Roadtrip

Roadtrip de miel dans l’ouest américain 2019 : le bilan

Article rédigé le 29 janvier 2020 , mis à jour le 11 mars 2024

Celui-là, vous ne l’attendiez même plus. Et pourtant, le voilà. L’été dernier (mi-août, mi septembre), nous étions partis pour un roadtrip 100 % plaisir dans l’ouest américain quelques semaines après notre mariage. C’est enfin l’heure du bilan. Pour ce long roadtrip 2019, un peu plus d’un mois, nous avions choisi de revenir dans un secteur que l’on connaît bien. Bien trop diront certains. Et pourtant, dans les classiques, nous avons trouvé de quoi nous émerveiller encore. Yellowstone pour la troisième fois ? Pas de problème, on se fait un « cookout »en pleine nature et une visite avec un guide animalier. Los Angeles, c’est si grand qu’on trouve à chaque fois de nouveaux lieux ou de nouveaux quartiers. D’autres lieux déjà vus ? Pas grave, on en profite différemment.

C’était un roadtrip guidé à 100% par le plaisir. Nous voulions retourner à Sequoia NP (Californie), à Stanley (Idaho), à Bend (Oregon), à Pioche (Nevada) ou à Shelter Cove (Californie), alors nous avons construit un circuit autour de ces envies. Parfois, nous avions découvert des petites villes formidables au hasard, cette fois, nous voulions y dormir. Et on a ajouté des lieux que nous de connaissions pas : Tonopah, Boise, Goldfield…  Même chose pour les hôtels avec des gros plaisirs (Mc Menamins à Bend, penthouse tout en haut du Planet Hollywood à Las Vegas, Madonna Inn à San Luis Obispo…).

Vous l’avez compris, ce roadtrip était un immense défouloir, avec deux filous de retour sur les lieux du crime. Au final, pas de nouveaux états découverts, un seul National Park supplémentaire (Pinnacles NP) mais ce voyage nous a procuré beaucoup de joie et une meilleure connaissance encore de l’Ouest. Cela reste, aujourd’hui, la région où nous avons le plus de questions de votre part. Ce roadtrip n’est pas un classique mais il évoque des classiques. Vous pourrez y piocher des tonnes d’idées. Si vous cherchez des idées de parcours optimisés pour l’ouest américain, c’est par ici.

Six mois après, nous sommes prêts à vous raconter ce voyage dans le SouthWest. Nos coups de coeur (ne manquez pas la section des hébergements en page 2, il y a des perles), nos coups de gueule, les moments WTF (what the fuck?), les traditionnels awards, et tout un tas d’informations pour vous guider pour un voyage dans la région.

Back to the West, notre retour d’expérience

Objectif et préparation du roadtrip 

Au tout début, il y avait un objectif, un vrai. Au détour d’une conversation, Delphine balance : « Tiens, si on faisait le Burning Man cette année?! ». Le festival le plus déjanté des USA collait vraiment à notre envie du moment (traduire : on avait besoin de courir nus dans le désert sous champis, ça doit être l’effet mariage) et comme on aime bien pimenter nos voyages de grands rendez-vous (éclipse totale en 2017, Frontier Days en 2018), cela semblait parfait. C’était l’occasion aussi de retourner dans le Nevada. Pas hyper chaud d’habitude, JP est (finalement) ok. Mais il y a un hic. Et de taille.

Impossible de choper une place. On a beaucoup tenté. La vente générale à rester trois plombes devant deux ordinateurs (merci les serveurs qui plantent), les loteries et même le « on tente de gratter par une connaissance« . En vain. Au cas où l’on arrivait à attraper une place à la dernière minute, nous avons tout de même gardé la région. Va pour l’ouest, avec toutes les envies détaillées en intro.

Complètement dépassés par les préparatifs du mariage, des EVG/F, du voyage de noces, on a préparé ce roadtrip à la va-vite (ne prenez pas exemple les Roadies), en un mois : achat des billets d’avion un mois avant, réservation de la voiture via Carigami deux semaines avant et fin des réservations d’hôtels trois jours avant. Ne faites pas ça, mais voilà, c’est possible, même dans des secteurs hyper tendus, comme le Yellowstone.

Timing et parcours

En 30 jours (29 nuits), nous avons visité sept états, en dormant la moitié du temps en Californie. Notre souhait était de bien profiter de Los Angeles, surtout pour le final (4 nuits). Pour le reste, nous n’avons pas eu de journées infernales de route. La journée Pioche-Wendover était peut-être la plus longue entres les visites et les lignes droites interminables de la 93. Celle entre Bend et Crescent City était aussi un peu longue.

Nombre d’états traversés : 7. Californie (14 nuits, Los Angeles x 1, Three Rivers, Lake Isabella, Crescent City, Shelter Cove, Point Arena, San Francisco, Monterey x2, San Luis Obispo, Los Angeles x4 au retour), Nevada (4 nuits, Las Vegas x2, Tonopah, Pioche), Utah (2 nuits, Wendover, Garden City), Wyoming (1 nuit, Moran), Montana (2 nuits, Silver Gate), Idaho (4 nuits, Idaho Falls, Stanley, Boise x2), Oregon (2 nuits, Bend x2)

Le parcours en détail

De Los Angeles aux portes du Grand Teton et du Yellowstone

  • J1. Arrivée à Los Angeles, récupération de la voiture. Nuit à Los Angeles (Californie) au Farmer’s Daughter (devenue le Short Stories)
  • J2. Route en direction de Three River, via Palmdale. Nuit à Three Rivers (Californie) au Twin Oak Cabin (AirBNB)
  • J3. Visite du Sequoia National Park. Nuit à Lake Isabella (Californie) au Lakeview Motel.
  • J4. Silver City Ghost Town puis route pour Las Vegas via Inyokern, Yermo, Baker. Nuit à Las Vegas (Nevada) au Planet Hollywood
  • J5. Las Vegas. Nuit à Las Vegas (Nevada) au Planet Hollywood
  • J6. De Las Vegas à Tonopah via Red Rock Canyon, Beatty, Gold Point. Nuit à Tonopah (Nevada) au Mizpah 
  • J7. De Tonopah à Pioche via Goldfield, l’Extraterrestrial Highway et Rachel. Nuit à Pioche (Nevada) à l’Overland Hotel
  • J8. De Pioche à Wendover via Cathedral Gorge, Great Basin NP et Ely. Nuit à Wendover (Utah) au Motel 6
  • J9. De Wendover à Garden City via Bonneville Salt Flats, Salt Lake City et Logan. Nuit à Garden City (Utah) au Conestoga Ranch

