Nous sommes repartis sur les routs américaines en ce mois d’août 2025. Direction le sud des Etat-Unis pour un roadtrip très authentique. Une boucle au départ d’Austin, au Texas, via l’Oklahoma, l’Arkansas, le Missouri, le Tennessee, la Caroline du Nord, la Géorgie, la Floride et la Louisiane. Et quelques petits bouts d’autres états.
Pour ne rien manquer de ce voyage de presque un mois, qu’on a baptisé le Damn good Ol’ South, on vous raconte tout ça dans les lives de roadtrip. Et ça commence avec ce premier épisode, la remontée d’Austin au Missouri via les Ozarks et la route 66.
Sommaire
J1. Lost de Genève à Austin
Lundi 11/08/25. C’est parti ! Ready pour ce nouveau roadtrip. Les parents nous emmènent à Genève (merci !), on manque de se faire agresser par un routier furax mais on arrive à bon port. Les horaires sont cette fois cool (départ vers midi), tout se passe facilement et on a même des Roadies dans l’avion. Les deux vols (avec Delta, qui fête ses 100 ans) se passent sans encombre, avec une correspondance assez facile à New York (JFK). On ne pensait pas écrire ça. Seule petite frayeur : un retard annoncé pour le deuxième vol… puis retard annulé. Parfait pour te le faire rater si tu te balades.
On arrive quand même KO à Austin (Texas) à 21 heures et quelque. Récupération de la voiture (une Nissan Rogue très chouette, louée chez BSP Auto), petit arrêt de pèlerinage classique au Sign Bar d’Austin et nous revoilà à la maison des amis (la moitié de la famille est encore en France), notre petite « happy place » à Austin. Il fait déjà chaud et humide bien sûr. Mais bon, en France, c’est canicule et vigilance rouge.
Pendant qu’on était dans l’avIon, Taylor Swift a annoncé la sortie de son 12e album. On va zieuter ça çà Nashville…
Les infos très pratiques du jour
- Notre hébergement : chez les amis. On vous conseille l’Austin Motel, en plein South Congress
- Nos bars et restaurants : Sign Bar (9909 FM 969 Bldg 3, Austin). Note : 9/10. Sas de décompression fantastique à l’arrivée
- Nos visites : RAS
- La voiture : Nissan Rogue chez Dollar via BSP Auto. 960 euros les 27 jours. Voir ici
Notre crush du jour : le Sign Bar
J2. Lost à Austin (????)
Mardi 12/08/25. On se réveille tôt (normal), et pendant que Cécile va bosser, on se met en place. Echanges de mails pour les prochaines étapes, résas, programme du jour… Grosse surprise à la douche. Les chats nous ont « offert » un cadeau de bienvenue : une chauve-souris ! (sacrés Texans!).
On décolle avant midi. Au programme: des classiques, des come-backs, des trucs nouveaux… A la cool. A chaque fois, on arrive à faire de nouvelles découvertes dans cette ville si chère à notre coeur, qui pourtant change à vue d’oeil. Il n’y a qu’à voir la construction de la Waterline Tower, qui sera la plus grande de l’état.
Virée street art dans le quartier de l’université
On a envie de se refaire un tour de graffs, et il y en a qu’on ne connaît pas dans le (super) quartier de l’université, aux couleurs des mythiques Longhorns (ils sont partout!). La rentrée approche, et les fraternités se préparent. On se croirait dans une série américaine avec les Aplha Beta Kapa Phi… Bref, vous avez compris. Côté graffs, nous allons voir un des plus anciens, « Austintatious » (453-401 W 23rd St, Austin).
Il faut qu’on se réhabitue à la chaleur et à ce taux d’humidité de l’enfer !
Rainey street
Ce quartier historique, fait de bungalows désormais entourés de gratte-ciels, est un haut lieu du divertissement, des bars et restos à Austin. Attention quand même, s’y garer est souvent une galère assez chère. Il y a quelques options dans les rues alentours.
Nous avions envie de retourner à une institution qui dépasse largement les frontières du quartier, Banger’s (79 Rainey St, Austin). Le temple de la saucisse et de la bière (ils en ont 300 à la tireuse). On est seuls au monde ou presque, avec Cécile qui nous rejoint. C’est délicieux. Mais bon, si vous prenez le sampler avec trois mini saucisses découverte, sachez que les frites ne sont pas incluses, contrairement à ce qu’indique le menu… ce qui n’a pas manqué d’énerver DayDay, comme vous l’imaginez.
Old West Austin
Allez, on va digérer au frais de la voiture pour aller voir deux autres trucs chouettes : El Arroyo (501-531 Campbell St, Austin), un resto mexicain historique présent sur plein de goodies de la ville pour son panneau emblématique dont le message rigolo change chaque jour (« Better late than ugly », « Housing Prices Are Higher Than Willie Nelson, » « Texas: Where Beer and Brisket Is A Perfectly Acceptable Breakfast »).
Juste en face, vous trouverez un chouette bar sur le thème de Johnny Cash. C’est le Mean Eyed Cat (1621 W 5th St, Austin). Cette ancienne boutique de scies a servi au tournage du deuxième opus de Massacre à la tronçonneuse (1986). On se le note pour la prochaine fois.
Downtown Austin
Nous enchaînons avec le centre-ville, particulièrement accessible aujourd’hui (la ville est hyper calme). Quelques magasins (dont le super Toy Joy et ses articles rigolos, qu’on trouve aussi à l’aéroport et sur Burnet), Austin Rocks, quelques graffs, la statue de Willie Nelson, le dernier « mural » de Shepard Fairey sur le Line hôtel (Wonder woman).
Et c’est alors qu’on retraverse la rivière pour retrouver notre lieu de pèlerinage préféré, là où tout a commencé ou presque…
South Congress alias SoCo
Cette rue branchée, dont les grandes enseignes grignotent malheureusement petit à petit les petites authentiques, reste un must. Dommage, il n’y a plus de stationnement gratuit dans les petites rues adjacentes… Nous admirons encore quelques graffs et magasins (toujours créatifs comme Prima Dora) et on va (enfin !) à une institution d’Austin, capitale officielle de la musique live, le Continental Club, qui régale les Austinites depuis 1955 (1315 S Congress Ave, Austin). C’est un des plus vieux clubs de la ville.
Ce soir, il y a 3 concerts (le premier est gratuit, les autres à 10 dollars). On reste un moment à écouter la première partie, Lindsay Beaver. Un excellent moment. Elle est Canadienne mais tente de percer à Austin. Ambiance étonnante, où personne ne parle mais est là pour écouter… Un must aussi, où l’on reviendra désormais.
En parlant de pèlerinage, on est à deux doigts de traverser la rue pour se taper un « mouthwatering » burger à Hopdoddy, une valeur sûre de la ville. Mais on se rappelle soudain qu’on est en plain jetlag, Cécile nous manque et on doit repasser à Toy Joy pour changer le calepin en jean que Delphine s’est acheté il y a quelques heures (et qui doit servir aux mémoires détaillées du roadtrip) : le truc a un défaut, il est tout collé !
Ils nous le changent et on traverse le pont de Congress bridge, en plein envol des chauve souris. Passage à HEB (le Walmart local) et on se rentre. Ça sent le sushi (entre X autres trucs). Le jetlag est gérable mais on commence fatiguer et demain, on prend la route (Yee-Haw!).
Les infos très pratiques du jour
- Notre hébergement : chez les amis. On vous conseille l’Austin Motel, en plein South Congress
- Nos bars et restaurants : Banger’s (79 Rainey St, Austin). Note : 8/10. Formidable saucisse garden sur Rainey Street. Enorme choix de bières. Continental Club (1315 S Congress Ave, Austin). Note 9/10. Le mythe, la légende. Pour une bonne tranche du véritable Austin
- Nos visites : Quartier de l’Université, Rainey St, Old West Austin, downtown, SoCo
Notre crush du jour : le Continental Club
J3. Lost d’Austin à Fort Worth (Texas)
Mercredi 13/08/25. Qu’est-ce qu’on l’aime notre « suite salle de jeux » et notre (un peu) maison texane! Pourtant, ce matin, on plie bagages pour prendre la route pour – rassurez-vous- rester encore un peu au Texas. Première étape : Round Rock.
Round Rock
Petite ville charmante à quelques kilomètres au nord d’Austin, où l’on va voir l’Heritage Trail et ses statues (qui racontent l’histoire des premiers colons) au bord de la rivière. C’est là que se trouve celui qui a donné son nom aux lieux : le « round rock », un rocher rond. Simple, efficace.
