Roadtrip

Road to 49 #7 : foliage dans le Vermont, Cleveland, Detroit, jusqu’à… Chicago

Article rédigé le 16 octobre 2023 , mis à jour le 17 novembre 2023

On avance, on avance, et on a encore de l’essence. Nous voici au septième épisode de ce roadtrip Road to 49 (le programme par ici). Nous avons achevé le remontée de la côte Atlantique par le fantastique Maine, après Cape Cod, Martha’s Vineyard et Boston. Maintenant, nous allons entamé le retour vers Chicago avec, comme points d’orgue, le foliage (les couleurs d’automne) dans le Vermont, les Mille-Îles, les chutes du Niagara ou encore Detroit. Comme d’hab’, on vous emmène avec nous (ici et sur les réseaux sociaux, Facebook ou Instagram).

On a de la chance, on arrive pile au bon moment dans le Vermont, où le foliage est particulièrement spectaculaire. Mais, pas d’inquiétude, il est présent dans de nombreux autres états (voir le foliage report).

Petit rappel : le premier chapitre était consacré à la remontée d’Austin à Bozeman Montana, le deuxième à la visite du Yellowstone et du Grand Teton avec des amis, le troisième au Midwest, le 4e aux Virginie, à Baltimore et à Washington, le 5e à la première partie de la côte et le 6e à la Nouvelle-Angleterre. 48 états au compteur depuis notre premier voyage sur le sol US il y a 15 ans et ça continue. D’où le Road to 49. Après ce voyage, nous aurons visité 49 des 50 états américains.

Comment nous suivre ? Ici et sur les réseaux sociaux : Facebook et Instagram, en temps réel. A vite (avec votre café du matin, on sait que vous adorez ce moment). C’est parti.

CARTE RT ROAD TO 49

J56. Lost dans le Vermont pour le « foliage » (du Maine à Montpelier)

Mercredi 4/10/23. Grosse journée de route en perspective au départ de Bangor (Maine). Après avoir « chassé » le homard dans le Maine, on vient chercher l’un des « highlights » de ce roadtrip, un vieux rêve : le « foliage », le feuillage d’automne aux couleurs si éclatantes, dont la haute saison (variable et sauf exception) est entre maintenant et la mi-octobre. Ça « rougeoie » depuis plusieurs jours déjà (y compris dans les états voisins) et nous devrions arriver pile pour le pic.

On roule d’abord encore pas mal dans le Maine avant de retrouver le New Hampshire, l’un des « nouveaux » états qu’on a déjà cochés lors de ce voyage lors d’un passage par la côte, au niveau d’Hampton Beach.

Lui aussi a du « foliage » (et des élans, qu’on ne verra pas) mais la Kancamagus highway, une route de 56 km de Conway à Lincoln, est une formidable mise en bouche pour arriver dans le Vermont.

Là encore, nous ne sommes pas seuls : il y a des bouchons et des gens partout dans les White mountains. Le décor est fantastique « mais » le soleil tape tellement qu’on a du mal à voir les nuances correctement (#onnevapasseplaindreonadépasséles25°C).

Une fois passée Lincoln (l’une des villes d’entrée de la route), on retrouve un peu de solitude et de tranquillité. On traverse des petits villages, des fermes…

Ça y est, nous voilà dans le Vermont, juste avant le coucher de soleil (ça y est aussi, il se couche tôt, 18 heures). Objectif atteint, c’est notre 49e état visité.

On termine aux dernières lueurs du jour en mode « Beetlejuice ». C’est à East Corinth, dans un tout petit bled du Vermont, qu’a été tourné ce classique de Tim Burton (1988). La maison (sur Jewell Lane) n’existe plus mais on voit bien la colline sur laquelle le décor avait été construit (un petit panneau peu amène a été installé par le voisin lassé de voir les gens tourner dans son allée). Le General Store, à l’entrée de la ville, était le Hardware Store ; le pont existe toujours mais n’a jamais été couvert (Chicken Farm Rd). L’école de Wynona Rider dans le film est toujours là (778 Village Rd, East Corinth) et l’élément le plus reconnaissable.

On sent (on a l’impression) que les habitants en ont un peu marre (il y a plein de panneaux « interdit », etc). Ceux que l’on croise sont en tout cas peu sympas.

Moins d’une heure et nous sommes prêts à checker-in à Montpelier (celui du Vermont hein), un haut-lieu du « foliage », capitale de l’état et plus petite capitale d’état de tout le pays (8000 habitants).

On est heureux de retrouver un motel, le Comfort Inn (213 Paine Turnpike N, Montpelier, voir et réserver), qui pourtant, vue la haute saison ici, coûte le prix d’un B&B dans un inn victorien classé. Nous l’avions réservé depuis un bail et c’était l’une des dernières dispos, il a encore pris 100 balles depuis (des chambres jusqu’à 400-500$). Bon, il y a des avantages : accueil 4 étoiles, plein de trucs gratuits (soda, cidre, pommes), petit cadeau (sirop d’érable local) et, cherry on the cake, une laverie, un Applebee’s (c’est l’occasion de tester cette chaîne) sur le parking, et une chambre au rez-de-chaussée. On est au nirvana ! On commande à emporter pendant qu’on fait la lessive.

Demain: c’est le D-Day foliage.

  • Notre hébergement : Comfort Inn Montpelier-Berlin (213 Paine Turnpike N, Montpelier) : 8/10. Un motel classique mais hyper propre et hyper bien équipé. Le top. Tant mieux vu les prix lors du foliage.  Pour voir et réserverDormir ailleurs à Montpelier
  • Nos bars et restaurants : RAS
  • Nos visites : Kancamagus Highway, East Corinth, Montpelier
  • Ce qu’on a noté/relevé/gardé pour une prochaine : Lincoln : Flume Gorge SP (852 Daniel Webster Hwy); West Barnet :Harvey Lake (première plongée de Jacques Cousteau, 1920)

Le point Road to 49: ça y est, on est dans notre 49e état, le Vermont !

J57. Lost dans le Vermont, à la recherche du foliage, de Montpelier à Burlington

Jeudi 5/10/23. Décidément, on est trop bien dans cet hôtel. Ça fait plusieurs fois qu’on « tombe » et qu’on aime bien les Comfort Inn, notamment parce qu’il y a de la place dans leurs suites. Le petit-déj est top. Delphine arrive même à faire une gaufre au sirop d’érable en mélangeant dangereusement les préparations.

C’est parti, c’est un peu notre « D-Day » foliage. Le secteur est à son pic (peak) et la météo est plus clémente que prévue. Pas de pluie et les nuages se dissipent vite.

Nous avons passé une bonne partie de la journée à parcourir les « hot spots », les meilleurs coins pour voir ce feuillage éclatant de couleurs (jaune, rouge, orange…) et 50 nuances du genre.

