Roadtrip

Road to 49 #5 : le long de l’océan Atlantique, de la Caroline du Nord à New York

Article rédigé le 25 septembre 2023 , mis à jour le 17 novembre 2023

La moitié de ce roadtrip Road to 49 (le programme par ici) est désormais derrière nous. Washington, Baltimore et les très vertes Virginie, avec une fin en apothéose à la pension Kellerman’s de Dirty Dancing. Maintenant, nous allons traverser la Caroline du Nord pour arriver à l’Océan Atlantique. Comme d’hab’, on vous emmène avec nous (ici et sur les réseaux sociaux, Facebook ou Instagram).

Petit rappel : le premier chapitre était consacré à la remontée d’Austin à Bozeman Montana, le deuxième à la visite du Yellowstone et du Grand Teton avec des amis, le troisième au Midwest, et le 4e aux Virginie, à Baltimore et à Washington. 43 états au compteur depuis notre premier voyage sur le sol US il y a 15 ans et ça continue. D’où le Road to 49. Après ce voyage, nous aurons visité 49 des 50 états américains.

Comment nous suivre ? Ici (au jour le jour, sauf problèmes de réseau, ce qui arrivera au Yellowstone) et sur les réseaux sociaux : Facebook et Instagram, en temps réel. A vite (avec votre café du matin, on sait que vous adorez ce moment !). C’est parti.

CARTE RT ROAD TO 49

J35. Lost de Pembroke (Virginie) à Charlotte (Caroline du Nord)

Mercredi 13/09/23. On a encore la tête dans « Dirty Dancing » lorsqu’on prend la route de Charlotte (Caroline du Nord) en début d’après-midi. On a plusieurs heures de route devant nous, et on re-sélectionne nos arrêts… Le paysage change direct, avec du lierre… Euh, non en fait, c’est cette p… de renouée du Japon, partout (mais, il faut l’avouer, c’est beau), et une autre ambiance : des stands de fruits et d’antiquités au bord de la route, … (mais pas de panneau d’entrée d’état).

Voilà Mont Airy. Une petite ville adorable, qui pour beaucoup est « Mayberry », la ville d’Andy Griffith (natif d’ici), acteur et homme de télévésion légendaire aux US qui a pris Mount Airy comme décor pour deux séries. Il y a un super musée (qui a fermé devant nous, un charmant downtown) et les bâtiments ont souvent deux « identités ».

C’est aussi la ville de deux autres stars : les frères (siamois !) Chang et Eng Bunker, originaire du Siam. Eux aussi ont un musée. Ils ont eu… 21 enfants (quasi en même temps!) et ce sont eux qui ont donné leur nom au terme qui désigne les jumeaux « attachés ».

On arrive à Winston-Salem. Autre ville très mignonne (avec un quartier historique, Salem), où l’on vient voir une « star » : une ancienne station Shell en forme de coquillage, la dernière de son espèce ! Merveille (1111 E Sprague St, Winston-Salem).

Charlotte. On s’arrête dans une station (oui, encore une Sheetz !) pour faire le point avant d’arriver à Charlotte. L’offre d’hébergements à Charlotte ne nous plaisait tellement pas (que de grands buildings de chaîne en centre-ville) qu’on a attendu le dernier moment (une heure avant) pour choisir un hôtel. Ça sera dans le quartier de LoSo, un quasi-indépendant (mais quand même dans le genre) à moins de 80 dollars (un exploit néanmoins).

Charlotte (la Queen city) est une grande ville, la plusgrande de l’état, avec un giga aéroport, où l’on était passés en coup de vent il y a quelques années et où l’on avait envie de revenir. On arrive au centre-ville, il y a match (de baseball) ce soir. On s’arrête le temps de voir la skyline (plutôt pas mal) et d’observer ça. Un peu bizarre de revenir à la civilisation après le Mountain Lake Lodge.

L’hotel est juste à côté de l’une des adresses que nous a donnée le copain-du frère du M&M’s bleu, qui connaît super bien la ville (si vous suivez, c’est l’amie avec laquelle on a parcouru le Yellowstone).

