vous à 8 heures (donc au moins 10 minutes avant) pour faire trempette dans nos sources chaudes préférées (ou presque), au Riverbend Hot Springs (100 Austin St, Truth or Consequences, NM)… On arrive, on fait quand même la queue, c’est parti pour 50 minutes dans le « Zuni », l’un des bassins privés (et « deluxe »), à presque 40°C, avec vue sur le Rio Grande. C’est dur de rentrer (mais surtout de sortir!). C’est free, on peut tomber le maillot, des hérons passent… Bref, le bonheur. En sortant (et en planant total, comme à chaque sortie de ces sources), on attrape un café et un sandwich aux oeufs, qu’on déguste avec les canards dans le petit parc voisin. On parle un peu de la suite, on refait un tour des murs peints de la ville et zou, en voiture !

Bon en fait on s’arrête jeter un oeil à la foire aux minéraux (la première du genre, ils adorent les pierres dans le coin), qui a rempli les hôtels pour le week-end. Etonnant, et peut-être un peu flippant. Il y en a qui font des cornes de vaches shamaniques remplies de pierres…

A trente minutes au sud de T or C, voici Hatch, la capitale du green chile (chili/piment vert), « gouvernée » par l’un de nos burgers préférés, celui de Sparky’s. On commence par le magasin d’antiques, le Hatch Mercantile (140 W Hall St, Hatch, NM). Fermé lors de notre dernier passage, il est assez culte, et est passé à la TV, sur American Pickers… Ils offrent des glaces et sont désormais ouverts 4 jours par semaine.

Puis, attirés (pas vraiment) par une musique qu’on entend de toute la rue principale, on va tester une nouvelle brasserie, lancée il y a un mois et demi dans 5 villes du secteur : l’Icebox brewing (119 E Hall St, Hatch, NM). Accueil adorable, bière plutôt très bonne (ils en font même une au… green chile, très buvable), terrasse en plein soleil (il ne fait pas chaud mais il tape tellement qu’aujourd’hui on préfère profiter des extérieurs). Ca fait bizarre d’être là sans ruisseler de sueur ! On commande le world-famous-chile-burger, qu’on déguste entre les vieux panneaux… Dur de repartir !

Petit arrêt pour provisions de green chile (on a toujours un bocal chez nous) ! La route défile (le passager tope une bonne siesta) jusqu’à Willcox, la ville la plus proche du Chiricahua National Monument. On a changé encore d’heure. On a traversé plusieurs fois cette petite ville, sans jamais s’arrêter à son resto dans un wagon de train (le Big Tex BBQ); mais les hôtels, rares, ont monté leurs prix (c’est samedi) et on a clairement pas faim… On refait un petit tour de ville, avec des antiquités. Le musée de la star locale, Rex Allen, est déjà fermé…

On réserve plus loin, à Benson. JP a dégoté un motel pur jus, à moins de 80 dollars la nuit, le Copper Stay Inn.

Mais avant, on fait encore un arrêt à Dragoon pour voir « The Thing », une station-service culte toute rénovée depuis notre dernier passage. Depuis des centaines de miles, des panneaux au bord de l’autoroute nous avertissent. « East ce que vous voulez voir the Thing ? » « C’est quoi, the Thing ». On est conditionnés pour s’arrêter. C’est un ensemble station service, Dairy Queen, gift shop et donc exposition de « The Thing ». En effet, les lieux ont bien changé. Une nana fan de Van Gogh nous prend 5$ par personne pour l’entrée et, en effet, tout a bien changé. On part sur une guerre entre aliens et dinosaures avant de découvrir The Thing.

On arrive juste avant le coucher de soleil à Benson et quelle bonne surprise ! Motel classique, accueil adorable, chambre au rez-de-chaussée, discount au BBQ d’à côté et au Denny’s du bout du parking… Et, cerises sur le gâteau, de vieilles voitures vintage partout et un chat siamois baptisé… Copper.

Le bonheur du road-trip. Du coup, on ne va plus bouger. On regarde le coucher de soleil et on se met au boulot ! Première mission (jamais agréable lol): trouver un hôtel à Phoenix pour le lendemain. On potasse, on potasse, avec un plat de petit-déj et un club aux… légumes de chez Denny’s.