Les autres célébrité de la ville sont aussi rondes : les world famous Round rock donuts (106 W Liberty Ave, Round Rock), qui existent en plusieurs versions mais sont célèbres en version « glazed » et même en taille Texas ! On en prend à emporter, arrosés d’une délicieuse limonade glacée à la framboise, et on reprend la route, qui petit à petit n’est presque qu’à nous et s’enfonce dans la campagne texane.
Hutto
Ce n’était pas prévu mais cette petite ville toute mignonne nous intrigue au bord de la route… Et il y a de quoi. Hutto a pour mascottes des… hippopotames ! Il y a des clins d’oeil un peu partout, sur les panneaux, en statue (et même un magasin à la chambre de commerce, malheureusement fermée en toute transparence pour lunch de travail mensuel !). Il y a aussi un joli resto-magasin de tartes à tête de boeuf (le café hein, pas les gâteaux !).
Il y a une histoire derrière tout ça. Un train de cirque a fait un arrêt dans la ville en 1915, les animaux ont été sortis pour se dégourdir les pattes et un hippopotame s’est enfui et a été retrouvé en train de se baigner à Cottonwood creek.
Taylor
Voilà l’étape qu’on avait initialement prévue. Une autre petite ville charmante, où l’on est déjà passés, et qui tressaille d’un début d’hipsterisation. Il y a de beaux bâtiments, de chouettes magasins d’antiquités. On se laisse tenter par une tirelire Lifesavers (nos bonbons officiels de roadtrip) et une chemise cowboy rebrandée déjà culte.
On va surtout s’attabler rapidou chez celui qui fait la renommée de Taylor, l’un des grands barbecues du Texas, Louie Muller (206 W 2nd St, Taylor), qu’on nous a souvent recommandé. Il est temps d’aller tester. Il ressemble à beaucoup d’institutions du fumoir texan. Pas de fioritures, pas d’alcool non plus mais une spécialité : les beef ribs (de boeuf).
Il y en a, mais que d’énormes, alors on se rabat sur un plateau trois viandes pour deux : brisket délicieux, saucisse et pulled pork, accompagnés d’un peu de coleslaw et de mac and cheese.
On demande quand même à notre voisin qui en a commandé si on peut faire une petite photo… Bien sûr, et on repart même avec un morceau ! Des Américains pur jus comme on les aime. Merci Kelly et Susan, qui viennent de Gatlinburg et nous racontent qu’ils ont des ours et des bobcats dans leur jardin. Les ribs sont particuliers, on a davantage « crushé » sur le brisket….
Etonnamment, le temps se couvre (de la pluie est annoncée mais on va y échapper). Mini tour dans un lotissement qui s’est amusé à donner des références de la série Friends à ses rues (bon, c’est quand même dédié aux puristes!). Pivot, Janice, Gunther, Yemen…
Temple
Nous nous arrêtons chez un vieux pote, dont on vous parle depuis une dizaine d’années maintenant et qu’on ne manque jamais de passer saluer : Buc-ee’s, le castor champion texan des stations-service ! Toujours une expérience à part entière, avec des trucs déments (et pas chers) à acheter. Depuis qu’on l’a rencontré, son empire s’est étendu (et ses produits dérivés aussi, il y a vraiment de tout du t-shirt à la bouffe (excellente) aux articles pour animaux, bouquins, gaufrier…. Exceptionnel.
Comme on en a une dizaine sur le parcours, on a décidé de se faire un petit marathon pour rigoler (on s’arrêtera plus tard à celui d’Hillsboro, plus grand (et si, avec des articles un peu différents!). Entre les deux, des dizaines de panneaux publicitaires très drôles : « Que le fudge soit avec vous », « Gardez vos amis proches et le jerky encore plus », « C’est dans un mile »….
Waco
Waco est une ville qui se transforme et devient assez agréable avec le temps, loin derrière les images qu’elle évoque : la secte des Davidiens, les tueurs en série… On a déjà visite le musée du Dr Pepper, né ici, et cette fois, on va voir les Silos at Magnolia (601 Webster Ave, Waco). Un immense espace post industriel en plein air avec de smagasins, des food-trucks et des activités. Le tout est géré par Chip et Joanna Gaines, les megastars de la déco, qui animent l’émission « Totale Rénovation » (Fixer Upper aux US). Pas trop notre came mais la balade est agréable.
Là, petit drama: l’appareil photo de Delphine nous fait une panne…. On va croiser les doigts et on regardera plus en détails ce soir.
Autre arrêt imprévu au Czech Stop (105 N College Ave, West), une boulangerie tchèque incroyable dans une station Shell, où l’on peut acheter de super sandwiches, viennoiseries, gâteaux et kolaches (petits chaussons pour résumer) sucrés ou salés. Délice.
Abbott, la ville de Willie Nelson
Arrêt dans une toute petite communauté qui n’a pas grand chose mais est le lieu de naissance d’une star absolue aux US, le chanteur Willie Nelson. Il y a un petit mur peint à l’entrée de la rue principale et sa maison d’enfance (307 Mesquite St). Une heure de route nous sépare de notre destination pour la nuit, Fort Worth.
Fort Worth
La température s’est (un peu!) rafraîchie et on suit un joli coucher de soleil jusqu’à notre hôtel, un peu à l’écart célèbres stockyards. On est déjà venus à Fort Worth deux fois, et on avait envie d’un « petit » hôtel. Après recherches, on va tester un hôtel containers (en fait plutôt des tiny houses) pour moins de 100 euros, l’hôtel Otto (4400 White Settlement Rd, Fort Worth). A découvrir ici
Une première du genre, un peu à l’extérieur, imaginée par le chef Tim Love qui y a ouvert son resto italien (« Gemelle »), son hôtel (Otto) et un bar-jardin. On peut y randonner dans la nature autour, il y a une piscine… et un cocktail d’accueil (en plus d’un spritz dans la chambre). On est tout seul dans le container numéro 1, avec son toit-terrasse… On va être trop bien.
On avale notre cocktail offert (des Spritz) et on file en ville. Nous voulons absolument aller aux Stockyards, au Billy Bob’s, le plus grand honkytonk du monde. On a faim mais sa cuisine a déjà fermé (on sent bien qu’on est en semaine et que la rentrée approche depuis notre arrivée).
Du coup, on va tenter la Second Rodeo brewing (122 E Exchange Ave #340, Fort Worth), qui fait à manger jusqu’à la fermeture et a des concerts quasi toute la journée. On galère vite fait à se garer. En semaine comme ça, il faut viser N Main St pour éviter les parkings payants et on y va. Il faut tout commander soi-même mais la nourriture est bonne, la musique pas mal et le lieu absolument génial.
Il y a un peu d’animation en ville et tout le onde a son chapeau de cowboy ! Grosse déception à l’arrivée au Billy Bob’s : il devait être fatigué de danser et a fermé une heure plus tôt (pourtant on était prêts et presque lookés).
Bon au moins on arrivera plus tôt à l’hôtel (effectivement uniquement à nous, à part quelques mini grenouilles) et on pourra enfin bloguer.
Demain ? On retourne aux Stockyards et on prend la route de l’Oklahoma pour une grosse journée de route.
Les infos très pratiques du jour
- Notre hébergement : Hotel Otto (4400 White Settlement Rd, Fort Worth). Note : 7/10. Endroit un peu à l’écart de l’agitation, parfait pour la détente. La piscine et les tiny house sont mignonnes. Voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Louie Muller BBQ (206 W 2nd St, Taylor). Note : 6/10. Un peu déçu au final malgré un brisket de qualité. Second Rodeo Brewing (122 E Exchange Ave #340, Fort Worth). Note : 8/10. Quel beer garden !
- Nos visites : Round Rock, Hutto, Taylor, Waco, Abbott, Fort Worth
Notre crush du jour : Hutto et ses hippos
J4. Lost de Fort Worth (TX) à Tulsa (Oklahoma)
Jeudi 14/08/25. On a super bien dormi dans notre « tiny house » (le premier « micro resort » de la ville) et on est vraiment seuls au monde ce matin ! On s’envoie les kolaches et autres donuts achetés hier et on va faire un tour à la piscine (à côté, le chef a son potager). Il fait déjà hyper chaud ! D’ailleurs, aujourd’hui on va cuire et atteindre les 40°C….
Retour aux Stockyards
On commence la journée dans le quartier des Stockyards, où le défilé des vaches longhorns a lieu à 11h30. On fait un petit tour dans les rues avant et, (double) moment de gloire : on est reconnus par des Roadies! Ça nous fait toujours super plaisir!
