Roadtrip

Road to 49 #1 : la chevauchée fantastique, du Texas au Yellowstone

Article rédigé le 16 août 2023 , mis à jour le 17 novembre 2023

Get your kicks les Roadies, on est de retour sur les routes des Etats-Unis ! Vous pouvez retrouver le programme de ce roadtrip « Road to 49 » (dans les grandes lignes, on se garde des surprises) par ici. En ligne de mire, comme le nom du roadtrip l’indique : afficher au compteur 49 des 50 états américains (nous en sommes à 40). Comme d’hab’, on vous emmène avec nous (ici et sur les réseaux sociaux).

Le premier chapitre de ce nouveau (gros) roadtrip commence à Austin (Texas). Quelle surprise, hein ! Nous sommes venus tellement de fois qu’on a même fini par écrire enfin un guide sur la ville. Il doit nous emmener (en 10 jours) au légendaire parc national du Yellowstone, le premier du pays, que l’on connaît déjà très bien (mais dont on ne se lasse pas !). On va traverser le Texas, le Nouveau-Mexique, le Colorado, le Wyoming et le Montana…

Comment nous suivre ? Ici (au jour le jour, sauf problèmes de réseau) et sur les réseaux sociaux : Facebook et Instagram, en temps réel. A vite (avec votre café du matin, on sait que vous adorez ce moment!). C’est parti.

J1. Lost de Genève à Austin (again, again et again)

Jeudi 10/08/23. Ça y est, c’est le grand départ ! Plus « tard » que d’habitude, au départ de Genève, en fin de matinée. On est arrivés dans l’Ain hier, on a profité de la famille et des mins, et nous revoilà en Suisse. Au programme, un vol Genève-Austin avec une escale de bonne taille (3h) à Washington.

Le check-in est assez rapide, mais le serveur est en panne… (première de multiples péripéties du voyage). L’avion est plein, impossible d’avoir un hublot, et Delphine se retrouve avec un beau SSSS sur son billet (« Secondary Security screening Selection), soit une fouille supplémentaire avant la montée.

Tout se passe plutôt bien… Même mieux : pour la première fois, nous sommes « upgradés » (surclassés en classe éco-plus/premier) par United. On a demandé plusieurs fois un hublot, eu le contrôle, été sympas pendant que les autres s’énervaient, l’écran de JP était barré d’un petit mot « hors service »… Bref on ne saura jamais (peut-être que Captain Scott est un Roadie, qui sait), mais notre joie leur a fait plaisir. Le vol se passe plutôt bien, la bouffe est correcte (même si on mange la version « eco ») et les films pas mal (Gardiens de la Galaxy 3, Babylon, Super Mario…).

A Washington, notre escale, la liesse est de courte durée (c’est quand même hardcore ces transferts) : on passe plus d’une heure et demi à la douane (pour quelques secondes de questions), on crève de froid, puis on sue, on rechecke les bagages et on apprend que notre vol a une nouvelle heure de retard… puis deux. Alors, on se décide à sortir pour fumer (une belle galère, vu que le lounge a fermé en… juin). Il faut prendre un airtrain et sortir complètement du terminal… ça le fait (et ça fait du bien de prendre l’air) jusqu’à ce que le train… tombe en panne… En écoutant les conseils des uns et des autres, on fait trois fois le tour de l’aéroport. C’est quand même dingue qu’il n’y ait plus d’aires fumeurs alors qu’il y a des jardins pour que les chiens se dégourdissent les pattes !

On finit au bar de chez Chef Geoff’s, avec des bières et des mozzarella sticks (il n’y a même pas de quoi s’asseoir au quai d’embarquement)…

Ça va qu’on est reposés cette année, mais c’est épuisant… On monte enfin dans l’avion pour Austin (on roupille tout le long). Il fait 30°C à l’arrivée et c’est reparti pour la course, bagages, voiture… 

Cette fois, on en a loué une grosse, pour la partager avec les copains qu’on rejoint dans 10 jours. Ah, ça continue, ils n’en ont « plus »… En fait si, une Jeep Grand Cherokee Laredo blanche immatriculée au Texas fera parfaitement l’affaire. A minuit passé, on retrouve enfin notre chambre d’amis à Austin ! Hé ben, c’est parti ! Zzzzzz-zzzzz-zzzzzz

J2. D’Austin à Abilene (Texas)

Vendredi 11/08/23. Réveil (très) tôt à Austin en raison du jetlag, ce qui nous permet de voir les copains avant qu’ils ne partent travailler. La praluline a survécu au voyage. Nous prenons nos marques, faisons un point sacs et c’est parti. Nous commençons par un arrêt… shopping. Direction notre magasin fétiche, Austin Gift Company (4211 S Lamar Blvd a19, Austin), pour trouver, tradition, notre compagnon de (tableau de) bord : un bobblehead. Après l’écureuil en slip et toute une série de vahinés qui dansent le hula et un jackalope, bienvenue à Sasquatch, notre nouveau big foot-yéti.

Cette fois, on ne veut pas s’attarder à Austin, mais nous faisons quand même un arrêt à un tout nouveau lieu totalement hype, que nos copains nous conseillent depuis des semaines : le Sign Bar (9909 FM 969 Bldg 3, Austin). Un giga bar-beer garden dans l’est Austin (assez loin du centre d’ailleurs) décoré de dizaines de panneaux et autres enseignes, toutes made in Austin (il y a l’histoire de chacune dans un petit calepin). On reconnaît certains enseignes croisés en ville quelques années plus tôt. Le côté préservation est vraiment intéressant. Malgré la chaleur – on a dépassé direct les 40°C, on a l’impression d’être dans un four -, on reste un bon moment à en faire le tour et à discuter avec les barmen. 

Allez, il est 13 heures passées, le temps de tracer la route. Plus de 3 heures nous séparent de notre nuit d’étape, qu’on a décidé de (re)passer à Abilene. Nous y étions allés il y a quelques semaines et la ville ne nous avait pas déplue.  

Nous faisons de nombreux arrêts sur cette longue route dont les abords sont brûlés par le soleil (ça nous change du printemps et de toutes ses fleurs!).

D’abord Lampasas. On repasse par cette petite ville sympa où l’on s’est déjà arrêtés pour voir le plus grand éperon du monde (et manger un hot-dog au même endroit qu’Elvis, chez Storm’s). C’est ici qu’on va casser une croûte, sur la place principale, chez Eve’s Cafe, un resto… allemand (521 E 3rd St, Lampasas). On est en plein après-midi, et pourtant il y a la queue. On fait notre baptême de schnitzel (sorte d’escalope milanaise mais au porc) servi avec des spätzles. Notre serveur, William (aka Guillaume car il adddoooore la France et étudie le français) est absolument adorable, et nous offre même une méga part de fraisier à emporter. Très bonne adresse si vous êtes dans le coin, plébiscitée par les locaux (ja!). 

On enchaîne les petites villes texanes (en s’arrêtant régulièrement pour acheter à boire, il fait vraimmmmment chaud). A Goldthwaite, la capitale de la viande de chèvre du Texas ! Ca fait envie hein ! D’ailleurs, il y en a plein les prés (les pauvres, elles doivent avoir chaud). Mini arrêt sur la place principale, où se trouve l’(ex) petite prison, et un mur peint à la gloire de Davy Crockett (version Lone star beer et téléphone portable).

Brownwood, elle, n’est pas tout à fait conçue comme les autres, mignonne mais complètement vide ! L’ancien cinéma, le Lyric (318 Center Ave, Brownwood), nous offre un panneau comme on les aime. Il y a un joli petit diner dans un ancien wagon de train mais bon, on est encore sur le schnitzel.

On continue la route, le soleil en pleine figure. On commence à avoir le petit coup de barre/jetlag, mais on est heureux sur « nos » bandes de bitume, la radio country à fond (on est d’ailleurs pour l’instant très satisfait de notre Jeep). Le soleil tombe d’un coup derrière les nuages, avant son heure de coucher (environ 20h30 en ce moment), nous offrant un peu de répit (oculaire).

Revoilà Abilene au loin. Check-in tradi dans motel tradi, quasi vide. Delphine ne peut pas résister à un plongeon dans la piscine (devant des Mexicains qui descendent des canettes en musique). Bon, soit on tombe, soit on va manger dehors (« t’as faim, toi?! »), soit on file à Walmart s’acheter de quoi grignoter et la glacière, pour gagner du temps. Réponse 3, en mode efficace. 

Il est 22 heures lorsqu’on se pose (s’écrase) sur le lit pour bloguer un bon coup. Au menu : salade, mini sandwich et yaourt (si si, on s’économise cette fois). 