On savait que l’on ne serait pas seuls, mais en toute sincérité, nous étions loin de nous imaginer l’ampleur du phénomène (et/ou sa mauvaise gestion). Nous passons de grosses potions de trajets, notamment sur les routes principales autour de Stowe ou Waterbury, dans les bouchons, coincés entre bus touristiques (géants), touristiques (oui ben comme nous) qui roulent au pas pour faire des photos en même temps et locaux qui eux aussi sont vraisemblablement à leur « pic » de ce qu’ils peuvent supporter et roulent comme des Fangios…

Bref, nous avons commencé la journée un tour de Montpelier (avec un seul « L »), au capitole flamboyant (plus petite capitale d’état des Etats-Unis). La ville est charmante, avec toutes ses églises perdues dans le foliage… Désolé pour les anglicismes, mais on ne trouve pas de nom à la hauteur du phénomène, à part l’original.

Il est (déjà!) l’heure de faire une pause feuilles : on a réservé la visite d’une institution, la fabrique de glace Ben & Jerry’s (née ici, et dont il n’y a que trois usines dans le monde, dont une pour nous aux Pays-Bas). C’est… l’usine à Waterbury (1281 Waterbury-Stowe Rd Route 100, Waterbury Village Historic District) ! On peut venir « comme ça » mais si on veut faire la visite guidée d’une demi-heure, il faut réserver à partir de deux semaines à l’avance. Cela coûte 6$/adulte (1$ pour les enfants), et on a pris le créneau de midi. C’est aussi un lieu de tournage puisqu’une scène de « Fous d’Irene » y a été filmée.

La visite commence lorsque retentit la cloche (de vache). Notre guide (pas très enthousiaste) nous lance d’abord un film (hyper efficace) de quelques minutes sur la success story de la marque de glace lancée en 1978 par deux potes (toujours dans le directoire de la boîte, désormais possédée par Unilever), Ben et Jerry. Un beau film promotionnel qui appuie sur les aspects responsables de la marque, qui se partage un marché monstre avec Haagen Dazs.

Puis (et les photos sont interdites), on a le droit de regarder la chaîne de production Ils font de la cookie dough, et on a droit à des morceaux de pâte à cookie crue. Avant de finir au labo où nous attend une dégustation du parfum Dirt Cake.

JP adore la Ben & Jerry’s (Delphine déteste). Le gift shop est sympa, mais on va passer notre tour au stand de glace: il y a une queue d’enfer! (c’est donc pour ça qu’on peut acheter un fast-pass pour acheter un cône). Si vous êtes vraiment « fondus », elles sont très généreuses et il y a des parfums exclusifs servis uniquement ici… On finit d’ailleurs par le très drôle cimetière des parfums disparus en haut de la colline.

On reprend la route à travers les arbres de toutes les couleurs, et on essaye de prendre des routes moins fréquentées (on y arrive). Sincèrement, peut-être s’est-on déjà « habitués » (ça reste magnifique), mais peut-être en a-t-on trop attendu… C’était magique de voir les premiers arbres rouges fluo au milieu des « normaux » il y a quelques jours mais c’est difficile d’avoir une vue d’ensemble (et de faire des photos qui rendent justice au paysage sans horde de touristes). Delphine est plus déçue que JP, qui remet tout ça en perspective et s’émerveille quand même.

A Stowe, on passe par le Trapp family lodge (700 Trapp Hill Rd, Stowe), dont la success story (une famille autrichienne chanteuse) a inspiré la Mélodie du Bonheur.

https://giphy.com/gifs/Cinemathequeqc-julie-andrews-sound-of-music-la-mlodie-du-bonheur-NkGRmJT0dtrJnoXsHH

Le mieux est peut-être de prendre encore de la hauteur. On tente d’aller en haut du mont Mansfield (le plus haut de l’état) mais c’est… payant! Une trentaine de dollars par voiture, plus 12 par passager (ou plus de 35 en téléphérique!) pour moins de 5 miles de route. Trop pour un Roadie, on abandonne, et on essaye de se débrouiller seuls en baladant dans Smuggler’s Notch, l’un des coins connus pour le foliage. Le secteur est superbe, entre les forêts et les rochers mais encore bien bondé.

Quand il y a trop de monde sur les routes principales, go sur les backroads. On se console avec un magnifique pont rouge (Cole Hill Rd, Morristown), photogénique à souhait. Parfois, alors qu’on roule, et pour quelques secondes d’éternité (ou presque), le vent souffle et une pluie de feuilles descend sur le pare-brise (très chouette). Après le feuillage d’automne, le coin va enchaîner avec la saison de ski. C’est fou, il y a des gens assis dans des chaises partout (sur le bord de la route en ville, au milieu du feuillage…)

Ah et (attention désillusion!), malgré le cadre enchanteur, ça sent vraiment (mais vraiment) la vache dans le coin. On va manger un petit bout à Stowe, à l’Idletyme Brewing Co (1859 Mountain Rd, Stowe). Jolie terrasse, chouette menu… Devinez quoi, il y a la queue (hors horaire de repas).

C’est très bon, rapide, et ça nous permet d’être prêts pour le (non) coucher de soleil. Pas de super lumière, mais de la brume au milieu des forêts colorées.

On tente encore notre chance par des petites routes (autour de Jericho et Nashville) et on prend encore des bouchons. Ce soir, nous dormons à Williston, juste à côté de Burlington, la grande ville universitaire au bord du lac Champlain, le treizième plus grand lac du pays. Quand on voit notre suite de motel, au Sonesta (35 Hurricane Ln, Williston, voir et réserver), on est décidés à rester at home tonight. On va quand même se ravitailler au supermarché (Hannaford, c’est pas mal). Un peu de verdure et de sushis ne nous feront pas de mal… On a de l’administratif-programmation ce soir, miam.

  • Notre hébergement : Sonesta Burlington (35 Hurricane Ln, Williston) : 8/10. Des suites dans de petites unités. Pratique car tout équipé.  Pour voir et réserverDormir ailleurs à Burlington
  • Nos bars et restaurants : Idletyme Brewing Co (1859 Mountain Rd, Stowe). Note : 6/10. Belle terrasse à l’extérieur de Stowe. Carte ok mais service moyen
  • Nos visites : Montpelier, Stowe (Trapp Family Lodge), Ben & Jerry’s Factory à Waterbury, Red Covered Bridge, Jericho, Nashville, Smuggler’s Notch…
  • Ce qu’on a noté/relevé/gardé pour une prochaine : Ripton. Trail Robert Frost (la balade lui a inspiré des poèmes), visiter une ferme à sirop d’érable
  • Les tops du foliage : Smuggler’s Notch, Mont Mansfield, Green River SP, Vergennes, Shelburne Farms, refuge faunique Missisquoi…

J58. Lost de Burlington (Vermont) à Alexandria bay (Etat de NY)

Vendredi 6/10/23. Cette nuit « comme à la maison » nous a permis de faire plein de trucs (et encore, on n’est pas allés à la piscine-spa !). On va prendre le petit-déj et on quitte ce petit cocon pour démarrer la journée.
Encore une journée avec plusieurs heures de route. La bonne surprise (encore!), c’est la météo : on attendait une chute des températures, un ciel gris et de la pluie, et en fait le soleil joue les prolongations.

On prend la route de Burlington, la plus grande ville de l’état, qui nous plaît d’avance. Mais avant, nous passons par Shelburne, où se trouve la fabrique d’ours en peluche Teddy Bears du Vermont (6655 Shelburne Rd, Shelburne). On peut visiter l’usine et se créer son propre nounours, mais on se contente d’une petite visite au gift-shop et dans les jardins. Les ours sont très qualitatifs (« born in Vermont » est écrit dans les yeux) mais assez chers.