Les jours prochains vont être sympas! NB: même « hors saison », les prix continuent de monter en allant vers l’ouest…

  • Notre hébergement : Copper Stay Inn (855 N Ocotillo Rd, Benson, Arizona). Note : 8/10. Tout y est. Très bon motel pour une nuit d’étape. `Voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Sparkys (115 Franklin St, Hatch, Nouveau-Mexique). Note : 9/10. Toujours un burger du green chile de référence. Et le décor parfait
  • Nos visites : Truth or Consequences, Riverbend Hot Springs, Hatch (Sparkys, Icebox Brewing), Willcox, The Thing à Dragoon, Benson

J39. Lost de Benson à Phoenix (Arizona), en plein « bloom » 

Dimanche 26 mars 2023. La France est passée à l’heure d’été, nous aussi on a encore changé en passant en Arizona ! On a bien « bossé » cette nuit et calé les prochaines nuits (un peu galère, entre budget, intérêt pour nous et pour vous, etc…). Nous n’étions jamais venus aux Etats-Unis à cette période, au début de printemps, et c’est différent : les visiteurs.sont assez âgés (les snowbirds des autres états), les températures parfois fraîches, les tarifs… presque « normaux ». Et c’est le… « bloom » ! Même le « superbloom » cette année, après beaucoup de pluie en automne. C’est la floraison des fleurs sauvages, qui rend les parcs et les champs multicolores et fait courir les foules. En gros, ça se passe autour de la date officielle du printemps, mais cette année, il est en avance et de toute façon il varie selon les états… C’est la cohue en Californie en ce moment-même alors qu’en Arizona, ça a commencé fin janvier, et c’est le « peak » (pic). Il faut voir ça ! 

Petit tour dans Benson (ville décidément sympa pour un mini stop) et cap sur le parc national de Saguaro (la partie Est ou Rincon Mountains unit), dans le secteur de Tucson. C’est… blindé, en particulier de cyclistes ! On rencontre même une nana qui a fait le mont Ventoux, pas loin de chez nous (les rétros de lunettes de soleil, ça aide pour engager la conversation!). Les fleurs sont là, dès l’entrée, au milieu des cactus qu’on adore. En revanche, la floraison des saguaros, ça sera pour le mois de mai. On tchatche avec les rangers et on fait la boucle en voiture. Selon les lieux du parc, les fleurs ne sont pas les mêmes… c’est, en tout cas, magnifique. Ouïe, comme à chaque fois, Delphine arrive à se mettre des épines un peu partout…

Il fait faim (c’est bientôt 14 heures) et on retrouve avec plaisir Tucson, qu’on a-do-re, mais où on a décidé de ne pas dormir cette fois. Mais on va y manger. Après quelque tergiversations (il y a du monde partout ce dimanche), on vote pour une valeur sûre : la Barrio Brewing Company (800 E 16th St, Tucson, Arizona), la plus ancienne de la ville, blindée aussi. On se régale de leur world-famous burger, de leur bière à la framboise et d’un pretzel, à côté d’un chien habillé et qui boit à la paille… 

On termine ce passage à Tucson par un petit tour des graffs. Ils sont nombreux, massifs, un peu partout (quand même localisés le long de l’I10 et de 6th avenue). La plupart sont signés de l’artiste local, Joe Pagac. Il fait des trucs incroyables et toujours en lien avec le coin. On a du faire une sélection, et se perdre un peu, mais voici la carte de la centaine des principaux

Pour l’arrêt suivant, qu’on a sélectionné pour le fameux « bloom » parmi les sites importants de l’état : le Picacho Peak State Park. Un mignon petit parc d’état entre Tucson et Phoenix qui a aussi des saguaros (bon à savoir si vous n’allez pas jusqu’au parc national) et jonché de fleurs. Cela ne nous fait pas le même effet qu’au Saguaro (on les croirait plantées parfaitement par l’Homme, ce qui est parfois le cas). Et le bruit de l’autoroute voisine (l’I-10) gâche un peu l’expérience.