  • Notre hébergement : The Inn and Suites at 34 Fifty (3450 S Clack St, Abilene). Note : 6/10. Bien pour une nuit de passage car il y a plein de services. Mais sinon, hôtel un peu daté. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Sign Bar (9909 FM 969 Bldg 3, Austin). Note : 9/10. Une nouveauté perdue dans la pampa à l’est d’Austin. Le lieu est sublime, les bières bonnes. On n’a pas testé les food-trucks. Eve’s Cafe (521 E 3rd St, Lampasas). Note 8/10. Au top ! Excellent resto allemand. Vive les schnitzels
  • Nos visites : Sign Bar à Austin, Lampasas, Goldthwaite, Brownwood.

J3. Lost d’Abilene à Amarillo (Texas)

Samedi 12/8/23. Toujours avec le jetlag comme compagnon, on est taquets tôt ce matin à Abilene. Et qu’elle n’est pas notre surprise de découvrir le petit-déj. Autant on trouvait que ça ne se faisait quasiment plus (ou en gros supplément), autant là… c’est un gros buffet avec une dame qui cuisine à la demande. Pas exceptionnel, mais à saluer. Comme ça, on gagnera du temps sur cette grosse journée de route, d’environ 5 heures. On bombe un peu en ce début de roadtrip. 

On refait un tour dans Abilene, qu’on a découverte il y a quelques mois. On commence la journée avec les adorables chiens de prairie du Redbud park (3125 S 32nd St, Abilene), trop meugnons et on refait un tour au (joli) centre-ville, dont les rues sont complètement vides. Il est samedi mais on a déjà dépassé les 100°F avant midi.

Allez, on prend la route. Elle est fantastique : ni jamais tout à fait la même, ni tout à fait une autre (vous avez la réf ?!). La végétation est aussi luxuriante qu’asséchée, on croise autant de troupeaux que de derricks, de fermes solaires et à l’ancienne, des terres de toutes les couleurs… Ces routes, on ne s’en lassera jamais. 

Nous croisons tous les 20 ou 30 miles, des petites villes, toutes aussi similaires que différentes. Anson, toute en pierres rouges, avec sa jolie cour de justice (son grand bal de Noël, qui existe toujours, aurait inspiré le film Footloose), Jayton (et son château d’eau à l’ancienne), Spur (d’un autre temps, avec son éperon géant, qui a donné malgré elle son nom à l’équipe de basket de San Antonio, qu’a possédée un natif d’ici, Red McCombs, décédé cette année). C’est d’ailleurs ici, dans la fournaise, qu’on fait le premier plein de la Jeep. 

Plus loin, Matador porte encore les séquelles de la tornade de juin dernier (4 morts). La station service historique, Bob’s Oil Well (State Hwy 70, Matador), a résisté (avec son derrick pour être visible de loin). La rue principale est toute mignonne. 

On tourne pour Quitaque (prononcer « Kitty-Kay », c’est même écrit sur le panneau d’entrée), la capitale texane du bison, porte d’entrée d’un parc d’état assez unique, qui en rassemble 300. Difficile de manquer l’info: ils sont célébrés partout sur les murs de la mini-ville. On ne résiste pas à s’attabler au… Bison Café (114 Main St, Quitaque), resto encensé (et qui ferme à 15h). On le guette un peu : on attend vraiment longtemps pour être servis, mais ils sont adorables et c’est hyper bon (si vous passez par là, ne manquez pas les mozza sticks de taille texane, XXXL!). Ne soyez pas surpris de voir des passages et versets de la Bible un peu partout, le resto est officiellement catholique.

Pendant ce temps, la météo a commencé à tourner et l’orage menace… On file au Caprock Canyons state park (1000 Caprock Canyons Park Rd, Quitaque), le fameux parc aux bisons. L’histoire est fantastique. La population de bisons, qui représentait des millions de têtes, a été décimée par les colons en trois ans, notamment pour affamer les populations natives. Un génocide qui a laissé seulement un millier de têtes sur tout le continent. Certains ne sont pas restés les bras croisée. Mary Ann Gootdnight a demandé à son mari Charles, un rancher, de récupérer des bisonneaux orphelins pour les garder dans le ranch. Cett population a grandi jusqu’à 300 têtes. A la mort des Goodnight, ce troupeau est tombé dans l’oubli. Alors qu’il ne restait que 50 individus, un naturaliste a retrouvé le troupeau en 1994. Des tests génétiques ont été menés, prouvant qu’il s’agissait d’une lignée unique de bisons des Southern Plains. En 1997, l’état du Texas prévenu, le JA Ranch a donné les bisons qui ont été installé dans le Caprock Canyons SP.

Deux nous accueillent! On prend direct des gouttes mais le temps tourne vite à nouveau, et c’est fantastique. On croise des dizaines de bisons (avec des petits). Le Yellowstone pour quasi nous tout seuls (on doit être une dizaine de voitures en tout dans le parc). Avec la chaleur, on a fait le tour en voiture mais il y a plein de randonnées et il est possible de camper sur place. Et là aussi, il y a des chiens de prairie.

A la sortie, à Silverton, mini-dilemme : quel itinéraire va-t-on prendre?! On choisit la route « scénique », la 207, qui traverse des canyons aussi beaux qu’historiques. Et là, enfin : après des coups de pluie, des éclairs et de grands coups de soleil, un double arc-en-ciel s’élève au-dessus du canyon. C’est…. waouh.

On arrive à Claude (la ville, pas la maman de JP hein!). La ville, qui n’a rien de particulier (par rapport à celles qu’on a traversées toute la journée), a plusieurs fois servi de décor au cinéma. Pour « Hud » (« Le plus sauvage d’entre tous » avec Paul Newman, dont la première a eu lieu au cinéma local, le Gem), « En toute bonne foi »,  mais aussi la scène finale d’Indiana Jones et la dernière croisade (les quelques secondes de coucher de soleil ont été tournées dans un ranch à une vingtaine de kilomètres)….

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, nous voilà de retour à Amarillo et au Big Texan (7701 I-40, Amarillo) ! Un coin qu’on connaît bien (on en a même fait un papier, à retrouver ici).

On dort sur place. On se pose un peu dans la chambre et on va au resto. La fatigue se fait sentir et toute la ville est là ! On prend un biper, on nous annonce une heure d’attente… Dn fait, il ne se passe rien. On relance et on nous assoit direct. Il est 22 heures, on commande notre classique, le Lone star cut pour deux et ses 4 accompagnements (pour 36 dollars). Les candidats au challenge du steak de 2 kg sont rentrés se coucher…. On ne tarde pas à faire pareil. 

  • Notre hébergement : The Big Texan (7701 I-40, Amarillo). Note : 7/10. Très pratique, juste en face du resto. Les chambres sont propres et bien décorées. Seule petit problème : on entend l’autoroute. Ne manquez pas la piscine en forme de Texas et le Horse Hotel. Pour voir et réserver Vous pouvez aussi tester les chariots western ou les cabanes
  • Nos bars et restaurants : Bison Cafe (114 Main St, Quitaque). Note : 7/10. C’était lent mais la nourriture était bonne. Foncez sur les mozza sticks. Big Texan (7701 I-40, Amarillo). Note 8/10. Un classique, toujours au top. Pour l’ambiance et la viande. IN-CON-TOUR-NA-BLE
  • Nos visites : Abilene (Redbud Park, centre), Anson, Jayton, Spur, Matador, Quitaque, Caprock Canyons SP (5 dollars par personne), Amarillo

J4. Lost d’Amarillo (Texas) à Manitou Springs (Colorado) via le Nouveau-Mexique

Dimanche 13/08/23. Ça fait tout drôle de se (re)réveiller au Big Texan, Amarillo, d’autant qu’on s’est endormis « sur » notre steak. On le voit « s’éveiller ». On fait le tour du proprio, notamment d’une partie maligne : un hôtel pour les chevaux, à l’arrière. Il y a deux pensionnaires qui se dégourdissent les pattes avant de reprendre la route. Bonne surprise: il fait presque frais ce matin (un « petit » 30°C).

Amarillo, on commence à bien connaître (le guide est à retrouver ici) alors on ne va pas (non plus) s’attarder. Un petit tour au centre-ville, plus désert que jamais (au moins on voit parfaitement les graffs, qui sont assez géniaux). Il nous faut un café (texan, aux noix de pécan).

Ready pour la route. On en a presque 6 heures aujourd’hui ! Oui, c’est beaucoup, mais on a des timings à tenir et on connaît déjà ces coins, (ne faites surtout pas pareil !). Elle commence par des vallons, puis c’est une longue ligne droite, sans fin, pendant des dizaines de miles.