Le secteur est riche en musées/endroits à visiter. Notons le Shelburne museum, une quarantaine de bâtiments d’époque remplis d’oeuvres, les Shelburne Farms, qui proposent de nombreuses activités pédagogiques. Là aussi, on se contente du foliage et d’aller goûter un peu de cheddar, l’une des spécialités de l’état, au magasin de l’entrée.

On arrive à Burlington même, au bord du lac Champlain. On ressent immédiatement son dynamisme (ça ne fait pas de mal !). Nous avons une belle liste de choses à voir, à comme le plus haut secrétaire (= empilement de casiers de bureau) du monde (220 Flynn Ave, Burlington)…

Puis on va avoir le monument au monstre local du lac, Champ…

… et le centre, mignon, concentré autour de la rue piétonne de Church market street. Ca faisait longtemps donc c’est notable. Il y a pas mal de sans abri et de junkies en ville.

On fait un tour dans un super magasin (fraîchement récompensé), le Common Deer (210 College St #101, Burlington) avec plein d’objets made in Vermont. Delphine trouve les boucles d’oeille de sa life…

On passe voir l’emplacement du premier « Ben & Jerry’s ». L’ancienne station qui accueillait le glacier a été rasée mais une plaque au sol rappelle le site (angle College St et St Paul St).

Le ciel menace clairement, c’est le moment d’aller manger un bout même s’il nous reste une salade dans la glacière… On choisit le Farmhouse (160 Bank St, Burlington), qui propose un menu assez inventif et plein de légumes… La cuisine du Vermont est assez inventive et rafraîchissante avec des pommes, des légumes qu’on ne voit pas ailleurs, du sirop d’érable et leurs excellents fromages.

On attrape un café (au sirop d’érable bien sûr) et on quitte la ville. Et bientôt le Vermont. Il faudra qu’on revienne, hors foliage… pour vraiment saisir l’âme de cet état.

Nous avons rencontré plein de nos cousins Québecois en ville. Il faut dire que Montreal est à moins de 100 miles. Comment ne pas parler de l’omniprésence de Bernie Sanders à Burlington ? Le sénateur, un des leaders démocrates, est une icône ici, visible sur des stickers, des mugs… Dans sa ville d’adoption (il a été maire), l’homme aux mitaines est connu comme le loup blanc et se balade en ville tranquillement.

https://giphy.com/gifs/bernie-sanders-sitting-ZSSoLmkYURcWqKFdVA

16 heures : ça y est, il pleut (quelques minutes).

Nous revoilà dans l’état de New-York après avoir traversé le lac Champlain par le nord, au niveau du refuge faunique Missisquoi. On suit la route 11. Le coin (et le ciel menaçant) pourraient vite mettre le plomb (on passe d’ailleurs par « Burke » lol) mais, surpris, cela fait ressortir le foliage, magnifique, irréel. Il re-pleut, et cette fois pour de vrai.

On se rapproche vraiment du Canada. Et on a droit à un show de lumière fantastique au coucher du soleil, qui tente de se frayer un chemin entre les nuages. Il allume une dernière fois les feuilles rouges et crée un arc-en-ciel.

On retrouve la civilisation le temps d’un plein d’essence. Il nous reste encore plus d’une heure de route avant Alexandria Bay, où on dort ce soir.
Dernier petit arrêt sur la route à Gouverneur, où se trouve le plus grand rouleau de LifeSavers (lol).

Ces bonbons (à trous) sont nos compagnons de roadtrip depuis le début. Ils ont un ancrage ici. « Inventés » par un vendeur de bonbons de l’Ohio, la marque (pour la bouée de sauvetage) a été rachetée tout de suite par Mr Noble de Gouverneur, qui les a mis en rouleaux, etc. Le tube est au parfum d’origine, à la menthe (nous on les prend aux fruits). Voir l’histoire du Wikipedia

Finalement, nous arrivons pile avant la fin du check-in de 21 heures (ce qui a l’air important), à notre motel, le Otter Creek Inn à Alexandria Bay (2 Crossmon St, Alexandria Bay, voir et réserver). Le thème ? Les loutres (qu’on pourrait apparemment voir dans le coin). On va rester (encore) à la piaule ce soir, en finissant de bosser (et les restes).

https://giphy.com/gifs/pbs-cute-animals-26gssIytJvy1b1THO

Delphine est aux anges. Nous sommes dans le secteur des 1000 îles, sur le Saint Laurent, à la frontière Canada-USA (un vieux rêve dû à un reportage pourtant soporifique à la TV).

  • Notre hébergement : Otter Creek Inn (2 Crossmon St, Alexandria Bay) : 7/10. Très simple mais très propre. Un vrai motel à l’ancienne. Le jardin donnant sur le pond est top. Pour voir et réserverDormir ailleurs à Alexandria Bay
  • Nos bars et restaurants : Farmhouse Tap and Grill (160 Bank St, Burlington). Note : 7/10. Carte très Vermont pour cette brasserie dans le centre de Burlington. C’était bieng…
  • Nos visites : Shelburne (Teddy Bear, Shelburne Farms…), Burlington (centre, lac), Gouverneur, Alexandria Bay

J59. Lost d’Alex Bay (les 1000 îles) à… Clarence (NY State)

Samedi 7/10/23. Comme prévu, et cette fois c’est vrai, et pendant que tout le monde se balade en t-shirt à Lyon par 25°C, il pleut ce matin. Dommage, notre motel (à l’ancienne quand même) avait un chouette emplacement au bord de l’eau.

On va direct en ville, à « Alex Bay » ou « A Bay » comme ils disent ici (et sur les t-shirts) pour prendre un bateau qui fait un tour des « Thousand Islands ». Nous avons réservé la croisière de 10 heures (l’heure, pas la durée, hein) avec le King des lieux (qui possède une bonne partie de la ville), Uncle Sam. On embarque (avec un bus de têtes blanches, encore!) à bord de l’Alexandria Belle pour un peu plus de 2 heures à travers les îles.

Malheureusement, on vivra ce moment sous une giga pluie, mais ça reste très beau de découvrir quelques-unes des 1864 ou 1865 îles qui composent cet archipel de rivière. Chaque île doit être au-dessus de niveau de l’eau pendant 365 jours par an, doit abriter au moins un arbre ou buisson, et faire au minimum 6 pieds carrés, soit un peu moins de 2 m². Cela a un petit air des San Juan Islands.

Notre guide donne les « highlights », explique comment les habitants se procurent de l’énergie, gèrent leurs déchets sur ces îles à cheval entre USA et Canada. Le clou du spectacle est le Boldt Castle, construit par l’hôtelier George Boldt (Waldorf-Astoria) pour sa femme au début du 20e siècle. Un délire médiévalo-gothique posé sur une île juste en face d’Alexandria Bay. Mais son épouse est morte juste avant la livraison et George n’y a jamais mis les pieds. Le chateau a été abandonné pendant de nombreuses années avant d’être racheté par l’autorité du pont des Mille-Îles qui l’a restauré avant de permettre des visites. Vu le temps, on fait l’impasse mais Uncle Sam a plus petits bateaux shuttles qui passent toutes les demi-heures (à 15 et 45) pour récupérer les visiteurs qui visitent le chateau.