D’abord Muriel et Jérôme, de Toulouse, puis (indépendamment en plus) Maureen et Antoine, de jeunes mariés en gros roadtrip. On assiste à la sortie des longhorns au côté de ces derniers et on traîne un peu pour sur faire découvrir la Second Rodeo brewing, où la musique est beaucoup plus entraînante qu’hier soir. Chouette moment, qu’on doit malheureusement écourter car aujourd’hui est l’une de nos giga journées de route. Presque 5 heures sans compter les arrêts pour être ce soir à Tulsa, en Oklahoma.
On retente quand même un coup le honkytonk de Billy Bob (2520 Rodeo Plaza, Fort Worth), ouvert mais bien calme ! On y casse une croûte (c’est plutôt bon), on refait le tour, notamment aux hands of fame, les empreintes des mains des stars passées par là : BB King, Lainey Wilson, Kenny Chesney, Ringo Starr, Willie Nelson…. Du très lourd. Et on retrouve la fournaise et la route.
Notre objectif photo est vraiment en train de lâcher. Du coup, JP en commande un d’occasion d’urgence, en essayant de viser juste pour la livraison… Manipulation qu’il devra refaire deux fois, car le site a cru à une faille de sécurité sur notre carte bancaire et annulé la transaction… On espère que ça va aller. Il nous suit depuis nos premiers roadtrips, et on aimerait bien ne pas avoir à en changer là, maintenant….
Fort Worth, le downtown
Nous faisons un dernier arrêt dans le downtown, au milieu des gratte-ciel, pour aller voir la place centrale de Fort Worth, Sundance Square, où se trouve un chapeau de cowboy à facettes géant, des fontaines… Le centre a l’air vivant, ce qui fait déjà un plus par rapport à la voisine Dallas. Il y a, à peine plus loin, les Water Gardens, un jardin avec des fontaines et des trous d’eau (1502 Commerce St, Fort Worth).
C’est la troisième ou quatrième fois que nous venons à Fort Worth. La ville (dont la scène street art est dynamique) nous donne très envie de revenir explorer d’autres quartiers… Next time, ce n’est pas comme si on n’avait pas prévu de revenir au Texas.
Pause cornichons chez Pickle Emporium
C’est une marque bien connue des Fort Worthians. BestMaid, dont les cornichons inondent la ville depuis presque cent ans (nés en 1926), a un petit magasin, Best Maid Pickle Emporium, avec tout, tout, tout, sur le cornichon. C’est formidable. Le cornichon sous toutes ses formes avec l’emblème stylé de la marque, Smiley (829 W Vickery Blvd, Fort Worth).
A la sortie de la ville, devinez chez qui on s’arrête ?!? Buc-ee’s bien sûr, note troisième, encore conçu (et achalandé) différemment, mais où l’on veut cette fois mettre de l’essence (notre premier plein) et acheter de quoi manger pour ce soir dans la chambre, car l’arrivée sera tardive….
Denton
On s’arrête quand même à Denton, ville universitaire (North Texas U) qui nous avait tapé dans l’oeil lorsqu’on a élaboré notre programme. Il faut dire que la ville est réputée pour sa coolitude, sa vision progressiste et même avoir inventé le « dentoning » (en gros, l’art de faire ce qu’on veut, ce qu’on essaye de pratiquer à notre « petit » niveau). On la surnomme « Little Austin ».
La bonne impression se confirme. Dans la ville et sur la place centrale typique où est posée une (magnifique) cour de justice, il y a des looks improbables, un photogénique cinéma vintage (le Campus), des petits magasins et bars mignons… Note pour plus tard : revenir à Denton et y passer une nuit.
Winstar, le plus grand casino des Etats-Unis (Oklahoma) du monde
Nous avons fait quelques impasses mais impossible de ne pas s’arrêter au Winstar World Casino (777 Casino Ave, Thackerville), le plus grand casino des Etats-Unis. Et non, il n’est pas à Vegas, ni à Atlantic City, mais dans la pampa à la frontière Oklahoma/Texas, à 1h30 de route au nord de Dallas. Plus de 37 000m 2 et plus de 10 000 machines. Le Winstar appartient à la nation Chickasaw et accueille de grands concerts.
C’est une autre ambiance, à travers les différentes « villes du monde » (Rome, Londres, Vienne, New York…), presque « sage » et beaucoup plus simple, mais un nombre de machines qui donne le tournis. Le contraste de température avec l’extérieur est énorme (« J’ai mal à la tête comme quand je mange une glace » analyse JP).
On joue 5 dollars à l’une de nos machines préférées, un bandit manchot loup garou (dont les « wouhhhhhh » ont animé notre réveillon à Las Vegas.
Allez, encore trois bonnes heures pour Tulsa. Alors qu’on est passés en Oklahoma (juste avant le casino), le paysage, jusqu’alors plat, change et prend de jolis reliefs. Avec les dernières lueurs du jour, vers 20 heures, on est au nirvana (ou pas loin!). La route est assez monotone et on ne croise quasiment rien ni personne…
Côté fatigue, c’est vrai que la fin de journée est « difficile ». En tout cas, elle paraît sans fin. On fait un arrêt station au milieu d’une colonie de chats. Ça nous remet un peu de baume au coeur. On traverse « Prague », endormie, et on s’apprête à retrouver notre chère Route 66.
Route 66
Nous revoilà, en commençant par Stroud, dans un profond sommeil. Mais le Stroud Café – celui de Dawn Welch, qui a inspiré le personnage de Sally dans Cars – est rutilant ! On fatigue et oups, on prend la route à péages qu’on évitait jusqu’alors scrupuleusement…. Arrêt à Sapulpa, pour voir la plus grande pompe à essence du monde (de jour, on peut visiter le musée de l’auto voisin). Un opossum vient nous saluer.
Il est presque minuit lorsqu’on arrive à Tulsa. On checke-in dans un hôtel historique, le Campbell (2636 E 11th St, Tulsa, voir et réserver). Il y a des travaux tout autour. On sent bien que tout le monde est dans les préparatifs du centenaire de la Mother Road, en 2026. Il est temps de manger ce que Tonton Buc-ee’s nous a concocté et d’aller faire de beaux dreams.
Bon en vrai, Delphine flippe total. Ça sent quand même l’hôtel historique hanté, on vérifiera demain hein…
Les infos très pratiques du jour
- Notre hébergement : The Campbell Hotel (2636 E 11th St, Tulsa). Note : 7/10. Un hôtel historique le long de la 66. Il est bien dans son jus, ses couloirs un peu flippant mais il a tout ce qu’il vous faut pour un arrêt reposant sur la 66. Voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Billy Bob’s Texas (2520 Rodeo Plaza, Fort Worth). Note lieu : 9/10. Note restaurant : 6/10. L’endroit est complètement fou. La bouffe, dans un petit secteur, fait bien l’affaire
- Nos visites : Fort Worth (Stockyards, downtown), Denton, Thackerville, Route 66 (Stroud, Sapulpa, Tulsa)
Le crush du jour : rencontrer des Roadies
J5. Lost de Tulsa (OK) à Eureka Springs (Ozarks, Arkansas)
Vendredi 15/08/25. Au réveil, on ne sait pas si l’hôtel est hanté. Nous vérifions ce matin mais on ne trouve rien de particulier sur le sujet. Le gars de la réception, à qui l’on demande, dit que, quand même, le veilleur de nuit a des doutes ! L’hôtel est une valeur sûre pour dormir à Tulsa, et le matin, il y a du café et des trucs à grignoter en bas… (bon nous, on finit les kolaches !).
On prépare un peu la journée, qui s’annonce encore costaude mais nous excite d’avance ! Et quelle chaleur, un four ! On commence par la star de la ville…
La Route 66
L’Oklahoma a une grosse portion de la Route 66, et on les sent déjà dans les starting-blocks pour le centenaire de l’an prochain. Tout est « pimpé », repeint et il y a déjà des produits dérivés dans les rayons.
Nous commençons par un super lieu, d’une modernité étonnante pour la 66, le Mother Road Market (1124 S Lewis Ave, Tulsa). Un mélange entre un food court avec des restos sympas et des boutiques de créateurs hyper créatifs (oui, ça fait beaucoup de création). Nous craquons direct, avouons-le, car il y a quelques pépites originales dont un génial t-shirt de la baleine de Catoosa, notre roadside attraction préférée qu’on a hâte de retrouver tout à l’heure. En plus, ils sont tous tellement sympas !
