Roadtrip

Road to 49 #4 : Baltimore, Washington, les Virginie et happy end Dirty Dancing

Article rédigé le 11 septembre 2023 , mis à jour le 17 novembre 2023

C’est parti pour l’épisode 4 de ce roadtrip Road to 49 (le programme par ici). Après une bonne balade d’une petite dizaine de jours dans le Midwest et le Rust Belt, on approche de la capitale, Washington, et de sa voisine Baltimore (Maryland). On en profite pour visiter les Virginie, qu’on ne connaissait pas. Comme d’hab’, on vous emmène avec nous (ici et sur les réseaux sociaux, Facebook ou Instagram).

Après le premier chapitre consacré à la remontée d’Austin à Bozeman Montana, un deuxième consacré à la visite du Yellowstone et du Grand Teton avec des amis, et le troisième dans le Midwest, de nouveaux horizons nous attendent dans ce Road to 49. Pourquoi ce nom ? Car, après ce voyage, nous aurons visité 49 des 50 états américains (nous en étions à 40, not bad !, nous sommes à 43 maintenant).

Comment nous suivre ? Ici (au jour le jour, sauf problèmes de réseau, ce qui arrivera au Yellowstone) et sur les réseaux sociaux : Facebook et Instagram, en temps réel. A vite (avec votre café du matin, on sait que vous adorez ce moment !). C’est parti.

CARTE RT ROAD TO 49

J27 (suite). Lost en Virginie occidentale jusqu’à Harpers Ferry

Mardi 5/09/23. Partis de Pittsburgh ce matin, on entre en Virginie-Occidentale (pour la première fois !) en fin d’après-midi. Cap sur Harpers Ferry.

Mais avant, Berkeley Springs. Cette autre petite ville possède, comme son nom l’indique, des sources d’eau naturelles. En plein centre-ville, c’est un (micro) state park où l’on entre comme dans un moulin. L’eau n’est qu’à 74,3°F (23,5 °C) mais elles sont surtout célèbres pour une chose : le « bain » de George Washington, premier président des USA, qui y venait souvent.

On va le voir, sans s’attarder, car on veut apercevoir un cheptel de muffler men (bonhommes géants) à Unger, appelé Farnham Colossi (14633 Winchester Grade Rd, Unger). On réussit à les apercevoir alors que le soleil se couche. Pour une visite complète, il faut contacter le proprio.

On passe dans le Maryland pour quelques miles et cap, de nuit, sur ces routes qui font les montagnes russes et où l’on ne voit pas grand chose, hormis des cerfs mulets (à queue blanche, adorables). 

On va arriver vers 21 heures à Harpers Ferry, tout sera fermé (sic) ou presque. Ça sent encore le pique-nique en chambre… (ce qui n’est pas bien grave, d’autant qu’on a de la lessive en projet). Un tour au Walmart, check-in et big lessive. Demain: direction Baltimore ! 

  • Notre hébergement : Quality Inn Harpers Ferry (25 Union St, Harpers Ferry, West Virginia). Note : 7/10. Motel simple et efficace. Staff hyper sympa. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : The Broken Arrow Cafe (113 E Main St, Mahaffey, Pennsylvanie). Note : 7/10. Pas cher et serveuse adorable. Portions huges
  • Nos visites : Berkeley Springs, Farnham Colossi, Harpers Ferry

J28. Lost d’Harpers Ferry (West Virginia) à Baltimore (Maryland)

Mercredi 6/09/23. Ça fait un bail, mais on a droit à un petit-déj inclus ce matin à l’hôtel d’Harpers Ferry. Ça ne fait pas de mal. Le motel n’a rien de spécial mais la propriétaire arrive à rendre les lieux accueillants, et s’entraîne sur nous à bosser son français (elle vient du Canada, d’Ontario plus précisément). On suit les infos en avalant une gaufre : il y a bien une grosse vague de chaleur qui sévit sur le secteur, la faute à l’ouragan Lee. On va encore cramer quoi. C’est fou, on ne s’y est pas du tout habitués cette fois, et on galère. On a connu des températures bien au-dessus (33°C), des taux d’humidité bien supérieurs (50%), mais là, on souffre un peu…

Harpers Ferry. Commençons par aller voir la ville et le secteur « en vrai », car on a du mal à comprendre comment le tout s’organise, entre la ville, les autres localités, Bolivar, le national historic monument…. 

Une fois sur place, ce n’est pas si compliqué. Il faut se garer ou utiliser les shuttles, il y a un vieux village à visiter (avec des commerces, actuels ou anciens reconstitués), un vision center, The Point (la confluence du Potomac et de la Shenandoah river)… Harpers Ferry était un lieu stratégique pour les Américains, qui y avaient notamment installé une armurerie et un dépôt de munitions. Meriwether Lewis est passé par ici faire le plein d’armes avant de rejoindre Clark pour la grande expédition.

C’est aussi un morceau d’histoire pour le raid de John Brown, abolitionniste forcené, décrit par Lincoln comme un « fanatique ». En 1859, il attaque le dépôt d’armes d’Harpers Ferry avec une vingtaine d’hommes, dans l’espoir de lancer une insurrection. Las, les esclaves d’Harpers Ferry ne se joignent pas à eux et l’attaque tourne au fiasco. Deux de ses fils sont tués, il est gravement blessé. Jugé, il est pendu quelques mois plus tard à Charles Town, juste à côté.

On parcourt la ville en faisant quelques magasins, dont un de bonbons à l’ancienne. Très fun puisqu’ils produisent des bonbons datant du début du 19e siècle à nos jours. La visite est sympa comme tout. Après avoir transpiré nos dernières gouttes en montant à l’église, on se pose 5 minutes en ville pour boire un truc frais, à l’ombre (et au ventilo) et on repart. 

Shepherdstown. Cap sur la plus ancienne ville de l’état de West Virginia, réputée charmante. C’est pas faux, très carte postale. C’est ici que le premier bateau a vapeur a soufflé. Il y a plein de petites adresses (dont certaines connues, comme le Bavarian Inn), mais aucune ne nous tente (la chaleur peut être). On poursuit, donc. 

Sykesville, dans le Maryland cette fois, est l’une des autres de ces petites villes charmantes comme on les aime. Beaucoup plus petite, au centre historique classé, avec quelques petites échoppes adorables. NB: on entre dans un coin à chiens, on voit partout des restos friendly (ou plus), des cafés dédiés, etc. Curieusement, elle nous « parle » plus pour une pause déj (en plein aprem!).

On hésite un peu entre les différents restos (il y en a un dans la gare, The Station) mais on opte pour l’EW Beck’s (7565 Main St, Sykesville, Maryland). Les établissements, dans le secteur, font très pubs, sont assez sombres… Tout le monde est autour du bar, on fait pareil. Et OMG, quelle pépite! « You can’t go wrong here, but the wings are the best ! » nous glisse notre voisin. Ok, ça sera salade (gigantesque et trop bonne) et incroyables wings de poulet aux épices Old Bay au miel, et frites supra bonnes. Une tuerie. 

Ellicott City. Une autre ville mignonnette que l’on traverse (entre les champs de maïs, qui ça y est nous sont bien familiers!). C’est à deux pas de Baltimore.

Encore un peu de route dans les suburbs, beaucoup de chaleur et nous y voilà : Baltimore (« Bôltmore »). On n’entre pas par les plus « beaux » quartiers mais elle nous rend très curieux. « Soyez prudents » nous ont-ils répété à la campagne… (comme dans la plupart des grandes villes, ndlr). 

On a commencé direct par un petit tour. Clairement, Baltimore est une ville qui s’apprivoise et qu’on apprend à aimer, ça ne se passe pas au premier coup d’oeil. Mais en une ou deux heures, la magie opère déjà. On a une chouette liste de choses à voir/faire, alors on s’y attèle direct (la plupart sont fermées vu l’heure, on va viser celles ouvertes tout le temps et dans l’espace public).

On commence par la maison et le musée d’Edgar Allan Poe (203 N Amity St). Le célèbre auteur américain a vécu une grande partie de sa vie ici, y est mort, etc… Il y a ce musée, mais aussi sa tombe (515 W Fayette St), une statue, et le site de sa mort mystérieuse (100 N Broadway).

On enchaîne avec les extérieurs du musée de Babe Ruth, légende du baseball venant aussi de Baltimore (216 Emory St, Baltimore).

Puis, n bascule dans le nord de la ville pour voir les fantastiques Painted Ladies de Gilford avenue, reines d’Instagram. Des maisons de couleurs différentes, beaucoup en ville sont conçues sur ce modèle (Row Houses). On a même droit à un happening chat (très démonstratif). Il s’appelle Lucas.