On croise quelques villes dans les grandes plaines texanes, mais beaucoup moins chouettes qu’hier… Dumas, Dalhart (qui accueille le XIT rodéo et son plus grand BBQ gratuit du monde et en a fait un musée) et enfin Texline, ville frontière d’avec le Nouveau-Mexique. Il faudra qu’on fasse un papier un jour sur ces noms de villes frontières, toujours étonnants : Texarkana, Texline, Calneva…

Nouveau-Mexique. New Mexico, nous revoilà ! On y laisse une heure (on change d’heure, H-1). On s’arrête à la mignonne Clayton, qui a un hôtel historique (l’Edlund) et l’un des plus jolis cinés qu’on ait vus : le Luna (avec une… lune). Il est, en plus, toujours en activité.

Au loin, on croit apercevoir le volcan qui nous attend : Capulin, un national monument. C’est l’occasion de refaire notre pass America the Beautiful avant de monter dans le cratère (il y en a pour une dizaine de minutes en voiture). Ensuite, on peut randonner un peu partout. Le parc est tout petit mais abrite une faune impressionnante : ours, lions des montagnes, nuées de cerfs mulets (on en a aperçus quelques-uns), papillons et oiseaux multicolores, reptiles… La balade est très sympa, mais le temps se couvre et le vent se lève.

On est à peine remis de notre journée bouffe d’hier (mauvais calcul), mais on casserait bien une croûte. Dur de trouver un sandwich à Raton, alors on en commande un dans la plus vieille brasserie de la ville, Colfax Ale Cellar (215 S 2nd St, Raton). Ambiance d’un autre temps. La ville est plutôt mignonne, avec de magnifiques bâtiments historiques et deux salles (ciné et théâtre) hautement photogéniques. Efficace mais pas inoubliable (la dinde avait un petit goût de… poisson). On fait gaffe à la bouffe, car lors du dernier long roadtrip, on a un peu saturé, et les repas prennent beaucoup plus de temps qu’avant (eux aussi ont des problèmes de recrutement et de main d’oeuvre).

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, on a encore changé d’état ! Nous revoici au Colorado (impossible de ne pas s’en rendre compte, un bâtiment sur deux est un dispensaire de cannabis!). La première fois qu’on y est venus, il venait tout juste d’être légalisé. Le business a bien fleuri depuis… 

On a un gros coup de coeur pour Trinidad, qui file direct dans notre top liste des (fameuses) petites villes comme on les aime (et où se note de revoir plus longuement). Le centre, avec ses bâtiments de briques, ne ressemble à aucun autre. On monte au sommet de la montagne (Simpson’s Rest) surmonté de lettres (comme à Hollywood). Vue fantastique. 

Joli centre-ville aussi à Walsenburg, haut en couleur et historique. On passe devant la maison de Robert Ford, l’homme qui a assassiné Jesse James, son co-hors-la-loi (d’une balle dans la nuque, et il a fini pareil après avoir ouvert une salle de jeux dans la ville). 

Autre belle surprise, Pueblo, où l’on reviendra volontiers. Un centre historique mignon, un riverwalk, de l’animation, des murs peints partout… La « Steel city » est la ville où a été arrêté Ed Kemper, l’un des « pires » tueurs en série américains, un lieu de tournage de films et dont la spécialité est le « slopper » (un cheeseburger sans pain)… 

Allez, encore une petite heure de route (le conducteur en a marre et grunte comme un bison, mais un gentil bison). On passe vers Colorado Springs et on arrive à notre nuit d’étape, Manitou Springs, encore (un peu) réveillée. On file manger au (super) Keg Lounge (730 Manitou Ave, Manitou Springs), un pub détendu en ville (où les magasins sont encore ouverts et très insolites). On se ré-ga-le ! 

On rentre au motel pour récapituler cette journée et préparer la suivante. Demain, on va prendre de l’altitude et perdre une trentaine de degrés.

  • Notre hébergement : Eagle Motel (423 Manitou Ave, Manitou Springs). Note : 7/10. Simple, propre et efficace. Un pur motel. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Colfax Ale Cellar (215 S 2nd St, Raton). Note : 6/10. Bien pour un stop mais la nourriture n’était pas incroyable. Keg Lounge (730 Manitou Ave, Manitou Springs). Note 8/10. Excellent ! Delphine ne s’est pas remise de son burger (et surtout la viande)
  • Nos visites : Amarillo, Dumas, Dalhart, Texline, Clayton, Capulin National Monument (20$/voiture, Pass America The Beautiful accepté), Raton, Trinidad, Walsenburg, Pueblo, Manitou Springs

J5. Lost de Manitou Springs à Cripple Creek (Colorado) via Pikes Peak

Lundi 14/08/23. Entre l’altitude et la fatigue, on a besoin du réveil pour se lever ce matin à Manitou Springs. On attrape le (petit) petit-déjeuner du motel et on se transforme. Adieu t-shirts et tatanes, bonjour chaussettes et pulls : ce matin on monte à Pikes Peak, 31e sommet du Colorado avec ses 4302m, et on s’attend à des températures en-dessous de 10°C. Nous y sommes déjà allés, en voiture, mais cette fois on va prendre le… train ! Vous le savez, on adore, et celui-ci est historique. Le Manitou & Pikes Peak Cog Railway, train à crémaillère le plus élevé au monde, ouvert en 1891. Il avait fermé pendant quatre ans de 2017 à 2021 et on est donc hyper impatients de le tester.

On prend le train de 9h20. Avant, il faut se garer. Il y a un parking sur place, à 20 dollars les 4h30, ça fait un peu ch… mais c’est du confort. Sinon, il y a un shuttle mais il faut trouver des places gratuites en ville. On arrive et on s’installe. On est un peu serrés, en marche arrière, on est dans la brume mais on oublie tout dès qu’on passe au-dessus des nuages. Wow. Le soleil, les montagnes, des marmottes… On nous glisse qu’une maman ours et ses petits ont été signalés au sommet.

On a 45 minutes (un peu court selon nous) au sommet. Attention, l’altitude peut faire très mal. Pensez à vous hydrater. De l’oxygène est aussi en vente au gift-shop. Depuis notre dernier passage, le site a bien changé : il y a un nouveau visitor center, tout vitré, avec des expos, un café et un gift-shop (hors de prix). En se baladant et en faisant le tour, on arrive à peine à tout faire.

On goûte quand même aux « world famous donuts », à la texture censée être unique en altitude (JP ne valide pas des masses, il a failli s’étouffer) et déjà on entend l’appel du train.

NB : si on le rate, il faut redescendre à pied ou payer une centaine de dollars (mouais). Le conductor, Kevin, a une blague pour ça : « Comment appelle-t-on quelqu’un qui rate son train ? Un randonneur ! »

On est à l’heure, mais les secours interviennent (un enfant ne se sent pas bien). En redescendant, on croise un ourson (de l’autre côté, on n’a pas de photos, snif). On arrive en bas vers 12h20. Petit tour gift shop et on repart. Voir les billets.

On file, car on a un autre rendez-vous à Colorado Springs, avec les Seven Falls (2350 S Cheyenne Canyon Rd, Colorado Springs), des chutes sublimes sur un terrain privé appartenant à l’hôtel Broadmoor.

Pour y aller, il faut se garer sur un parking dédié (encore !) et prendre une navette. Une dizaine de minutes plus tard, nous y voici. On marche une bonne vingtaine de minutes, en plein cagnard, dans ce parc incroyablement propre et bien entretenu. Pour les flemmards, un deuxième shuttle vous emmène en haut, moyennant un petit billet.

Les Seven Falls, c’est l’histoire d’un terrain récupéré par un colon lors du Homestead Act. Y voyant un potentiel (et pas franchement agricole), il a été revendu à un naturaliste, qui a travaillé dur pour le rendre accessible.

Nous, on commence par aller casser une croûte. Le resto historique du parc, le 1858 (comme l’année de la Ruée vers l’or au Colorado) a rouvert lui aussi il y a peu. Accueil aux petits oignons, par notre serveur Nick, arrivé il y a 3 mois de Jamaïque et qui nous détaille tout le menu (par le menu). On se partage une salade méga healthy (chou kale, quinoa, légumes, la totale) et on enchaîne avec des mac and cheese et la spécialité : de la truite grillée au feu de bois. Hyper bon, et dans un cadre idyllique, au pied des chutes.