Only on Route 66, ce qu’on va encore vérifier juste après, en s’arrêtant claquer une photo chez Ike’s Chili (1503 E 11th St, Tulsa), le plus vieux resto de la ville réputé pour son… chili. Casquette à hélice vissée sur la tête, Chauncey nous invite à faire le tour du resto et de tous les objets historiques qui le décorent. « Sorry, c’est un peu tôt pour un chili… », dit-on. « C’est jamais trop tôt pour un chili ! », éclate-t-il de rire en nous en amenant un bol. C’est vrai, et en plus, il déchire ! Le resto est ouvert depuis 1908.
Arrêt suivant. On a tellement hâte de le voir pour la première fois. Il a même dicté cette partie du trajet, nous faisant laisser Oklahoma City de côté. Voici Buck Atom’s Cosmic Curios On 66 (1347 E 11th St, Tulsa).
Un muffler man qui a son (super) magasin mais aussi sa meuf (Sally Atom) et son cochon David Bowie, enfin Piggy Stardust. On adore ! Là encore, on tape le bout de gras un bon moment avec Jennifer (on va finir sur leurs réseaux sociaux et inversement, tellement c’était un bon moment !).
La proprio des lieux, Mary-Beth (qui a son sticker géant en jeune pom pom girl, il y a plusieurs décennies), a aussi d’autres magasins, dont le Buck’s Vintage on 66 (1317 E 11th St Suite A, Tulsa). En face se trouve le panneau mythique Meadow Gold et le Meadow Gold Mack qui accueille des créateurs. Devant un muffler man Lumberjack, et en face, l’emblème du Buck’s Vintage, arrivé il y a seulement quelques jours, Cowboy Bob.
Cette étape nous donne plein d’idées pour de futurs roadtrips…
Il y a pas mal de choses à voir ou à faire à Tulsa, alors on accélère un peu le rythme en sillonnant différents quartiers. Voici ce qu’on a fait :
Balade dans Tulsa
« Stay gold, Ponyboy »… On va faire un tour à la maison-musée du film Outsiders de Francis Ford Coppola, qui a été tourné à Tulsa (731 N St Louis Ave, Tulsa). Elle se visite (c’est payant, 10$) mais on peut se balader gratuitement à l’extérieur et dans le gift-shop (incroyablement achalandé) qui expose aussi quelques costumes du film au casting assez incroyable : Tom Cruise, Patrick Swayze, Matt Dillon, Rob Lowe, Emilio Estevez…
Puis nous filons au centre-ville, le Downtown : le célèbre Blue Dome (320 E 2nd St S, Tulsa), passage devant le musée Bob Dylan (il n’est pas d’ici mais une giga collection est exposée, à côté du Guthrie center), la Bok Tower (du même architecte que les tours jumelles de New York tombées le 11 septembre, ça fait bizarre…).
Nous voulions voir le « centre de l’univers » (on en a déjà vus ailleurs, notamment l’an dernier à Wallace, Idaho) mais le secteur est en travaux et il a tout bonnement été enlevé ! Il apparaît dans la série Tulsa King avec Sylvester Stallone. Comme l’Hôtel Mayo (115 W 5th St, Tulsa).
Est-ce que ça ne serait pas l’heure de manger ? L’offre à Tulsa est hyper variée et encensée, et en allant au magasin local « Ida Red », on fait un arrêt à la Cabin Boys Brewpub juste en face, mais la cuisine est plus végé que ce qu’on croyait… (on se sauve!). Nous passons rapidemment au Route 66 Historical Village avant de se rabattre sur une brasserie où l’on était allés il y a des années (on a retrouvé, on avait écrit « sûrement l’une des meilleures brasseries-restos qu’on ait testée »).
C’est toujours vrai : la Bricktown Brewery (3301 S Peoria Ave, Tulsa) a de magnifiques bIères (toujours la Bluesberry avec ses myrtilles fraîches), une super carte, des burgers « mouthwatering » comme les Américains adorent le dire, et on se régale pour moins de 50 dollars (que demande le peuple ?!). Cette brasserie née à Oklahoma City a d’autres adresses dans d’autres villes du sud et du Midwest (où on ira sûrement d’ailleurs !).
Avant de quitter la ville, un petit coucou à l’un de ses emblème, le Golden Driller (Tulsa Expo Center, 4145 E 21st St, Tulsa), l’une des plus grandes statues des US, actuellement repeinte pur une campagne de pub pour la Social Security. Voir notre fiche
La blue whale de Catoosa
Et on se dépêche car on a peur de la louper. Mais la baleine bleue de Catoosa (2600 OK-66, Catoosa), icône de la route 66, est toujours là (et en fait, elle ne ferme pas à 17 heures puisqu’elle est visible tout le temps). Nous l’avions oublié, mais les horaires indiqués sont ceux du petit magasin de souvenirs sur place (qui n’existe d’ailleurs plus, la cabane est en travaux).
Nous l’avons quasiment pour nous tous seuls, c’est génial. Un voisin passé en balade nous assure qu’il y aurait un projet de diner en construction (bon, nous, on ferait juste une buvette-camion de glaces….).
Ça fait en tout cas sacrément plaisir de la revoir et si vous voulez lire son histoire incroyable, c’est par ici.
On the road again
On a encore un peu de route pour rejoindre notre prochaine étape (pour plusieurs jours), les Ozarks. Un moment que l’on attend avec impatience. Cette immense région, à cheval sur quatre états (Missouri, Arkansas, Oklahoma, Kansas), est verte, vallonnée, avec de nombreux lacs et rivières. Et si vous vous posez la question, on évacue tout de suite. Non, l’excellente série Ozark, qui s’inspire des lieux, n’a pas été tournée ici mais en Géorgie, dans le secteur d’Atlanta.
Le paysage se « ruralise » tandis que l’on approche la frontière avec l’Arkansas. Il y a des églises et des messages Jésus partout, dans les champs, sur les commerces… On passe par Locust Grove (l’improbable magasin de magie est fermé) et on fait un arrêt à la station Maverick (l’une de nos enseignes préférées) pour un plein, un petit café et, surtout, un sacré nettoyage de pare-brise (on a tué du moustique et on n’a pas de liquide lave-glace).
Nous ne faisons que traverser la charmante Siloam Springs, Arkansas (il y a de jolies chutes au Natural Falls state park). Le soleil colore tout de rose en se couchant, tandis que les cigales entament un incroyable concert ! Tellement fort qu’on fait nos petites recherches et on ne s’y est pas trompés: apparemment l’Arkansas connaît depuis l’an dernier un phénomène sans précédent, un chant simultané de deux espèces de cigales qui créent une cacophonie inédite depuis plus de deux siècles. A lire ici.
Bentonville (Walmartown)
Nous voulions absolument rallier Bentonville, Arkansas, car cette ville abrite le « musée » Walmart (105 N Main St, Bentonville). Le centre en travaux mais elle a l’air absolument charmante, avec de jolis bâtiments et enseignes, des néons… C’est vendredi soir, les enfants courent partout, la place centrale grouille de monde… On se croirait dans un téléfilm américain, vraiment.
C’est parti pour visiter Walton’s 5-10, qui est le premier magasin, sous son nom, de Sam Walton, le créateur de Walmart. L’homme a commencé avec des franchises Ben Franklin avant d’investir dans son propre magasin. Le tout tout premier Walmart, sous le nom Walmart, a été créé à quelques kilomètres d’ici, à Rogers, Arkansas. Ce n’est plus un Walmart mais un antiques, qui a pris cher lors d’une tornade récemment.
Entièrement gratuit et ouvert tard, le musée, refait pendant trois ans et rouvert au printemps 2025, est assez incroyable, hyper moderne. On en apprend plus sur l’histoire du géant des supermarchés, créé dans les années 1960. Walmart est une marque incontournable pour les Américains (et pour les roadtrippers). Personnellement, c’est ici qu’on se fournit en boissons, sucré, salés, sec… Pour le frais, on préfère d’autres enseignes mais Walmart dépanne toujours !
Même si c’est forcément biaisé, ce Sam Walton avait l’air d’être quelqu’un de simple, de bien. Il roulait toujours en truck pour ses chiens alors qu’il était multi millionnaires. On discute même avec son hologramme. Impressionnant.
Fidèle à la philosophie du fondateur, le gift shop est pas cher du tout (10 euros le t shirt, moins pour la bougie…).
Au coin de la rue, il y a aussi un glacier où il y a la queue en permanence et qui sert notamment des sundaes au parfum préféré du fondateur, butter pecan.