Le soleil commence à rougeoyer lorsqu’on arrive à Graffity Alley. Pas mal ! On enchaîne avec le Giant RCA Dog juste à côté de l’hôtel.  

Il est temps de checker in, au Revival Baltimore (101 W Monument St, Baltimore). Un super hotel dans un bâtiment historique, dans le quartier de Mount Vernon, à deux pas du Washington Monument. Accueil aux petits oignons par Dante et Renza. Il y un rooftop au sommet et un speakeasy au sous-sol, avec des salles de… karaoké ! Hyper trendy. On entre dans le « monde » des villes du Nord-Est, avec des parkings à 50 dollars la nuit. Et difficile de faire autrement, le stationnement en surface est hyper réglementé…

On va passer la soirée à Fell’s Point, le quartier « maritime » animé. Là encore, parking… Sympa. On peut venir en water taxi depuis le centre. Il y a plein de restos, de bars, de magasins mais on n’a d’yeux que pour un : le Horse you came in on saloon (1626 Thames St, Baltimore). Célèbre pour être le plus ancien saloon continuellement en activité du pays, mais surtout pour avoir servi le dernier verre d’Edgar Allan Poe ! Il est mort juste après, dans des circonstances pas vraiment déterminées… Les sièges sont des selles, on ne peut (en fait) pas manger et il y a un super concert (Kit Benz).

Très bien, mais on n’a pas vraiment pu bosser… Mais il paraît qu’on était assis là où Edgar a bu son dernier verre!

On attrape quelques grignotis chez 7-Eleven avant de retrouver notre chambre. Il est presque minuit, il fait encore 30 degrés.

Demain: on continue la découverte de Baltimore et on met le cap sur Washington ! 

  • Notre hébergement : Revival Baltimore (101 W Monument St, Baltimore, Maryland). Note : 8/10. Boutique hotel très bien placé à Baltimore. Chambre spécieuses et bien équipées. Seul bémol : le parking. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Baltimore
  • Nos bars et restaurants : EW Becks (7565 Main St, Sykesville, Maryland). Note : 9/10. Meilleur resto jusqu’alors. Incroyables frites, top salade et wings du tonnerre. Le tout avec une bonne ambiance et une super serveuse
  • Nos visites : Harpers Ferry, Shepherdstown, Sykesville, Ellicott City, Baltimore (Painted Ladies, Graffiti Alley, maison et tombe d’Edgar Allan Poe, musée Babe Ruth, Washington Monument, Fell’s Point…)
  • Nous avons été invités au Revival ; collaboration commerciale non rémunérée; tous les avis et commentaires nous reviennent (ce qui veut dire qu’on est honnêtes et qu’on vous le dirait si ça ne nous avait pas plu!). Merci à Capital Region France

J29. Lost de Baltimore à Washington (DC)

Jeudi 7/09/23. On a dormi comme des rois au Revival, on se sent… revivre (lol). On y traîne un peu, histoire de se mettre à jour, car on a un peu de retard blogging et les grandes villes demandent toujours plus d’organisation (comme réserver des choses pourtant gratuites, 24 heures à l’avance !).

Hâte de retrouver les rues de Baltimore. Il ont (en plus d’un citron-peppermint, un sucre de cane planté dans un citron) un slogan: « Baltimore, actually, I love it ». C’est très vrai, et ça va bien à la « Charm city ». Elle compte plus de 250 quartiers/communautés, et bien que l’eau (la rivière Patapsco) soit très présente, on peut passer de longs moments sans la voir). Il y a aussi la question de la sécurité. Baltimore a une image sulfureuse. Notre avis ? Nus sommes encore en vie et cela dépend vraiment des quartiers. Certains sont, du premier coup d’oeil, difficiles voire très difficiles, mais il y a aussi nombre de quartiers tranquilles et bien entretenus comme Fells Point, Federal Hill, Mount Vernon, Little Italy…

On commence (à pied, et oui, il fait toujours aussi chaud) par l’une des fiertés de la ville : la Peabody library (17 E Mt Vernon Pl, Baltimore), la « cathédrale des bibliothèques » Magnifique. C’est aussi une collection d’ouvrages rares (comme Moby Dick, présente dans l’accueil).

C’est fou, ce quartier de Mount Vernon (autour du Washington monument) est presque européen, avec ses bâtiments historiques, ses sculptures (il y a même des inscriptions en français sur une statue de Lafayette).

On reprend la voiture et on se fait un petit « safari »: le Giant RCA Dog statue (chien adoré Delphine tournedisque, 600 Park Ave), Little Italy, Old town mall (à l’abandon), Fort Mac Henry (lieu ou a été créé l’hymne américain Star-Spangled Banner)…

C’est « l’heure » d’un nouveau musée, qu’on nous a surconseillé : l’American visionary art museum (800 Key Hwy, Baltimore). Un musée du folk art (qu’on vénère), d’art brut. Le spectacle commence dès l’extérieur : trois bâtiments décorés de mosaïques de verre (ça a pris 14 ans!), de sculptures et de bric à brac art multicolore. Youpi !

Comme ils proposent une nouvelle expo chaque année, le 2e étage est actuellement fermé (jusqu’au 7 octobre). Du coup, il y a une réduc sur l’entrée (bien vu les gars). On se ré-gale.

Une collection de Pez impressionnante, des noms connus et une mémorable oeuvre sur les « farts » (= les prouts) beaucoup plus intello qu’il n’y paraît. Bon, il y a la partie rigolote (avec bruitages) mais aussi des recherches très sérieuses sur la place de la flatulence dans l’histoire, à travers les époques… Delphine ne va pas s’en remettre. On apprend plein de trucs : qu’Hitler et de Gaulle auraient été de gros lâcheurs, que la reine Victoria « enfermait » les siens dans des bocaux et qu’il y a un concours, en Angleterre, avec un très sérieux barème de points…

Le musée prend trois bâtiments. Le dernier est tout aussi génial: on rencontre enfin Fifi, caniche rose en tulle à l’ancienne carrière de char de foire (elle a un pote en résidence à l’hôtel Renaissance, dans le downtown).

Et on s’amuse à activer des machines mécaniques en bois de toute beauté.

L’apothéose (où on a sûrement passé le plus de temps!), c’est le gift shop, le Sideshow, réputé parmi les meilleurs magasins de musées du pays (!) et qui est, effectivement, exceptionnel, et très abordable. De petits trésors.

Tant qu’on est dans les visites, on traverse le (joli) quartier de Federal Hill et on enchaîne avec l’aquarium national de Baltimore, dans le coin d’Inner Harbor (501 E Pratt St, Baltimore). Bon, avant, il faut bien sur passer à la case parking (une quinzaine de dollars l’heure, 20 si on dépasse l’heure, 28 la journée, sic).

Le quartier d’Inner Harbor (enfin au bord de l’eau!) est étonnant et historique. Et que dire de l’aquarium. Une super muséographie, avec un cheminement hyper bien pensé (on ne s’est jamais perdus!) et des espèces qu’on n’avait jamais vues (comme le poisson-scie, une raie). Il y a une forêt équatoriale, on peut toucher certains poissons (on a caressé une limule et des méduses)… Le clou, c’est encore le bassin des… dauphins. Oui, ils en ont (encore) mais ils ne font plus de spectacles depuis des années et l’aquarium tente, depuis 2016, de leur créer un sanctuaire dans les Caraïbes pour les sortir d’ici.

On a rencontré des petites Suisses

Mais, il fait moins chaud et c’est tout gris! On reçoit des alertes pour gros orage (mais on passe au travers). Dernier tour en ville et on finit par un frichti, dans un diner psychédélique qu’on avait noté de longue date : le Papermoon diner (227 W 29th St, Baltimore). Des mannequins, poupées, jouets partout, une explosion de couleur. Le menu aussi est assez fun. La preuve, JP a trouvé un club burger avec du pain aux céréales !

Annapolis. On a pris des chemins de traverse sur la route de Washington pour jeter un oeil à la capitale du Maryland (qui a aussi été celle du pays). Portuaire, mignonne… mais le capitole est en travaux et nous n’avons que peu de temps à y consacrer.

Le soleil se couche tandis qu’on poursuit notre route vers Washington à moins d’une heure de là). on hâte de (re)découvrir la capitale fédérale. Notre dernière visite date : c’était en 2008, lors de notre premier voyage aux USA.