Pour « digérer » (lol), JP se lance à l’assaut de l’escalier de 224 marches qui mène à leur sommet des chutes; puis on va les voir en entier grâce à un ascenseur dans la montagne menant à l’Eagle Nest. Les Seven Falls, une chouette découverte (pas incontournable si vous n’êtes en ville que quelques heures). On reprend le bus du retour, en passant devant le célèbre hôtel Broadmoor, propriétaire de tout ce qu’on a fait depuis ce matin. Il s’agit du plus vieil hôtel 5 étoiles au monde selon Forbes.

De retour au volant, on (re)passe par Garden of the Gods, petite route (gratuite) entre les rochers rouges et on va faire un tour à Colorado Springs (oui, la « ville » de Dr Quinn), principalement au quartier historique, Old Colorado City. Sympa tout plein.

Retour à Manitou Springs pour découvrir un peu le centre et faire du shopping. La ville est vraiment jolie, les magasins assez funs, à l’extérieur comme à l’intérieur (spécial Noël, pour les amoureux des animaux, Big Foot, ésotériques)…

Mais pour nous, le must, c’est Penny Arcade (930 Manitou Ave). De vieux jeux d’arcade dans plusieurs bâtiments en plein coeur de Manitou Springs. On peut jouer pour quelques quarters. Nous, on se défie au tir aux canards. 

Comme son nom l’indique, la ville a des springs (sources, 8 au total, riches en manganèse et zinc) et on peut remplir sa gourde de l’une à l’autre (on voit Shoshone et Navajo Springs notamment). On partirait presque à regret… allez, on reviendra. 

Nous avons (pour une fois) seulement une petite heure de route vers notre nuit d’étape, Cripple Creek. A plus de 3000 m d’altitude, c’est une ville de…. casinos dans un secteur minier toujours en fonctionnement ! L’Etat les leur a accordés au début des années 1990 pour sauver la ville de la ruine (au sens propre comme au figuré). L’argent coule maintenant à flot mais hâte de voir à quoi ça ressemble. Le temps d’un petit plein d’essence à Woodland Park et nous voilà arrivés. On va un (tout petit) peu lever le pied.

On s’attendait à un petit Vegas des montagnes, on est loin du compte. Certes on est lundi, mais pour une ville casino, c’est très très mort Et pourtant, ils sortent d’un week-end de festival de … l’âne, car il y en a ici, amenés à l’époque par les mineurs. Check-in de l’espace à notre hôtel-casino, le Century, sur la rue principale, Bennett. Le caissier n’arrive pas à valider notre réservation, on y passe une plombe (forcément, jusqu’à l’heure de fermeture des restos, 21 h). Il est à deux doigts de pleurer, on retentera demain… On pensait grignoter à l’un des bars de l’établissement, mais vu qu’ils jonglent entre les différents postes, ils ne feront rien…

Ils nous conseillent le casino voisin, le Brass Ass, qui lui fait des snacks tard « s’ils ont le personnel » ! On y va, et il y en a (4 personnes même !). On avale une salade, un hot dog, une part de pizza et un pretzel (ça va qu’on a mangé correctement ce midi…) et on finit cette super journée aux machines à sous (sans grand succès non plus). Hâte de voir cette drôle de ville de jour ! 

  • Notre hébergement : Century Casino and Hotel (200-220 E Bennett Ave, Cripple Creek). Note : 4/10. Seul point positif : la chambre. Check in et check out nullissimes, lunaires. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Restaurant 1858 at Seven Falls (parking au 1045 Lower Gold Camp Rd, Colorado Springs). Note : 8/10. Excellents plats, cadre enchanteur et quel serveur. Merci Nick.
  • Nos visites : Manitou Cog Railway (à partir de 71$/personne), Pikes Peak, Seven Falls (18$/personne), Colorado Springs (Old Colorado City, Garden of the Gods), Manitou Springs, Cripple Creek
  • A savoir. Collaboration commerciale : nous avons été invités au Cog railway (le train), aux Seven Falls et au resto 1858, par la société Broadmoor. Selon la formule consacrée, tous les commentaires et avis nous reviennent (ce qui veut dire qu’on ne se retient pas pour autant de vous donner notre avis franchement). 

J6. Lost de Cripple Creek à Boulder (Colorado)

Mardi 15/08/23. Bon, au réveil (on a pris presqu’un peu froid cette nuit et JP s’est fait piquer par on ne sait quoi, on espère juste que c’est pas ce à quo vous pensez), Cripple Creek ne s’est toujours pas transformée en Vegas ! Dans la rue, juste sous nos fenêtres, les travaux battent leur plein. Ils construisent un nouvel hôtel casino géant, le Chamonix, et ça paralyse la ville. De plus, sa partie haute jure clairement avec le reste.

On va tenter de résoudre notre problème de paiement d’hier : et rebelote, le sketch. On prend le petit-déj (inclus) au milieu d’une faune étonnante : joueurs d’un âge avancé qui ont joué toute la nuit, nouveaux arrivants qui commencent direct au bloody mary, ouvriers et… nous ! On perd plus de temps à sortir qu’à manger (des sandwiches tout gras mais bienvenus) : il nous faut une carte de membre, qu’on nous crée, pour pouvoir ne pas payer…. Pfffhhhh. Parfois, les Américains sont vraiment les champions de la complication.

On balade dans Cripple Creek, très mignonne mais quasi déserte, comme rongée par ses casinos, qui s’occupent de tout : le lit, le pain et les jeux… On cherche, en vain, les stars locales, comme à Oatman sur la 66 : les ânes, qui sont sortis en mai et rentrés pour l’hiver. Il y a très peu de magasins, mais un general store assez sympa.

Direction pour quelque chose qu’on n’a jamais fait : visiter une mine. Il y en a une très réputée ici, la Mollie Kathleen Goldmine (du nom de sa prospectrice, 9388 CO-67, Cripple Creek), dernière mine d’or encore en activité dans l’état, et dont la visite est (wait for it) « world famous », en tout cas plébiscitée. On se décide à prendre des billets : 30 dollars par tête quand même, pour une heure de visite guidée.

L’histoire de la mine est géniale. En gros, cette dame, Mollie Kathleen, a rejoint son fils, qui avait trouvé du travail (dans la Ruée vers l’Or de Cripple creek). Elle se baladait dans un secteur surnommé « poverty gulch » en cherchant une grosse harde de cerfs. Fatiguée, elle s’est assise sur un rocher pour reprendre son souffle et a immédiatement compris qu’il y avait de l’or dans le quartz. C’était en 1891. C’était l’une des premières femmes du milieu, et à donner son nom à sa mine (en général, les noms de femmes étaient ceux des femmes de chercheurs d’or ou de leurs chevaux…). Son premier caillou est exposé dans la mine.  

Le temps d’attendre, Delphine commence à paniquer : c’est déconseillé aux claustrophobes, et elle vient de se rendre compte que ça descend 300 mètres sous terre (la hauteur de l’Empire State Building, quand même). Allez, on le tente. On nous visse un casque de mineur sur la tête et on monte dans un ascenseur (le pire moment selon notre guide); ça dure deux minutes et ça passe (on a même un bébé avec nous, c’est dire).

Une petite pancarte rappelle qu’il ne faut pas lâcher une caisse dans l’ascenseur. Notre guide est génial : Mike (Orson), ancien mineur, passé à la télé dans une émission de chasseurs de fantômes et de paranormal, un grand gars à longue barbe qui pourrait faire du stand-up (on a rigolé tout le long).

Si vous avez de derniers doutes, sachez qu’en bas, c’est très large et très éclairé, et on oublie vite qu’on est sous terre (prévoyez une petite laine, il fait une dizaine de degrés là-dessous). La visite est absolument fantastique : on visite plein de galeries (il y en a tellement qu’au total, on pourrait aller jusqu’à Londres et faire la moitié du chemin retour). Mike nous explique le quotidien des mineurs et nous fait des démonstrations de plein d’outils. On monte même à bord d’un petit train.

A la fin, il nous offre un petit nugget qui contient de l’or (ça ne se voit pas du tout!). La mine ne fonctionne pas l’hiver (gaz toxique avec le froid) et selon lui (il y a des restrictions), la mine contient tellement d’or qu’il pourrait combler la dette nationale. 

Eho, eho, on rentre du boulot ! Ça ne fait pas de mal de retrouver la surface !

On repasse par Cripple Creek, qui a aussi un petit train à vapeur historique qui vous promène dans le secteur minier parfois abandonné. Nous on va à Victor en voiture.

Elle aussi est partiellement à l’abandon, mais curieusement d’apparence plus dynamique. On se pose à la terrasse du saloon (le 1899 Mining Claim). On n’ose pas y manger (on perd trop de temps à ça en ce moment) et on est toujours un peu barbouillés par l’altitude. Du coup, après avoir croisé d’autres mines sur le chemin, on roule, direction Boulder, où l’on a prévu de passer la nuit.