Tant qu’on y est, on enchaîne avec un Walmart contemporain pour acheter glacière et ravitaillement de roadtrip. A la caisse, le paradoxe des Américains. La caissière, hyper lente, un mix entre Miss Crawly dans Tous en scène et Flash le paresseux dans Zootopie, retire la bière de notre caddie. Il est 22h09, ils n’ont plus le droit de vendre de l’alcool depuis 9 minutes (temps largement dépassé d’attente à la caisse) : « Revenez demain dès 7 heures » (ahaha).
Encore une heure de route pour notre hôtel des prochains jours, à Eureka Springs. Enfin, on devine des silhouettes de « biches » (mule deers) sur la dernière portion de la route (on était étonnés de ne pas en voir du tout dans les coins qu’on parcourt).
Et on se marre en repensant à notre dernier passage à Eureka Springs. Le mec du motel avait filé notre chambre et on avait du en trouver un autre en pleine nuit, déjà.
Nous arrivons avant minuit à notre Lookout Lodge (3098 E Van Buren, Eureka Springs), sur le thème ours, où cette fois on nous attend. La chambre est super, immense , il y a une baignoire spa au milieu… Super rapport qualité-prix (à voir par ici). On va grignoter et tomber. Pour les trois prochaines nuits, ce sera notre maison.
Les infos très pratiques du jour
- Notre hébergement : The Lookout Lodge (3098 E Van Buren, Eureka Springs). Note : 7/10. Simple, efficace, pas cher et seulement à quelques kilomètres du centre. Le rapport qualité prix est excellent. Voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Bricktown Brewery (3301 S Peoria Ave, Tulsa). Note : 9/10. Née à Little Rock et présente dans le Midwest, une de nos brasseries préférées aux US, rien que ça. Nourriture excellente, bière de rêve (ahhh la Bluesberry…), service aux petits oignons frits…
- Nos visites : Tulsa (Mother Rd Market, Buck Atom’s, downtown avec le Blue Dome, Golden Driller, maison d’Outsiders), Bentonville (Walton’s)
Le crush du jour : Buck Atom’s et la route 66
J6. Lost dans les Ozarks (Eureka Springs, Branson)
Samedi 16/08/25. Comme prévu, après la tirée depuis le Texas et comme on se pose trois nuits au même endroit (on a essayé d’équilibrer le roadtrip comme ça), on met la pédale douce aujourd’hui. Ralentissons et étudions le programme des prochains jours dans la région des Ozarks, pas facile à appréhender du fait de sa taille. La bonne nouvelle, c’est que le livreur Amazon est dans les temps et on reçoit l’objectIf de rechange de l’appareil photo. Le problème venait bien de lui et ça a l’air de marcher : c’est reparti pour des milliers de clics-clacs, en tout cas on l’espère.
Alors qu’il fait déjà plus de 30°C à 9 h du matin, on se projette sur la journée. Aujourd’hui, nous allons nous va se concentrer sur Eureka Springs (notre camp de base) et aller voir la grande ville du secteur, Branson, côté Missouri. Ici, tout le monde, mais vraiment tout le monde, des parcs aux écoles en passant par les grandes marques, s’amuse à détourner l’annonce du nouvel album de Taylor Swift,12, alors du coup on en fait un à Roadie, nous aussi.
Eureka Springs
Eureka Springs, on connaît déjà mais nous n’y avions passé qu’une nuit. On commence par les extérieurs et un programme très « pieu ». Avec d’abord la chapelle Thorncrown (12968 US-62, Eureka Springs), tout en verre et en bois sombre au milieu de la forêt. Un lieu peace.
Nous continuons, à travers les bois, pour rejoindre le… Christ des Ozarks (937 Passion Play Rd, Eureka Springs), une statue géante de Jésus (20m), construite en 1966 par Emmet Sullivan, ancien apprenti de Gutzon Borglum (le Mont Rushmore), à l’initiative du populiste et suprémaciste blanc Gerald L. K. Smith. C’est maintenant l’emblème d’un véritable parc à thème chrétien (la Passion du Christ) où se mélangent des gifs shops, un morceau de mur de Berlin, et même un dîner spectacle à succès…. Une petite chapelle et une réplique des chutes d’eau de David dans le désert de Judée sont en construction.
En prenant la route du centre-ville d’Eureka Springs, on « prie » pour trouver une place (on y arrive sans trop de difficultés). Cette petite ville en pente, aux maisons victoriennes, est régulièrement classée parmi les plus belles du pays, et c’est bien mérité. Des petites ruelles, de magnifiques bâtiments, des pierres.
Son histoire comment
ce en 1879 avec la découverte des bienfaits de ses eaux par le Dr Alvah Jackson, transformant la petite cité en une ville thermale victorienne prospère.
On fond de chaleur et JP entrede lui-même dans un magasin toutes les 5 minutes pour retrouver la clim. Toutes les échoppes ne se valent pas mais la balade est superbe, entres vielles rues en pentes et bâtiments d’époque. Il est déjà 15 heures, on décide finalement de manger un petit bout ici; ça sera au Chelsea’s Corner Cafe (10 Mountain St, Eureka Springs), où se tient un concert.
Roaring River State Park
Sur la route de Branson, côté Missouri, on fait un petit détour par l’un des nombreux espaces naturels du coin, le Roaring River State Park (12716 Farm Rd 2239, Cassville). Il y a un… spring, l’eau est turquoise, il y a des centaines de poissons et les familles sont au rendez-vous pour une journée pêche. Encore une carte postale. On se prend un petit snow cone à l’hawaïenne pour se rafraîchir. Cap sur…
Branson
A une heure de route se trouve une grande ville des Ozarks (13 000 habitants), Branson. Un mélange de nature, de station balnéaire et de parc… d’attractions, le tout sous stéroïdes. Un coin très Muricaaaaa. La ville a des airs de Pigeon Forge au Tennessee, avec un arrière-plan moins joli.
D’ailleurs, les attractions sont proches. Il y a des dizaines de parcs d’attraction (dont le gigantesque Silver Dollar city), des salles de spectacles partout, des grands 8, un King Kong géant, un musée du Titanic, des statues partout… C’est un immense n’importe quoi à filer de l’herpès à un architecte des bâtiments de France.
C’est aussi là qu’on trouve l’un des magasins les mieux achalandés du pays sur le thème de l’actuel président, Donald Trump, un Trump Store (1910 W 76 Country Blvd, Branson). Par curiosité (et seulement évidemment), il faut qu’on aille voir ça.
On ne peut pas le manquer, en pleine grande avenue, entre deux animations pour enfants. Voitures, mannequins de cires, slogans provocateurs, tout y est… Et il y a du monde. On découvre un nombre impressionnant de goodies et de produits dérivés à la gloire du 45e et 47e président des Etats-Unis : pancartes, casquettes, mugs, bougies, casquettes, boules de Noël. De quoi faire mal à la tête. A quand un Sarko Store ou un Hollande Store ?
On passe encore des dizaines d’attractions, parcs aquatiques et on en passe pour arriver, au coucher du soleil, à la plage de Moonshine, au Table Rock state park.
On ne s’attarde pas et on reprend la direction du downtown et du « landing », une autre zone gigantesque le long de la White River avec moultes restaurants et magasins. Tout fait un peu toc ici. Il y a des dizaines et des dizaines d’enseignes mais on en a visé une qui nous avait marqués lors de notre roadtrip dans le secteur et les « Lost States » : Mellow Mushroom (333 Branson Landing Blvd, Branson), une mini-chaîne de pizzérias déjantée (et délicieuse).
Installés, nous sympathisons avec notre serveuse qui rêve de France (« et surtout de me barrer d’ici! », ajoute-t-elle) et on commande une chouette pizza pour deux. Tout était bien parti, jusqu’à ce que les bières qu’on avait commandées arrivent complètement éventées. on nous les change, mais rebelote. Entre temps, Delphine a couru faire pipi, un projet qui remontait à plus d’une heure (ça aura peut-être son importance).
Le pizza gate
Alors qu’on attend gentiment la pizza, la manager du restaurant vient nous voir et nous dit quelque chose (on croyait qu’elle allait nous annoncer comme hier que c’était trop tard pour de l’alcool). On n’est pas sûrs de bien comprendre mais si : elle nous annonce qu’ils vont arrêter de nous servir à partir de maintenant et qu’on va devoir quitter le restaurant…
What ?! On demande des explications, elles sont improbables. L’un des serveurs est allé lui dire qu’on paraissait saouls (genre qu’on ne marchait pas droit and co, ce qui était évidemment faux, on était tout frais et complètement à jeun). Sans autre forme de procès, ni avoir consulté notre serveuse avant.