Direction la Olde Mecklenburg (4150 Yancey Rd, Charlotte), une brasserie, la plus ancienne-plus grand beer garden de la ville. C’est immense, ça sert des bières, des classiques germano et déjà un peu south… On opte pour des saucisses et un sandwich bretzel-poulet…

Prost! Mais ne nous le cachons pas, on est cuits. On va aller checker-in à l’hôtel, le LoSo 315 pleins d’espoir…. Personnel sympa, hôtel ok, mais assez vite ça dégénère : le wifi ne marche pas, il y a une fête dans la chambre d’à côté (ce qui fait hurler le bébé d’en face, dur), ça défile… On finit par monter de deux étages, où tout va bien… Comme quoi, la perception d’un hôtel…

Demain : on va visiter Charlotte et sa « soeur », Raleigh… L’objectif est d’aller vers l’est… et l’océan

  • Notre hébergement : LoSo315 (315 E Woodlawn Rd, Charlotte) : 6/10. Ca partait mal avec des voisins bruyants, un ascenseur en rade mais ca allait bien mieux après. Pratique et propre. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Charlotte
  • Nos bars et restaurants : Olde Mecklenburg (4150 Yancey Rd, Charlotte). Note : 7/10. Immeeeeeeeense biergarten. Menu à la germanique
  • Nos visites : Mountain Lake Lodge, Mt Airy, Winston Salem, Charlotte
  • Ce qu’on a noté/listé/gardé pour une prochaine /sur la route: Fairlawn St Albans Sanatorium, lieu le plus hanté US; Whyteville Big Walker Lookout pour voir 5 états à la fois (avec country store); Roanoke Mini Graceland (dans un jardin, demander la permission, décrépit, 605 Riverland Rd SE), Roanoke Star (étoile géante lumineuse, 2000 Jb Fishburn Pkwy SE); Kernersville, Korner’s Folly, drôle de maison, se visite (413 S Main St, Kernersville, NC 27284, États-Unis); Greensboro Elsewhere Collaborative (musée folk art, 606 S Elm St, Greensboro); Lexington Capitale BBQ de l’état, festival en octobre;

J36. Lost de Charlotte à Raleigh (Caroline du Nord)

Jeudi 14/09/23. Ce matin marque la moitié de notre roadtrip… Et la continuité de la guigne avec cet hôtel (qui reste pourtant pas mal). Hier, on a donc changé de chambre, mais oublié… la quasi totalité de la trousse de toilette dans la première ! Le temps de tout récupérer, l’horloge a tourné… Allez, allons visiter (correctement) Charlotte.

La « Queen city » (il y a des couronnes sur tous les panneaux) dont le slogan est « Charlotte’s got a lot ». C’est vrai, mais on s’est fait un petit programme allégé ! Même si elle a beaucoup de choses en plein centre-ville (les gratte-ciel, l’animation, le stade, des parcs…), elle est aussi très étendue, et il faut vite une demi-heure pour aller d’un quartier à un autre.

On commence par un petit tour en voiture pour voir la « tête » de David Cerny (3701 Arco Corporate Dr), Metalmorphosis puis on roule vers le centre, Uptown, via le musée-hall of fame du Nascar.

Autour du parc Romare Bearden, entouré de gratte-ciels, pas facile de se garer. Leur appli ne veut pas de notre téléphone, ce n’est pas la première fois et ça exaspère notre JP. On finit par trouver une place classique avec parcmètre, et on fait un tour sur Brevard Court, où c’est l’heure du déjeuner.

On tombe par hasard sur une magnifique allée de graffs entre les bâtiments. Le projet s’appelle « Luminous lane », une première localement. Les artistes ont dû plancher sur le même thème : ramener la lumière en milieu sombre; c’est très réussi.

On enchaîne avec les quartiers plus branchouilles, à quelques kilomètres de là. Plaza-Midwood (un seul pâté de maisons à l’angle de Plaza et Central Avenue) d’abord puis NoDa ensuite (pour North Davidson).

Ce quartier plus arty avec plein de murs peints, nous plaît davantage (même s’il est très calme). On en profite pour faire une petite pause sur un joli patio, au Billy Jack’s Shack avec des beignets de mac’n’chesse, histoire de grignoter quelque chose. Allez, bye Charlotte. 