Le soleil se couche beaucoup plus tôt désormais, avant 19h30. On arrive (c’est chargé), on aperçoit la Maison Blanche et on check-in, à l’hôtel Zena (comme la guerrière). Un hôtel réputé, non loin du Mall, autour de Thomas Circle (1155 14th St NW, Washington), vraisemblablement très féministe (en tout cas sur le thème).

Il y a des oeuvres girl power un peu partout (même un portrait de Ruth Bader Ginsburg en tampons!). On est si contents d’avoir réussi à se garer dans la rue (2,50 dollars de l’heure au lieu de 50 la nuit et 30 la journée à l’hôtel ou dans les parkings de la ville, une particularité de Washington), qu’on décide d’aller fêter ça sur le rooftop. Et là, travelgate : impossible de monter par l’ascenseur, ils nous trouvent une clé, on monte, tout est dans le noir…. On redescend.

  • « Euh, c’est fermé »
  • « Vous êtes sûrs?! »
  • « Bah, un peu oui »

Après enquête, il a fermé plus tôt que prévu ! Sacrée capitale. On tente un tour en ville mais on n’a pas le modjo, on s’installe juste au bar du bas pour bloguer un peu et préparer la journée de demain, et on attrape une grignote au CVS d’en bas.

  • Notre hébergement : Hotel Zena (1155 14th St NW, Washington, DC). Note : 7/10. Emplacement au top, à 1 km du mall environ dans un quartier safe. Chambres modernes et bien équipées. Rooftop et piscine. Parking trop cher. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Washington
  • Nos bars et restaurants : PaperMoon Diner (227 W 29th St, Baltimore). Note : 7/10. Deco au top. Dans l’assiette, on n’a pas fait un salto arrière
  • Nos visites : Baltimore (George Peabody Library, American Visionary art museum, Federal Hill, Aquarium national, Inner Harbor…), Annapolis, Washington
  • Ce qu’on a noté/relevé pour une prochaine : à Baltimore, les chutes de Round Falls ou Horsehoe, Ministry of Brewing (une autre brasserie dans église, 1900 E Lombard St), la Tombe de John Wilkes Booth (1501 Greenmount Ave), la tombe du créateur du Ouija, un verre sur le top rooftop Bygone
  • Nous avons été invités à l’hôtel Zena à Washington. Collaboration commerciale non rémunérée. Tous les commentaires et avis nous reviennent, ce qui veut dire que ça ne nous empêche pas dire la vérité, toute la vérité, on le jure! Merci Capital Region France

J30. Lost à Washington DC

Vendredi 8/09/23. Allez, ce matin, on ne traîne pas, on essaye de commencer nos journées plus tôt. De toutes façons, JP a fait sonner avant 7 heures, pour aller nourrir le parcmètre ! Le parking est une problématique ici mais en s’y prenant bien, on évite les abus.

L’immensité de la ville de Washington, des choses à voir/faire met un gros coup à Dédé… Mais on se reprend, et on priorise. Qu’a-t-on vraiment envie de faire et les vrais incontournables, même si on les a déjà fait ?! On ne reste finalement que peu de temps à DC, qui peut vite donner le tournis par sa masse de musées et de sites historiques.

On se met en jambes avec quelques graffs (dont un Marilyn) et JP s’entraîne à la circulation. Elle peut être stressante, entre les bouchons, les rues à sens unique et les heures hyper spécifiques de parking, on l’avoue, le ton est monté avant midi 🙂

The Mall. C’est LE lieu à Washington. Un giga parc qui abrite grands bâtiments, monuments et musées (tous gratuits mais certains sont à réserver, on en reparle en note), ainsi que les hauts lieux de la politique US, comme la Maison-Blanche ou le Capitole. D’abord, forcément, la Maison Blanche, dont on peut (étonnamment) bien s’approcher.

On voulait la visiter (les visites ont repris) mais on n’a jamais eu de créneau. Il y a un visitor center et on peut franchement la voir de près, au milieu des oies du Canada. Tout à coup, on entend beaucoup parler français autour de nous. On jette un oeil aussi à l’emblème de ce Mall, le Washington Monument, l’obélisque.

Puis on file à l’International Spy Museum. Un JP’s dream, alors on va l’assurer direct. L’International Spy Museum (700 L’Enfant Plaza SW, Washington) est un musée assez unique au monde sur le très excitant thème de l’espionnage. Fantastique ! A l’entrée, on nous donne une carte (genre CB/chambre d’hôtel), on nous assigne une identité, une mission… Après un film d’introduction avec la voix unique de Morgan Freeman, c’est parti. C’est un mécène, Milton Maltz, businessman de confession juive qui a fait fortune dans la com et développé de nombreuses fondations, qui est à l’origine de cette perle, ouverte en 2002.

On attaque par les espions célèbres, puis les accessoires, les histoires célèbres ou moins célèbres. La musée s’arrête sur la traque de Ben Laden, le fiasco de la baie des cochons. On n’a rien trouvé sur le Watergate en revanche. L’interactivité est totale, la muséographie hyper moderne. Il y a même un passage en mode ninja dans une bouche d’aération.

L’un des clous du spectacle est la pioche qui a tué Leon Trotsky. Milton Matz a mis 40 ans à la retrouver. Le gift shop est aussi à faire, très sympa. De quoi y passer des heures (ça coûte 33$/pers).

D’ailleurs, c’est déjà le début d’après-midi. On va continuer avec un lunch patrimonial. Ben’s Chili Bowl (1213 U St NW, Washington), une institution à DC. Il y en a plusieurs, mais on privilégie bien sûr l’historique, où plein de célébrités sont venues avant, comme Obama, dont témoignent plein de photos. On se gare facile (et gratuitement, alléluia!). Dieu qu’il fait chaud (encore plus de 97°F). La température parfaite pour aller se mettre leur world famous chili (sur tout!). Le classique, le hot dog « half smoke » est une tuerie, et la version haricots (Morfalou) très bonne aussi (c’est aussi très bon marché, et totalement dans son jus). L’établissement a été ouvert en 1958 par un certain Ben Ali, qui a même une rue à son nom. Ne ratez pas les graffs dans l’allée.

Revigorés, et alors que notre résa au musée de l’air et de l’espace doit avoir expiré (voir ici, tant pis, il est en travaux et on l’a déjà visité), on décide d’aller se faire un autre musée, hors du commun : The Mansion on O St (2020 O St NW, Washington). Une expérience à part (vous nous connaissez maintenant!) qui dépasse nos espérances. En gros, c’est un lieu « multiple », un bloc de plusieurs maisons typiques sans cloisons transformées en musée, résidence d’artistes, antiques (on peut tout acheter) et on peut même dormir à l’hôtel (donc dans le musée, voir ici). Il y a 100 pièces et 80 portes secrètes, à découvrir par soi même ! Il y a de quoi y passer des heures…

On va de merveilles en merveilles, entre chambres rigolotes (cabane en rondins, chambre Elvis…), objets cultes (guitares, pauvres d’art, jouets d’époque, veste violette de Prince…), kitschou… Il y a même un bar, des visites guidées et des quêtes à thème… Beaucoup de portes secrètes sont derrière des bibliothèques ou derrière des miroirs, mais on pense en avoir raté beaucoup ! La partie Halloween, freaky à souhait, est géniale.

Ce musée dans un quartier résidentiel a été fondé par HH Leonards (ou MAdy Leonards). Auteur, maman de trois enfants, elle n’avait pas d’argent et pas de business mais a réussi à acheter la maison en 1980. Elle a ensuite développé tout ça. Rosa Parks, symbole de la lutte pour les droits civiques, y a même vécu ! Sa chambre est toujours là. On apprécie aussi de se retrouver à l’intérieur de « row houses ». Prochaine fois, on dort là.

Pendant que la France bat les All Blacks pour ses débuts en CDM, on s’est bien fatigués les neurones (avec la traduction en plus, les cerveaux sont fatigués).

On reprend la voiture, et on regarde nos objectifs. Comme hier, une alerte aux orages vient de tomber, et le ciel est tout gris (adieu coucher de soleil).

Bien lancés, on retourne au Mall, voir le mémorial de Lincoln et celui de la guerre de Corée (le champ de bataille de statues est très fort). Le jour tombe sur le Reflection pond (celui de Forrest Gump, Jennyyyyyyyy !), le Washington Monument et le Capitole en toile en fond. On assiste à de drôle de poses photos et de tournages de clips… Le Mémorial Lincoln est en travaux, dommage, mais Lincoln est toujours aussi imposant. Le nombre d’avions qui nous « rasent » la tête est vraiment impressionnant.