On se défend d’une injustice pareille, elle nous croit vraisemblablement puisqu’elle nous présente des excuses mille fois, nous fait une ristourne et nous offre des tartines de fromage fondu… On songe quand même à se lever et partir (ce qu’elle « comprendrait tout à fait ») mais on reste finalement, on n’a pas envie de perdre de temps, notre serveuse est super mais surtout on ne va pas leur donner raison pour pareille insulte.
Nous essayons d’en savoir plus sans vraiment y parvenir. Pour la balance anonyme, on met une pièce sur un jeune débarasseur de table qui a baissé la tête toute la fin de la soirée. La pizza est bonne mais la soirée un peu gâchée, on a été super choqués. On a passé presque deux ans sur les routes US, mangé dans des centaines de restos et ça, c’est une première absolue.
Est-ce que le corbeau voulait faire du zèle, emm… sa collègue, y a t-il eu des précédents, a-t-il mal interprété les signaux de clients étrangers ? Notre accent ? On ne le saura jamais. Et tellement savoureux que ça se passe dans une enseigne dont l’emblème sont les champignons hallucinogènes…
Nous rentrons à la « maison » pour mettre tout ça sur le « papier », en manquant de renverser un armadillo qui traversait. Il fait un peu plus frais ce soir mais nous sommes un peu fatigués.
Demain ? Nous poursuivons notre découverte des Ozarks, en mode plus nature (et sans pizza!).
Les infos très pratiques du jour
- Notre hébergement : The Lookout Lodge (3098 E Van Buren, Eureka Springs). Note : 7/10. Simple, efficace, pas cher et seulement à quelques kilomètres du centre. Le rapport qualité prix est excellent. Voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Chelsea’s Corner Cafe (10 Mountain St, Eureka Springs). Note : 7/10. Des plats simples mais très bien cuisinés. Prix tout doux. Ca sent le repaire de locaux. Mellow Mushroom (333 Branson Landing Blvd, Branson). Note : 0/10. Toute l’histoire est au-dessus
- Nos visites : Eureka Springs (Thorncrown Chapel, Christ des Ozarks, centre-cille), Roaring River SP, Branson
Le crush du jour : Eureka Springs
J7. Lost nature dans les Ozarks, Hawksbill Crag et Buffalo National Tiver
Dimanche 17/08/25. Nous avons mis le réveil tôt ce matin pour partir vite et éviter la chaleur. Aujourd’hui, au programme, une journée très nature. On commence (avec un délicieux café crumble myrtille de chez Casey’s, OMG nouvelle fixette) par une bonne rando, un immense classique de l’Arkansas : le Whitaker trail qui mène au plus célèbre rocher de l’état, Hawksbill Crag. Il nous faut déjà 1h30 de route pour arriver jusqu’au trailhead.
Sur la route, nous faisons une rencontre improbable. Alors qu’on s’est arrêté sur la place centrale de Kingston, Robin passe par là, nous salue et engage la conversation. Lumineuse, elle nous donne son cristal ramassé dans le secteur de Mount Ida, Arkansas, pour nous porter bonheur et elle nous lâche un Namasté en partant. Après l’épisode d’hier, on se dit que c’est un signe.
Vous vous en foutez des cristaux ? Parlons rando ! Il fait chaud et humide mais la balade de presque 2 heures et 2,9 miles (4,6 km) est très agréable, à l’ombre de la forêt. Nous sommes quasi (encore!) seuls sur le chemin, mais à l’arrivée à Hawksbill Crag, un couple drone (et nous gâche un peu le moment).
Le rocher est sublime et surplombe une mer de vert. On croise des mule deers sur le retour, plus difficile car on remonte un peu. Avec l’humidité, on fond littéralement ! Mais ça fait un bien fou.
Ponca et la Buffalo River
De retour à la voiture, on se met en quête d’une aire de pique-nique, la plus belle au bord de l’eau si possible. Après quelques tergiversations – tout n’est pas hyper clair et le réseau manque – , on se pose à Steel Creek, dans le secteur de la Buffalo National River, à l’ombre et pas loin de l’eau. Nos world famous petits sandwiches sont confectionnés. Il fait quand même chaud mais le bonheur parfait n’est pas loin… On a un compagnon, attiré par l’odeur du sandwich : un petit écureuil avec d’énormes… « noisettes » (le pauvre a du mal à se mouvoir).
La Buffalo River, l’une des deux plus connues dans le secteur avec la White River, nous appelle. Elle n’est qu’à quelques mètres. Elle est plutôt basse à cette période de l’année et nous avons dû renoncer à l’activité numéro 1, le canoë (plutôt de mai à juillet). Nous trouvons « notre » trou d’eau en bas des falaises, l’eau est turquoise et tiède; des petits poissons… Gros kif.
Jusqu’à ce que Delphine aperçoive un… serpent. En fait, il y en a même trois, tranquilles sur et sous les rochers. Aprèsune étude fine auprès de notre ami Google, il s’agirait de serpents inoffensifs, des Midland Water Snakes. Bon c’est le moment de sortir quand même.
Sur le retour, on se prend une averse aussi énorme qu’imprévue à Berryville (top, ça a nettoyé la voiture). On rentre à Eureka Springs où il n’y a .. personne. C’est dimanche soir. La ville a retrouvé un rythme au ralenti. Nous nous garons direct au centre et on file à un haut lieu de rendez-vous l’heure du coucher de soleil : le Balcony, le bar-resto de l’un des hôtels historique des la ville, le Basin Park Hotel (12 Spring St, Eureka Springs). Nous sommes seuls ou presque, le soleil magnifie ses derniers rayons. C’est waouh. Je pense qu’on va même finir par casser une croûte ici.
C’est l’occasion idéale pour faire un appel visio groupé avec nos modérateurs adorés qui gèrent le groupe Facebook de Lost, « Roadtrips aux USA » C’est la première fois que nous sommes tous ensemble sur le continent US en même temps. Pat est en Californie, Jéjé dans le Colorado, JP et Laurent et le Minnesota et nous en Arkansas ! Alors on se fait un petit apérophone commun.
Du coup, on reste bien ici… On va se prendre « le meilleur burger de la ville » à se partager et une petite side.
Au retour, un petit saut dans le jacuzzi, un peu de blog et au lit. Demain ? On quitte Eureka Springs et l’Arkansas pour le Missouri et Saint Louis (le point le plus au nord du roadtrip).
Les infos très pratiques du jour
- Notre hébergement : The Lookout Lodge (3098 E Van Buren, Eureka Springs). Note : 7/10. Simple, efficace, pas cher et seulement à quelques kilomètres du centre. Le rapport qualité prix est excellent. Voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Balcony au Grand Basin Hotel (12 Spring St, Eureka Springs). Note : 7/10. La nourriture n’est pas renversante mais la vue sur le coucher de soleil d’Eureka Springs mérite clairement un arrêt.
- Nos visites : Eureka Springs, Hawksbill Crak/Whitaker Point, Ponca, Buffalo National River (Steel Creek)
Le crush du jour : notre trou d’eau dans la Buffalo river
J8. Lost d’Eureka Springs (Arkansas) à Saint Louis (Missouri)
Lundi 18/08/25. Dernier réveil au Lookout lodge ! Il n’était pas parfait, mais on y a eu une paix royale, on a eu l’impression (encore une fois) d’être seuls… On refait les bagages, on les charge et on va faire un dernier tour dans Eureka Springs (snif). Il y a plein de magasins d’antiquités dans le secteur, et on en enchaîne quelques-uns.
On craque un peu chez l’excellent Wonderland Antiques (6981 Hwy 62 W, Eureka Springs), sur le thème d’Alice au pays des merveilles. Il y a un chat énormmeeee (près de 10 kg à première vue!) et on tchatche avec le jeune vendeur qui nous confirme qu’Eureka Springs est quand même une enclave progressiste dans un territoire hyper conservateur (notre mésaventure à la pizzerria n’a pas l’air de le surprendre…). Nous repartons avec quelques pépites.
On chope un café dans une station (moins de 2 dollars les deux!) et on roule en direction de Saint Louis, à plus de 4 h de là. On entre (à nouveau) dans le Missouri.
Springfield (Missouri)
Il y a des dizaines de Springfield aux Etats-Unis, celui-ci est sur la Route 66, dans le Missouri (il y àun autre Springfield sur la Mother Road en Illinois). C’est ici qu’elle serait née (au niveau décisionnel) et il y a plusieurs musées.