Sur la route de Phoenix, on avait noté un truc trop cool (et relativement récent, 2019) : le Neon Sign Park (408 N Sacaton St, Casa Grande, AZ) de Casa Grande (rien à voir avec l’ancien joueur de foot). Génial, au coucher de soleil. En fait, il s’agit d’une grande place avec de vieux panneaux en néon (la plupart d’ici) sauvés et restaurés par une fondation du centre-ville. So 66. Et c’est gratuit et accessible tout le temps. Tout a commencé avec le panneau de motel du coin, le Horseshoe, et ils ont même gagné un prix national (qui leur permet d’en rénover une quinzaine d’autres). On ne sait pas si c’est une tradition ici, ou s’il y a un entraînement général mais tous les panneaux de commerces sont originaux ! (ils pourront finir dans le parc…). Les enseignes s’allument à la tombée de la nuit.

Encore une heure de route et on arrive à Phoenix ! On n’a pas de grands projets pour ce soir (ni pour notre halte), si ce n’est s’installer au motel et peut-être aller se taper une deep-dish pizza de… Chicago. Il y en a ici, on ne va pas résister. C’était sans compter sur l’arrivée spectaculaire à l’hôtel, l’Egyptian Motor Hotel.

Ce motel historique, repris par Best Western, a été entièrement rénové et a rouvert début 2023. Un motel hyper trendy, vide mais très animé : il y a un show de drag queens quand on pose le pied à la réception (ça, c’est une première!). La chambre est top, la piscine change de couleur, on se pose au bar et commande la Lou Malnati’s à emporter ! 

NB : pour se renseigner sur le bulletin de floraison: ça dépend des états, checker principalement leurs réseaux sociaux . (Le site national de « phénologie », oui, ça s’appelle comme ça: https://www.usanpn.org/news/spring) et celui du NPS.

  • Notre hébergement : Egyptian Motor Hotel (765 Grand Ave, Phoenix, Arizona). Note : 8/10. Vieux motel rénové par Best Western. C’est fun et coloré, bien décoré, couvert de graffs, avec une piscine, c’est une option intéressante dans cette ville noyé sous les chaînes. Seul bémol ? Où est le café du matin ? Obligé de payer. Il est difficile de trouver un hôtel à Phoenix : c’est cher, souvent de grands hôtels un peu luxe, des chaînes… On a beaucoup cherché. La dernière fois, on avait dormi au Rise Uptown. Ceux qu’on a repérés pour une prochaine : le Foun-dre, le Camby, le Clarendon (attention, en train de devenir le premier hôtel « à cannabis » de Phoenix, avis mitigés mais bons prix). `Voir et réserver à l’Egyptian Motor Hotel
  • Nos bars et restaurants : Barrio Brewing Company (800 E 16th St, Tucson). Note : 7/10. Un peu moins enthousiasmé par notre deuxième passage ici. La bière était toujours aussi bonne. La nourriture un peu moins
  • Nos visites : Benson, Saguaro NP East Unit, Tucson, beaucoup de graffs sur la 6e avenue et le long de l’I10, Picacho Peak SP (7$/voiture), Neon sign Park de Casa Grande, Phoenix

J40. Lost de Phoenix à Ajo (Arizona)

Lundi 27 mars 2023. Quel plaisir de se réveiller avec le soleil dans ce « motor hotel » de Phoenix, trop stylé (on entend le bruit de la piscine). En fait, il n’a vraiment rouvert que récemment, fin janvier 2023 ! Peut-être ne sont-ils pas encore bien rôdés, mais y a pas de café (#firstcoffee!). Il faut aller au resto de l’hôtel-indépendant-de-l’hôtel. On profite du cosy des lieux pour écrire (toujours) et faire quelques recherches supplémentaires pour la journée. Le soleil tape dur à Phoenix et pourtant, il ne fait officiellement « que » 21°C, ce qui n’était même pas la température la nuit lors de notre dernier passage l’été dernier.

Au programme : beaucoup de Phoenix et beaucoup de graffs. La ville est un musée à ciel ouvert du genre, il n’y a qu’à se balader (en voiture car c’est immense hein) : quartier de Roosevelt Row alias « Ro-Ro », Oak Street Alley, 16th street (Nord), Grand Avenue… On a fait une sélection d’une poignée qui nous plaisent et on y va. Voici quelques liens avec adresses pour en trouver. Gros crush dans le quartier de notre hôtel, Grand avenue : les rues sont (archi) décorées de « yarn bombing ». Les arbres sont « habillés » de laine et des personnages hauts en couleur pendent de partout, du jamais vu.