On se déplace assez bien en voiture mais on se fait la reflexion que les tours en bus hop-on, hop-off, genre Big Bus, peuvent clairement être une solution intéressante à Washington.

Cap sur Georgetown, le quartier historique qui bouge. Ouhla, c’est vrai, et c’est vendredi soir. On va d’abord voir un must, les escaliers du film l’Exorciste ! Plein de gens rejouent la scène de la chute (alors on en profite). Un mec qui doit s’en servir comme terrain de spartan race a l’air dégoûté, lol. On passe devant la Martin’s Tavern (institution, qui a vu défiler la plupart des présidents et où Kennedy a fait sa demande à Jackie au Booth #3, 1264 Wisconsin Ave NW, Washington) et le Blues Alley, un club de jazz culte où on serait bien allés pour un concert (mais, on l’avoue, la flemme sur ce coup-là, désolé cher percussionniste brésilien primé, 1073 Wisconsin Ave NW, Washington). Si ça vous dit, il y a des concerts à 19 h et 21h, et c’est the-place-to-be.

Objectif : parking (oui, encore, et on y arrive gratos). La jeunesse dorée du coin (et tout le monde) est de sortie ce soir. On tombe sur le musée des échecs (pas le sport mental, les failures). Après moult hésitations, on s’attable au bar du Clyde’s (institution de 60 ans, 3236 M St NW, Washington). Le décor sonore est so american, on est serrés comme des harengs, les huitres défilent… On franchit le pas, en commandant des crabcakes. Trop bon, direct dans la liste des mourfaloux. Sinon, encore une fois, notre voisin se fait offrir un plateau de fruits de mer… (sic). On va se rentrer. Qui sait, peut-être que le rooftop sera encore ouvert ! Las, c’est surtout un énorme orage qui nous tombe dessus.

Demain : on reprend la route, direction Shenandoah National Park.

  • Notre hébergement : Hotel Zena (1155 14th St NW, Washington, DC). Note : 7/10. Emplacement au top, à 1 km du mall environ dans un quartier safe. Chambres modernes et bien équipées. Rooftop et piscine. Parking trop cher. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Washington
  • Nos bars et restaurants : Ben’s Chili Bowl (1213 U St NW, Washington). Note : 8/10. Historique, bon, abordable, authentique. Clyde’s (3236 M St NW, Washington). Note : 7/10. Cher mais très bon.
  • Nos visites : Washington (Mall, Spy Museum, Mansion on O St, Georgetown, les escaliers de l’exorciste). Pour visiter la Maison-Blanche, voir ici. Les musées et monuments où il faut réserver un créneau gratuitement (à l’heure où on l’écrit) : Air & Space, Zoo, National African American Museum, Librairie du Congrès, Washington Museum
  • Ce qu’on a noté/listé pour une prochaine/bons conseils : à Washington, Cour suprême (1 First St NE), National Air & Space Museum (600 Independence Ave SW), musée d’histoire américain (1300 Constitution Ave. NW), musée d’histoire naturelle (10th St. & Constitution Ave. NW), National Gallery of Art (Constitution Ave), Librairie du Congrès, Eastern Market (barracks row, plus vieux marché US, Second Floor, 731 8th St SE), Dupont Underground : tunnel abandonné devenu oeuvre d’art (19 Dupont Cir NW), Culture House DC : ancienne église colorée (700 Delaware Ave SW), Lincoln Book Tower : à la Petersen House, où il est mort (516 10th St), H St (entrée secrète à la maison blanche), Barbie Pond on Avenue Q (2, 1454 1/2 Q St NW), Main Avenue Fish Market : plus vieux fish market des US, Basilique du sanctuaire national de l’Immaculée Conception : plus grande basilique d’Amérique du Nord (400 Michigan Ave NE), The Big Chair : chaise géante (1001-1199 V St SE), Annie’s Paramount Steakhouse (1609 17th St NW), Martin’s Tavern : taverne de président, demande en mariage de Kennedy (1264 Wisconsin Ave NW, Washington), Chinatown : passage cloutés stylisés (H St Northwest), Florida Avenue Grill : resto de soul food ouvert en 1944 (The Shotgun Booth, après émeutes assassinat MLK, 1100 Florida Ave NW), Glenwood Cemetery : sculptures à la tronçonneuse (2219 Lincoln Rd NE), The Cairo : l’immeuble après lequel ils ont pris la décision de ne plus faire de gratte-ciels (1615 Q St NW #1108, Washington)
  • Nous avons été invités à l’hôtel Zena à Washington. Collaboration commerciale non rémunérée. Tous les commentaires et avis nous reviennent, ce qui veut dire que ça ne nous empêche pas dire la vérité, toute la vérité, on le jure! Merci Capital Region France

J31. Lost de Washington (DC) au parc national de Shenandoah (Virginie)

Samedi 9/09/23. A Washington, ces histoires de parcmètres (assez bêtes, il faut bien le reconnaître) nous ont finalement bien rendu service : on est debout aux aurores et du coup, on a le temps de faire plein de trucs. Comme aller, enfin, sur le rooftop du Zena piquer une tête dans la piscine ! Le temps de se préparer, de changer encore une fois la voiture de place (lol) et nous voilà repartis.

Dernière étape à Washington : le zoo ou Smithonian National Zoo (3001 Connecticut Ave NW). Comme les musées du Smithsonian, il est gratuit (mais le parking, encore lui, est à 30 dollars). Comme il est (presque) en pleine ville, c’est assez facile de contourner le problème. On se gare une rue derrière, en zone résidentielle, où le stationnement est gratuit 2 heures (et peu vérifié).

C’est reparti : il fait hyper chaud (pas loin de 100°F), et on va peut-être bien fondre (surtout JP). Le zoo, hyper réputé, est ma-gni-fique. Enclos immenses, panneaux pédagogiques intéressants, très vert alors qu’il est en pleine ville… On ne le fera pas en entier, mais on veut au moins dire bonjour (comme tout le monde, à en croire la queue !), aux pandas géants. Il y en a actuellement trois, ce qui devient une rareté aux USA. Prêtés par la Chine, le contrat s’arrête début décembre, date à laquelle ils devraient normalement retrouver leurs terres d’origine. On en voit deux ! A l’intérieur et à l’extérieur, où l’un d’eux fait le show en escaladant un arbre… Les animaux ne sont pas faciles à voir (le panda roux, encore pire que d’habitude) car ils ont au moins autant trop chaud que JP ! On voit aussi quelques bestioles qu’on ne connaissait pas et une adorable famille de suricate et un fourmilier Tamandua.

Les nuages qui arrivent font heureusement chuter la température, et l’orage éclate alors que l’on quitte la ville. Direction le parc national de Shenandoah, via les plus grandes grottes de l’est du pays, les Luray Caverns.

Arrivée en Virginie

On arrive en Virginie. Avec son slogan qui déchire tout, « Virginia is for lovers ». On attrape un sandwich (et, ok, on l’avoue, des petits bâtonnets fourrés qui tournent inlassablement sur les grilles de la station 7-Eleven). On a déjà perdu 20 degrés, allons encore plus se rafraîchir !

Changement de décor et d’ambiance ! On se dépêche car on « doit » être avant 18 heures aux Luray Caverns, les grottes du Luray. L’une des fiertés de l’état. On n’est pas superfans des grottes, on a déjà eu notre « quota » avec Mammoth Cave en début de trip, mais notre contact de l’office du tourisme voulait absolument qu’on les voit, alors on y va ! Le site a l’air méga touristique : plusieurs musées et magasins sur une grande place…

Mais on se la ferme vite : les grottes sont exceptionnelles ! Découvertes en 1878 par un trio, toujours privées, ce sont les plus grandes de l’Est des Etats-Unis et elles sont fantastiques. Stalactites, stalagmites, mise en lumière, réflection… Certaines formations (les « tentes de sarrasin », sortes de drap de roches) sont considérées, selon National geographic, comme parmi les plus belles du monde. et elles abritent le plus grand instrument de musique du monde ! Le Great Stalacpipe Organ, un orgue unique qui « joue » par résonance avec les stalagtites ?!. Il existe des visites guidées mais on peut aussi se balader seuls (et il y a un petit guide en français!).

Et si vous vous posiez la question de la différence entre une caverne et une grotte.

A la sortie, on croise un chat et une marmotte ! Par manque de temps. On fait l’impasse sur les autres musées, pourtant inclus dans le ticket d’entrée à 32 dollars) : car and carriage caravans (voitures and co), Toy town junction (des jouets), Heritage Village… Il y a aussi un labyrinthe.