La ville, quoiqu’étendue, est à taille « humaine », il y a la plus grande fourchette du monde (2215 W Chesterfield St, Springfield), des oeuvres d’art (le long de du Springfield sculpture walk) et le premier (« le grandaddy ») magasin Bass Pro shops (1 Bass Pro Dr, Springfield), qui est aussi l’un des plus grands avec quelques 50 000 m2 de magasin de chasse, pêche, bouffe, vêtements, un stand de tir, des musées… dont le Wonders of wildlife museum and aquarium (l’un des meilleurs aquariums du pays, payant). C’est toujours énorme et pas cher (c’est un peu le Buc’ees de la chasse-pêche!).
Ah, tiens, une marmotte en plein centre-ville!
Bon, ce n’est pas tout ça, mais c’est aussi ici qu’on a prévu de manger. Gros dilemme : il y a une autre brasserie Bricktown en ville (on adore et on s’est régalés il y a quelques jours en Oklahoma, d’où la mini-chaîne est originaire) mais aussi plusieurs Black Sheep burgers and shakes (les meilleurs de l’état qui fait baver…). Allez, on joue la sécurité et on va chez Brictokwn (2040 E Independence St, Springfield). Burgers délicieux, bière à 3,75 à l’Happy hour (le Black Sheep en fait aussi de gros).
En quittant la ville, on remet de l’essence et on coche le Buc’ees du voyage! On se prend surtout une nouvelle averse géante.
Nous reprenons la route 66. A Marshfield, ville d’origine d’Edward Hubble, on peut voir une réplique du télescope spatial sur la place centrale.
Sur la route, à Philipsburg, on croise une autre roadside attraction du genre: chez Redmon’s (330 Pine St, Phillipsburg), « le plus grand magasin de souvenirs du monde » (permets nous d’en douter), déjà fermé, qui a aussi sa station service et surtout sa fabrique de bonbons…
Lebanon et la route 66
On retrouve cette mignonne petite ville de la 66 célèbre pour son superbe panneau (le Munger moss motel, qui l’air définitivement fermé); on fait un petit arrête antiquités. Le temps s’est complètement couvert…
Deux choses qu’on n’avait jamais vues (et découvertes par hasard sur la route): un nouveau Neon Sign Park ouvert au printemps à St Robert (133 Reed Pkwy, St Robert) avec de vrais panneaux restaurés de la 66 entre St Louis et Carthage et « Uranus » (14400 State Hwy Z, St Robert), un magasin de fudge avec un joli panneau, des dinosaures et tous les ingrédients de la Mother road.
La pluie s’invite. Le mythique Devil’s Elbow Bridge, toujours beau, et avec cette ambiance tropicale, c’est vraiment particulier.
Direction Rolla, qu’on connaît moins, « petite » ville universitaire mignonne comme tout. Le soleil se couche en technicolor.
A Fanning (ou Cuba), on arrive juste avant la nuit pour voir « le plus grand rocking-chair du monde » (5957 State Hwy ZZ, Cuba) ! C’est ce que disent encore les panneaux, mais il a été détrôné depuis par une autre à Casey, Illinois. Un sticker Roadie est apposé et des chats super câlins viennent nous saluer.
Allez, encore plus d’une heure de route pour rejoindre Saint-Louis.
Rendez-vous à Saint Louis
Nous y voilà. La ville semble « morte », notre hôtel est en travaux, accueil pas top, on file chercher un truc où manger (« y a rien, faut commander sur Uber ») nous dit le concierge. En fait il y en a plusieurs. Le Tin Roof, qui donne des concerts, est exceptionnellement fermé alors on se rabat sur le Good Company, dans la quartier de The Grove (4317 Manchester Ave, St. Louis). Un « bar à vins » de quartier qui propose de très bons plats de nuit. Un petit burger, des onion rings… Très sympa. Bon, on regrettera juste leur (super) fry sauce, pleine d’ail….
Les infos très pratiques du jour
- Notre hébergement : Angad Arts Hotel (3550 Samuel Shepard Dr). Note : 5/10. Accueil nul, chambre ok. On aime pas trop ce genre d’hôtels de ville mais le choix était limité (en fait, c’étaient tous les mêmes). Voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Bricktown Brewery Springfield (2040 E Independence St, Springfield). Note : 8/10. Un peu moins bien que celle de Tulsa mais top quand même. Good Company (4317 Manchester Ave, St. Louis). Note : 7/10. Ambiance cosy mais l’endroit est moins huppé qu’il n’y paraît. Top ca rouvert tard.
- Nos visites : Eureka Springs, Springfield, Marshfield, Philipsburg, Lebanon, Devil’s Elbow Bridge, Rolla, Fanning, Saint Louis
Le crush du jour : voir une marmotte en pleine ville à Springfield
J9. Lost de Saint-Louis à Bloomsdale
Lundi 19/08/25. Ce n’est pas qu’on a mal dormi mais notre hôtel n’avait vraiment aucune âme, le personnel a répondu tout et son contraire à nos questions et le rooftop qui avait motivé notre choix final (avec la déco coussins yeux qui n’y est plus et la mise en lumière du bâtiment, éteinte) ne sera ouvert que cet après-midi (et on n’a jamais réussi à régler la clim !). C’est pour ça qu’on évite souvent les « grands » hôtels de grandes villes… quand c’est possible.
Il fait déjà plus de 30°C et une humidité suffocante dès que l’on met le nez dehors. Au programme : (re)visite de Saint Louis et trajet vers notre prochaine étape, dans les Ozarks. Une journée plutôt « smooth » normalement.
Saint Louis
Pour se lancer, on commence par une petite balade en voiture au gré de lieux qu’on s’était listés. En commençant par la maison qui a appartenu à Chuck Berry (3137 Whittier Street). Le quartier est à moitié en ruines, plutôt mal famé, mais l’endroit est historique et la ville de Saint Louis a des projets pour elle.
Nous poursuivons par la plus grande pièce d’échecs du monde devant la World Chess Hall of Fame (4652 Maryland Ave, St. Louis), des graffs sur un mile le long des murs anti-inondations, le Mural Mile, (Chouteau Ave & S Leonor K Sullivan Blvd, St. Louis), la Old Courthouse (11 N 4th St, St. Louis), et la meilleure vue sur l’Arche depuis le Kiener Plaza Park juste derrière la courthouse.
Nous sommes est mardi, il fait hyper chaud, mais la ville est quand même sacrément calme.
Gateway Arch
C’est l’emblème de la ville depuis 60 ans, un parc national (ne nous demandez pas pourquoi…), on l’adore, et pourtant nous n’étions jamais entrés dedans. Car oui, on peut monter tout en haut, grâce à un système unique au monde : une sorte de tramway-ascenseur-grande roue qui met 4 minutes pour monter et 3 pour redescendre.
L’expérience totale (on descend de la nacelle 8 minutes pour regarder le paysage, des deux côtés, skyline et Mississippi) dure environ une heure. Bon il faut quand même laisser sa claustrophobie au placard : on est enfermés, à 5 et en rond, dans une petite cabine avec deux fenêtres qui longent le mur à quelques centimètres… Il y a un modèle avant d’entrer pour voir ce qui nous attend. Vous êtes prévenus. Mais la vue au sommet, à 192 mètres au-dessus de Saint Louis, est incroyable.
Désignée par l’architecte Eero Saarinen (décédé avant sa conception), elle a été construite sous l’impulsion de Luther Ely Smith pour revitaliser le quartier des docks, abîmé par le chemin de fer, et donner une identité forte à la ville.
C’est quand même génial, on est tout heureux de l’avoir fait. Cela coûte 19 dollars par personnes (à noter qu’il y a une réduction de 6$ pour les détenteurs du pass America the Beautiful, vu qu’elle fait partie du National park).
A la sortie, il y a un petit resto sympa, un gift-shop bien sûr et un musée qui raconte son histoire et celui de la ville.
A table
La clim était tellement à fond à l’intérieur qu’on se prend un choc thermique en ressortant ! L’heure a tourné et on a une super dalle. Quand on demande aux habitants de Saint Louis ce qu’il y a de bien à faire, ils ne nous parlent que de restos, bouffe et autres bars à cocktails !