On continue avec le downtwon (plus compliqué d’accès) et Oak Street Alley, une rue complète de graffs qui peut se parcourir en voiture. génial. Il y a même eu du changement depuis notre dernier tour et on rencontre un autochtone, Dexter, un chat assez étonnant (qui te saute dessus pour te faire un bisou sur le nez…). La voisine nous assure qu’il ne comprend que l’espagnol…. Hasta luego, on a la dalle.

On retourne dans le quartier branchouille, « Ro-Ro », et au même endroit: l’Arizona Wilderness (201 E Roosevelt St, Phoenix, Arizona), une chouette brasserie (qui fait même conservatoire d’oiseaux!). Bière ok, très travaillée. La plus connue est la Don’t Fuck It up, faite avec un minimum d’eau (genre quand t’en commandes une, tu aides la planète) et sandwiches au poulet plutôt healthy.

On va digérer au Don Parks (8009 West Weldon, Phoenix, Arizona), un lieu (privé) assez incroyable : un agglomérat (dans deux maisons) de panneaux, roadsigns, figurines dont un Muffler man… Il n’y a rien d’expliqué et ça reste un lieu privé au milieu d’un lotissement, mais ça vaut vraiment le détour !

Glendale. Retour dans l’une des villes de l’agglomération de Phoenix qu’on avait bien aimée et qui fête apparemment Noël en juillet… La place principale abrite l’un-des-magasins-préférés-des-Etats-Unis-de-Delphine : l’improbable Pink House Boutique (7009 N 58th Ave, Glendale, Arizona), un joyeux bric-à-brac de boucles d’oreilles rigolotes, de fringues vintage et de bijoux jamais vus ailleurs (c’est vraiment vrai). Mini-razzia de congé sabbatique, et on file. A vite Phoenix, on prend la route du sud-ouest.

Ce soir, on dort à Ajo, à la frontière mexicaine, à moins de 2 heures de là. Arrêt à Goodyear pour un premier Walmart depuis le début du séjour (il nous a manqué) afincde se se ravitailler. On sait d’expérience qu’il n’y a pas grand chose à Ajo, surtout en arrivant vers 20 heures. On est un peu rouillés. C’est un supercenter, immense, on y passe beaucoup trop de temps, mais leurs tarifs restent imbattables.

Alors que le soleil entame son coucher (ici, ça dure des plombes, pour notre plus grand plaisir), on stoppe quelques minutes pour revoir la statue d’Hobo Joe à Buckeye. C’était l’emblème d’un resto de Phoenix, puis il a été enlevé et une deuxième statue a été réalisée et s’est retrouvée là… Il est chouette. Ce n’est pas un clodo. C’est un voyageur, philosophe et « connoisseur » de bonne bouffe.

Et là, moment WTF : le gars du camion kebab nous interpelle, et pense avoir reconnu JP…. Ou Jim, un gars avec lequel il a bossé y a 15 ans dans un Domino pizza. Fou rire international lorsqu’on lui explique que non, mais que c’est le prénom qu’on donne quand on réserve ou qu’on commande dans un resto, pour une meilleure compréhension !

Coucher de soleil 5 étoiles sur la route. On traverse Gila Bend, ville célèbre (en tout cas pour nous) pour deux choses hyper importantes : 1) le Prince Harry a fait la renommée du resto italien de la rue principale, le Little Italy, en venant y manger et teufer lorsqu’il était en garnison dans le coin (c’était en novembre 2011, avant Meghan et tout le tintouin). 2) Le Space Age, le resto à thème spatial juste en face nous a laissé un souvenir disons…du 3e type… Il est surtout un hôtel qui a l’air bien plus sympa, c’est maintenant un Best Western au look improbable.

La nuit tarde à devenir noire jusqu’à Ajo…. Mais on voit les étoiles à la verticale ! On passe devant les autres motels : le Copper, joignable uniquement par mail ou téléphone, et le fameux Siesta toujours plein, mais qui n’a toujours pas l’air de l’être… On pousse jusqu’au Marine Motel, aussi flippés qu’excités de voir par nous-mêmes dans quel état il est… Car il est très mal noté et nous n’avions pas trop le choix, le Sonoran Desert Inn, testé la dernière fois, était plain. Accueil un peu complexe mais adorable, et installation. Jesus, fais qu’il n’y ait pas de bed bugs… Il y a en tout cas des taches un peu partout, un trou dans la verrière et la poubelle des occupants précédents. Mais ça le faire. On va pique-niquer (sur une serviette ! et pas s’attarder).