Mount Pleasant. Sur les conseils d’amis, à une quarantaine de minutes de Charlotte, on va voir les White Owl Antiques (8455 State Hwy 49, Mt Pleasant), un mall gigantesque ! Tellement grand qu’ils donnent un plan à l’entrée. C’est vrai, on se perd plusieurs fois et, à la fin, on sature. Il y a quelques pépites, c’était un arrêt sympa en pleine campagne.

Après le shopping, c’est l’heure de manger. Notre repas de midi est en train de s’annoncer comme celui du soir. JP veut absolument aller à Lexington, capitale du BBQ en Caroline du Nord. On part pour le Lexington BBQ, une institution (100 Smokehouse Ln, Lexington). D’ailleurs, ils sont nombreux ce soir, à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur dans leur voiture.

Ici, en Caroline du Nord, le BBQ, c’est du porc, qui est soit « sliced » (en tranches), « chopped » (émietté) ou « coarse chopped » (en dés). Le menu est vraiment pas cher (une dizaine de dollars l’assiette avec accompagnements. A arroser de thé (glacé) pour faire local. La serveuse nous conseille le porc, la spécialité, en mode « chopped » et « coarse chopped ». Il faut ajouter un peu de sauce et une sorte de bouillon chaud.

Dur de passer après le BBQ texan (surtout avec nous), mais on n’a pas adoré. Delphine a même détesté, sûrement plus encore car la sauce a l’air de vouloir rester pour toujours sur son gilet. 

Le soleil se couche alors qu’on arrive à High Point, une ville où l’on a repéré avec affection l’un de trucs géants « world famous » : un « chest of drawers », une commode (508 N Hamilton St, High Point). La plus grande du monde!

Cette commode est vraiment é-nor-me. La ville est assez étonnante architecturalement, il n’y a pas de réelle cohésion mais d’immenses bâtiments (usines et bureaux) car c’est une capitale de l’ameublement et de la bonneterie (entre autres). C’est ici qu’a lieu le plus grand marché du genre au monde… D’où la commode géante qui, il faut le souligner, est une « antiquité » de la pop architecture : elle date de 1926.

OOOOOOhhhhhh trop chou, trois écureuils jouent dans le tiroir à chaussettes ! D’ailleurs, je crois qu’on a un autre meuble géant à voir ces prochains jours.

Cap sur Raleigh, la capitale, où l’on doit passer la nuit (aujourd’hui encore, on a réservé à la dernière minute, dans un joli motel de centre-ville, le Longleaf). Une bonne heure et demie encore. 

On check-in à l’hôtel (motel) et on se fait violence pour aller en ville, au Raleigh Beer Garden (614 Glenwood Ave, Raleigh), un bar en plein air immense, qui se targue d’avoir le plus grand nombre de bières à la pression du monde (plus de 350). C’est galère de commander (lol), on se pose dans le jardin pour finir nos résumés du jour… Avant d’aller faire dodo.

Demain, cap sur l’océan…

  • Notre hébergement : Longleaf Hotel (300 N Dawson St, Raleigh) : 7/10. Bien placé en centre-ville et plutôt trendy. Un peu cher néanmoins pour Raleigh… Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Raleigh
  • Nos bars et restaurants : Lexington BBQ (100 Smokehouse Ln, Lexington). Note : 6/10. Un classique du BBQ de Caroline du Nord. L’endroit est blindé et populaire. Super serveuse. Moins emballé par le BBQ d’état. Raleigh Beer Garden (614 Glenwood Ave, Raleigh). Note : 8/10. Celui-ci est vraiment géant avec en plus, plus de 350 bières à la pression. C’est fou
  • Nos visites : Charlotte (Uptown, Plaza Midwood, NoDa), Mount Pleasant (White Owl Antiques), Hight Point (Largest Chest of Drawers), Raleigh
  • Ce qu’on a noté/listé/gardé pour une prochaine /sur la route: Chapel Hill (pour le musée du basket, c’était l’université de Michael Jordan), Durham, Reed Gold Mine…

J37. Lost de Raleigh à Nags Head, dans les Outer Banks (Caroline du Nord)

Vendredi 15/09/23. Dès qu’on l’a vue de jour, le « crush » s’est confirmé : on aime beaucoup Raleigh (prononcer « Ralllliiiii »?). Cette « oak city » (il y a des chênes et des arbres partout) est agréable à traverser, et certainement aussi à vivre, et d’une « bonne » taille. Elle fait partie, avec Durham et Chapel Hill, du Research Triangle Park, un pôle de haute technologie et d’études, tout ça pour dire qu’elles vont un peu ensemble.