Grand Teton et Yellowstone

  • J10. De Garden City à Moran via Afton et Grand Teton. Nuit à Moran (Wyoming) au Togwotee Mountain Lodge
  • J11. De Moran à Silver Gate. Visite du Yellowstone (West Thumb, Hayden Valley, Lamar Valley). Nuit à Silver-Gate (Montana) au Silver Gate Lodging
  • J12. Yellowstone : Lamar Valley, Mammoth Hot Springs, Grand Prismatic, Mount Washburn, cookout à Tower-Roosevelt… Nuit à Silver-Gate (Montana) au Silver Gate Lodging
  • J13. Yellowstone : visite guidée avec Jort, Mammoth Hot Springs, sites géothermiques…. Nuit à Idaho Falls (Idaho) au Shilo Inn

Idaho et Oregon

La côte californienne et Los Angeles

  • J20. De Crescent City à Shelter Cove via Fern Canyon. Nuit à Shelter Cove (Californie) au Inn of the Lost Coast
  • J21. De Shelter Cove à Point Arena via Fort Bragg. Nuit à Point Arena (Californie) au Wharf Master’s Inn
  • J22. De Point Arena à San Francisco via Point Reyes. Nuit à SF (Californie) au Beck’s Motor Lodge, Castro
  • J23. De San Francisco à Monterey, via Castro, Haight-Ashbury… Nuit à Monterey (Californie) au 1110 Hotel
  • J24 . Sortie baleines. Nuit à Monterey (Californie) au 1110 Hotel
  • J25. De Monterey à San Luis Obispo via Point Lobos et Big Sur. Nuit à San Luis Obispo (Californie) au Madonna Inn
  • J26. De San Luis Obispo à Los Angeles via Santa Barbara. Nuit à Los Angeles (Californie), « Rooms in Hollywood Hills » sur Mulholland Drive. Autres hébergements sur les Hills
  • J27-29. Los Angeles : Venice Beach, Warner Studios, Hollywood Blvd, San Pedro, Manhattan Beach, Hermosa Beach, Griffith Observatory, Arts District, Little Tokyo… Nuit à Los Angeles (Californie), « Rooms in Hollywood Hills » sur Mulholland Drive
  • J30. Los Angeles et départ

Et si c’est c’était à refaire ? On referait le même ou presque. Il était très bien optimisé avec des temps de route cohérents, des étapes de qualité. Mais tout de même, nous avons été tristes de quitter cinq endroits, car nous y étions bien ou qu’il manquait un peu de temps : Las Vegas, Yellowstone, Stanley (ça méritait une deuxième nuit), Bend et SF (on n’y passait qu’un nuit volontairement).

Je veux faire le même roadtrip, puis-je m’en inspirer ? Oui, si ce n’est pas votre première fois. En revenant sur des lieux parfois connus, nous avons fait des choix en conscience. Si c’est votre première, il faut considérer deux nuits de plus à San Francisco, une de plus au Yellowstone et ajouter quelques étapes telles Crater Lake.

Le budget

Six mois plus tard, on ne va pas vous dresser un bilan archi précis. Surtout que ce serait un peu décourageant. On l’a organisé au dernier moment, on n’a plus les totaux, pour la nourriture notamment, et, en bon voyageurs de noces, nous nous sommes fait de gros plaisirs, particulièrement sur l’hébergement.

Ce qu’on peut vous donner comme chiffrage, avec les quatorze postes de dépense traditionnels :

Les 14 postes de dépenses

  • Esta : 0. Déjà valables
  • Avion : 765 x 2 : 1530 euros via le site de KLM
  • Location de voiture : 827 euros pour la location de SUV pour 30 jours via Carigami
  • Essence : 554 euros soit 19 pleins
  • Hébergement : 4800 pour 29 nuits soit 165 euros/nuit en moyenne.
  • Nourriture/boissons/courses : 2500 euros (estimation)
  • Pourboire : 20 euros (guides et taxis)
  • Activités : environ 800 euros (guide et cookout au Yellowstone, paddle à Bend, entrées Warner Bros Studios, minigolf Kiss à Las Vegas, baleines à Monterey…)
  • Téléphone : 79 euros data illimitée chez Sim USA Mobi
  • Parcs : 100 euros (Annual Pass et quelques parcs d’état)
  • Assurances : 247 euros avec 5% de réduction chez Chapka Assurances
  • Frais bancaires : 15 euros
  • Cadeaux et souvenirs : surprise

Soit 11472 euros. Soit 191 euros/jour et par personne. On a explosé la fourchette que l’on donne habituellement (120/160 euros/jour/personne). Pourquoi ? Ouest américain, haute saison, préparation tardive, voyage de noces défouloir… That’s all folks…

Le mieux pour avoir une estimation réaliste est toujours de se tourner vers notre article sur le coût d’un roadtrip.

Comment alléger la note ? Trop facile ! Ne pas voyager comme des gros nababs comme nous l’avons fait. Certes, nous avons trouvé de bons prix pour certains postes (avion, voiture…) mais nous avons aussi craqué le PEL plus d’une fois (merci l’urne du mariage) : penthouse à Las Vegas, cabanes dans les bois plusieurs fois, chariots western, hôtels face à l’océan, Madonna Inn… Si l’ouest est mécaniquement plus cher que d’autres régions des USA, encore plus à cette période, il suffit de ne pas miser, comme nous l’avons fait, sur des hôtels premium. Pour la nourriture, on s’est aussi lâché avec pas mal de houblon et de fruits de mer. Pour le reste, c’est plutôt dans la moyenne. Bref, vous savez où il faut tailler : hébergement et miam miam. Comme souvent.

Combien de kilomètres ? 

Un peu mais ça va. Louée via Carigami chez Avis à Los Angeles (voir plus bas), on a d’abord eu une Mitsubishi Outlander grise immatriculée en Californie. Elle ne nous a pas convaincus : il manquait quelques centimètres dans le coffre, elle n’était presque pas assez technologique. Le 31 août, au bout d’une quinzaine de jours, on se retrouve avec un impact sur le pare-brise en sortant des Kirkham Hot Springs (Oregon). Par chance, notre étape suivante était Boise (Idaho). On a récupéré chez Avis une Mazda CX 5 immatriculée en Oklahoma, vraiment top.

Avec la Mitsubishi, nous avons fait 3680 miles soit 5922 km et avec la Mazda 2187 miles soit 3519 km.

Total : 9441 kilomètres en 30 jours soit 314 km par jour (378 par jour l’année précédente)

Hormis les voitures, nous avons également pris plusieurs modes de transport: un bateau (Monterey), un paddle et un canoë (Bend), une calèche (Yellowstone) et quelques Uber (Las Vegas, Los Angeles).

Essence ? 19 pleins (612 $ = 554 euros) + le refill payé au loueur (environ 40$ = 36 euros). Soit 590 euros.