Ces îles sont étonnantes et il faut parfois juste un rocher qui dépasse de l’eau pour y voir une maison. Il s’agit souvent de maisons de vacances d’été, vides pour la plupart à cette époque. Dans le secteur, il y a normalement des loutres, parfois des phoques. On croise la statue de Saint Laurent, qui tient… une plaque, l’instrument de sa mort.

Les gens se mettent des bloody mary et s’achètent des lunettes de soleil (sic).
A chaque fois que le bateau tourne, des torrents d’eau se renversent sur le pont inférieur.

Pour l’anecdote, l’archipel a donné son nom à une célèbre sauce salade, la Thousand Islands. Une habitante des îles, qui préparait à son pêcheur de mari une sauce à base d’huile d’olive, de paprika, de Tabasco et de jus d’orange, la fit goûter à George Boldt. Georgie a aimé, lui donna le nom de Thousand Islands et la fit servir dans tous ses hôtels.

On revient au port et on enchaîne les magasins. Un peu tous pareils (cette fois c’est vrai).

On va casser une croûte au « meilleur » resto de la ville (selon les notes), le Dockside pub (17 Market St, Alexandria Bay). Sympa, local, pas cher… Mais on s’est faits touristés : la bière frelatée a été remplacée par une au double et ils nous ont gavé d’accompagnement en supplément sans nous prévenir (et ont rigolé des remarques de DD). On reste quand même à une cinquantaine de dollars pour deux (ce qui nous change des précédentes semaines).

On reprend la route, qui s’annonce longue et sous la pluie… On annule d’office plein d’arrêts prévus à cause de la météo pourrie.

Nous prenons la route des chutes du Niagara, et on s’était laissés la nuit de ce soir de côté (on voulait garder un peu de souplesse et trouver un truc simple, de plain-pied pour commencer nos sacs). On a passé une plombe cette nuit à dégoter quelque chose : tout est hors de prix et hyper mal noté entre Rochester et Buffalo… On a tenté un truc, on verra sur place….

La route n’est pas désagréable (pas funny-fun non plus), mais on a la surprise d’être rejoints par le soleil.

Rochester. Passage plus long que prévu dans cette (grande) ville étonnante, ne serait-ce que par son architecture retro. C’est ici, en bordure du lac Ontario, que se trouve le siège de Kodak et la maison-musée de son fondateur, George Eastman (et là que sont conservés les films de Martin Scorsese.)

Eastman a révolutionné la photographie en fabriquant en série le premier appareil photographique portable. Kodak a connu une histoire florissante jusqu’à l’arrivée du numérique.

Le Georges Eastman est lui un centre d’archives et un musée de la photographie de réputation mondiale.

On passe vite fait devant un resto (déjà fermé) qui nous avait fait marrer lors de la préparation de ce road-trip, Nick Tahou hots (320 W Main St, Rochester), inventeur du « garbage plate », plat de restes en gros, pas beau mais pas cher.

Nous nous arrêtons plus longuement à la House of Guitars (645 Titus Ave, Rochester), magasin de musique légendaire, fréquenté par quelques pointures. Superbe, mais il y a tellement de bordel dans tous les sens qu’on n’y retrouverait pas sa Gibson ! Sinon, il y a plein de graffs, un resto de burgers dans une église (le Playhouse Swillburger). Rochester peut clairement mériter une nuit d’étape.

Nous on a voulu avancer, donc direction… Clarence, à une heure encore.
Clarence. C’est une petite ville en banlieue de Buffalo, connue pour un crash d’avion en 2009 (49 morts) et quelques peoples, dont Chad Michael Murray. (Frère Scott et héros de films de Noël).

https://giphy.com/gifs/HallmarkChannel-cute-smile-tJNIt6vxfdHX9kyQd9

On a réservé dans un motel bien cheap (et pourtant à 100 balles), de plain pied, pour pré-faire nos sacs… On pensait manger dans la chambre mais on fait un saut en « ville », dans une ancienne église devenu le meilleur resto du coin, avec un menu… italo-polonais et des flamants roses partout. C’est Morluski’s (10678 Main St, Clarence).

Pas à la hauteur de la cuisine de JP mais ça fait du bien de manger une gamelle de pâtes et l’ambiance est sympa (il y a même un pianiste!).
Allez, allons descendre ces sacs (et voir l’ampleur du bordel).

  • Notre hébergement : Fels Three Crown Motel (10220 Main St, Clarence) : 3/10. Nul et cher pour ce que c’est. Même pas de café le matin. Dormir ailleurs à Clarence
  • Nos bars et restaurants : Dockside Pub (17 Market St, Alexandria Bay). Note : 5/10. A part le touristage, c’était pas mal. Morluski’s (10678 Main St, Clarence). Note 7/10. Ca fait du bien de manger avec des couverts et italien. Pour la sauce tomate, par contre, on reviendra vous montrer comment on en fait une bonne
  • Nos visites : croisière dans les Mille-Îles, Alexandria Bay, Rochester, Clarence
  • Ce qu’on a noté/relevé/sur la route/gardé pour une prochaine fois : Oneida Cross Island Chapel, plus petite église du monde (sur l’eau); Fayetteville Green Lakes SP (eaux vertes, translucides, 7900 Green Lakes Rd)
  • Nous avons été invités à tester la croisière d’Uncle Sam. Collaboration commerciale non rémunérée. Tous les commentaires et avis nous reviennent, ce qui veut dire que ça ne nous empêche pas dire la vérité, toute la vérité, on le jure !

J60. Lost de Clarence aux chutes du Niagara (Etat de New York)

Dimanche 8/10/23. On se réveille dans le bordel ! Il est temps de faire les sacs. JP s’y colle, en expert. On ne prend l’avion (vol intérieur) que dans plusieurs jours mais on a voulu prendre un peu d’avance un jour de motel et tout est une question de répartition (de poids, de volume etc… une vraie science).

Ça y est, on a eu vraiment froid cette nuit. Et comme le motel n’a rien (« mais (ils) y travaillent », ouing), pas de café. On va en chercher un à la station et on s’y met…

Quittons ce motel pourri. Le temps est capricieux, on alterne grand soleil, petites gouttes… On fait un tour de Clarence de jour, tout en longueur, sans vrai centre. La rue principale est jalonnée de bonshommes d’Halloween. Sympa, les commerçants ont tous participé, et certains font bien flipper.

On s’arrete aussi au Antique World (11111 Main St, Clarence), sortes de puces dans des petits bâtiments de « storage » (on se croirait dans l’émission Storage Wars). Ils sont tous scotchés devant le match dont on nous parle depuis hier : les Buffalo Bills jouent… à Londres.

C’est parti, justement, pour Buffalo. Cette ville (280 000 habitants) est en pleine renaissance, et malgré la semi-tempête qu’on se prend sur la tête, ça se voit et elle nous plaît bien. Bon par contre, c’est assez mort un dimanche de pluie.