Partout, des graffs (chouettes, dont un avec Wendie Renard, la joueuse de l’OL cocorico), des parcs et des terrasses qui donnent envie de s’y attabler. Et c’est facile et pas cher voire gratuit de se garer, contrairement à nos dernières étapes qui viraient vite au casse-tête/casse-JP.

On fait le tour du centre et des différents quartiers en voiture et à pied, avec la liste des lieux qu’on avait envie de voir et ceux que nous a ajoutés Nelly, une expatriée. Cette ville est encensée culturellement, musicalement et astronomiquement.

Le capitole (en travaux, on a décidément pas de chance cette année!), le globe géant de l’entrée du musée des sciences naturelles (parmi les plus grands du monde !), Moore Square, Blake Street, le Warehouse District, Nash Square… Autant d’endroits sympas pour flâner.

En avance sur notre timing, on va prendre un verre à une terrasse (et resto) réputée, la Wye Hill Kitchen and Brewing (201 S Boylan Ave, Raleigh). Ambiance sympa et vue imprenable sur la (petite) skyline.

On a envie de casser une petite croûte avant de partir, mais où ? Mellow Mushroom (une chaîne de pizza qu’on avait adorée il y a quelques années), beer garden (ils sont tellement beaux) ou… BBQ ?! Celui de Lexington nous a vraiment laissé un mauvais souvenir (c’est comme le vélo, il faut remonter tout de suite !).

On se décide pour le Midwood Smokehouse (409 W Johnson St, Raleigh), une micro-chaîne qu’on nous avait recommandée dès Charlotte. Et là, le paradis. L’endroit est chouette et la dynamique barmaid, Kristin, nous aiguille. On commande un plateau avec du pulled-pork, une saucisse (jalapeño-cheddar), des ribs et les fameux « burnt ends », la quintessence du brisket (en cube, marinés au cola). On se régale (ça y est, on est réconciliés!) La leçon : ne jamais rester en froid avec le BBQ ! Mais, pas trop d’inquiétude les Texans… Vous êtes encore assez loin devant.

Tout ça nous a mis de fort bonne humeur ! Il vaut mieux, puisqu’on a de la route jusqu’aux Outer Banks (environ 3h20), où l’on va rester deux nuits. Cette zone côtière, 320 km d’îles barrière au large de la Caroline du Nord et de la Virginie a tout du petit paradis. Et il vaut mieux en profiter avant que le réchauffement climatique et l’érosion ne sifflent la fin de la récré.

C’est parti pour plus de 3 heures de route, direction les Outer banks (OBX ici). C’est beaucoup plus joli lorsqu’on quitte l’autoroute et qu’on s’enfonce entre les champs et que commence le sanctuaire à oiseaux. Déjà, on devine les marais… Tout ça a un petit air de Floride.

Plymouth. On en apprend une belle en s’arrêtant à une « rest area » : cette petite ville revendique… la plus grosse population d’ours du monde (et parmi les plus gros du monde, à voir au musée). Les photos (une dizaine dans un champ!) sont hallucinantes. Bon, on se détend vite : ils sont surtout sur une péninsule (Albermarle/Pamlico) plutôt inaccessible…

Plus qu’une heure avant d’arriver à Nags Head, notr epoint de chute pour la nuit. Et là, on voit des panneaux: « ours » (en version big) et, clignotants, «endangered red wolves crossing ». What?! Ils ont des loups roux ?