  • Prix de l’essence : en moyenne autour de 3$ le gallon. Le plus cher qu’on ait payé : 3,97 $ (3,57 euros les 4 litres) à Three Rivers (Californie). Le moins : 2,85 $ (2,56 euros) à Ogden (Utah). Mais, Californie oblige (coucou les taxes), on a croisé souvent un prix au gallon au-dessus de 4 $, sans parler des 7 $ à la pompe à Gorda (Californie) dans le secteur de Big Sur. Sans afficher les prix bien sûr. Ne vous arrêtez pas là, it’s a trap !!!! Faites toujours le plein avant et après Big Sur.
  • Nos stations préférées : Maverick (déco et snacks au top), Chevron

Météo et températures

Il fait quel temps dans l’ouest en août-septembre ? Comme toujours, la météo est imprévisible mais c’était l’époque idéale pour combiner la Californie, la Sierra Nevada (Sequoia), le Yellowstone et les secteurs montagneux du centre de l’Idaho. Là-bas, nous avions entre 0 et 5°C le matin mais 20 ou plus la journée. Sur la côte, un peu de brume en Californie du Nord (vient et disparaît en quelques minutes) puis des journées magnifiques à partir de San Francisco. Et la chaleur ? Terrible dans le secteur du désert de Mojave et dans le Nevada, comme toujours. Quelques gouttes de pluie (à la sortie du Yellowstone en direction d’Idaho Falls), un vent énorme à Point Reyes et Goat Rock SP (Californie) mais rien d’insurmontable pendant ces trente jours. Lever du soleil vers 6h30, coucher entre 19h15 et 20h15 (deux fuseaux).

Températures. Entre 0 et 43°C sur le voyage. 15 à 20 en Californie du Nord et dans le Yellowstone (la journée). 25-30 à Los Angeles. 30 à 43 dans le Nevada.

  • Les plus hautes températures : 43 à Yermo (Californie) et Las Vegas (Nevada), 36 à Boise (Idaho), 34 à Idaho Falls et Stanley (Idaho), 33 à Los Angeles (Californie)
  • Les plus basses températures : 0 à Yellowstone (Wyoming) la nuit, 3 degrés au réveil à Garden City (Utah)
  • L’écart wahou : dans le parc du Great Basin (Nevada), 34 degrés en bas, 20 degrés en haut de la scenic drive

Fuseaux horaires. Seulement deux. Le Pacific Time et le Mountain Time (Utah, Wyoming, Idaho et un petit bout d’Oregon)

Parcs nationaux et autres merveilles

Nous avons découvert un parc que nous ne connaissions pas (Pinnacles NP, en Californie). Pour le reste, il s’agissait de retours.
Le compteur : 44 parcs nationaux visités sur 62.

En vrac :

  • Huit parcs nationaux : Sequoia NP (Californie), Kings Canyon (Californie), Great Basin NP (Nevada), Grand Teton NP (Wyoming), Yellowstone NP (Wyoming), Crater Lake NP (Oregon), Redwoods National & State Parks (Californie), Pinnacles NP (Californie)
  • Deux monuments nationaux : Craters of the Moon NM (Idaho), Point Reyes National Seashore (Californie)
  • Quelques state parks : Cathedral Gorge SP (Nevada), Goat Rock (Californie), Point Lobos (Californie)
  • Et aussi : Bonneville Salt Flats (Utah), Bear Lake (Utah, Idaho), Sawtooth Mountains (Idaho), Cascade Lakes (Oregon), Lost Coast (Californie)

Qu’est ce qu’on ramène dans nos valises ? 

Toujours plein de trucs ! Il faut dire que dans le lot, nous avons croisé des villes avec des magasins formidables : Los Angeles bien sûr mais aussi Bend, Stanley et Boise. Alors, en dehors du classique (mugs, stickers, magnets…), on a trouvé de très belles affiches à Bend et au Yellowstone, du café hawaïen (à la noix de macadamia) en Californie, une super gourde Hydroflask sérigraphiée Bend, des antiquités de la ville fantôme de Silver City (Californie), une planche à découper en forme d’Oregon, quelques goodies du Madonna Inn, un abalone (ormeau), une boule de Noël pomme de terre (du musée de la patate de Blackfoot)… Et comme toujours, de la sauce ranch et des triscuits !

Les moments blogs

Encore merci de nous suivre pendant nos voyages. Et cette année, vous étiez nombreux à suivre les stories sur Instagram. Il faut dire que le format se prête parfaitement à un roadtrip et que les états visités sont hyper plébiscités. On aimerait juste enfin passer le cap des 10000 abonnés pour pouvoir partager avec vous les articles.

Et comme d’habitude, il y avait les habitués sur Facebook (on a passé le cap des 19000 abonnés) pour le compte-rendu quotidien en photos et sur le blog pour en savoir encore un peu plus.

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On a aimé

Los Angeles, five stars. Notre point de chute et notre point de départ pour ce roadtrip. Cette ville est passionnante, multiple, belle, intéressante… Bien sûr, si on n’y passe pas que deux nuits en en bouffant une avec Universal Studios. Tentaculaire, Los Angeles peut vous dévorer, vous épuiser. Mais il faut être malin et prendre son temps pour découvrir ce monstre. Une ville à vivre plus qu’à visiter. Et au gré de nos passages cette année (5 nuits), des secteurs qu’on a adoré : Fairfax District, branché à souhait, Abbot Kinney, branché à mort, Little Tokyo et son Japanese Village, San Pedro et ses curiosités, les graffs de l’Arts District, le Farmer’s Market et The Grove. Et puis notre chambre sur Mulholland Drive dans les Hollywood Hills.

Penthouse, baby. « When in Rome… » disent les Américains. Et bien nous, on a appliqué le « When in Vegas… ». La chambre que l’on avait réservée au Planet Hollywood ne nous convenait pas. Delphine a sorti la carte « C’est pas possible! Viens, on va réclamer un truc mieux. Je sais que t’adores quand je fais ça ». Et bon, ça a marché. On a rallongé un peu la sauce (75 $ par nuit) mais on est passés d’une chambre au 6e étage avec vue sur la machinerie de la piscine (mais qui ose s’appeler « ultra-vista ») à une suite au dernier étage (le 39e) avec une vue de folie sur les fontaines du Bellagio et un salon immense. So Vegas.

Sequoia, géant. Souvent zappé dans les roadtrips classiques de l’ouest américain, Sequoia fait toujours partie de nos favoris. Pour la Generals Hwy, pour Crescent Meadow, pour se sentir tout petit. Sinon, toujours pas d’ours vu là-bas malgré sa réputation en la matière.

Voir enfin les Seven Magic Mountains. Ces sept colonnes de rochers flashy, installation temporaire devenue permanente, nous ont toujours échappées. D’abord, elles n’existaient pas, puis elles ont été en travaux, puis nous sommes arrivés de nuit. Avant, enfin, de pouvoir les voir. Bon, ça méritait peut-être pas un énième détour. Mais têtu pour têtu…

Passion minigolf. On ne plaisante pas avec le minigolf. Ca tombe bien, Las Vegas non plus. Voici le minigolf Kiss au Rio. I wanna rock’n’roll all night (and party every day).