On prend la route, avant le coucher de soleil, pour le parc national de Shenandoah, où l’on va dormir. C’est l’heure de la wildlife ! La ranger nous confirme qu’ils ont plein de mammifères, dont des ours noirs (une ourse et ses cubs fréquentent apparemment le secteur de Big Meadows en ce moment), une salamandre qui n’existe qu’ici….

Une longue route de 168 kilomètres sur les crêtes, à faire (principalement) en voiture, avec des arrêts, points de vue, et quelques randos. Tout cela à travers les Blue Ridge Mountains, de la chaîne des Appalaches. Savez-vous pourquoi elles sont blue ? Car les arbres de cette forêt, pour se protéger de la chaleur, libère de l’isoprène, une molécule. Quand elle arrive dans l’air, une réaction chimique se produit avec d’autres molécules, donnant cette couleur bleue.

On pousse jusqu’à Big Meadows mais pas d’ours, en revanche on fait le plein de cerfs mulets, dont la physionomie est un peu différente ici.

On check-in au Skyland Resort, l’un des « villages » où dormir dans le parc, encore très animé pour l’heure. Il y a plusieurs restos, un magasin, etc. On va manger au Mountain taproom (plus simple que le Dining room) où on avale deux (très bons) burgers tandis qu’un ancien joue de drôles d’instruments.

On va à la chambre, OMG ! « Un palais-cabane ». Au rez-de-chaussée, sous les étoiles, on devine les montagnes et la vallée en-dessous ! Comme un lodge de parc, en plus trendy-cool. Et (comme souvent), la super surprise est à l’intérieur : la manager nous a laissé un petit mot, des petits cadeaux, et une GIGA assiette de dégustation (fromage, fruits, charcuterie…). Ça tombe bien, on avait encore faim. On fête ça avec un gros coup de blogging et un bon bain (car en plus, il y a une baignoire!).

Demain: on retourne dans le parc (on a déjà hâte!), et on prend la direction de la Virginie-Occidentale.

  • Notre hébergement : Skyland Resort (Skyland Upper Loop Mile 41, Luray). Note : 9/10. Emplacement parfait dans le parc, avec tout ce qu’il faut pour se poser. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Skyland Taproom (au Skyland). Note : 7/10. Pratique et plutôt bon
  • Nos visites : Washington (zoo). Luray Caverns, Shenandoah NP
  • Ce qu’on a noté/listé pour une prochaine/bons conseils : Mount Vernon Résidence de George Washington (3200 Mount Vernon Memorial Hwy), McLean Great Falls Park (9200 Old Dominion Dr, McLean, Herndon Frying Pan Farm VC (là où les dindes graciées allaient un temps), Chantilly Steven F. Udvar-Hazy Center (Steven F. Udvar-Hazy Center, 14390 Air and Space Museum Pkwy, Chantilly), Charlottesville (Ville agréable, anciens étudiants comme Faulkner, Capote, université of Virginia, Montecillo, manoir et plantation du président Jefferson, 931 Thomas Jefferson Pkwy, Ix Art Park, une ancienne usine textile graffée)
  • Nous avons été invités à l’hôtel Skyland à Shenandoah NP et aux Luray Caverns. Collaboration commerciale non rémunérée. Tous les commentaires et avis nous reviennent, ce qui veut dire que ça ne nous empêche pas dire la vérité, toute la vérité, on le jure! Merci Capital Region France, Virginia is for Lovers et Delaware North
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J32. Lost du Shenandoah NP (Virginie) à Weston (Virginie-Occidentale)

Dimanche 10/09/23. On a dormi comme des masses au Skyland, au coeur du parc de Shenandoah. Il faut dire que les lieux sont complètement propices au repos, la détente… Tout n’est que nature et calme. On comprend que le président Hoover ait choisi le coin pour se mettre au vert (nous-mêmes, si on n’habitait pas loin, c’est sûr qu’on viendrait se ressourcer là pour le week-end…) Enfin, si un mariage ne se préparait pas pile devant notre porte (lol). Ils sont en train d’installer un chapiteau en bois flotté (on dirait Owen Wilson dans Mon beau-père et moi!).

La chambre était vraiment superbe. Dommage, la pluie commence à tomber et le ciel est si bas qu’on voit à peine les Blue Ridge Mountains.

Un petit tour au gift-shop (merchandising fantastique au Shenandoah), on attrape un café et c’est parti pour la chasse à l’ours. On va faire la randonnée dont la ranger nous a parlé hier (Story of the Forest trail) de quelque 3 kilomètres dans le secteur de Big Meadows. La balade (le début, car la fin consiste à suivre la route des voitures pour revenir au parking) est absolument magnifique. Encore cette incroyable quiétude dans ce parc que fréquentent les marcheurs du sentier des Appalaches (la bise à Bill Bryson, Promenons nous dans les bois). Mais là, on est seuls.

Pas d’ours mais plein de « biches », avec des petits adorables, au milieu des fleurs et des fougères déjà orangées… Et des oiseaux et des papillons géants.

On fait le plein et on reprend la spectaculaire Skyline Drive, en faisant quelques arrêts. On commence à voir nos premiers arbres rouges, disséminés au milieu de la forêt. Tout comme les nids de chenilles processionnaires.

Lorsqu’on quitte Shenandoah, on s’enfonce vraiment dans la campagne de Virginie puis de Virginie-Occidentale…. On est tout seuls, au milieu des fermes et de la forêt George Washington … C’est le moment qu’a choisi la météo pour virer au mode « fin du monde » (vraiment).

On va être honnêtes, ça fout un plomb d’enfer… la fatigue doit jouer, on a un peu tiré sur la corde ces derniers jours. Allez, allez, on aura le mouron quand on sera rentrés, en plein hiver (sic). D’ailleurs, ça fait un mois aujourd’hui qu’on a commencé ce roadtrip « Road to 49 » (on en est d’ailleurs à 43 états).

Après un stop à Brandywine (si si) dans une station-service qui vend aussi des antiquités et des pains et pâtisseries maison (on goûte à un drôle de sandwich-croissant pas mauvais), on passe voir les Seneca Rocks, des rochers célèbres dans le secteur (on peut pratiquer l’escalade et la … plongée sous-marine). On continue de suivre la route, qui devient de plus en plus difficile à discerner entre la pluie et la brume qui descend des montagnes….

On est encore un peu « pressés »: il faut qu’on soit avant 17 heures à 4 heures de route de notre point de départ, à Weston, où JP fait une psychose sur un lieu : le Trans-Allegheny Lunatic Asylum (c’était pour le bon mot, chouchou, 50 S River Ave, Weston), car c’est fermé demain (lundi).

Cet ancien hôpital et asile, ouvert en 1864, construit sur le modèle Kirbribe, a fermé ses portes en 1994. Trop vétuste. Racheté aux enchères, son nouveau propriétaire a souhaité conserver le patrimoine. Les différentes visites (historique, paranormale, criminelle, mixte, nocturne…) permettent d’arranger l’existant. La visite historique menée tambour battant par notre guide Shay, déguisée en nurse, est très intéressante mais on a envie d’en savoir plus après les 45 minutes à balader aux rez-de-chaussée et dans les jardins, avec un couple trop sympa, Wendy et Mike. Le lieu est tout bonnement incroyable et sent le fantôme à plein nez.

Check-in à l’hôtel. On s’est trompés lol, on est allés au Quality Inn un jour trop tôt, on avait réservé le Super 8 de Weston. Accueil assez dégueulasse… Aucune info, et quand on demande à avoir une chambre au rez-de-chaussée pour plus de praticité, elle nous rétorque que ce n’est pas possible, « comme vous avez réservé par Booking, c’est une chambre à l’étage qui a été bloquée » (l’hôtel est vide…). « Oui mais on a beaucoup de bagages ». « Pas de souci y a un chariot » (ndlr : oui mais pas d’ascenseur). Fuckety fuck.

Vu le mood de cette journée, on va manger et se coucher. On hésite à aller direct au Walmart d’en face ou tenter un « vrai » resto. L’offre n’est pas folichonne (surtout un dimanche soir) : chaînes ou institutions très diners, qui ferment tôt. On va tenter le Blue’s (601 Co Rd 33/7, Weston). Il va sauver la journée.

On arrive dans un bar (type PMU) blindé. Ils ne font plus le menu qu’on avait vu mais un plat spécial dimanche, du rôti de porc avec purée, mac&cheese et gravy (pour 7 dollars). Musique à fond, shuffleboard où s’amusent les clients. On est hyper bien accueillis, par tout le bar en fait qui se réjouit de voir deux Frenchies échoués ici.