  • Notre hébergement : Marine Motel (1966 N 2nd Ave, Ajo, AZ). Note : 4/10. Je sais même pas si il faut le noter. C’est un motel de bord de route. L’extérieur est mignon, l’accueil sympa. L’intérieur des chambres, en revanche, est vieux et plutôt sale. Si vous pouvez dormir ailleurs, allez au Copper, joignable uniquement par mail ou téléphone, au Siesta ou au Sonoran Desert Inn. Voir et réserver au Marine Motel
  • Nos bars et restaurants : Arizona Wilderness Downtown Phoenix (201 E Roosevelt St, Phoenix, Arizona). Note : 8/10. Excellentes bières et leux sandwiches et burgers sont plutôt très bons. On recommande (sauf le bruit de soufflerie sur l’immense terrasse)
  • Nos visites : Phoenix (Grand Avenue, Oak St Murals, Downtown, Roosevelt Row, Don Parks, Glendale (The Pink House, l’un des magasins-préférés-de-la-vie-de Delphine), Hobo Joe à Buckeye, Gila Bend (Little italy, le resto « du » prince Harry, le Space Age Lodge), Ajo

J41. Lost d’Ajo à Yuma via Organ Pipe National Monument (Arizona)

Mardi 28 mars 2023. La bonne nouvelle, c’est qu’on n’a pas été dévorés par les bed bugs dans la nuit, et qu’on est pressés de quitter ce motel ! En vrai, ce genre d’expériences nous fait toujours marrer (et c’en était une!). Il nous tarde de retrouver Ajo (ça se prononce « ah-oh », au fait). Elle a vraiment quelque chose de particulier. JP va jusqu’à dire « d’unique dans tout ce qu’on a fait aux USA ». Cette place magnifique avec des bâtiments à la mexicaine, son plan de ville censé ressembler à un oiseau qui s’envole, ses graffs, ses églises blanches. C’est un peu la dernière frontière, c’est vraiment le mélange USA-Mexique. 

Il n’y a qu’à balader sur sa grande place, entre les arches, face à l’église immaculée, alors que des discussions endiablées sortent des cafés, pour s’en rendre compte.

On retourne voir les murs peints (des graffs assez géniaux) et on s’arrête au visitor center, dans l’ancien dépôt de train (qui a desservi la ville jusque dans les années 80, quand la mine fonctionnait encore). Et là, le « come-back »: l’été dernier, quand on a dormi là, on avait dans le lit un coussin trop chou en forme de javelina (le sanglier local) fait par une nana du coin, et on avait regretté de ne pas en avoir acheté un… Et bien ils en ont ! Les 30 modèles passent un test de sélection digne d’un concours régional de miss (j’adore!) et on finit par adopter « Lee », le modèle southwest babacool (à qui on donne immédiatement le nom de l’adorable vendeuse). 

Plein d’essence, arrêt au « supermarché » local (un IGA, chez Olsen’s, quasi comme la Petite maison dans la prairie) car on a prévu de pique-niquer ce midi.

Nous voilà partis pour le monument national d’Organ pipe, qui abrite des dizaines des sortes de cactus dont l’organ pipe (tuyau d’orgue). C’est là qu’on avait vu un coucher de soleil irréel avec un arc-en-ciel en prime et une tempête de sable en dessert. Wow, mais le vrai « bloom », c’est ici ! Avant même d’entrer, il y a des fleurs partout, partout ! C’est magnifique. Arrêt au visitor center Kris Eggle, on prend quelques infos (le bloom est surtout présent sur la Ajo Mountain Dr, et pour espérer voir des animaux, c’est plutôt du côté de l’Alamo canyon). On prend, en voiture, la boucle Ajo mountain drive (une route de 21 miles, dont les 4/5e sont bien dirt, la voiture est dégueulasse). Mais mon dieu, quel spectacle. Il y a sûrement autant de saguaros qu’au parc éponyme, et tout n’est qu’explosion de fleurs…