La route est magnifique, c’est si vert ! On voit Denver au loin et on passe près de Morrison, où on a failli retourner voir un concert à Red Rocks (Beck et Phoenix ce soir).

On arrive à Golden. On prend de la hauteur à Lookout Mountain où se trouve le musée et la tombe de Buffalo Bill (987 1/2 Lookout Mountain Rd, Golden). C’est bien là, et pas à Cody (il y a giga controverse sur le sujet, puisqu’il l’a fondée et lui a donné son nom) qu’il a été enterré. Figure emblématique de l’Ouest, BB n’était pas un hors la loi mais un chasseur de bisons devenu homme de spectacle, à la tête du Wild Wild West Show (passé même en France). 

Au loin, on aperçoit la (giga) brasserie de bière Coors (on peut la visiter, mais c’est déjà fermé). Oui, c’est de la pisse mais quand même emblématique ! Lors de notre premier grand voyage, la famille quebecoise de JP nous l’avait fait découvrir et on garde un incroyable souvenir de cette bouteille qui s’ouvre toute seule et dont on peut mesurer la fraîcheur à la couleur des montagnes de l’étiquette ! On se note d’ailleurs de revoir à Golden, qui a l’air sympa.

Allez, l’hôtel s’inquiète (on approche les 19 heures…). On checke-in au Basecamp, une mini-chaîne qu’on aime bien et que nos avions déjà testée au lac Tahoe. La tentation est grande d’aller attraper un burger juste à côté mais on se pose un peu et on va se bouger au coeur de l’animation (Pearl Street Mall). Attention, tout le quartier est non fumeur (ce n’est pas hyper respecté…).

Et ça continue : la super brasserie qu’on visait n’a pas ouvert sa cuisine ce soir (sic) et nous envoie au pub, ouvert jusqu’à 2 heures (Pearl St Pub & Cellar, 1108 Pearl St, Boulder). Là encore, drôle d’ambiance, entre « déchenaille » et calme. On rencontre Eva, une Lyonnaise en vacances, et on mange… hyper bien. Faut juste commander et se servir tout seul ! Allez, au lit. 

  • Notre hébergement : Basecamp Boulder (2020 Arapahoe Ave, Boulder). Note : 8/10. Motel hyper pratique avec plein de services On avait testé son petit frère au lac Tahoe. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Pearl St Pub (1108 Pearl St, Boulder). Note : 7/10. Pour de la nourriture de pub, ça le fait. Sur l’artère principale de Boulder
  • Nos visites : Cripple Creek (rue principale, terminus du train, Mollie Kathleen Gold Mine), Victor, Golden (tombe de Buffalo Bill, centre), Boulder
  • Sur la route (ce qu’on a repéré mais pas fait) : Deckers (ville spécialiste de la pêche aux poissons volants!), JW Green Mercantile Co (17706 Co Rd 96, Buffalo Creek) un general store à l’ancienne pour une pause, le Davies Chuckwagon Diner (9495 W Colfax Ave, Lakewood), très beau panneau. Un gars de l’est a voulu créer un diner ici

J7. Lost de Boulder (Colorado) à Saratoga (Wyoming)

Mercredi 16/08/23. On a trop bien dormi à Boulder et big news : on est à jour en termes de blogging (vous vous en fichez sûrement, mais ça fait plaisir !). Pour fêter ça, on va (re)visiter Boulder, qui nous avait décidément laissé un tout autre souvenir la dernière fois (il y a 10 ans certes, mais bon).

On va d’abord voir les Flatirons (les « fers à repasser »), grandes formations rocheuses iconiques de la ville. Depuis le parc Chautauqua, il est possible de faire plein de randonnées au plus près de ces rochers inclinés. On manque de temps et la lumière n’est pas grandiose.

On potasse un peu les prospectus locaux (très inégaux, mais souvent très utiles) en rejoignant le centre et son coeur piéton, le Pearl Street Mall. On se gare et on part en vadrouille-découverte-shopping. Il fait déjà hyper chaud (on dépasse les 35°C). Le Boulder Theater (2032 14th St, Boulder) est magnifique et cette portion piétonne jalonnée d’oeuvres d’art : sculptures, graffs…

Côté magasins, il y a ce qu’il faut. Je ne sais plus quel magazine a d’ailleurs qualifié le secteur de « Rodeo drive du Colorado », en référence à l’artère ultra chic de Beverly Hills. Il y a des institutions de fringues outdoor, le plus grand magasin de cerfs-volants (Into the Wind), un giga magasin de cuisine (Peppercorn), des affiches incroyables, le magasin de soda préféré de JP (Rocket Fizz, avec des sodas à tout)… Plus de 80% sont des commerces locaux.

On n’est pas emballés pour autant (non, Delphine n’a rien acheté). Il faut dire que les prix du Colorado peuvent être prohibitifs : ajoutez 10 dollars (minimum) au prix auquel vous vous attendiez (en sachant souvent le revoir moins cher ailleurs).

Nous terminons notre balade par une adresse star de la ville (celle dont la cuisine était fermée hier soir) : la Mountain Sun (1535 Pearl St, Boulder). Accueil adorable, carte sympa mais complexe: tout est en supplément (même les substitutions). Pas mal, mais, on a presque honte de le dire, moins qu’au pub hier soir (et pour le double du prix). Pour info, les créateurs de South Park étaient à l’université ici lorsqu’ils ont lancé leurs premiers épisodes. 

Il est temps de reprendre la route (on en a encore plus de 3 heures…). Sur notre chemin, Loveland. Cette ville joue à fond sur son nom : visitor center avec plein de coeurs à vendre, lettres géantes, arche coeur… Trop chou, tu sens qu’ils sont imprégnés de love ! On pose fièrement une épingle en forme de coeur sur la carte du monde des visiteurs et on repart.

Prochain arrêt : Fort Collins. On connaît déjà cette ville (universitaire et très sympa). La « légende » dit que son centre-ville a (partiellement) inspiré Walt Disney and co pour la création de Main Street dans les parcs Disney (il y aurait aussi Marceline dans le Missouri). On retourne devant la libraire Old Firehouse, (232 Walnut St, Fort Collins) mais franchement, ça ne nous fait ni chaud ni froid…. (et pourtant on a chaud !).

Tentative de rafraîchissement à la super New Belgium brewery (500 Linden St, Fort Collins), où on goûte (en petit hein) à de nouveaux « parfums »… 

On roule, on roule. La route est magnifique et nous emmène, juste après le photogénique post office de Virginia Dale, au Wyoming. On s’y sent direct bien.

A Laramie, arrêt station et, bonheur, il y a l’une de nos chouchoutes: Maverik. La rolls des stations, des toilettes aux snacks, un vrai plaisir de roadtrippers. 

Encore une bonne heure et demi de route jusqu’à notre point de chute pour la nuit, qu’on attend avec impatience : Saratoga springs (avec, vous l’aurez deviné, des sources chaudes comme on en raffole). On se grouille, car on a « peur » de ne pas pouvoir se baigner (et accessoirement manger). On est très surpris de ne pas croiser d’animaux dans la forêt de Medicine Bow, alors que toutes les conditions sont réunies : tombée du jour, points d’eau… On voit des nuées de mule deers et d’antilopes, mais avant et après! Et, surtout, des régiments de moustiques qui salopent direct notre pare-brise fraîchement nettoyé.

On arrive au Saratoga Hot Springs resort avant 21 heures (601 Pic Pike Rd, Saratoga) et, super surprise, le resto ferme en fait à 22 heures, et les « springs » (une piscine et surtout des petits tipis individuels) à 23 heures et même minuit si on est sages (et on est sages). L’établissement est magnifique, et le beer garden aussi.

Après un bon repas au restaurant du resort, le Snowy Mountain Brewery, servi par l’improbable serveuse DJ Tylar, qu’on croirait égarée dans le Wyoming, on finit la soirée, seuls au monde, dans les sources chaudes qui, fait insolite, sont abritées dans des tipis ! On vous en dira plus demain (on a hâte de voir tout ça de jour). Bonne nuit.