Goldfield, Tonopah, Pioche, Gold Point, Rachel… C’est le Nevada qu’on aime aussi. Poussiéreux, un peu rouillé, avec des vieux pickups cabossés, des panneaux bosselés et des gueules burinées sous un stetson. Le far-west vit encore. A Goldfield, ville minière préservée et son International Car Forest foutraque. A Tonopah, son hôtel-casino Mizpah et son vieux cimetière. A Pioche, aux origines françaises (from Saint-Dizier), son boothill cemetery, son ancienne mine et sa rue principale. A Gold Point, ville fantôme au milieu de nulle part. Et à Rachel, sur la célèbre route des extraterrestre, tout près de la zone 51.

Great Basin et ses pins Bristlecone. Comment imaginer au milieu de la fournaise du Nevada un poumon vert comme celui-ci ? Après les lacs lors du premier passage dans ce parc, nous avons cette fois misé sur une randonnée pour aller voir les pins Bristlecone, dont l’âge peut atteindre 5000 ans. On les trouve seulement en altitude et cette rando démarre à 2990 m.

Cathedral Gorge profonde. Toujours au Nevada. A quelques kilomètres de Pioche, ce drôle de petit parc. Ludique, photogénique, parfait.

Wagon, ouiiiiii. Un wagon aux Etats-Unis est un chariot. Et on a trouvé l’endroit parfait pour tester ça. Au Conestoga Ranch à Garden City (Utah), sur les bords du Bear Lake. Très sympa (quoiqu’un peu frisquet).

En route avec Jort. On voulait voir. Voir si on s’y prenait comme des manches pour observer des animaux aux Yellowstone et si un guide changeait  vraiment la donne. Et bien, on n’était pas dans le faux mais Jort, Néerlandais globetrotter installé à Gardiner, un peu tête en l’air (mais heureusement tu l’as retrouvé ton scope !), capable de chanter la Marseillaise, le coffre plein de victuailles (on sait, ça fait beaucoup de qualités) maîtrise son sujet. Ours, loups, renards, pikas… Une super matinée. Merci à Adeline pour le conseil.

Revenir à Blackfoot et visiter enfin le musée de la patate. En 2014, nous étions passés par Blackfoot, Idaho, patrie de la patate. Mais, et c’est pas une blague, l’un des WC, qui avait débordé, nous avait empêché de le visiter. Erreur réparée. Pomme déter.

Bear Lake et ses milkshakes. L’endroit que l’on privilégie pour monter de Salt Lake City vers Grand Teton et Yellowstone. D’abord Logan, puis les rives du Bear Lake avec la petite ville de Bear Lake, Utah. Deux choses : on a pu dormir dans un wagon (chariot), au Conestoga Ranch, comme évoqué au-dessus. L’autre chose, et non des moindres, c’est que C’EST LA CAPITALE DU MILKSHAKE À LA FRAMBOISE !!!!!!! Et nondedieu… Bref, passez par le Bear Lake, enchaînez par Paris, Montpelier, l’arche géante en bois de cerfs d’Afton et enfin Jackson Hole.

Yellowstone, Yellowstone, Yellowstone. Vous connaissez notre amour pour ce parc ? Il ne se dément jamais. On le découvre juste de manière différente à chaque fois. Le « cookout » (repas en plein air à la mode cowboy ou frontiersman) en chariot dans le secteur de Tower Roosevelt, la sortie avec Jort (voir plus haut), les nuits à Silver Gate-Cooke City, le nouveau chemin pour le Grand Prismatic… Et vous savez quoi ? On a déjà envie d’y retourner. Voir nos articles sur le Yellowstone

La voie lactée. Juste incroyable, avant d’arriver à Wendover (frontière Nevada-Utah). Il faut se rendre à l’évidence, nous ne l’aurions pas vu sans notre pause clope. Bref, devenez fumeur (on déconne).

Apprendre la naissance d’une petite Arya. La bise à Nano et Gaelle.

Revenir à Stanley. Entre cette petite ville d’Idaho, nichée dans les montagnes Sawtooth et le long de la Salmon River, et nous, c’est une longue histoire d’amour. Après 2014 et 2015, nous avons enfin pu y dormir. Et nous y serions bien restés quelques jours de plus. Stanley, c’est la typique petite ville américaine des montagnes, un terrain de jeu exceptionnel, de bonnes tables et des chalets en bois. Le tout à 5 heures de (belle) route de West Yellowstone.

Les hot springs. Nous avons croisé de nombreuses sources chaudes pendant ce roadtrip. Pour certaines, nous avons fait l’impasse, pour d’autres, nous ne les avons jamais trouvées. Big up à Boat Box Hot Springs à Stanley (Idaho) et à Kirkham Hot Springs à Lowman (Idaho).

Boise. Première fois dans la capitale de l’Idaho. Prononcez « Boy-ziii ». On a adoré l’ambiance, le centre, le quartier basque (le plus grand des US). Et pourtant, en plein WE de Labor Day, big fiesta pour les Américains (et le défilfé de bagnoles du samedi soir dans la ville), on a presque tout raté et beaucoup de choses étaient fermées. Mais Boise, comme le reste de cet état, mérite vraiment que vous considériez une petite visite ou un gros détour.

Bend. « Tout est là », nous glisse Mike, serveur du McMenamins, en tournant la tête et en ouvrant ses grands bras tatoués. « La ville est cool, en 20 minutes, je suis en train de faire du paddle ou du VTT avec des potes ». Bend, Oregon, a tout pour elle. Et on vous l’a déjà dit. Mais vu que certains, au fond vers le radiateur, sont un peu longs à la détente, on va répéter. VOUS DEVEZ ALLER À BEND. La ville est belle, à taille humaine, les environs sont encore plus beaux, les gens sont des amours, les magasins sont remplis de « cool stuff » et c’est le paradis de la bière (26 brasseries, soit le plus grand nombre de producteurs de bière/habitant aux USA) . Voilà, c’est bon, on l’a bien vendu ?

Pour notre deuxième visite à Bend, on s’est offert un tour en paddle et canoe sur la Deschutes River. Mais la vraie vie, c’était quand même la bouée bière, qui se développe à mort (on se pose sur une bouée, accrochée à celles de ses potes, . Il avait raison ce Mike…

Shelter Cove. Et on poursuit avec les coups de coeur. Et là aussi, on vous en avait déjà parlé. Dans le nord de la Californie, la route 101, qui longe l’océan, décroche pendant une centaine de kilomètres. Ce secteur, la Lost Coast, est une ode à la solitude. Les anciens travailleurs forestiers qui peuplaient ces régions sont restés, accrochant leurs maisons au relief très accidenté, se reconvertissant dans le tourisme (il y à 4 ou 5 hôtels à Shelter Cove). C’est le Pacifique brut comme on l’aime.