Il y a du monde dans le parc (toujours les fameux « snowbirds ») et c’est l’heure du déjeuner: on retrouve notre aire de pique-nique, où on était seuls au monde, blin-dée… Mais, ouf, personne ne s’est installé à table… à part deux dames hyper sympas, Pat et Kathlyn, qui étaient juste nos voisines de motel ! On mange ensemble avec les tomates de leur jardin, une salade et des sandwiches agrémentés de « sprouts », des graines germées… (#healthy), entourés de petits chipmunks très excités…

On finit la boucle, avec de nouvelles fleurs, et on freine pour laisser passer un serpent à sonnettes (brrrr): un crotale diamantin (apparemment). On essaye de faire signe à la voiture qui nous suit mais elle l’écrase, il s’excite et s’agite dans tous les sens… spectacle rare. Des locaux nous ont dit que les serpents étaient hyperactifs ces jours-ci, en mode saison des amours (on va faire attention)…

Il faut repartir vers le nord puis l’ouest. La route nous ramène à Why, qui n’est quasi qu’une station-service baptisée « Why not ? » (ben oui, pourquoi/pourquoi pas?!). On cuit un peu (27 degrés) même si c’est de la rigolade en comparaison de l’été dernier. On vois défiler les agents des Border Patrol dans ce secteur frontalier. On en voit même un laver son pare-brise avec une intensité rarement vue (il est assis sur le capot !)

On suit la route de Yuma (oui, comme le film), où l’on espère être avant le coucher du soleil… Une ville qui nous intrigue d’autant plus que c’est l’un des rares endroits du roadtrip où l’on n’est jamais venus ! Et la ville la plus ensoleillée sur terre (308 jours). On se fait contrôler par un sympathique policier avec lequel on parle fleurs… Il faut savoir, si vous n’êtes jamais venus dans ces coins, que les contrôles des Border Patrol sont nombreux, sur des points fixes. Il peut y avoir un contrôle de passeports, quelques questions et plus si pas d’affinités.

Envie d’une clope, d’un arrêt pipi, une « rest Area » fermée pour travaux… et c’est comme ça qu’on se retrouve à Dateland (comme la datte avec deux T). Arrêt obligatoire: énorme magasin qui vend des … dattes et les « world famous date shakes ». On est obligés de tester et ohlalala c’est bon !

Yuma se profile à l’horizon. Que faire à Yuma ?! Déjà, y passer plus de 3h10 (vous l’avez ?).

On potasse depuis hier… Leur guide touristique officiel est génial (drôle, avec des quiz, des témoignages de locaux, des interviews croisées de restaurateurs qui se congratulent mutuellement…) Bon, en gros, c’est une ville de 90000 habitants, très étendue, aux frontières de l’Arizona, du Mexique et de la Californie, célèbre pour sa vieille prison (qui n’a pourtant été ouverte qu’une trentaine d’années), qui produit les 90% de la salade du pays (du coup, il font apparemment tomber une boule d’iceberg comme à New York le soir du Réveillon!), qui ne connait autant de jours de pluie par an que la Normandie connaît le soleil, est un haut-lieu du paranormal et des lieux hantés, a une histoire mêlée entre tribus indiennes et Mexicains… Vous suivez toujours ?! 

Nous attaquons par une charmante et minuscule chapelle au beau milieu des champs (Loren Pratts Little Chapel). Puis on fait un arrêt au « pont pour nulle part » (le « bridge to nowhere », le Mcphaul), un ancien pont sur la 95, classé et fermé, et dont la légende dit qu’il aurait inspiré le Golden Gate

Puis coucher de soleil, à l’endroit traditionnel pour les locaux, au Getaway Park, sous un autre pont (Ocean to Ocean Highway bridge), au bord du Colorado. Les couchers de soleil ici sont réputés roses, et c’est très vrai ! On fait durer le plaisir, puis on va s’installer à notre hôtel.

On a choisi l’historique Coronado Motel (233 S 4th Ave, Yuma, AZ). Immense, il a une histoire assez incroyable et a été l’un des premiers Best Western, avant que la chaîne ne connaisse le succès qu’on sait, mais est toujours indépendant.