Cette fois, on s’arrête et on quadrille l’Alligator River Wildlife National Refuge (où il n’y a pas d’alligators mais ces loups et plein d’espèces dont des ours et des loutres). On balade entre les marais qui nous rappellent la Floride et la Louisiane, on croise des tortues des hérons et… un gros truc noir au loin. Un ours ! Le temps que JP dégaine sa vidéo, il rentre dans les fourrés (fuckety-f).

Mais Dédé veut attendre (on entend des bruits dans les fourrés) et… le revoilà ! Il nous fait un giga show, revenant toujours! Il est trop beau, très différent de ceux qu’on a croisés avant (il a des « marques », est un peu buriné). On finit par le laisser, alors que d’autres voitures arrivent…

Et boum, alors qu’on va quitter le parc, un deuxième, encore plus gros (trop contents d’avoir un toit ouvrant). Ce sont bien des ours noirs, mais à la morphologie différente de ceux qu’on trouve dans l’ouest (par exemple). Pour info, on peut parcourir la réserve en kayak.

Pourquoi sont-ils si gros ? Tout simplement car leur hibernation est plus courte et donc leur croissance plus longue. En plus, ils se nourrissent dans les champs (et sont donc assez gâtés).

Le moment est un peu gâché par le stockage du Cloud arrivé à bout, mais on reprend la route principale pour traverser l’eau. Le soleil est prêt à se coucher lorsqu’on arrive à Manteo, charmante petite station sur Roanoake Island, porte d’entrée des Outer Banks. Ambiance sympa. Il y a un concert à la Lost Colony Tavern et le chanteur-musicien ambiance toute la ville, et la jetée est digne d’une carte postale.

Les mouettes nous accompagnent jusqu’à la fin de la route, à Nags Head, où l’on va rester deux nuits. Psssst : pour les fans de la série Outer Banks, les principaux lieux de tournage ne sont pas ici mais en Caroline du Sud, dans le secteur de Charleston.

Nags Head. Check-in de l’espace (mais vraiment) au Blue Heron motel. Un être humain nous attend à la porte mais (et c’est la première fois qu’on voit ça), le concierge est virtuel… mais bien là ! Via une machine, Nikko nous accueille depuis… les Philippines, alors que le proprio est dans la pièce ! On hallucine.

On discute, la machine dégueule notre carte de chambre et on va voir ça. On a la numéro 1, avec vue océan (mais derrière la dune lol!).

On checke où manger; ça sera au Blue Moon Grill (102 E Dove St, Nags Head). Blindé, avec un chouette menu et une liste d’attente jusqu’à l’heure de la fermeture… Mais on fait le coup du bar (qui marche!). Au menu: BLT mahi mahi et … moules au fromage bleu ! Très bon. C’est plein il y a un grand jardin dehors…

Allez, rentrons (en espérant n’avoir pas besoin de notre Nikko virtuel!). NB: on était tellement surpris qu’on n’a rien demandé (où est le supposé petit-déj, y a-t-il une laverie, etc…).

Demain: on va découvrir tout ça de jour !

  • Notre hébergement : Blue Heron Motel (6811 S Virginia Dare Trail, Nags Head) : 6/10. Face à l’océan, un authentique motel de bord de mer… Avec piscine dedans et dehors. Services à minima et ça, c’est très dommage. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Nags Head
  • Nos bars et restaurants : Midwood Smokehouse (409 W Johnson St, Raleigh). Note : 8/10. BBQ généreux et enfin bien présenté. On valide ! Présent aussi à Charlotte. Blue Moon Grill (102 E Dove St, Nags Head). Note : 8/10. Bel établissement de bord de mer. Super carte
  • Nos visites : Raleigh, Alligator River NWR, Outer Banks (Manteo, Nags Head)
  • Ce qu’on a noté/listé/gardé pour une prochaine /sur la route: Raleigh : le musée d’art de Caroline du Nord (pour ses jardins géants parsemés d’oeuvres unique aux US et ses musées gratuits), le Pullen park (l’un des plus vieux parcs d’attraction du monde) , le Robertson millpond préserve (kayak sur des marais d’eau noire), la brasserie Bhavana (dimsuns, bibliothèque et fleuriste), le C. Grace et le Red Hat amphitheater pour des concerts, d’autres food courts (comme le Morgan City Hall). Merci Nelly pour les tips!, New Bern (lieu de naissance du Pepsi cola et tombe de son créateur), Rose Hill (la plus grande poêle à frire du monde!)