Découvrir Castro. San Francisco est pour nous comme LA. On rajoute à chaque fois quelques quartiers pour compléter notre connaissance de la ville. Et cette fois, nous avions jeté notre dévolu sur le quartier gay, Castro. Et c’est une petite perle, très agréable à parcourir, avec à ses côtés des messieurs tout nus. Ah, et aussi, très bon motel qu’on vous recommande : le Beck’s Motor Lodge.

Rencontrer Adrien et Fabien à la brewery de Monterey.  Un restaurant à Monterey et, par hasard, on s’assoit à côté de deux Français. L’un est expatrié, l’autre est venu lui rendre visite. On discute longuement, on reprend une bière… Et finalement, on se retrouve tous les quatre le lendemain à observer les baleines depuis un bateau.

Les « Points » : Lobos et Reyes. Sur la côte californienne, deux parcs que l’on apprécie particulièrement. Au nord de San Francisco, l’immense péninsule de Point Reyes, son paysage abrupt, ses fermes, sa brume ajoutant à l’étrange et sa faune. Au sud de Monterey, c’est Point Lobos et ses petites criques. On sent ici que l’on bascule peu à peu en Californie du sud. On l’a déjà dit : s’il faut choisir, on préfère Point Lobos à la 17-mile drive non loin.

Avila Beach. On la découvrait pour la première fois. La petite ville chère à Chris Burkard est un peu en dehors du parcours de la route 1. Et tant mieux. Allez y faire un tour, la plage est délicieuse. On vous conseille même d’y dormir lors de l’une de vos nuits sur la 1.

Retour à la Santa Barbara Shellfish Cie. Excellent resto sur le Stearns Wharf. Poissons, fruits de mer, vue sur les pélicans. On y revient à chaque fois (même si la scène culinaire locale est gorgeous).

Voir un film au Grauman’s Chinese Theatre. Cap sur Los Angeles. Si Hollywood Boulevard a un effet légèrement repoussoir sur nous (enfin sur JP, entre les vendeurs de tours et les costumes Walmart de Batman et de Spiderman), nous y sommes retourné pour une seule chose. Aller voir un film. Ben oui, cette artère est pleine de cinémas dont on n’a jamais poussé les portes. Alors, va pour le mythique Grauman’s (celui avec les empreintes de pieds et de mains dans le ciment). Bien sûr, pas la salle mythique, celle des avant-premières, mais une autre. Le film ? « Once upon a time in Hollywood« …

Tester Warner Studios. On connaissait Universal, qui tient plus du parc d’attraction, on a découvert les studios Warner. Excellent. A choisir ? On ne choisit pas. Ce sont deux expériences complètement différentes, très complémentaires à nos yeux. Si vous êtes portés sur le backstage, les costumes, les accessoires, un studio qui travaille, alors Warner est indispensable. Universal, c’est le grand spectacle, les effets spéciaux, un côté très « show off ».

Le Hollywood Sign vu d’en haut. Aller derrière le Hollywood Sign, c’est ce qu’il nous fallait après l’avoir de nombreuses coutures différentes. Sous une chaleur écrasante, nous sommes partis un peu tardivement du Griffith Observatory (il y a de nombreuses manières d’y accéder) pour arriver, presque deux heures de panoramas magnifiques plus tard, alors que le soleil se couchait, derrière le mythique panneau. Le retour a été épique (lire plus bas) mais peu importe. C’était juste sublime.

Anne et Nicolas. Ca faisait du bien de vous revoir. Hermosa Beach toujours dans nos coeurs.

Le roadtrip. C’est la vie.

On n’a pas aimé

Cette put… de clim. A partir de Las Vegas, on a commencé à tomber malade. Petit rhume « climesque » classique. A Pioche, Nevada toujours, on a mangé dans un frigo, littéralement. Heureusement, la suite était moins polaire, grâce à des températures plus basses à l’extérieur. Nous avons beau le savoir, être habitués, c’est toujours là. Un running gag.

Première arrestation à Tonopah. Le genre de première dont on n’est pas fiers. Après plus de 100 000 kilomètres sur les routes de ce pays, on a connu notre première arrestation à Tonopah, Nevada. Entrée de ville, on veut arriver avant la fermeture des restaurants, on cale notre vitesse sur une autre voiture. Pam, gyrophares, double arrestation.  » Vous allez au Burning man ? » « Euh, non (Vas-y, enfonce le clou) ». On pensait sincèrement qu’il allait nous laisser partir. Pour un 10 km/h de trop (en gros 40 au lieu de 30), il ne nous a pas ratés. 200 $.

Payer une amende, une galère. Et le paiement d’amende le plus compliqué au monde. Impossible de payer sur place le lendemain, le tribunal était fermé. A notre retour, on se connecte, on trouve l’amende. Paiement Paypal ? Cool. On tente mais ils « n’acceptent que des paiements par des comptes Paypal domiciliés aux US ». La blague. Western Union, pas possible (ils ne veulent pas aller chercher l’argent dans une agence). Transfert international, ils n’en veulent pas (et ne donnent pas de RIB). Chèque de banque en dollars, c’est devenu une galère pour en faire. Désespérés, à quelques jours du jugement devant le tribunal, on a dû se résoudre (on n’aime pas trop ça) à demander de l’aide à des amis installés aux Etats-Unis pour qu’ils payent avec leur Paypal. Un grand merci à eux de nous avoir sortis de l’ornière. Ca finira par se transformer en fromage venu de France.

Le lendemain de notre arrestation, on a recroisé des flics qui nous barrent la route, on croyait que c’était encore pour nous. Mais en fait, juste un convoi exceptionnel.

Avis. Même avec de l’expérience, on peut encore se faire entourlouper par les agences de location de voiture. C’est ce qui nous est arrivé à l’agence Avis de l’aéroport de Los Angeles. On a découvert à notre retour des retraits non prévus (environ 200$). Voilà ce qui s’est passé. Le monsieur au guichet nous a imposé une « Roadside Assistance 24/24 » sans nous la présenter, sans nous la détailler, alors que nous avions clairement dit « non » à toutes les options sauf le plein. Bref, une arnaque pure et simple. Notre erreur 1 : ne pas avoir disséqué le contrat quand il nous l’a présenté après sur sa tablette. Notre erreur 2 : lui avoir fait confiance. Ne leur faites jamais confiance, vérifiez tout. Vous pensez bien qu’on n’allait pas en rester là. Donc, on a beuglé. Par mail. Le service client a été plutôt réceptif mais n’a accepté qu’un remboursement partiel de cette option (30%), au motif qu’elle avait été activée lors de notre changement de voiture à Boise. Sauf que le pare-brise ne rentre pas dans cette option et que nous avions ramené nous-mêmes le véhicule. Bref, pour nous, Avis, c’est terminé. On va revenir vers nos classiques :  Alamo et Hertz.