On termine au centre ville historique, le downtown (entouré de panneaux lumineux). Il y a plein d’endroits chouettes, mais vides ou qui ferment tôt (et tout le monde roule en skate électrique ou en trottinette)… Le Lutes Casino est un endroit à part, dans un ancien théâtre, avec des objets de collection partout… Nous on va à la Prison Hill Brewing Company (278 S Main St, Yuma, AZ), qui brasse sa propre bière, fume sa viande et a un menu assez original avec des noms sur le thème… Un sandwich au fromage et un burger à l’avocat frit plus tard, on est prêts à rentrer au bercail…

Il faut qu’on tranche le programme de demain, avec pas mal de trucs avant de rejoindre Borrego Springs, en Californie. 

  • Notre hébergement : Historic Coronado Motor Hotel (233 S 4th Ave, Yuma, AZ). Note : 7/10. Historique, pratique, bien équipé. On valide. Le petit déjeuner chaud dans le resto d’à côté est sympa sur le papier mais vraiment moyen en pratique. Voir et réserver. Voir les autres hébergements à Yuma. 
  • Nos bars et restaurants : Prison Hill Brewing Company (278 S Main St, Yuma, AZ). Note : 8/10. La bière est pas mal et la bouffe vraiment bonne. Sur Main St. 
  • Nos visites : Ajo, Organ pipe National Monument, Why, Dateland (travel center), Yuma (bridge to nowhere, Loren’s chapel, Gateway park et Ocean to ocean bridge, historic downtown)

J42. Lost de Yuma (Arizona) à la Californie

Mercredi 29 mars 2023. Pour une fois (c’est devenu vraiment rare), le petit-déj est inclus dans notre nuit à Yuma. On va le prendre, à pied, au resto de l’hôtel, le Yuma’s Landing, sur le thème de l’aviation, qui se trouve sur un site historique : c’est là que le premier avion a atterri en Arizona en 1911. Il y a une statue du pilote, Robert G. Fowler. Les plats ne nous font pas décoller (ahah), ni la douche (à l’ancienne). L’endroit est quand même vraiment sympa. On voulait « dépoter » aujourd’hui, c’est pas gagné…

Yuma a servi de décor à de nombreux films : 3h10 pour Yuma, le Retour du Jedi (aux Imperial Sand Dunes), Jarhead, la Folle Histoire de l’Espace (Spaceballs), Casablanca, Into The Wild, Rambo 3…

On fait un tour de quelques murs peints en ville (la Fleur du désert sur le marché Del Sol), plusieurs à l’arrière du musée d’art (Yuma Art Center), on se rend au visitor center et on va reluquer un muffler man (armé, Big Wes, 3300 S 8th Ave LOT 1, Yuma, AZ) mais, surtout, la star de la ville : l’ancienne prison (en fonctionnement 33 ans, jusqu’à 1909), classée et devenue musée et state park (Yuma Territorial Prison State Historic Park, 220 Prison Hill Rd, Yuma, AZ).

La visite (10$ par personne) est très intéressante : on fait connaissance avec les « grands » personnages passés par ses murs (les hors-la-loi bénéficient toujours d’une certaine aura dans l’ouest), les principales causes de détention, des objets d’époque, un film, les anciennes cellules (« animées » par du son, le récit des prisonniers), l’histoire de certains illustres détenus (un ancien proche de Wyatt Earp, un mormon, les femmes comme Pearl Hart). On découvre les conditions de détention, qui n’était pas si horribles puisque les habitants de Yuma appelait la prison le « country club sur le Colorado ».

On en apprend plus sur les tentatives d’évasion et on pénètre dans la Dark Cell, la cellule sans lumière, l’isolement pour les incorrigibles.  Une fois la prison fermée, elle est devenue un lycée et l’équipe de football américain a rapidement hérité du nom de Criminels ou Crims. Nom qui est resté jusqu’à nos jours. La visite s’achève par le cimetière, où une centaine de détenus reposent sous des tas de pierres anonymes… 

Après un nouvel arrêt station, nous quittons Yuma. A peine une quinzaine de kilomètres à l’ouest, voici Felicity… Nous sommes entrés en Californie.

Nos aventures continuent dans un autre live, en Californie et au Nevada (et sur les réseaux sociaux) !

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Merci à Chapka, l’assurance voyage qui assure grave, qui nous accompagne encore sur ce roadtrip.

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