On attaque par le quartier industriel, d’abord. Silo City, comme on l’appelle, est en pleine rénovation. Ça sent la blédine mais ça sent aussi l’endroit cool. La brasserie Riverworks a son propre parc d’attraction. On passe voir la drôle de sculpture « Shark girl« . Le centre a du chien avec l’hôtel de ville Art-déco (bonjour Gotham), Main street et le génial quartier des théâtres

Il y a plein de graffs et des statues de bisons partout. On passe voir le site où Theodore Roosevelt a prêté serment (Theodore Roosevelt Inaugural National Historic Site, 641 Delaware Ave, Buffalo). Après l’assassinat du président William McKinley par un anarchiste à l’exposition pan-américaine se déroulant à Buffalo, Teddy a été investi sur place, faisant de lui l’un des rares présidents à l’être en dehors de Washington. Le site se visite mais on fait l’impasse pour cette fois, même en tant que fans de Teddy.

Car si on est là, c’est pour… les wings. Les « buffalo wings », ailes/manchons de poulet avec une sauce épicé, inventées ici.

C’est l’Anchor Bar (1047 Main St, Buffalo) qui revendique la paternité des Buffalo Wings (il y a battle). L’histoire remonterait à 1964 quand la copropriétaire Teressa Bellissimo a préparé des restes de poulet avec une sauce épicée pour son fils et ses potes.

Forcément, nous devons tester. L’endroit est plein. On commande les traditionnelles et des sans os (« boneless »). Il faut choisir sa sauce et le niveau de piquant. On tente l’original (buffalo médium) et la bourbon honey BBQ.

Ça vient avec de la sauce au bleu (ou ranch pour les non puristes) et des morceaux de céleri. OMG, c’est trop bon (celles avec os, donc pas vraiment les buffalo, sont encore meilleures). On se régale, sans se faire péter le bide (en plus).

Il est l’heure de prendre la route de Niagara Falls, les chutes du Niagara, à moins d’une heure de là.

Nous y sommes déjà allés, mais c’était il y a 15 ans (ouch) et côté canadien (plus « Las Vegas » mais aussi avec une plus jolie vue sur les chutes principales, Horseshoe). Et il y avait déjà de l’orage.

C’est… le déluge ! Il pleut presqu’autant que dans les chutes… On s’installe dans notre chambre au Comfort Inn The Pointe (1 Prospect Pointe, Niagara Falls, voir et réserver), très bien placé à quelques minutes de marche des American Falls. Nous faisons le point sur ce qu’il est possible de faire. C’est dur de repartir. Pourtant, on le fait, on n’est pas tous les jours aux chutes du Niagara quand même !

Delphine a réussi à récupérer deux ponchos (la tenue locale!) du Maid of the Mist, le bateau légendaire qui descend au pied des chutes (car même s’il ne pleut pas, ça mouille ici!). Historiquement, ils sont bleus côté US mais comme c’est « Octobre rose »…

Nous allons directement voir les « American falls« , les chutes entièrement côté US, allumées lors d’un show lumineux tous les soirs (en saison, vérifier ici). Bon, ça reste du changement de couleurs… et ça doit être bien plus joli côté canadien. Nous sommes… trempés/vaporisés. Spoiler : c’est pas du tout agréable. On va vite à l’Observation Tower, payante (un peu plus d’un dollar), mais gratuite cette fois car ils ferment dans 4 minutes. D’ailleurs ils évacuent de façon assez musclée.

On profite un max du spectacle, puis deux solutions s’offrent à nous: 1) virée en ville, tournée des grands ducs, casino et Roadies folies 2) y a un Papa John’s (notre chaîne de pizzas préférée qui a quitté Lyon) juste en face de l’hôtel, on se rentre pépérou. La version numéro 2 emporte 98% des suffrages, on fait ça. On boit un verre en attendant la commande et en discutant sport et handball avec la barmaid adorable, Lydia. Puis on rentre se bâfrer (purée, elles sont vraiment bonnes).

Un bonheur n’arrivant jamais seul, il y a « Dodge ball » à la TV.

Avant de se mettre en pyjama, on attend. Normalement, ils doivent tirer l’avant-dernier feu d’artifice de la saison (tous les soirs à 22 heures pendant l’été) et personne n’est en mesure de nous dire s’il est maintenu… Et on ne va décemment pas rater ça…

Nous ressortons juste avant 22 heures, et le feu a bien lieu. Joli spectacle de quelques minutes, avec les chutes toujours illuminées. Juste le temps de se perdre et pour Delphine, de se vautrer bien comme il faut d’un rocher glissant, ouïe.

J61. Lost des chutes du Niagara à Cleveland (Ohio) pour le Columbus day

Lundi 9/10/23.Aujourd’hui c’est Columbus day (qui commémore l’arrivée de Christophe Colomb), mais aussi l’Indigenous People day, parce que ce n’est pas un truc que les natifs ont particulièrement envie de fêter. Concrètement pour nous ? Des choses pourraient être fermées (c’est férié dans certains états).

Le petit-déj, lui, bat son plein (c’est l’usine, comme on s’y attendait).
Ce qui est cool, c’est que même si la météo reste bof, le soleil s’est pointé (on sait qu’il fait 30°C à Lyon !). Allez, on se motive à retour dans le Niagara Falls State Park (voir le plan ici) le Maid of the Mist, le bateau qui va au pied des chutes les plus puissantes d’Amarique du Nord (168 000m3 par minute pour les Horsehoe Falls quand même).

Le départ est juste en face de l’hôtel, on passe direct, on nous file un poncho rose et c’est parti. C’est incroyable ! On ressent tellement la puissante de ce monstre. Les ponchos ne sont pas de trop mais avouons-le, poncho ou pas, on finit trempés et les appareils photo sont mise à dure épreuve. On a même le droit à une nuée d’oiseau sous les chutes et à un magnifique arc-en-ciel. Tout ça nous rappelle aussi furieusement une scène de Bruce Tout-Puissant.

On décide de s’arrêter là (on a tout vu du bateau) mais il y a d’autres façons de les voir : Cave of the Wind (des passerelles pour aller au pied des American Falls), Goat Island (avec Terrapin point, au-dessus des Horsehoe Falls)…

L’urgence : se sécher, car nous sommes gelés ! On met le chauffage à fond et on prend la route. Nous abandonnons pas mal de choses qu’on avait notées (la croisière nous a crevés lol). Delphine a du mal à se mouvoir après sa chute du Niagara. Alors, nous allons rouler tranquillou vers notre prochaine étape, Cleveland (en Ohio).

Sur la route, le foliage n’a pas grand-chose à envier au Vermont. On recroise Buffalo…

Nous prévoyons tout de même un petit arrêt à Fredonia, à l’Ellicottville Brewing Company (34 W Main St, Fredonia), alias EBC. Une bière à la myrtille (wheat et pas sucrée) vraiment fantastique, qui mérite bien un petit stop. Superbe surprise : on est seuls, hyper bien servis (on se remet des wings tant qu’on est dans le coin) et pour l’une des plus petites notes du séjour.

A la sortie, dans un autre Portland, on s’arrête devant la statue de Marmaduke, personnage canin de film pour nous, héros d’une BD depuis 1954 pour les Américains. Ce bon Marmaduke est avec son créateur Brad Anderson, qui avait des racines ici. On regarde ça alors qu’une famille de cerfs mulets à queue blanche nous toise (ça faisait un bail).