Rater de peu un rassemblement de montgolfières à Boise. Le planning est roi, on vous le répète souvent. Et pour le coup, c’est hyper rageant puisqu’on l’a manqué pour quelques heures. Ca ressemblait à ça.

L’interminable retour du Hollywood Sign. Bon, déjà, nous étions assez échaudés par le prix du parking au Griffith Observatory (10 $ de l’heure, gloups). Donc 30$ dans le bandit manchot avant de partir sur le Charlie Turner Trail. Par une chaleur énorme, on a pris notre temps, on a sûrement choisi de mauvaises intersections, on s’est aventurés au milieu des broussailles et des rochers, et nous voilà derrière le Hollywood Sign alors que le soleil se couche. Que faire ? Se taper le chemin retour, de nuit, en repassant par des secteurs accidentés, à la merci des lions des montagne ? Non, on va redescendre par un autre chemin repéré un peu plus tôt. Donc, direction Mount Lee Dr pour déboucher sur Deronda Dr, au milieu des maisons des Hollywood Hills. Première erreur : on part du mauvais côté et on se retrouve dans un cul-de-sac après 500 ou 600m. Demi-tour. Pas grave, c’est pas comme si on venait de crapahuter pendant 3 heures. Finalement, on trouve la sortie. M. Uber va bien venir nous chercher ! Et là, pas de réseau. Il a fallu serpenter encore une bonne demi-heure au milieu des villas avant qu’on puisse trouver un peu de réseau. Sauvés !

Enfin, presque. On est tombés sur un chauffeur qui connaissait Los Angeles comme on connaît Mumbaï. En gros, il insistait pour passer par des routes fermées. Cela s’est fini par une arrivée interminable, dans les bouchons, au Griffith, cinq heures après notre départ. Ouch.

Les bouchons de LA. C’est pas un mythe, on les connaissait déjà. On a fait au mieux pour optimiser nos déplacements comme on le conseille. Mais même avec toute la bonne volonté du monde, on tombe dedans.

Les parkings en mode balec. Arrivés à Hollywood Blvd, on prend un parking payant. En montant, on remarque trois ou quatre voitures aux vitres pétées. On va discuter avec la guichetière qui nous dit que « ça arrive de temps en temps », qu’« elle n’a pas de caméras », qu’« elle n’a rien entendu » alors que c’était à 50 m de sa cahute. « Ok, lady, donc t’as un parking (le Cherokee & Hollywood pour info) et les voleurs rentrent comme dans un moulin« . Delphine le sent pas du tout, surtout qu’on a du matériel dans la voiture. On décide de partir pour un autre parking (Hollywood & Highland). Elle n’a jamais voulu nous rembourser les 12$ (flat rate) qu’on venait de débourser… Un $ la minute.

Quand ça veut pas. Toujours pas d’ours au Sequoia malgré la réputation du parc et pas de bestiole au Grand Teton malgré de l’observation dans la crème des secteurs (Moose-Wilson Rd, Jenny Lake, Signal Mountain…). Heureusement, il y a avait le coucher de soleil. Quand ça veut pas. Heureusement, on s’est rattrapés au Yellowstone et sur la côte.

Vous savez quand vous avez un enfant qui vous chiale dessus dans l’avion. Bah, pareil dans un chariot pendant tout le trajet vers le cookout. Mais bon au moins les parents avaient l’air désespérément honteux.

Ne pas trouver les Hot Springs de Bodfish. Non loin de Bodfish (Californie), il existe plusieurs bassins d’eau chaude au bord de la Kern River (Miracle Hot Springs). On a cherché, croisé des gens, en vain. C’est toujours rageant. Et là, alors qu’on vous explique ça, et bien, je crois que je viens de trouver l’accès sur Google Maps. Fuck.

Les outlets de Las Vegas. On sait qu’il sont très prisés. Mais honnêtement, on a fait mieux dans beaucoup d’autres états… On a testé les Premium North Outlets. Le parking est payant, les bonnes affaires ne nous ont pas sauté aux yeux et que dire de l’idée de faire un outlet à moitié en plein air dans une ville où il fait plus de 40 en été ? Sinon, si vos compatriotes vous manquent, c’est idéal. Il y en a plein.

Ne pas pouvoir rouler sur les Bonneville Salt Flats. En raison d’une compétition de moto, ce n’était pas possible de rouler sur l’étendue de sel. A moins de payer 25 $…

Maudit. Le phare de Point Reyes nous échappe à chaque fois. Il y a 5 ans, il était camouflé sous la brume. Cette année, fermé pour travaux.

Qu’est ce qu’il peut nous arriver d’affreux maintenant ? Hormis péter un zoom 100-300 sur un parking avant de participer à une croisière d’observation de baleines (vous savez, celle où l’on a besoin d’un 100-300).

Monterey. La ville est assez inclassable. Hypra touristique, peu cohérente. Elle nous laisse de marbre. On préfère ses voisines. Elle n’en reste pas moins, grâce à son emplacement et une offre d’hébergements très variée, une rampe de lancement idéale. D’ailleurs, nous y avons passé deux nuits.

Les tarifs de l’ouest. Pas besoin de faire un dessin. Ah si, un : $

On dort où ? Généralement, on est assez rapides et malins pour trouver des hébergements qui nous conviennent. Et même un mois avant le départ. On siphonne tous les sites de réservation, Google Maps, les chambre de commerce, AirBNB…  Et là, on est tombé sur un os : Three Rivers, la porte d’entrée du Sequoia. Il existe des hébergements mais franchement, le rapport qualité/prix ou devrait-on dire vétusté/prix est déplorable. Dommage car la ville est sympa. On a fini dans un AirBNB et si jamais vous cherchez, on a noté ces trois-là : l’abordable Lazy J Ranch et le très bien placé Gateway.

Repartir. Comme toujours.

Les moments WTF

Car il y a toujours un moment où ça devient n’importe quoi, un roadtrip.

Quand t’achètes un couteau et qu’il en faut un pour ouvrir l’emballage. Qui fait ça ?

Se prendre des rappels de Burning Man quasi tout le temps.  Burning Man par-ci, Burning Man par-là. Depuis qu’on a dû enterrer le projet faute de places, tout le monde nous en a parlé. Des commerçants, des flics, des Suédois croisés dans une ville fantôme (et qui y allaient). Et on a croisé des tonnes de camions foutraques qui s’y rendaient. Sérieusement, arrêtez de retourner le couteau dans la plaie…

Brew Zoo à Santa Barbara. « Drink a beer, save wildlife ». C’est clair. On connaissait le musée-bière (San Antonio, Texas), on a testé le zoo-bière. Elle coûte une blinde mais est brassée spécialement. Encore raté en revanche pour les vraies soirées bière au zoo.