La ville a aussi une longue tradition de brasseries, notre standard, qu’on va viser. C’est d’ici que se trouve l’immense brasserie Anheuser-Busch (1200 Lynch St, St. Louis), qui produit la Budweiser mais aussi la Mango Cart, la Big Wave et d’autres… Nous faisons un saut au gift-shop mais elle se visite
Pour nos estomacs, on se loupe sur le premier choix en passant dans le quartier de The Grove (elle ne faisait plus que des pizzas) pour atterrir à la Modern Brewery dans le quartier de Kings Oak (5200 Oakland Ave, St. Louis). La carte est toute petite, un peu créole… On se régale de sandwiches focaccia (club et pastrami), avec de magnifiques frites et des bières pas mal en happy hour.
Soulard
On enchaîne avec le quartier réputé branchouille et qui est pourtant le plus ancien de la ville, drôlement nommé « Soulard ». En français, comme l’émigré qui a fui la Révolution française et fondé le secteur. Les maisons sont toutes proprettes, en briques, il y a des bars, restos et cafés sympas. Et les habitants ont l’air de se balader en… voiturettes de golf ! South Grand, adjacent, est dans la même tendance.
Une custard et ça repart
Avant de quitter la ville, on a deux missions, malheureusement sur la même thématique (ça arrive !): d’abord manger l’une des spécialités locales, la frozen custard, chez Ted Drewes (6726 Chippewa St, St. Louis). C’est quoi une frozen custard ? Une glace avec des jaunes d’oeuf, célèbre depuis bientôt 100 ans sur la Route 66 !
Ils en ont à tous les goûts, simples ou décadentes (la « tortue » a du fudge, des noix de pécan…). On se « contente » de petits formats, une « concrete » (« béton », car la glace peut se renverser sans couler) au cookie dough et un sundae caramel. C’est bon (on en gardait un souvenir trop crémeux) mais ça fond vite avec les plus de 30°C toujours ambiants. Etonnant, il y a du monde mais pas la moindre table: les gens mangent debout autour ou dans leur voiture (ce qu’on fait).
Deuxième mission (et oui c’est cochon): on adore la « deep dish pizza » de Chicago, et JP a calculé que l’Illinois n’était pas si loin… Et bien que Saint Louis ait son propre style de pizza (avec une pâte thin crust plutôt fine et craquante), une poignée de pizzerias font la version Chicago voire les deux, et on en a commandé une ! On la récupère chez Blackthorn Pizzeria and Pub (3735 Wyoming St, St. Louis). Elle est énorme, sexy, et nous fera bien plusieurs repas pour 35$.
Une cabane dans les bois de Bloomsdale
On fait notre unique heure de route de la journée pour rejoindre les Ozarks et l’un des hébergements qu’on attend le plus : une cabane-tiny house dans les bois des montagnes Saint François, sur la ville de Bloomsdale. C’est Postcard Cabins Saint François (7555 State Rte Y, Bloomsdale). Voir et réserver
On a reçu les instructions par téléphone, on trouve assez facilement notre cabane (« Laurier ») et on s’installe. C’est tout mignon, bien équipé et volontairement sans wifi; il y a même une petite boîte en bois pour y ranger son téléphone et renouer avec la nature et soi-même…
La nuit tombe, on va faire un feu de bois, écouter les cigales (mmmmmhhhhh) et faire ce que vous savez ! (#deepdish).
Les infos très pratiques du jour
- Notre hébergement : Postcard Cabins St François (7555 State Rte Y, Bloomsdale, Missouri). Note : 8/10. Un tiny house dans les bois, bien isolée, avec tout ce qu’il faut pour passer une soirée de rêve en forêt. Kit à smores, feu de bois… Voir et réserver
- Nos bars et restaurants : Modern Brewery (5200 Oakland Ave, St. Louis). Note : 7/10. Brasserie dans un cadre moyen, face à l’autoroute, mais l’intérieur est très sympa, comme le service et la carte. Blackthorn Pub and Pizza (3735 Wyoming St, St. Louis). Note : 8/10. Merci pour la massive deep dish pizza les mecs…
- Nos visites : Saint Louis (maison Chuck Berry, Mural Mile, Old Courthouse, World Chess Hall of Fame, Gateway Arch, Soulard, South Grand, The Grove, Ted Drewes…)
Le crush du jour : monter dans la Gateway Arch
J10. Lost de Bloomsdale (Missouri) à Memphis (Tennessee)
Mercredi 20/08/25. Quel bonheur de se réveiller au milieu des bois! Ça manque un peu de bestioles (dont de moustiques !) mais c’est magique. Il y a d’autres de ces petites cabanes ailleurs dans le pays, on se les note pour plus tard.
On prend le café, on se prépare et on fait un gros arrêt station : la voiture nous signale une roue dégonflée (faites que ça n’augure pas d’une crevaison, on croise les doigts), elle a besoin d’un plein mais surtout, en remettant du liquide lave-glace (le réservoir était à sec), on s’est rendus copte que celui de refroidissement l’était tout autant ! On ne manquera pas de le signaler au loueur, c’est un peu abusé. C’est chez Casey’s, notre nouvelle station préférée de ce coin, où on fait tout ça.
Quel plaisir les tarifs dans ces secteurs, on s’en refaisait la réflexion hier soir (autour du feu) : on fait des pleins à 30 dollars, des repas à moins de 50…. Ça change des coins hypes touristiques et onéreux des deux côtes.
Allez, on est parés pour une grosse journée de route (presque 4 heures) et pas seulement.
Missouri Mines State Historic Site
A Park Hills, on va visiter le Missouri Mines State Historic Site (0492, 4000 State Hwy 32, Park Hills). Un musée d’état de l’histoire minière du Missouri, qui a exploité pendant longtemps du zinc et du plomb, jusqu’en 1972. Le site est magnifique. Des dizaines de pierres et minéraux extraits de tout le pays sont exposés, ainsi que les outils. Il vous en coûtera 5$ pour entrer.
Farmington
On continue avec Farmington, qui a plein de magasins d’antiquités. On en choisit un (le Forever antiques), immense, sympa et encore une fois, pas cher.
Elephant Rocks State Park
Prochain arrêt, un autre parc d’état : Elephant Rocks State Park (7406 MO-21, Belleview). Un petit parc où, comme son nom le suggère, les énormes rochers ont de drôles de formes… Sympa (sans grand plus, qu’on ne ‘y « trompe » pas), mais gratuit.
Baignade dans les Johnson’s shut-ins
C’est un autre parc (qu’on découvre gratuit lui aussi, sympa le Missouri), à une vingtaine de minutes de là, qui nous intéresse: les Johnson’s Shut-Ins (148 Taum Sauk Trail, Middle Brook). On se trouve d’abord une table de pique-nique (on est toujours sur la deep-dish pizza, accompagnée d’une salade) puis on va à ce qui fait la renommée du parc : les shut-ins.
Des trous d’eau au milieu de la rivière et des rochers, alimentés par de petites chutes d’eau. Il y a un trail mais on peut accéder aux premiers dès quelques centaines de mètres. Il y a un peu de monde. On n’exagère pas dans l’escalade mais on se trouve un chouette coin pour faire trempette : l’eau est claire, tiède, c’est le bonheur.
Il faut quand même en sortir à un moment pour reprendre la route…
Poplar Bluff
Petit arrêt dans cette ville mignonne qui a un petit musée du train, le Mo-Ark Regional Railroad Museum (303 S Moran St, Poplar Bluff) mais surtout l’un des plus beaux cinémas vontages qu’on ait jamais vus, le Rodgers (204 N Broadway St, Poplar Bluff).
Sur la route de Memphis
Nous y sommes pour encore deux heures, alors que le soleil commence à descendre. Les cigales, qui nous accompagnent depuis le début du voyage, chantent à tue-tête. On roule tranquille et on fait le check-in à l’hôtel. de Memphis, le très chouette Rambler (400 S Main St, Memphis), via… Whatsapp. Voir et réserver.
Pour cette soirée, pas le choix. Direction Beale street qui nous attend ! (en mode calme, c’est mercredi).
C’est ici que s’arrête le live du roadtrip… Rendez-vous dans le prochain épisode, au Tennessee.
En attendant, un peu de lecture Memphis….
Les infos très pratiques du jour
- Notre hébergement : The Rambler (400 S Main St, Memphis). Note : 9/10. Parfait, la piscine, la tranquillité, le parking gratuit sur la rue. On adoooooore. Voir et réserver
- Nos bars et restaurants : rendez-vous dans le live suivant
- Nos visites : Missouri Mines State Historic Site, Farmington, Elephants Rocks State Park, Johnson’s Shut-Ins, Poplar Bluff, Memphis (Beale St)
Le crush du jour : les shut-ins
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