On retrouve la pluie sur la route (le long des vignobles cette fois). Et la Pennsylvanie (où l’on ne fait que passer pour rejoindre l’Ohio). Sous une pluie battante, notre arrêt à Presque Isle State Park, sur les rives du lac Erie (à Erie), n’est pas top… Et nous revoilà en Ohio.

On passe par tous les temps jusqu’à l’arrivée à Cleveland. Nous avons très hâte de découvrir cette ville au passé industriel, à la réputation sulfureuse, et au renouveau si célèbre (un peu comme Détroit, avec laquelle elle va presque de pair). Nous dormons dans le quartier des musées (il y en a des nuées, de renommée mondiale) et de l’université, dans une maison entre inn classieux et motel, la Glidden House (1901 Ford Dr, Cleveland, voir et réserver).

On repart immédiatement découvrir la ville et manger un bout dans une brasserie hyper célèbre, la Great Lakes Brewing (2516 Market Ave, Cleveland). Sur la route, le quartier de Playhouse Square nous en met plein les mirettes, comme le Hope Memorial Bridge et ses massifs Guardians of Traffic.

Dans un quatre quartier agréable, Ohio City, la brasserie (et le personnel) est très sympa. On mange local dans le quartier du marché : des saucisses et des pâtes.

La bière (et la déco) porte la marque de l’incorruptible Eliot Ness, très présent dans l’histoire locale, puisqu’il est venu à Cleveland après la Prohibition. La serveuse, hyper cultivée (elle va beaucoup aux musées) nous explique qu’ici, c’est l’hospitalité Midwest et que la ville n’est faite que de petits quartiers. Hâte de voir tout ça de jour!

  • Notre hébergement : Glidden House (1901 Ford Dr, Cleveland) : 7/10. Sous ses atours d’établissement classe se cache des chambres de motel classiques. Bravo pour le parking et le petit dej. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Cleveland
  • Nos bars et restaurants : Ellicottville Brewing Co (34 W Main St, Fredonia). Note : 8/10. Pour la blueberry wheat et la nourriture. Great Lakes Brewing Co (2516 Market Ave, Cleveland). Note : 8/10. Impec. Le lieu, le service, la carte, la bouffe
  • Nos visites : Niagara Falls. Voir les activités à Niagara Falls (hélico, bateau, etc…). Ou les tickets pour le Maid of the Mist, Fredonia, Portland, Cleveland
  • Ce qu’on a noté/relevé/sur la route/gardé pour une prochaine fois : le musée du kazoo (à Eden) et celui du zippo (à Bradford), les statues d’I Love Lucy (à Celoron)

J62. Lost de Cleveland (Ohio) à Detroit (Michigan)

Mardi 10/10/23. L’ambiance est tellement feutrée dans notre Glidden House (qui pourtant ressemble à un grand motel) qu’on ose à peine parler à voix basse au petit-déj (très bien, ce faisant). C’est (re) parti pour la visite de Cleveland, qui nos a donc fait une très bonne première impression hier.

On y reviendra plus longuement dans un article dédié, mais il y a plein de trucs à faire à Cleveland, dans des quartiers très distincts. On fait un tour des musées. De l’extérieur, mais celui d’art (Cleveland Museum of Art, 11150 East Blvd, Cleveland) est GRATUIT et dans un superbe parc. Il y a cette main géante derrière le musée d’art contemporain (11400 Euclid Ave, Cleveland). On balade de quartier en quartier pour voir des graffs : Ohio City, Tremont puis downtown.

Après une pause devant le tampon géant sur Willard Park, on se gare dans le secteur du bord de lac, au Voinovich Park, car, juste à côté, se trouve le musée le plus célèbre de la ville, dans une nouvelle pyramide signé IM Pei : le Rock and Roll Hall of Fame (1100 E 9th St, Cleveland).

Si l’entrée est assez chère (35$), c’est un must. Mais pourquoi Cleveland ? La ville a battu d’autre candidats de renom (New York, San Francisco, Memphis, Chicago) pour avoir ce Hall of Fame en réunissant un maximum de fonds. Ouvert en 1995, il est hyper bien foutu (l’expo temporaire est sur les Beatles, avec une fantastique vidéo de leur rooftop concert), interactif (on peut jouer d’instruments, créer le benchmarking de son propre groupe, etc). Il y a surtout une collection impressionnante de documents, costumes (bon, selon nous, il en manque quand même quelques-uns, Dylan, Kiss, Bowie, Muse, Coldplay, Oasis, Iron Maiden…).

Tout en haut ou presque, c’est le Hall of Fame avec le nom des lauréats année par année. Le public peut voter pour ses chouchous pour les prochaines éditions. Ne manquez pas la boutique, géniale, mais hors de prix.

On poursuit notre visite de Cleveland avec une jolie petite rue animée (et piétonne), East Fourth street. On mange un (petit petit) bout au Butcher & the Brewer (2043 E 4th St, Cleveland), un immense resto trendy (avec des plats à partager).

Il ne faut pas manquer, au bout de la rue, l’entrée de The Arcade, le plus ancien centre commercial intérieur des USA. L’endroit est magnifique (401 Euclid Ave, Cleveland).

Salut Cleveland, à la revoyure (c’est sûr).

JP tient absolument à passer par un parc national au sud de Cleveland, Cuyahoga Valley, à une demi-heure de route de la ville. Avec ce parc, nous avons visité tous les parcs des 49 états visités (sauf le parc marin de Key Biscayne en Floride). Encore un parc (comme pas mal d’autres de ce roadtrip) au milieu des villages, avec une gare, des gens qui font leur footing… Devenu parc national au début du siècle, Cuyahoga donne surtout l’impression d’avoir été protégé pour éviter une urbanisation galopante.

Les couleurs d’automne lui donne un côté carte postale. On marche un peu dans les marécages (Beaver Marsh) pour tenter d’apercevoir un castor ou une loutre, mais on fait chou blanc… Le highlight du parc, ce sont ses chutes, les Brandywine Falls.

On ne s’éternise pas, pour plein de raisons dont une phare : on doit faire demi-tour et retourner à Cleveland. Non pas qu’on ait trop aimé au point de s’y installer pour toujours ou qu’on ait reçu une invitation à l’apéro chez Tracy Chapman (c’est sa ville natale), mais on s’est (heureusement!) rendus compte qu’on avait oublié la CB au resto. Delphine appelle: « Ah oui, on l’a! ». Il faut dire qu’on était un peu perturbés : Delphine est tout à plat post chute du Niagara et, en bon endroit trendy, le lieu était quasi dans le noir et ils mettent les CB dans des verres…

Bref, 19 heures, carte récupérée. Plus que… 2h40 de route pour Detroit, notre prochaine destination…

On se fait un petit arrêt Walmart sur la route (ça faisait longtemps ! Les rayons… Noël sont déjà en place). On retourne les rayons pharmacie pour trouver anti-douleurs et patchs et on attrape une salade de « sécurité » (dommage, sur la route, il y avait le Mallie’s, qui sert le plus gros burger d monde à 400 dollars, 19400 Northline Rd, Southgate). Bon, on ne l’aurait pas pris et je suppose qu’il faut le commander en avance.

En route pour Detroit et le Michigan, sans détour maintenant !