Les incompréhensions incompréhensibles. Le classique de nos WTF. Quand les Américains ne pigent rien à ce qu’on leur dit… ou le font exprès. Cette année, moi (JP), au guichet d’un hôtel : « Hi, checkin’in ». Elle : « Chicken ? » Allez, c’est bon…

Rock catho. On aime le rock et on n’a rien contre les cathos. Mais quand les deux se rejoignent, notre patience a des limites (environ 3m30).  Le problème, c’est qu’au Yellowstone, la seule radio qui capte (et dieu que c’est grand), c’est une radio catho. Rude. Jésus!

La chasse au café hawaïen. Fixette. Vous savez, on aime d’amour le café hawaïen à la noix de macadamia. On est capable de faire des miles pour en retrouver. Ce qu’on a fait cet été (pour info, c’est dans les Pavilions en Californie). Des têtes chercheuses, de vrais clébards… Résultat, on était en manque en décembre… Le père Noël a fini par en commander un carton.

Jamais mieux servi… A Las Vegas, on a cherché le meilleur spot pour le sunset pendant quatre heures. On a demandé à des taxis, à des serveurs, à des portiers, à des concierges… Partout. Avant de se rendre compte que le meilleur endroit était dans notre chambre d’hôtel du PH. Oui, le soleil tombait derrière les montagnes entre le Cosmopolitan et le Bellagio. Pile en face de nos fenêtres…

L’oubli débile. On est parfois tête en l’air. On discute (ou on s’engueule), on réfléchit pas. Et boom, on se retrouve à payer l’entrée du Red Rock Canyon Conservation Area. 15$ alors que le pass America The Beautiful est valable. On fait un demi-tour, on retourne au guichet…. La jeune fille toute molle à qui on vient de payer l’entrée nous sort un : « Ohhhhh, we don’t do refundsssss » bien nasillard (« Ohhhhh, on rembourse passss »). Blasant. Globalement, l’été, c’est parfois assez douloureux avec les stagiaires en tous genres et les gens qui ne savent pas car « je suis là depuis trois jours » (un énorme classique).

Sportive lessive. Souvent, on fait nos lessives à mi-parcours, la nuit, discrètement, tranquillement. A Boise, c’était idéal, on y dormait deux nuit et il y avait une laverie dans notre hôtel, l’immense Riverside. Une expédition nocturne qui s’est transformée en sketch. On va à la laverie, déjà éloignée de notre chambre. Sur la porte, un mot. « La nuit, merci de vous adresser à l’accueil pour que l’on vous ouvre ». Ok, on va à l’accueil, hyper loin aussi. « L’un des gardiens va vous ouvrir. ». Super, retour à la laverie. Le gars est là et nous ouvre. Sur la machine, un mot : « Lessive en rupture de stock. Vous pouvez en acheter… à l’accueil ». Et c’était parti pour un aller-retour. Trois kilomètres pour une put… de lessive.

Labor Day, c’est la guerre. Justement, nous étions à Boise pour le Labor Day, l’un des grands WE de repos/fiesta pour les Américains. Et on n’a pas été déçus. Le brunch de l’hôtel, c’était Time Square un 4-Juillet et la piscine  un théâtre de guerre. Matelas, gamins, frites (et pas seulement en plastique), burgers dans la piscine, 10 marmots dans le jacuzzi, pas une place pour foutre sa serviette, bière pour tous…

Hips. On a l’impression que la nana de l’accueil d’un de nos hôtels avait déjà débuté l’apéro il y a quelques heures. A la tienne.

La chute de la Harley noire. Après notre arrestation à Tonopah (voir plus haut), la soirée n’était pas finie. Oh non, on a réussi à arracher un repas à la brasserie. On s’installe en terrasse et là, un groupe de bikers part et l’un d’eux s’écroule au milieu de la route. JP se lève, écarte le gars de la circulation avec son ami, et l’aide à relever sa Harley. Les flics et la ambulances dans la même soirée, il y avait comme un fluide. D’ailleurs, on a retrouvé le cop qui nous avait aligné 45 minutes plus tôt.

La flippe au Mizpah. Cet hôtel de Tonopah est connu pour être hanté (comme à peu près tous les hôtels des US qui ont plus de 80 ans), le plus hanté du Nevada. Le tiroir de la commode ne ferme pas, grince, revient à sa place. Delphine a les miquettes, JP fait pas le malin dans les couloirs glauques. En descendant, l’ascenseur s’ouvre, on tombe sur un duo de chasseurs de fantômes suréquipés. Bonne nuit.

Ça. Flippant toujours, le Clown Motel. Improbable établissement dans le fin fond du Nevada, à côté du cimetière de Tonopah. En tout cas, le nouveau patron, venu de Las Vegas et à fond dans le com’, a la patate, il nous a fait la visite totale du motel. Déchaîné, il nous montre ses peintures de stars caricaturés en clowns (son big projet), nous dit qu’il l’a racheté à l’ancienne proprio il y a quelques mois et qu’il y avait une condition (on sait qu’ils aiment bâtir des légendes) : aimer les clowns. Un film d’horreur, « Clown Motel », y a même été tourné. A priori, à lire les commentaires, ce n’est pas un chef d’oeuvre : « C’est tellement mauvais que ça fait mal », « Jeu d’acteur horrible et on ne sait pas si ça a été tourné avec un téléphone ou une patate », « c’est pas le pire film que j’ai vu, mais ça n’en est pas loin ».

Roadies verts. De retour sur la route des extraterrestres, dans le Nevada, on voulait cette fois s’arrêter manger au Little A’Le’Inn, resto mythique de Rachel, petite ville paumée à quelques miles de la fameuse Zone 51. Et bien, c’était… euh, c’était… étrange. Bouffe lambda (mais ça, on s’y attendait), photos interdites, accueil un peu froid. On pense qu’ils étaient surtout un peu stressés car s’organisait alors une immense invasion de la Zone 51. Un appel Facebook qui finalement a fait pschittttt.

La cata. Des mauvais repas, c’est arrivé. Une erreur de commande aussi. Un mauvais choix. Mais à West Wendover, on a pas mal cumulé au Cafe Milano, dans le casino Peppermill. Une heure… une heure… pour avoir une satanée salade (pour une fois qu’on en commandait une). Et la serveuse, moins de 21 ans, ne pouvait pas nous servir une bière. Légalement, elle devait demander à une autre serveuse plus âgée. La note est arrivée aussi vite que la salade (et bien avant la bière). Bref, c’était pas bon, ça a mis 2 heures, et on est repartis sans un geste.