On devient vite la coqueluche du patron, Richie (Lee Blue, d’où le nom), qui veut nous faire goûter son cocktail (la légende dit qu’il peut s’en enfiler 50 verres, mais on ne saura jamais vraiment ce qu’il y a dedans), nous gave de pretzels et de rôti. Il prend le micro pour nous pousser la chansonnette, nous file des t-shirts (oui, la chance a tourné lol, mais cette fois les voisins participent, puisque le boss a payé une note quasi collective). On passe une soirée fantastique, tellement « real life ». Les West-Virginiens ont un accent, certes, mais assurément dans le coeur le soleil qui manque à leur décor. Aujourd’hui en tout cas, car il pleut encore (orage collector) lorsqu’on rentre au Super 8. On est KO, il est… 20h33 ! Il y a Mask Singer et Top chef à la TV (#globalisation). C’en est trop.

  • Notre hébergement : Super 8 Weston (172 Market Place Mall, Weston). Note : 6/10. Hormis la jeune femme de l’accueil, qui a rien compris, c’était très correct. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Blue’s (601 Co Rd 33/7, Weston). Note : 7/10. Soirée légendaire avec Richie et ses potes. Ca peut être un 10 si vous êtes prêts, 3 si c’est pas le cas
  • Nos visites : Shenandoah NP, Seneca Rocks, Trans-Allegheny Lunatic Asylum, Weston

J33. Lost de Weston à Fayetteville (Virginie-Occidentale)

Lundi 11/09/23. Au réveil, on pense immédiatement à la date : c’est « l’anniversaire » du 09/11 ce matin. On va prendre le petit-déj au rez-de-chaussée du Super 8 de Weston qui est décidément un motel fantôme, ce qui ne l’empêche pas d’être plutôt bien). On est tout seuls (avec la machine à gaufres!). On profite d’une journée plutôt « smooth » pour se remettre un peu de programmation : on a 2-3 trucs à régler, de prochaines nuits à réserver (OMG Philadelphie, entre choisir un quartier safe et les taxes de 15% + les parkings, on grognoute d’avance).

On quitte Weston après un arrêt station d’une chaîne qu’on voit beaucoup depuis quelques jours et qu’on n’avait jamais testée : Sheetz. Ils font à manger, c’est plutôt sympa, l’essence est à 3,19 dollars le gallon et ils ont le truc qu’on a goûté hier sur la route: des « pepperoni rolls ». La vendeuse nous explique que ça ne doit exister qu’ici (OK, on craque). Peut-être pas mais c’est très typique de West Virginia.

On a noté peu de choses sur la route qui nous sépare de New River Gorge, un parc national tout « nouveau » (depuis 2020, et pourtant la rivière est l’une des plus vieilles des US). Mais on va être surpris (décidément, les Virginie(s) sont pleines de ressources !).

Sutton. Premier arrêt, zéro espérance. Et pourtant, dès la sortie de l’autoroute, alors que le soleil est revenu, on hésite à entrer dans un grand bâtiment « Antiques » (Sisters Antiques, 3766 Sutton Ln, Sutton). La règle quand on hésite ? Y aller. Et c’est une caverne d’Ali Baba. JP tombe nez à nez avec un objet inédit : une sorte de boîte à musique Elvis, qui date des années 80 et s’agite sur Hound Dog.

Il bloque, hésite, fait des recherches, finit par la négocier et la prend. Comme ils disent dans American Pickers, « Tu vois quelque chose de rare, quelque chose pour la première fois, tu prends ! ».

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Le centre-ville historique est très sympa aussi, avec de jolis bâtiments et surtout, un (mini) musée de la star locale, un monstre : le Flatwoods Monster (aka Braxxie), dans le visitor center (c’est gratuit).

Ce « monstre » aurait été aperçu pour la première et seule fois le 12 septembre 1952 (71 ans demain !), par 5 jeunes de la ville jouant au football. Depuis, c’est la star locale. Le musée veut battre, avec l’asile psy de Weston, le record du nombre de personnes endeuillées à un enterrement. No joke. Il y a aussi un musée du Big Foot en ville.

On reprend la route et nous voilà à New River Gorge et on étudie d’abord comment l’aborder en filant au visitor center de Canyon Drive.

On fait deux premiers points de vue (un à hauteur, l’autre en bas de 160 marches) sur l’emblème des lieux, le pont, construit en 1974. Un monstre en acier de 267m de haut.

On peut placer sous lui une Washington Monument et deux statues de la Liberté. Avant sa construction, les gens mettaient 45 minutes à traverser la rivière. Il faut maintenant 45 secondes. Il est interdit de marcher dessus. En revanche, on peut marcher dessous grâce à une visite de guidée de 3h organisée par le NPS. 72 $ et il faut s’harnacher pour passer sur la coursive sous le pont. Attention, il faut avoir le coeur bien accroché. Un jour par an, en octobre, il est autorisé de sauter à l’elastique depuis le pont.

Pas pour nous… on va chercher à casser une croûte. Personne n’a pensé à mettre un resto au bord de l’eau, mais JP nous déniche le dernier endroit qu’on aurait pensé trouver ici : une pizzeria artisanale avec un emblème éléphant, Pies & Pints (219 W Maple Ave, Fayetteville). On partage une pizza et une salade sur le patio. C’est (presque) branché, délicieux et bien en-deçà des prix de pizzas qu’on a croisées précédemment. 

On va rouler (aux sens propre et figuré) en direction de Thurmond, un secteur historique du parc. Dans cette ville quasi fantôme (5 habitants), il y a une gare bien vivante et de vieux bâtiments abandonnés, de l’époque où la ville, sur le passage des trains qui desservaient les mines de charbon de Virginie-Occidentale, s’arrêtaient ici.

On décide de faire un deuxième secteur avant le coucher de soleil : retour vers le visitor center pour prendre la Fayette Station Road, l’ancienne route qui traverse la rivière. JP se plante de direction et on balade dans la pampa résidentielle. Décidément, les parcs nationaux récents ne sont pas forcément évidents à aborder. La route est tout de même agréable et on peut se poser au bord de la rivière.

Après un coucher de soleil sur le New River Gorge Bridge, on va s’enregistrer à l’hôtel, un nouveau Quality Inn (cette fois on en est sûrs lol!). Il a tout, même un resto tardif sur place, l’Elliott’s Whitewater Bar and Grill

On veut être en forme pour demain, ça va être un peu le « Time of my life »… 

  • Notre hébergement : Quality Inn New River Gorge (103 Elliott’s Way, Fayetteville). Note : 7/10. Quality Inn de qualité avec resto sur place, piscine, laverie, etc. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Pies & Pints (219 W Maple Ave, Fayetteville). Note : 8/10. Petite perle à Fayetteville. Très bonnes pizzas, beau choix de bières et lieux sympa. Elliott’s Whitewater (dans le motel Quality Inn). Note : 6/10. Bonne ambiance pour un petit croc en soirée
  • Nos visites : Weston, Sutton (Sister’s Antiques, Monster Museum), New River Gorge National Park, Fayetteville

J34. Lost de Fayetteville (Virginie-Occidentale) à Pembroke, home of Dirty Dancing ! (Virginie)

Mardi 12/09/23. On s’est endormis devant… Dirty Dancing (il faut bien se mettre dans l’ambiance!); JP devant les sites de réservations d’un hôtel à Salem (Massachussetts), où absolument tout est complet à l’approche d’Halloween (d’ailleurs, on commence à voir des citrouilles et des décos dans les jardins).

Direction : le petit-déj ce matin à Fayetteville. Dans cet immense motel (vraiment bien), il est servi… dans un gift-shop lol, entre les t-shirts du parc national et les casquettes de l’équipe de baseball. Delphine a droit à une petite virée shopping en ville avant de partir, car on a besoin d’une petite panoplie Dirty Dancing (si si!). 

Le centre historique de Fayetteville, d’abord, est absolument charmant. Sa devise de « coolest small town » lui va comme un gant. Une grande place, de jolis commerces (dommage, beaucoup fermés le mardi) autour, de la musique, des guirlandes, des fleurs… Il y a des petites échoppes vintage, un café dans la petite église… On fait quelques antiques et on va dans notre temple favori ès consommation en pareil moment : Walmart. On achète une… pastèque, une robe-tutu (si vous n’avez pas compris, ça sera le cas ce soir, ou filez mater Dirty Dancing!) et de quoi pique-niquer. 