  • Notre hébergement : Saratoga Hot Springs Resort (601 Pic Pike Rd, Saratoga). Note : 8/10. Un resort, des sources chaudes, de quoi manger. Tout va bien. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Mountain Sun (1535 Pearl St, Boulder,). Note : 7/10. Accueil adorable. Plats de bonne qualité et bonne ambiance. New Belgium (500 Linden St, Fort Collins). Note : 8/10. La bière est bonne et c’est tout ce qu’on demande. Snowy Mountain Brewery (601 Pic Pike Rd, Saratoga). Note : 7/10. Tout était bien, vraiment. Burgers juicy et quesadillas généreuses
  • Nos visites : Boulder (Into the Wind, Pearl street mall, Flatirons, Mountain sun brewery), Loveland, Fort Collins (Old town et New Belgium brewery)
  • Sur la route (ce qu’on a repéré mais pas fait) : Logmont (plusieurs brasseries : Left Hand et Oskar Blues et Saul’s, la plus grande boule de tickets du monde, 855 Weaver Park Rd), les jardins de sculptures de Loveland (il y en a 200 !), Totally 80 pizza and museum à Fort Collins (2567 S Shields St Unit 4C, Fort Collins)
  • A savoir. Collaboration commerciale: nous avons été invités au Saratoga springs resort par Great American West (merci Emmanuelle). Selon la formule consacrée, tous les commentaires et avis nous reviennent (ce qui veut dire qu’on ne se retient pas pour autant de vous donner notre avis franchement). 

J8. Lost de Saratoga à Sheridan (Wyoming)

Jeudi 17/08/23. A Saratoga, on a mis le réveil hyper tôt ce matin, pour être à l’ouverture des sources chaudes (c’est adult only de 6h à 8h, comme le soir après 21 heures), car on ne savait pas trop à quoi s’attendre en termes de fréquentation… En fait, on se retrouve vite seuls au monde dans les tipis et la grande piscine dont les températures varient. Ils ne font rien pour, « Mère Nature » s’en charge. Attention, ils les nettoient successivement (vérifier les dates sur leur site, en général mardi pour la grande piscine et le mercredi pour les tipis).

Les Indiens Mohawks les utilisaient depuis des centaines d’années. Elles sont chargées en différents minéraux et elles auraient des vertus médicinales. Ce resort est vraiment agréable, pas guindé pour un sou. Il y a du café et de quoi se faire des sacs de glace à dispo (et deux restos si on veut manger et buller). Les bassins ne sont ouverts qu’aux hôtes et aux clients du spa (car oui, il y a un spa). 

On ne devrait pas vous le dire, mais après presque deux heures de « soaking », on finit les restes d’hier soir (toujours sympa la fin de burger et de quesadilla au petit-déj). On tire jusqu’à l’heure du check-out (11 heures) puis on va découvrir la ville (une rue, principalement), adorable.

Si vous ne dormez pas au Saratoga Springs Resort, ce qui est très sympa, c’est qu’il y a un bassin de sources chaudes gratuit et ouvert au grand public (24/24 en plus), le Hobo Hot springs (accolé à la piscine municipale, 300 E Walnut Ave, Saratoga). Trois bassins en dur mais aussi un accès à la rivière avec des bassins plus naturels. On a la surprise d’y croiser des Frenchies ! 

Sur E Bridge St, il y a quelques commerces, étonnamment super et achalandés pour la taille de la ville. Notamment l’Antique’s n Junque, un mélange d’antiques, de fringues, de bijoux… JP nous dégote une vintagerie « Mighty Mouse » (« Super souris »), personnage de cartoon des années 40, sorte de Mickey superhéros trop chou (c’est passé sur Antenne 2 en France)… 

A retrouver bientôt… dans notre salon. On assiste à une démo au « hat bar » (= bar à chapeaux), par une… Danoise ! 

Après un petit verre à la brasserie où l’on retrouve notre serveuse DJ Tylar, il est temps de reprendre la route. Il y a encore 4 heures devant nous aujourd’hui pour rallier Sheridan où, enfin, on se posera pour deux nuits, la première fois depuis le début de ce voyage. Le coeur du Wyoming, iconique du far west et territoire capital pour les natifs, est particulièrement désert. Des centaines de kilomètres de prés, parfois plats, parfois vallonnés, diablement authentiques et so west.

Mini arrêt à Medicine Bow pour voir le Virginian Hotel (404 Lincoln Hwy, Medicine Bow), hôtel classé dont la construction a débuté en 1901. Vous ne pouvez pas la rater, c’est le seul bâtiment avec plus de deux étages en ville. A savoir, il fait aussi restaurant. Et c’est là, en pleine rue, alors qu’on a fait des kilomètres dans la forêt sans rencontrer « personne » (il y a, entre autres, des élans dans la Snowy Mountain qu’on a traversée hier) qu’on a droit à un super happening de « biches ». Trop choutes. Des habitants nous disent même de les « petter » tant elles sont domestiquées (on se retient évidemment). 

Il y a aussi dans le secteur une petite maison en fossiles (voir ici).

Casper. Notre « gros » arrêt, dans la deuxième ville la plus peuplée de l’état, « Oil city », au milieu du trajet. Le centre, en particulier W 2nd St, est charmant, avec un giga magasin western (10000 boots en réserve!), Lou Taubert Ranch Outfitters (125 E 2nd St, Casper) et surtout un arrêt grignotis. Il y a pas mal de bonnes adresses en ville, et on choisit le Branding Iron (129 W 2nd St, Casper). Super endroit, menu qui change, tarifs tout doux (en plus c’est l’happy hour). Ça y est, on est en mode salade (à peu près !).

En reprenant la route, JP trouve le ciel anormalement blanc… En cherchant un peu, on constate effectivement qu’on est dans un territoire touché par les fumées des incendies venant du nord, dont du Canada. La route défile, bordée de nuées (sans exagérer) d’animaux : pronghorns (antilopes) surtout, quelques biches et même un plus insolite troupeau de dindes ! 

Buffalo. Voilà l’une de ces petites villes comme on les aime et qu’on note précieusement dans notre carnet sous la mention : revenir plus longuement. La rue principale (N Main St) est trop belle, constellée de murs peints, traversée par la rivière… Et il y a de l’ambiance !

Dans toute la rue, on entend les chiffres d’un bingo pour gagner un roulé à la cannelle… C’est la fiesta au saloon de l’Occidental hotel (10 N Main St, Buffalo), une institution, blindée car il y a concert. Delphine ne résiste pas à s’inviter, et en a les larmes aux yeux (comme lorsqu’à Asheville, on était tombés sur un groupe a cappella qui reprenait des oldies en pleine rue). Quelle ambiance ! Tout le monde chante, le groupe est génial… On serait bien restés (fin, surtout Delphine).

Buffalo possède également ce qui a été un temps la plus grande piscine extérieure gratuite au monde (wooooooorld largest) dans le City Park.

Mais on veut être pas trop tard à Sheridan. Avant la nuit, non loin de Fort Kearny, nous arrivons au Monument Fetterman (Banner), qui marque le lieu d’une victoire d’envergure pour les natifs. Après le massacre odieux de Sand Creek par Chevington et ses hommes, Red Cloud et Crazy Horse tendait une embuscade à 80 américains. Aucun n’a survécu aux coups des Cheyenne et des Sioux. C’est la première grande victoire amérindienne sur cette piste de Bozeman, bien avant Little Big Horn.

Sheridan. On fait hyper attention sur la route qui nous sépare de Sheridan, tellement le coin a l’air giboyeux.

On y arrive sans encombre et on fait un stop chez Albertson’s (très bon supermarché) pour un peu de ravitaillement, y compris de quoi manger ce soir. Ça sera sushis-yaourt-fruits ! On tente un passage par le centre-ville, mais il est (encore!) fermé pour travaux (ils rénovent). Il faut dire qu’avec les mètres de neige qu’ils prennent l’hiver, ils n’ont que peu de temps pour oeuvrer…

Check-in avec un gars très drôle au motel, le Budget Inn Express (2007 N Main St, Sheridan, voir et réserver) où l’on est heureux de se poser pour deux nuits. Petite visio avec les copains (les « M&M’s » que vous rencontrerez bientôt) pour peaufiner nos retrouvailles au Yellowstone, dans quelques jours.

L’heure tourne…. Ce soir c’est dîner in-da-room (ça manquait !).