Durs en cuir. A 7 heures du matin, un trio de motards qui fait connaissance en bas de notre piaule au Motel 6 de Wendover. Avec le volume de voix réglé sur « AMERICAN ». D’ailleurs, c’est dans ce motel qu’on a eu droit à un téléphone de chambre qui a sonné littéralement toute la nuit…

Lagaffe. Delphine a longtemps cherché. Elle voulait un chapeau de cowgirl avant d’arriver au Yellowstone. Elle l’a trouvé dans une station service de Wendover. Chapeau détruit dans les 20 secondes une fois passé par les mains expertes de JP.

CAR-CASSSE. « Car-casse ». « Caaaaaaar-caisse ». « CORCASSE ». Voilà ce qu’on a entendu pendant trois jours au Yellowstone. Loups et grizzlis venaient se repaître sur une carcasse de bison mort dans la Lamar Valley. On a dû entendre ce mot 200 fois. Comme ça….

Le coup de la panne. De bon matin, à Stanley, on file au Redfish Lake. On se pose à un parking, on remarque un agent officiel en train d’aider un jeune couple qui a l’air en galère de voiture. « Ah, ça va aller, ils ont de la chance d’avoir quelqu’un »… JP met la clé, notre voiture ne part pas… Début de panique chez JP qui voit toute sa journée foirée, le remorquage jusqu’à Boise, la galère avec Avis… Il regarde le manuel de la voiture. Pendant qu’il est en PLS, tout rouge, Delphine est déjà auprès de l’agent en train de discuter (oui, un homme ne demande pas de l’aide, ni son chemin…). Le gars arrive, regarde, démarre…  « Faut mettre le levier sur parking, HAHAHAHA ». Passer pour un con, check.

Teinture. Acheter un t-shirt au musée de la patate, le mettre le lendemain, arriver à une source d’eau chaude, l’enlever, être recouvert de rouge. Delphine a failli tourner de l’oeil.

Fracture. Je vous l’avais raconté dans le live mais je la remets ici. Une scène de vie à la boulangerie de Bend. On entre, on prend du pain, on discute avec le boulanger, qui veut nous filer quelques tuyaux sur la côte californienne et Arcata. Un vieux monsieur est entré depuis à peine une minute qu’il commence à souffler. Il glisse « He ho, je suis là ». L’autre se démonte pas « Monsieur, je m’occupe de vous de suite. Je note quelques recommandations pour ces gens qui viennent de loin et qui sont en visite ». L’ancien s’est barré, furax, gavé d’avoir attendu 2 minutes. Mais vraiment 2 minutes. Derrière la caisse, le jeune s’excuse. «  Désolé pour le vieux grumpy ».

Yes weed can. Entre Las Vegas, l’Oregon et la Californie. C’était un voyage avec pas mal d’états ou de lieux cannabis-friendly. On a pu voir plusieurs dispensaires. Et ça rigole pas, avec agent de sécurité et tout le toutim. Ca sent surtout très fort partout. Et à LA, voilà ce qui nous attendait dans notre chambre.

Les gens tout nus à Castro. So Castro.

RETROUVEZ LA SUITE DU BILAN EN PAGE 2 AVEC LES AWARDS, LES BONNES ADRESSES (HOTELS ET RESTAURANTS)

16 commentaires

  1. Hello, en pleine préparation de notre déjà super voyage dans l’ouest en septembre prochain, j’arrive aux choses à faire sur la Highway 1. On hésite sur les priorités à avoir…Sur une journée, ça parait possible de faire l’excursion en bateau pour admirer les baleines à 10h (il est noté qu’elle peut durer 4h), de filer à Point Lobos (on indique 2h) et de parcourir la routes et ses différents points d’arrêts jusque Big Sur (là où on dort)? Je n’arrive pas à bien avoir la notion du temps avec tous ces arrêts… 🙂 Mais la première question qui me vient à l’esprit est : « est-ce qu’elle est vraiment si formidable qu’on le dit, la croisière en bateau? ». On se demandait si ce n’était pas trop long…J’ai bien envie de connaître vos impressions 😉

    1. Hello Angélique ! Oui, ça me semble possible de faire tout ça. La croisière, nous étions partis plus tôt, à 8h il me semble. Et c’est plutôt mieux le matin quand la mer est calme. elle est formidable… si vous voyez des baleines 😉 Et là, n’importe quelle croisière devient formidable.
      Ensuite, Point Lobos, ça dépend de votre programme. Puis, jusqu’à Big Sur, si c’est là que vous dormez, il n’y a pas tant d’arrêts que ça (Carmel, Bixby Bridge). Je pense que cette journée est jouable oui.
      Pour la route 1, on a cet article maintenant.
      Bonne journée
      JP

  2. Bonjour,
    Merci pour toutes les infos sur votre voyage qui en met plein les yeux.
    Avez vous dormi à Cooke ? Si oui quel était votre logement ?
    Vous parlez également d’un guide à Yellowstone, pouvez vous me transmettre son contact ?
    Merci.
    Bonne journée.

  3. Quel plaisir de lire ce récap’ !

    J’avais suivi en direct sur vos stories et sur le blog et revoir ça m’a donné un étrange arrière-goût, comme si je revoyais mes propres photos de vacances. Preuve que vous nous faites voyager.
    En attendant mon roadtrip annuel, vivement dans deux semaines que vous partiez en Louisiane pour me faire patienter. Et n’oubliez pas les stories sur Instagram, haha !

    Oh et puis un petit détail. Il y a désormais 62 parcs nationaux (vous avez dit 61 dans l’article) : White Sands National Monument a été reclassé fin décembre 🙂 Alors, vous l’avez celui-là ou à rajouter sur la bucket list ?

    Pierre

    1. Hello Pierre ! Un grand merci pour ton message. Et oui, on sera en story sur la Louisiane. Rendez-vous le 17 février.
      Merci pour ta remarque sur White Sands. On avait lu que c’était dans les tuyaux mais on ne savait pas quand. Et franchement, tant mieux. Nous y sommes allés deux fois, c’est un super parc et c’était assez incompréhensible qu’il ne soit pas classé comme parc !
      Encore merci, on a pu changer les textes.
      A très bientôt
      JP

  4. Yep ! Je prends mes billets. Je me calque sur votre trajet Salt Lake-LA. 15 jours, Aout 2020. Merci, comme toujours pour toutes ces infos
    You are the best !
    Rudy

  5. Haha !! Ça me rassure, on est pas les seuls à avoir galéré comme des fous pour payer une amende en ligne ! Après une vingtaine d’essais, un mail écrit (auquel nous n’avons jamais eu de réponses), 2 jours avant la date, notre carte à fini par passer….Va comprendre !

    1. Oui, c’est horrible ces trucs. On a échangé des mails avec le tribunal mais c’était impossible de payer. Dieu merci, on avait des amis là-bas.
      A plus

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