J38. Lost dans les Outer Banks (Caroline du Nord), de Nags Head à Ocracoke via Hatteras

Samedi 16/09/23. Réveil à 6h30 ce matin à Nags Head, pour assister au lever de soleil sur la plage, pile en face de notre chambre (il suffit de contourner la dune lol). Magnifique. Plein d’oiseaux sont aussi au rendez-vous, intrigués, comme nous, par les espèces de morceaux de gelée translucide échoués sur le sable (qui est, au passage, magnifique). Le petit-déj prévu n’existe pas (ou plus ?), on verra ça avec notre concierge virtuel aux Philippines…

Objectif du jour : visiter les Outer Banks, partie sud, de Nags Head (où on dort) à l’île d’Ocracocke, accessible uniquement en ferry, via le Cape Hatteras.

De jour, les lieux ont vraiment un petit air de Floride (sur l’Emerald Coast) ou de Texas (South Padre Island). C’est beaucoup moins guindé (« moins Hamptons ») que ce que l’on imaginait. La preuve ? Il y a plein de magasins de plage avec des pancartes en bois revêtues de mantras, de t-shirts flashy (un DD’s dream lol). On fait un « Wing’s » (il y en a dans toutes les villes) et l’historique Ben Franklin (une enseigne locale qui a eu plus de 10000 points de vente dans le pays !).

Il fait hyper chaud, près de 90°F mais surtout soleil qui tape et humidité.
On longe la route principale (la 12), une vraie autoroute en ce samedi ! On va d’abord voir le mémorial des frères Wright (1000 N Croatan Hwy, Kill Devil Hills), là où, en 1903, ils ont réussi le premier vol d’appareil volant commandé. Le site est géré par le National Park Service : un visitor center, un monument officiel en haut de la colline, des pierres qui marquent les différentes tentatives (des avions continuent d’atterrir à côté) mais surtout un mémorial génial qui matérialise la scène, avec tous les participants.

On enchaîne avec les dunes du state park de Jockey’s ridge, les plus grandes de l’Est des Etats-Unis. C’est aussi ici que se trouve aussi la plus grande école du monde de deltaplane (on passe volontiers notre tour lol).

Puis vient l’un des lieux les plus célèbres de la « ville », la jetée de Jennette’s. On peut s’y baigner, aller au gift-shop mais… l’accès au bout du ponton est payant ! Deux dollars par tête, et il y a des coupons un peu partout, mais bon, on n’aime pas le principe, on n’allait pas y pêcher. On verra si on revient !

Le début de son histoire est assez marrant. Dans ce secteur propice aux naufrages (les Outer Banks sont appelées « the Graveyard of the Atlantic »), des pêcheurs locaux ont utilisé une épave sortant de l’eau comme ponton de pêche pendant des années. Ce qui les a décidés à en construire une.

Dans la foulée, on va voir le phare de Bodie Island (8210 Bodie Island Lighthouse Rd, Nags Head) avec ses magnifiques rayures noires, lui qui est posé sur un tapis de fleurs jaunes. Le début d’une longue série sur la côte!

On reprend la route (l’océan à gauche derrière les dunes), l’intracoastal (ou le sound) à notre droite. Les marais débordent d’ailleurs régulièrement sur la chaussée, les avertissements pour interdire la baignade sont nombreux.

Passé l’Oregon Inlet, voici Pea Island. Un refuge de biodiversité, sur toute une île. Il y a plein d’oiseaux, des papillons, des loutres, des tortues… (plusieurs espèces). Il y a aussi des chevaux sauvages (les Banker horses), des dauphins (plutôt dans le secteur de Kitty Hawk – plein de croisières sont organisées).

Notre route nous mène jusqu’à Cape Hatteras, nom mythique des Outer Banks. C’est le bout, le national seashore et son phare emblématique (noir et blanc, à « pied » rouge », impossible de le visiter en ce moment). C’est le plus haut bâtiment en briques des US (60m).