On checke-in dans notre motel trendy du quartier (historique) de Corktown, le Trumbull & Porter (1331 Trumbull STE 100, Detroit, voir et réserver). C’est caaaaalme. C’est l’heure de la soupe, salade… Dehors, il fait moins de 10°C (brrr). On va rester deux nuits dans la ville de Ford et de beaucoup d’autres choses, ville qui nous fait de l’oeil depuis des années.

  • Notre hébergement : Trumbull & Porter (1331 Trumbull STE 100, Detroit) : 7/10. Motel qui fait trendy mais assez basique dans les chambres. Parking sécurisé (un plus). Gros bémol, café payant le matin.Le quartier est safe. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Detroit
  • Nos bars et restaurants : Butcher & the Brewer (2043 E 4th St, Cleveland). Note : 7/10. Grande brasserie bien décorée. Plats à partager
  • Nos visites : Cleveland (quartier des musées, Ohio City, Tremont, downtown, Rock’n’Roll HOF, voir les tickets sur leur site ou sur Viator), Cuyahoga Valley NP, Detroit

J63. Lost à Detroit

Mercredi 11/10/23. Youpi ! Devinez « avec » qui on se réveille?! Des écureuils noirs. Delphine est trop contente, elle n’en a pas vus depuis notre dernier passage à la frontière canadienne, qui remonte (d’ailleurs, le Canada est de l’autre côté de la Detroit River). Autres bonnes nouvelles: on (entr)aperçoit le soleil et Delphine a beaucoup moins mal depuis sa nuit avec les patchs anti-douleur.

C’est parti pour la découverte de Detroit. Nous avons vraiment hâte. La ville « mérite » un arrêt d’au moins deux nuits dans un roadtrip, mais il faut qu’on dépote. Notre programme est huge.

Nous commençons par « notre » quartier, Corktown, le plus ancien. Toute la ville est en friche industrielle, avec des trucs nouveaux/charmants, des terrains vagues, des bâtiments historiques, et c’en est un bon exemple.

Detroit est une ville en grand mouvement. Tournée presqu’entièrement vers la production auto avec la présence des Big Three (Ford, General Motors, Chrysler), la ville a connu un déclin unique aux US depuis les années 1970 (en raison des chocs pétroliers puis de la crise des subprimes en 2008). La pauvreté, l’insécurité, la fuite des habitants (1,8 million en 1950, 600 000 aujourd’hui) en font une ville unique en son genre. Les infrastructures routières sont désormais démesurées, les maisons abandonnées (par dizaines de milliers) sont parfois encore debout ou ont été détruites, laissant de grands vides dans les avenues. C’est une ville qui porte ses fêlures et tente de sortir la tête de l’eau depuis qu’elle s’est déclarée en faillite en 2013. On passe devant l’ancienne gare centrale, elle aussi abandonnée mais reprise par Ford pour un nouveau projet. C’est ça Detroit, une ville qui se reconstruit peu à peu.

En baladant le long de notre programme, on s’arrête, non loin de l’Ambassador Bridge qui mène au Canada, au visitor center (pour prendre des cartes, guides et être sûrs de ne rien rater). On se marre bien avec Terry, au guichet. Il y a (déjà!) des graffs partout (on s’arrête tous les 50 mètres). En fait, ce sera le cas pendant deux jours. Pur avoir un peu baroudé aux US, on n’a jamais vu autant d’oeuvres en si peu de temps.

Mexicantown. Toujours en quête de graff, on enchaîne avec le (petit mais charmant) quartier mexicain (Southwest Detroit). Il y en a plein ainsi qu’une poignée de restos et magasins hyper quali (Delphine dégote des boucles d’oreille déjà cultes, prêtes à se coincer dans son écharpe). Dia de los Muertos se prépare d’arrache-pied.

Henry Ford Museum. Il y a plein de super musées à Detroit, mais (apparemment), s’il ne faut n’en faire qu’un, c’est celui-ci : le musée Herny Ford (20900 Oakwood Blvd, Dearborn). Il y en a plusieurs, mais celui-ci est un must pour sa collection de véhicules. La première Ford-T, bien sûr, mais aussi d’autres « monuments » historiques : la Lincoln dans laquelle a été tué Kennedy, la chaise mortelle de Lincoln, le bus de Rosa Parks (on peut monter dedans mais on n’a jamais pu, intellectuellement, s’asseoir à l’exact place, au 2e rang), la maison Dymaxion House et tout un tas d’inventions, d’avions, de trains… C’est immense, passionnant…

Fan-ta-stique, vraiment (bon tout est si bien entretenu qu’on n’est pas toujours sûrs que ça soit les vrais, mais c’est le cas). Tout n’est pas expliqué mais on demande. Henry Ford a d’abord voulu faire une école dans ce bâtiment, puis a collectionné et, après sa mort, le musée a récupéré (et enchéri) sur plein de véhicules et d’objets historiques. On a adoré aussi la Wienermobile.

On peut « fabriquer », à l’ancienne, différents prototypes et même manger sur place (dans des diners et restos d’époque). Tout est très interactif.
Gift shop beaucoup trop cher (déjà qu’on a payé le parking, ce qui est étonnant à Motor City et encore plus chez Ford…). Ils n’ont pas de « Fordite », une pierre dont nous a parlé un Roadie, Fred, faite de restes de peinture (il y en a, et c’est cher, au gift-shop de l’Institut des arts).

Tant qu’on n’est pas loin, on passe (sur l’autoroute) voir le plus-grand-pneu-du-monde (un Uniroyal).

Direction un autre quartier, Midtown, pour une petite pause. Chez Jolly Pumpkin (441 W Canfield St #9, Detroit), une pizza hype (et aps « Detroit style », plus épaisse). C’est l’happy hour (moins 2 dollars sur tout). Délice. La (mini) rue est pleine de bonnes adresses : Third Man Records (qui presse ses vinyls), City Bird (un gift-shop local génial)… et même un « Bon bon bon » qui fait des trucs sucrés…

Motown. Ou Hitsville USA (2648 Berry Gordy Jr. Boulevard, 2648 W Grand Blvd, Detroit). C’est là qu’est officiellement né le label Motown, qui a marqué de son empreinte la musique. Le musée n’avait malheureusement plus de créneau de libre toute la semaine, mais on passe quand même en pèlerinage. Trop dommage, on va devoir revenir…

Après-midi graffs. Attention les yeux, ils sont partout! On parcourt la ville (on a pris des notes avant, etc). Il y en a partout, mais surtout sur E Grand Boulevard, au Russell Industrial Center et, plus encore, à l’Eastern market (ohlalalala). Non loin des deux premiers, il y a le musée Ford de l’avenue Piquette, où était produit la Ford T (461 Piquette Ave, Detroit). Il y a un évènement privé quand on y passe.

A Eastern Market, on s’arrête dans quelques magasins trendy à souhait (avec chats!).

Oh non, le soleil se couche. On file au centre-ville, dans le quartier des théâtres (le plus grand des States). Le Fox Theatre (2211 Woodward Ave, Detroit) est absolument magnifique, l’entrée du stade Comerica Park aussi (il y a des lions partout). Non loin, il y a le monument à Joe Louis « The Fist » (5 Woodward Ave, Detroit).