  • Notre hébergement : Budget Inn Express (2007 N Main St, Sheridan). Note : 7/10. Motel idéal. Simple avec tout ce qu’il faut et abordable. Pour voir et réserver. On avait hésité avec le Mill Inn, dans un ancien moulin à farine
  • Nos bars et restaurants : Branding Iron (129 W 2nd St, Casper). Note : 8/10. Excellente adresse à Casper, dans la rue principale
  • Nos visites : Saratoga (rue principale, Hobo Hot Springs, Saratoga Springs Resort), Medicine Bow, Casper, Buffalo (Occidental Hotel), Monument Fetterman, Sheridan
  • Sur la route (ce qu’on a repéré mais pas fait) : Fort Caspar à Casper, Kaycee (Hole-in-the-Wall: Butch Cassidy avait établi son repaire et s’y réfugiait après les braquages de trains), Jim Gatchell Memorial Museum à Buffalo, Fort Phil Kearny (528 Wagon Box Rd, Banner), autrefois le poste militaire le plus disputé des plaines du Nord
  • A savoir. Collaboration commerciale: nous avons été invités au Saratoga springs resort par Great American West (merci Emmanuelle). Selon la formule consacrée, tous les commentaires et avis nous reviennent (ce qui veut dire qu’on ne se retient pas pour autant de vous donner notre avis franchement). 

J9. Lost à Sheridan et dans la Bighorn Forest

Vendredi 18/8/23. Ça fait trop de bien de se poser deux nuits au même endroit ! Du coup, on prend le temps ce matin à Sheridan (le motel s’y prête complètement). Petit-déj et lessive (qui prend du temps!). On se fait surtout un point blog et on remet un peu nos affaires en ordre.

La voiture est recouverte de guêpes, qui se gavent de notre génocide de moustiques d’hier soir. Au programme aujourd’hui : le centre-ville de Sheridan, ses « highlights » et beaucoup de nature, avec la Bighorn National Forest toute proche. 

On prend la route en début d’après-midi. On commence par un peu de centre-ville. Sheridan abrite un véritable trésor : le Sheridan Inn (856 Broadway St, Sheridan), un hôtel historique (1893), classé, qui a été le QG de Buffalo Bill (il y faisait les auditions du Wild West Show). 

En ville, il y a des sculptures partout. On se gare facilement (et gratuitement) derrière la rue principale, vraiment en gros travaux… Ohlala, c’est quand même dommage. On se console vite avec de super magasins d’antiquités (Best Out West, 109 N Main St, Sheridan) et une petite balade. Il fait encore un bon 37°C.

Arrêt obligatoire chez King’s Saddlery (184 N Main St), un magasin-musée institution (et gratuit en plus, 2 dollars de donation). Un musée western en hommage à Don King, le roi de la selle (il faut aller au fond du magasin, pousser la porte et traverser l’allée jusqu’à un autre bâtiment). Il a imprimé un style connu de tous les cowboys, le Sheridan style (des selles hyper travaillées avec des fleurs dessinées dans le cuir). 

L’appel de la nature nous rappelle à l’ordre. On prend la route de la forêt nationale de Bighorn, avant de bifurquer vers le canyon de Tongue river, à une trentaine de minutes de Sheridan. Magnifique. On va au bout de la piste, où l’on trouve une table de pique-nique de rêve, au bord des rapides. C’est le retour des sandwiches pique-nique, le bonheur…

On enchaîne avec un grand tour de la forêt nationale de Bighorn. Il y a un peu de monde au début de la route (tout le monde va au Yellowstone) lorsque l’on croise l’iconique rocher Steamboat, qui domine la forêt. Puis on se retrouve seuls sur les routes secondaires. Mais aucune bestiole, snif (il y en a plein pourtant, dont 300 élans), à part un écureuil… On retrouve plein de « biches » en revenant… en ville.

Nous revoilà à Sheridan. C’est vendredi, mais c’est calmmmmme et tout ferme tôt. On va assurer une institution: le Mint Bar (151 N Main St, Sheridan).

C’est le bar où tout le monde se « meet » depuis 1907 et où boire un verre avec un lion des montagnes, un élan et un cerf. Ce n’est pas que le début d’une blague. Le bar est blindé, et on refait le monde avec Jim, un habitant de Sheridan, originaire du Wisconsin…

On parle vin, Sheridan, politique… Très intéressant; allez faut aller manger avant que tout ne ferme.

On échoue juste en face (il y a des adresses assez connues mais déjà fermées ou trop « fancy »), à la nouvelle Smith Alley Brewing Company (150 N Main St, Sheridan), complètement vide. « Ils sont tous au show de monster trucks! », nous dit la serveuse. (ah bon, y avait ça?;!). C’est quand même un peu tristou…

Un peu cher, très simple, mais c’est l’occasion ou jamais de tester un burger à … la pêche (oui, certaines choses ne devraient jamais se rencontrer). On passe devant le WYO, « Wyoming’s Wonder Picture Palace » (42 N Main St, Sheridan). autre institution, et on se rencabane au motel. Demain, c’est reparti sur la route, cap sur Bozeman ! 
  

  • Notre hébergement : Budget Inn Express (2007 N Main St, Sheridan). Note : 7/10. Motel idéal. Simple avec tout ce qu’il faut et abordable. Pour voir et réserver. On avait hésité avec le Mill Inn, dans un ancien moulin à farine
  • Nos bars et restaurants : Mint Bar (151 N Main St, Sheridan). Note : 7/10. Panneau fantastique, décoration so west. Ca manque juste d’une cuisine. Smith Alley Brewing Company (150 N Main St, Sheridan). Note : 5/10. Complètement vide quand nous y sommes allés. La nourriture est moyenne et ça faut vraiment brasserie branchouille posée à Sheridan
  • Nos visites : Sheridan (rue principale, antiquités, Mint Bar, WYO, King’s Saddlery) Tongue river canyon, Bighorn national forest, Dayton
  • Sur la route (ce qu’on a repéré mais pas fait) : Sheridan (Black tooth brewery, brasserie culte de la ville, parmi les plus récompensées de la région), le Trail End Historic Site (400 Clarendon Ave, Sheridan), musée qui présente l’elevage dans le Wyoming sous un aspect un peu différent de d’habitude, c’était la résidence d’un éleveur devenu sénateur), Polo at the equestrian Center (des champions du monde entier s’y réunissent l’été et le dimanche après-midi,toujours l’été, vous pouvez jouer au divot, au stomp et au tailgate).

J10. Lost de Sheridan (Wyoming) à Bozeman (Montana) via la Bighorn Forest

Samedi 19/08/23. On resterait bien tranquillou dans notre petit motel pratique de Sheridan ! On en profite jusqu’au check-out, en préparant les prochains jours, car on va bientôt arriver à la fin de ce premier « chapitre » et atteindre notre première grande étape, le parc national du Yellowstone ! Ce ne sera pas notre première fois, loin de là, mais on est toujours aussi excités d’y retourner (voir nos articles). D’ailleurs, les paysages qu’on traverse commencent à nous paraître familiers… 

On fait un dernier tour de Sheridan, passage à la station-service and co… La brasserie Blacktooth brewing company (312 Broadway St #3917, Sheridan), la plus primée de la région, n’ouvre qu’à midi et il faut « absolument » qu’on y goûte. La bière est plutôt bonne (outre les classiques, la wheat à l’orange et celle au gingembre sont vraiment pas mal); l’accueil, surtout, est vraiment adorable. 

Tandis que la ville se prépare à une deuxième journée de Monster Trucks (!), il est temps pour nous de tracer la route (4 bonnes heures encore aujourd’hui). On doit choisir entre deux itinéraires : l’un (re)passe par la Bighorn forest, l’autre davantage par l’autoroute mais aussi par des villes sympas comme Billings (la plus peuplée de l’état, décor de plein de films comme L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux). On opte pour la première version, pour retenter de voir des animaux.

Bighorn National Forest. On n’est pas déçus! Non seulement la portion de route qu’on emprunte est plus jolie que celle d’hier, mais, oh, qui aperçoit-on au fond d’une « meadow » ?! Un moose, une dame élan ! Delphine, qui l’a vu derrière un arbre, n’a pas fini de s’en faire « mooser »… On enchaîne avec une énorme horde de cerfs wapitis (plusieurs dizaines). Youpi, le modjo est revenu !

Lovell. Pour continuer sur notre élan (ahah), on va essayer d’aller à la rencontre des mustangs, les chevaux sauvages du Pryor Mountains wild horse range, sur les conseils d’une Roadette. On passe d’abord au centre dédié, où on nous explique où les voir (il y en a trois à résidence, magnifiques, et un chat). On se fait direct dévorer par les moustiques, tandis que tombent les premières gouttes de pluie. Vue la couleur du ciel depuis ce matin, on s’y attendait… On a une pensée pour les Roadies dans l’ouest américain qui vont subir l’ouragan Hillary.

On se lance dans le domaine (un « parc ») au milieu des monts Pryor (où vivent aussi des ours et des bouquetins), à la recherche de « nos » chevaux. Ils sont généralement dans la zone de Mustang Flats et vont boire à la seule source d’eau, Layout Creek. Mais d’abord, le canyon de Bighorn est ma-gni-fique. La vue depuis le Devil’s Canyon est top.