On poursuit jusqu’à la ville du même nom où on voudrait prendre le ferry pour une île trop chatonne (le grand objectif de JP) et isolée, Ocracocke. Il y a des ferries (gratuits) toutes les heures en permanence (en gros de 5 heures à minuit), mais souvent la queue est sans fin, surtout l’été. on avait prévu de manger mais on peut prendre le prochain, celui de 15h.

Evidemment, on ne va pas laisser passer notre chance (pour une fois, ils n’ont pas pensé à vendre de la bouffe dessus ou avant). On se digère dans notre voiture, sur le pont… La traversée dure une heure… (et le bateau n’est pas à l’heure).

On débarque à 16h15 sur la tant attendue Ocracoke. Avec une seule idée en tête : M-A-N-G-E-R ! Oui, c’est pas bien, mais on s’est laissés aller et on n’a rien avalé depuis le dîner d’hier soir. Dès qu’on a posé les roues sur le sol, le charme opère sur Jeanphiphou: « Non mais elle a quand même une âme en plus! ». C’est vrai. Règne ici une autre douceur de vivre, peut-être moins touristique.

On s’arrête voir les « Banker ponies », anciens chevaux « sauvages » retournés dans un enclos depuis la construction de l’autoroute (la viande cheval devait mal se vendre dans le coin). Tout le monde se balade en voiturette de golf (sauf nous donc, et les mustangs).

On va s’installer sur le port, dans un petit bar & grill qui sert sa pêche du jour, le SmacNally’s (180 Irvin Garrish Hwy, Ocracoke). Les tarifs sont tout à fait corrects pour du poisson frais. On commande des crevettes, une salade au mahi-mahi du jour et un wrap au thon, ainsi qu’une petite bière de la brasserie d’à côté (la 1718 Ocracoke). Régal.

Puis nous faisons un petit tour du « centre-ville » alors que la plus belle lumière du jour se présente. La plupart des magasins sont fermés, sauf une institution, présente partout : Kitty Hawk Kites (comme l’école et les cerfs-volants). Un tour au phare, à la plage la plus cotée de l’île (Lifeguarded beach) et on reprend la direction du ferry, en espérant avoir celui de 19 heures, pour le sunset.

On rentre au ferry alors que le soleil se couche (timidement). Les mouettes nous accompagnent dans la nuit. On a (encore) plus d’une heure de route pour rentrer à Nags Head. Nous avons voulu se poser deux nuits au même endroits mais pour une prochaine, on restera à Ocracoke.

On arrive, c’est samedi, tout a déjà fermé ou presque. Commence l’errance (lol). Le Fish Heads (qui a l’air trop sympa, sur une jetée) a fermé la cuisine il y a plus d’une heure, le barman nous envoie au Lucky 12 tavern (mais lui ne fait plus que des parts de pizza dans un brouhaha complexe), du coup on finit au Jack Brown’s (800 S Virginia Dare Trail, Kill Devil Hills), qui fait des (petits) burgers (euh y a des chips dedans?!) jusqu’à 2 heures du matin. On tombe en plein concert. Goodnight !

Demain: on continue les Outer Banks (vers le nord) et on prend la direction de Cape Charles. Retour en Virginie.

NB : il y a eu une aurore boréale hier dans le Vermont, ça serait trop cool d’en voir une!

  • Notre hébergement : Blue Heron Motel (6811 S Virginia Dare Trail, Nags Head) : 6/10. Face à l’océan, un authentique motel de bord de mer… Avec piscine dedans et dehors. Services à minima et ça, c’est très dommage. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Nags Head
  • Nos bars et restaurants : SmacNally’s (180 Irvin Garrish Hwy, Ocracoke). Note : 8/10. Du poisson frais, ouaiiiiiiis. Et la vue sur la marina. Magique. Jack Brown’s (800 S Virginia Dare Trail, Kill Devil Hills). Note : 6/10. Parce que ça dépanne bien tard le soir. Super ambiance. Par contre, burgers de liliputiens
  • Nos visites : Outer Banks (Nags Head, Kill Devil Hills, Pea Island, Cape Hatteras, Ocracoke)
  • Les activités sont hyper nombreuses dans les Outer Banks. Jetez un oeil ici.