Alors qu’on est au stop de sortie du parking, la fameuse alerte météo prend le pouvoir à la radio et annonce un « big » orage accompagné de grêle… Super. Bon, on devrait le contourner…

On fait presqu’une heure de route pour rejoindre une autre partie du parc national de New River Gorge, Grandview. La rivière New forme ici un fer à cheval, un peu comme à Page (Arizona) ou… Besançon (dans le Doubs) ou ailleurs en France. La végétation est telle qu’on a du mal à le voir en entier ! On est quasi seuls au monde, encore. On en profite pour pique-niquer, à l’abri (une biche fait pareil juste à côté).

Zou, en route (Delphine ne tient plus en place !). Une grosse heure nous sépare encore du Mountain Lake Lodge. 16 heures : ça y est, il pleut ! On (re)passe en Virginie. On s’arrête vite fait dans une station Sheetz (notre nouvelle passion) pour un petit café et on longe encore la rivière. Les derniers kilomètres sont hallucinants : la nature à l’état pur. La végétation est plus dense, on ne croise ni maison, ni voiture…

Jusqu’au fameux Mountain Lake Lodge (115 Hotel Cir, Pembroke, VA, voir et réserver), a pension Kellerman’s dans le film. Accueil fantastique de Tori et de toute l’équipe. On va s’installer dans notre chambre, en fait un cottage en-dessous du bâtiment principal (la Norfolk). Un petit paradis, avec patio, baignoire à jets, etc. Franchement, on a l’impression d’être dans le film !

On ressort, car on a un gros programme. D’abord, un tour (auto-guidé) du domaine et des lieux de tournage. Il y a une carte et des panneaux explicatifs installés un peu partout sur la propriété. Et, dans le même temps, une « scavenger hunt » (une chasse au trésor) sur DD, pour gagner une carte postale (mais surtout arriver un bout). Ce n’est pas hyper facile, mais on se régale. on apprend plein d’anecdotes de tournage, il faut faire des photos des lieux clés une fois qu’on les a trouvés, parmi lesquelles une du mythique porté !

Le thème Dirty Dancing apporte une touche sympa (je crois que tout le monde est là pour ça, et ça donne de chouettes rencontres) et beaucoup de divertissement. S’il n’y avait pas ça, jamais on n’aurait visité un resort aussi profondément. S’il n’y avait pas ça, pas sûr que le resort existe encore. Tous ceux du coin ont fermé. Mais au-delà de ça, les lieux sont vraiment incroyables : les gens s’amusent, picolent (il y a plein de jeux, des feux de camp…) dans un décor unique, en pleine nature. Il y a plein d’animaux et surtout beaucoup d’oiseaux (ça y est, on a vu des colibris !).

On enchaîne studieusement les étapes : le lac (qui est à sec depuis 2008, un phénomène géologique étonnant, qui répond à un cycle naturel, plus d’infos sur cette vidéo), où l’on peut voir l’emplacement où Patrick Swayze et Jennifer Grey ont joué la scène du porté (il faisait si froid que la scène a été tournée de loin, Bébé avait les lèvres toutes bleues), les pontons (où avaient lieu les cours de danse et 2-3 scènes célèbres), le lodge (où la famille Houseman est accueillie et où elle prend ses repas), leur bungalow… NB : tout est en anglais. 

On croise des lapins, des fans et d’autres clients, dont certains un peu éméchés, qui nous apprennent comment faire tourner la fumée d’un feu pour ne pas la prendre en pleine tronche, comme c’est souvent le cas. Il faut dire « I hate (white) rabbits ». Le pire, c’est que ça marche à peu près ! Pour terminer notre quête, on a besoin d’aller échanger avec le personnel, qui nous apprend plein de petites choses. « Regardez, c’est la signature de Patrick Swayze, il a dormi juste au-dessus ! » « Ah bon, mais où ? » « Dans la 232! Et voici le panneau du staff (on ne l’avait jamais trouvé), on l’a enlevé car les fans voulaient partir avec ! ». Très fun !

On a fini, décalé notre heure de repas au resto et on se jette dans le jacuzzi, avec vue sur le domaine. Je vais m’en rappeler toute ma vie !!!!!! (signé DD).

L’ambiance est assez fun (qu’est-ce que ça doit être lors des week-ends spéciaux !). On s’installe à côté de la table de Bébé et de ses parents au Harvest. Le Mountain Lake Lodge a plusieurs restos, celui-ci est le plus classe mais les tarifs restent très accessibles. Notre serveur, Payton, nous sert des tomates frites, un gâteau de crabe et un filet de saumon au sésame; très bons.

On devait se faire griller des s’mores au feu de camp mais il n’y a plus de pics en bois et déjà beaucoup de monde… On se retire dans notre cabane pour débriefer cette fantastique journée, un « Time of our lives ». On se verrait bien rester là toute une semaine… 

A savoir : tout n’a pas été tourné ici, mais aussi au lac Lure, en Caroline du Nord (qui a même un festival). Les équipes de tournage avaient investi un camp scout et tourné de nombreuses scènes : le ponton, les escaliers, les cabines des danseurs, la salle de spectacle… Néanmoins, il ne reste plus grand chose, entre destruction post tournage, incendie et passage de fans.

On s’amuse à rejouer les scènes et les répliques cultes. Il faut savoir que les doublages sont parfois très loin d’être fidèles, c’étaient les années 80 ! Pas de cheval sauvage dans la VF.

Patrick Swayze Film GIF by Lionsgate Home Entertainment - Find & Share on GIPHY

Les petites anecdotes de tournage (pas tout pour garder des surprises). Le tournage a eu lieu en septembre 1986 (le film est sorti en 1987). Le Mountain lake lodge a été choisi à la dernière minute, l’automne arrivait, il a fallu peindre (avec du colorant alimentaire) les arbres et l’herbe pour faire « été », l’équipe a changé pas mal de choses (elles ont été laissées). Il y avait des hôtes sur place qui ont joué les figurants ! L’équipe résidait sur place (Patrick dans la chambre 232 à l’étage du principal bâtiment). Le cuisto (toujours aux fourneaux) a baladé Patrick sur sa moto. C’était parti pour être un nanar (avouons que le pitch tient difficilement la route lol) mais il a connu le succès qu’on lui connaît. Deux actrices ont joué le rôle de la mère de Bébé. Pour la scène du porté dans l’eau (tellement froide, à 4°C, qu’ils faisaient des pauses toutes les 5 minutes), Patrick avait quelqu’un sous lui, sous l’eau, pour le soutenir.

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Bon allez, les voisins font un truc dirty, nous on lance le film! (obligé, sur place). Et n’oubliez pas, on ne laisse pas les Roadies dans un coin! 

  • Notre hébergement : Mountain Lake Lodge (115 Hotel Cir, Pembroke). Note : 9/10 (10/10 pour les Dirty Dancing fans). Niché dans la verdure, avec un petit feeling de lodge de parc national, un endroit parfait pour se reposer, se relaxer. Avec la cerise Dirty Dancing sur le gâteau. C’est devenu immédiatement une de nos happy places (à partir de 200$ la nuit). Ils organisent chaque mois des week-ends spéciaux sur le thème Dirty dancing (à partir de 500$/pers) ! Le lodge ne se visite pas vraiment : on peut venir comme ça voir le lieu, prendre un verre ou manger mais les principaux lieux de tournage sont réservés aux hôtes. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Harvest (dans le Mountain Lake Lodge). Note : 7/10. Quitte à être au lodge, autant de pas en sortir. Des plats variés (produits locaux) à des prix abordables
  • Nos visites : Fayetteville, New River Gorge (Grandview), Mountain Lake Lodge
  • Collaboration commerciale non rémunérée. Nous avons été invités au Mountain Lake Lodge. Tous les commentaires et avis nous reviennent (= on est libres de ce qu’on écrit, produit, pense…). Merci au Mountain Lake Lodge, à Capital Region US, à VisitVirginia

J35. Lost du Kellerman’s (Dirty Dancing) à Pembroke (Virginie) à Charlotte (Caroline du Nord)

Mercredi 13/09/23. Au réveil, au Mountain Lake Lodge (115 Hotel Cir, Pembroke, VA, voir et réserver), on a l’impression d’être Baby et Johnny! C’est vraiment vrai. Sans être de supermégafans (bon, Delphine, un peu), il y a quand même quelque chose de magique à vivre « dans » des lieux de tournage.

Pas le temps pourtant de traîner dans la baignoire à jets ou de faire quelques pas de chachacha, on a un programme chargé ce matin! On lit les messages des Roadies sur les réseaux sociaux (vous avez vraisemblablement adoré l’étape autant que nous !). 