Ah, enfin, voilà les mustangs. Un ADN hyper rare, descendant des chevaux des colons espagnols, les conquistadors, couleurs particulières, sauvages… Il ne faut bien sûr ni les approcher de trop près (100 pieds), ni les toucher, ni les nourrir… Ils ont tous un petit nom : Quasar, Halo of the sur, Kitalpha, Srawberry, Phantom, Ula, Ukulele Lil, Jesse James, Xhilarate, Wyatt Earp, Xtreme, Sundance… Leur gestion est régulièrement sujette à controverse car leur nombre est limité par le BLM (120 têtes). Des captures sont donc organisées et les mustangs sont alors vendus aux enchères. Ce parc est à cheval (ahahaha) entre les deux états, le Wyoming qu’on va quitter et le Montana qu’on rejoint. 

On roule et on pique-nique (tard) à Bridger (Montana), où clignotent les néons de (petits) casinos. Le jour se couche (mais en vrai, la lumière a été la même toute la journée!).

On rejoint l’autoroute 90 pour arriver jusqu’à Reed Point, une mini-ville presque fantôme, très photogénique (et c’est la fiesta au Waterhole saloon).

Bozeman. Nous voilà arrivés, sous la pluie… Accueil adorable à l’hôtel, le Mountainview Lodge and Suites (1121 Reeves Rd W, Bozeman), qui nous conseille le resto grill juste à côté. « Ils sont ouverts s’il y a du monde ». On y va, il est 21h10, il y a du monde mais… « Sorry guys, on a fermé la cuisine ». Et c’est reparti. Vraiment le bordel depuis le Covid, ne faites pas confiance aux horaires affichés sur Google (voire sur leurs propres sites).

Direction le centre-ville, où l’on va essayer de dégoter quelque chose à manger, un samedi soir… Toujours calme, mais quelques bars sont assez animés et, miracle, le Revelry (24 N Tracy Ave, Bozeman) a décidé de respecter ses horaires (jusqu’à 22 heures). On avale une pizza et un burger presque sain (il doit y avoir un oignon cru entier là-dedans!) et on fait le tour des jolis « signs » allumés un peu partout au centre (cinéma Rialto, Hotel Baxter, Rocking R Bar…).

Retour, et on met la viande dans le torchon. Fais ch… cette pluie, c’est justement demain qu’on avait prévu d’aller, enfin, « tuber » sur la rivière Madison demain. On a déjà pris notre license (de pêche and co du Montana, obligatoire depuis le mois dernier) et on attend le dernier moment pour voir si on annule…  

  • Notre hébergement : Mountainview Lodge and Suites (1121 Reeves Rd W, Bozeman). Note : 7/10. Un peu cher mais propre, avec piscine intérieure et petit dej. On valide. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Bozeman
  • Nos bars et restaurants : Blacktooth brewing company (312 Broadway St #3917, Sheridan). Note : 7/10. Référence à Sheridan et dans tout l’état. Excellentes bières. Revelry (24 N Tracy Ave, Bozeman). Note : 7/10. Merci d’avoir respecté vos horaires. En dehors de ça, le cadre est cool et la nourriture au niveau
  • Nos visites : Sheridan (Blacktooth Brewery), Bighorn National Forest (gratuit), Lovell, Pryor Mountains Wild Horse Range et Bighorn Canyon (gratuit), Reed Point, Bozeman
  • Sur la route (ce qu’on a repéré mais pas fait) : Greycliff Prairie Dog Town State Park (8$ véhicule) et Livingston (Yellowstone Gateway Museum, Main St)

J11. Lost à Bozeman en attendant les M&M’s (= les amis)

Dimanche 20/08/23. Au réveil à Bozeman, on sait direct que notre programme de la journée va être chamboulée : il fait un temps à ne pas mettre un ours dehors. Le ciel est gris, la pluie tombe de façon ininterrompue. Il faut se rendre à l’évidence : on a fait durer jusqu’au dernier moment, mais on va devoir annuler notre virée en bouée sur la rivière (snif). On en « rêve » depuis des plombes et on avait réservé au Madison tubing river à Bozeman. Sympas, ils nous ont proposé d’annuler tout de suite en voyant les prévisions météo… Ce qu’on a fait. Quand même à regret mais bon, le but c’était de prendre du bon temps sur la rivière, pas de risquer de prendre froid (pourtant, ça se fait). On verra si on arrive à s’en recaler un sur le trajet… On se console avec un bon petit-déj et la piscine-spa (couverte) de l’hôtel, où Delphine se retrouve toute seule.

On se dirige vers le centre-ville, en s’arrêtant au magasin préféré d’une Roadette : Murdoch’s (2275 N 7th Ave, Bozeman). On doute un peu car c’est clairement un magasin de ranchers mais on lui fait confiance. Et là merveille : plein de fringues western (à prix honnêtes) et d’objets sympas…. Delphine s’y dégote (enfin!) un jean de cowgirl (avec des pattes d’éph et des poches en strass !).

On enchaîne avec le centre-ville qui, malgré la pluie vibre au rythme (des moteurs) du Car show, grand concours de voitures anciennes et moins anciennes. Il y a des petits bijoux (et ça vrombit fort!).

On balade tout le long, en stoppant par ci par là, avant de s’attabler au Rocking R bar (211 E Main St, Bozeman), une institution (encore une !). C’est blindé ! On commande un sandwich car show (à la dinde) et un petit burger (ils le font aussi au cerf…). Plutôt bon et vraiment pas cher par rapport à d’autres adresses de la ville. On assiste à une scène assez improbable : le boss est là, et il fait copain copain avec des clients. Nos voisins de bar ont gagné la timbale : il leur offre toutes leurs consommations et des casquettes (sympa, mais un peut m’as-tu-vu…).

Bon, décidément, on a bien fait d’annuler le tubing… De la pluie non-stop. Il n’y a qu’une chose à faire dans ces cas là : aller au musée (ou pas). Outre celui de l’ordinateur, Bozeman en a un réputé, le Museum of the Rockies (une collaboration entre l’université de MSU et la référence Smithsonian, 600 W Kagy Blvd, Bozeman). C’est pas mal (moins interactif que ce qu’ils savent faire d’habitude), mais la collection de dinosaures (Big Mike gère l’accueuil à l’entrée) est impressionnante ! Ils ont aussi une section sur les Indiens et un musée « vivant » (avec figurants) de la vie au XVIIIe siècle dans le Montana.

On va repérer l’offre de supermarchés (moins culturel) et on va prendre possession de notre nouvelle chambre dans le Sapphire Motel (310 N 7th Ave, Bozeman, voir et réserver), la suite « Royal » (lol) puisqu’on va y dormir à 5 : l’avion des copains doit atterrir à minuit. D’ici là, on remet nos affaires en ordre…

La pluie n’a toujours pas cessé lorsqu’on ressort casser une croûte. On va dans un super lieu, Montana Ale Works (611 E Main St, Bozeman). Un resto dans un ancien dépôt de train qui fait du « farm-to-table » et sert plein de produits locaux en mode brasserie. C’est super, sûrement la meilleure adresse depuis le départ. Service adorable, carte incroyable et variée (une spéciale chaque soir, de la truite, du bison du cerf, des tacos, des légumes…) On opte pour les tater tots (boulettes de patates), un burger (quand le choix est trop difficile, autant viser les classiques) et le meatloaf/pain de viande spécialité de la maison. Super.

On se rentre au motel, pour attendre les copains… Leur avion (le dernier depuis Seattle) a du retard… Les copains finissent par arriver, à plus d’1 heure du matin ! Retrouvailles (avec une pancarte « Odile Deray », évidemment), et au lit (il est presque 3 heures, on est restés enfermés avec d’autres dans le parking de l’aéroport).

  • Notre hébergement : Sapphire Motel (310 N 7th Ave, Bozeman). Note : 8/10. Magnifique motel vintage rénové avec goût. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Bozeman
  • Nos bars et restaurants : Rocking R bar (211 E Main St, Bozeman). Note : 7/10. Référence du centre. Très sympa sous ses allures de Sports Bar. Montana Ale Works (611 E Main St, Bozeman). Note : 9/10. Ca sent la meilleure adresse de Bozeman. Tout y est : menu, ambiance, service
  • Nos visites : Bozeman (Main St), Museum of the Rockies (20$/adulte)

Le premier chapitre de notre roadtrip « Road to 49 » s’arrête ici. Rendez-vous dans l’article suivant, Yellowstone entre amis (de Bozeman à Salt Lake city).

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