D’abord, le petit-déj (encore au Harvest), comme la famille Houseman. On s’installe en terrasse et on commande un breakfast skillet (en gros, une poêle remplie de patates sautées, morceaux de saucisses, oeufs et fromage coulant!) et des chicken baffles (poulet + gaufres). Un régal, mais tellement costaud qu’on doit « boxer ». 

D’autant qu’on a rendez-vous avec la boss des lieux, Heidi Stone, pour en savoir un peu plus sur ce lieu de rêve, historique sans être classique coincé (un peu esprit parc national en encore plus cool). Voilà la dynamique blonde, qui nous tend une main franche et décidée. Elle fête ses 10 ans au Mountain Lake Lodge et le « Dirty dancing spirit », c’est elle. « Quand je suis arrivée, ils faisaient un week-end annuel, depuis 1988 ». Depuis, il y a les activités à thème et, 6 à 7 fois par an, des week-end à thème. « C’est tout le temps complet, on prend les réservations un an à l’avance! C’est complètement fou, il y a des super fans, incollables aux quiz, beaucoup de bandes de filles… C’est incroyable! Tout le monde est déguisé, en Baby, Johny, mais aussi en personnage moins ‘’aimés’’ comme le couple des Schumacher. Ce qui m’a le plus marqué? Une jeune femme venue en Baby, avec une espèce de triangle dans le dos… C’était un coin, elle avait fait un « Don’t let Baby in the corner! « ».

Ces week-ends commencent le vendredi soir avec une grande fête, un concours de costumes, la projection du film et se poursuivent tout le week-end avec des cours de danse, des quiz, des jeux… Tout est inclus (activités, nuitée, repas). Le prix ? Selon l’hébergement, de 500 à 700 dollars par tête.

Bien sûr, comme tout le monde ici (ça doit être compliqué sinon!), c’est une DD-fan. Et elle est heureuse de nous annoncer une big news : il va y avoir une suite à Dirty Dancing ! Il y en avait déjà une, mais ce sera un Sequel préparé par Jennifer Grey ! (Baby). Et notre superboss espère (les pourparlers sont lancés) qu’il sera tourné… ici, au Mountain Lake Lodge, « en 2024 » ! On se quitte en promettant de revenir pour l’un de ces « special events » (hein JP?!).

On va récupérer nos sacs et rendre la chambre (snif), et se consoler au gift-shop, le bien nommé « Kellerman’s ». Un temple de DD, avec Michelle, une vendeuse… fan. La BO tourne en boucle pendant qu’on shoppe. Plusieurs articles (porte-clés, etc) sont sold-out, mais on craque quand même pour quelques souvenirs dont des t-shirts collector (et on reviendra pour le déjà cultissime pare-soleil, lol). 

Vite, c’est l’heure du… « Gator ». On peut pratiquer plein d’activités au MLL, qui possède quasiment toute la montagne (10 km2 de terrain !) : randonnée, parc aventures, tyrolienne, bal trap, arts plastiques, et l’une des plus populaires, le « Gator tour », auquel on nous a inscrits. On a flippé deux secondes (quoi ? un crocodile ?), encore effrayés de l’expérience buggy dans les dunes d’Oregon (lol) mais Bo nous rassure vite. Cet ancien prof, passionné par le lieu, assure plusieurs types de visites dans le domaine à bord d’un petit engin 4X4 John Deere. Il nous enfonce un casque sur la tête, nous attache et c’est parti pour la balade, entre histoire(s) et nature à l’état pur.

L’histoire du lieu d’abord. Dès la fin du 19e siècle, les gens venaient ici pour prendre le frais pendant l’été. Nombreux étaient les lodges dans le secteur. Le Mountain Lake Lodge a du évoluer. En bois, il ne proposait pas de salle de bains privatives, ce qui commençait à déplaire aux clients les plus aisés. Le lodge a offert la possibilité de construire son propre cottage pour 1500$. Ce que fit un un riche Texan, M. Moody. Il a tellement aimé le lieu qu’il a trouvé la parade pour la limite des 15 ans… Il a racheté tout le lodge (so Texan !). C’est sa ville Mary Moody qui a ensuite géré le lodge jusqu’à sa mort en 1986. Dans son testament, elle a émis le souhait que rien de change.

On voit tout : la première cabane de Mr Moody, les bois, des histoires d’ours (il y en a, ils bouffent les cibles de tir à l’arc et se rejoignent tous en juin dans la clairière des blueberries), l’ancien golf neuf trous tout rocailleux (les trous d’il y a 40 ans sont encore là)… Puis on redescend dans le fameux lac et son mystère. On voit l’ancien niveau de l’eau, les sources, un pédalo échoué et quelques autres surprises…

Bo a confirmé ce qu’on a ressenti : Dirty Dancing amène du monde, de partout, mais une fois là on découvre une beauté, une quiétude uniques. C’est un peu comme les pubs « Come for the X; stay for the Y », « Come for the food, stay for the fun ».

C’est l’heure des au revoir (déjà?!?). On retourne à 2-3 enduits-clés (dont le gift-shop lol), on refait des photos et on va manger un sandwich au pub, le Salt Pond. A vite Kellerman’s, ce n’est qu’un au revoir! (c’est sûr!). Le week-end spécial Dirty Dancing, c’est ce week-end (on n’a pas réussi à se caler correctement). Mais on a droit au panneau culte, installé ce matin ! 

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On reprend la route, direction un nouveau chapitre de notre roadtrip (le temps passe vite… et doucement à la fois). Cet endroit est désormais dans notre top des « happy places », et chaque fois qu’on y pensera, notre coeur fera « co-con, co-con… »….

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La route nous fait direct changer de paysage sur le chemin de la Caroline du Nord. Ce soir, on dort à Charlotte (qu’on avait très envie de découvrir depuis un passage furtif). Au programme : aller jusqu’à l’océan Atlantique. et remonter jusqu’à NY.

  • Notre hébergement : Mountain Lake Lodge (115 Hotel Cir, Pembroke). Note : 9/10 (10/10 pour les Dirty Dancing fans). Niché dans la verdure, avec un petit feeling de lodge de parc national, un endroit parfait pour se reposer, se relaxer. Avec la cerise Dirty Dancing sur le gâteau. C’est devenu immédiatement une de nos happy places (à partir de 200$ la nuit). Ils organisent chaque mois des week-ends spéciaux sur le thème Dirty dancing (à partir de 500$/pers) ! Le lodge ne se visite pas vraiment : on peut venir comme ça voir le lieu, prendre un verre ou manger mais les principaux lieux de tournage sont réservés aux hôtes. Pour voir et réserver
  • Nos bars et restaurants : Harvest et Salt Pond (dans le Mountain Lake Lodge). Note : 7/10.
  • Nos visites : Mountain Lake Lodge et tour de Gator (de 159 à 259 dollars le gator, jusqu’à 3 personnes)
  • Collaboration commerciale non rémunérée. Nous avons été invités au Mountain Lake Lodge. Tous les commentaires et avis nous reviennent (= on est libres de ce qu’on écrit, produit, pense…). Merci au Mountain Lake Lodge, à Capital Region US, à VisitVirginia

Le bilan à chaud

En écrivant ce bilan à chaud, on est encore en mode ‘’Dirty Dancing’’, d’office highlight de ce 4e chapitre de roadtrip qui nous a mené dans des grandes villes (Baltimore, Washington) mais aussi en pleine nature. On n’a pas arrêté de faire des aller-retours entre les états…  

On a aimé la verdure qui nous a accompagné durant cette semaine entre Maryland, Virginie et Virginie-Occidentale. On a aimé : Harpers Ferry, ce super repas à Sykesville dans le Maryland, on a adoré Baltimore (ça n’était pas hyper bien parti)… A Washington, si les débuts ont été un peu compliqués, on valide grandement le Spy Museum et O Mansion , Ben chili bowl, Georgetown, ou encore le zoo… Le Mall bien sûr.

Après le brouhaha de la ville, basculer en pleine nature pour découvrir deux nouveaux NP (Shenandoah, New River Gorge) et d’autres merveilles (Luray Caverns), c’était parfait, même si on a eu une journée triste de pluie ininterrompue en Virginie-Occidentale. Mais la soirée chez Blue’s (Weston) nous a requinqués.

Le foliage (le manteau d’automne du nord est aux couleurs chatoyantes) qu’on est venus voir commence tout doucement à se montrer. Enfin, on est redescendus en température, même si le soleil tape toujours fort. 

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