On finit sur le riverwalk (l’un des plus beaux du pays selon USA Today, DD n’est pas d’accord), au du Cullen Carousel, le Canada de l’autre côté de la rive… La lumière est magnifique.

Derniers détours entre les gratte-ciel, via le quartier grec animé (Greektown) et nous revoilà à Corktown. On a prévu de manger en face de l’hôtel, dans l’une des meilleures brasseries de la ville, Batch (1400 Porter St, Detroit). Accueil adorable, menu qui change et offres spéciales (ils sont cool ici). Bon, quand c’est trendy… Ils fument eux-mêmes leurs viandes et poissons. On commande un sandwich du jour « bologna » (charcuterie) et du poisson (= des rillettes). Ça reste pas mal.

On se rencabane, pour se poser, enfin. Demain on quitte Detroit (où on se voit déjà revenir) pour Chicago. On commence à voir le bout de notre trip dans le nord-est, ça fait bizarre…

  • Notre hébergement : Trumbull & Porter (1331 Trumbull STE 100, Detroit) : 7/10. Motel qui fait trendy mais assez basique dans les chambres. Parking sécurisé (un plus). Gros bémol, café payant le matin.Le quartier est safe. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Detroit
  • Nos bars et restaurants : Jolly Pumpkin (441 W Canfield St #9, Detroit). Note : 8/10. Du très beau boulot avec un happy hour qui fait plaisir. Batch Brewing Co (1400 Porter St, Detroit). Note : 7/10. Accueil adorable mais menu un peu étrange. Quoique ça change
  • Nos visites : Detroit (Mexicantown, Henry Ford Museum, Russell Industrial Center, Eastern Market, Downtown, Riverwalk, Corktown, Greektown)

J64. Lost de Detroit (Michigan) à Chicago (Illinois)

Jeudi 12/10/23. Ce matin, à Detroit, le moral des troupes n’est pas au beau fixe (enfin, ça fait des étincelles). Pourquoi ? Parce qu’on est dans un mouvement de transit/transfert. On pèse les sacs (ça devrait passer) et on tente désespérément de réserver des places à côté dans l’avion qui doit nous ramener, demain, de Chicago au Texas.

On prend quand même le temps de traîner à Detroit. Cette ville nous a tellement plu, surpris, et il y a encore tellement de choses à y voir qu’on a du mal à lui dire au revoir…

Après Corktown, on poursuit par un petit tour au centre pour goûter à l’une des spécialités (outre la pizza « Detroit style », épaisse et généralement carrée) : les Coney dogs. Oui, ils existent ailleurs qu’à Coney Island, New York. Comme souvent, deux enseignes sont en concurrence (côte à côte!): American Coney Island (114 W Lafayette Blvd, Detroit) et Lafayette Coney Island. En gros, il n’avait qu’American au début (ouvert en 1917 par un immigré grec) puis il y a eu un schisme entre frères et l’autre a ouvert à côté. Ils arrivent apparemment à être un peu différents (dans le chili surtout).

Pourquoi Coney ? Ces immigrés sont tous passés par Ellis Island à NY et ont probablement mangé des hot dogs chez Nathans à NY. On choisit l’original (plus joli et pour la souriante blonde plus engageante que ses voisins, et c’est Delphine qui écrit). On commande le classique : l’américain; Un hot dog avec des oignons et du chili (sacré petit-déj lol). Pas mauvais. La saucisse (de boeuf) est faite spécialement et plutôt bonne.

En baladant (pour digérer!), on tombe sur une artiste en train de terminer un giga graff, Hera of Heracut.

D’ailleurs, ces derniers continuent de nous faire tourner la tête (au sens propre comme figuré). On a rarement vu une telle concentration à l’échelle d’une ville, on ne fait qu’en voir de nouveaux, en rater d’autres qu’on venait d’apercevoir… On en voit encore des dizaines avant de partir.

On passe devant une tête de vache géante (13099 Mack Ave, Detroit) sur un ancien commerce avant de traverser le fleuve pour la bien nommée Belle Isle, entre USA et Canada, une oasis de nature au milieu de l’eau. Il faut un « passeport » pour entrer (une dizaine de dollars la journée), mais le guichetier nous laisse entrer « juste pour jeter un oeil en voiture ». L’endroit avec immense, avec plages, tables de pique-nique, étangs, marina, musée…

Allez, il est midi passé, il faut se dire au revoir Detroit. On est sûrs que tu auras (encore) beaucoup changé d’ici la prochaine fois…

C’est pas tout ça, mais on presque 5 heures de route aujourd’hui. On avait noté plein de trucs et de détours possibles sur la route, mais on va faire au plus simple. D’autant qu’il y a des bouchons…

Ann Arbor. On s’arrête dans cette ville universitaire assez mignonne (pleine de graffs elle aussi). Un casse-tête pour le pilote : le stationnement est galère (c’est reparti lol) et, surtout, on a rarement vu autant de piétons (les étudiants) aux US.

On se gare, on fait un tour sur Main street (il y a un super ciné, le Michigan), on mange un bout (lent, forcément, les jours où on n’a pas le temps) dans une petite brasserie (qui fait des spécials), la HopCat (311 Maynard St, Ann Arbor). Oui, on a principalement été attirés par le panneau avec un chat qui trinque. Très bon (les frites sont « atomik »).

Dernière petite quête: les « fairy doors », des mini (très mini) portes cachées un peu partout dans la ville depuis 30 ans (et pas faciles à trouver, d’à peine une vingtaine de centimètres (en cas de besoin, le site et la carte ici)

Hell. En route ! On ne résiste pas à un dernier arrêt à Hell, Michigan (l’Enfer). On ne le regrette pas.

C’est minuscule mais très animé et tellement second degré. Le village (l’Université de la Damnation) joue le jeu à fond, avec des panneaux, des flammes, un mini golf, un saloon et un magasin où l’on trouve des milliers d’objets dérivés très rigolos On est accueillis par un « Welcome to Hell ! » non loin des « Gates of hell ». Ils ont aussi un pont de cadenas (« locks of love ») et, damn, on peut être maire (diplomatique) pour la journée. Ils ont déjà celui du jour (donc Roadie siègera une prochaine fois). En plus, la campagne alentours est magnifique, nature et aux couleurs de l’automne.

Un arrêt d’enfer (ahah) qui nous a bien détendus pour avaler les heures de route (sic, il en reste 4). On prend l’Highway (from) Hell. On repasse en Indiana, on change de fuseau horaire…

Ça turbine dans nos têtes… Dire qu’on en est déjà à ce point du roadtrip, de notre année sabbatique, de notre vie… (j’arrête là !). Chicago se profile au loin.

Désolés les Roadies, Chicago n’est vraiment qu’une étape. Mais on la connaît bien et on a plein de papiers en stock sur le sujet.
On arrive vers 21 heures, avec toujours ce petit pincement au coeur en voyant la skyline (l’une des plus belles selon nous). Comme souvent, on a un objectif : se taper une deep-dish pizza, et retourner chez Pequod’s (2207 N Clybourn Ave, Chicago), qu’on a eu du mal à oublier depuis la dernière fois… Les locaux adorent cette adresse.

On n’est pas les seuls : il y a une queue d’enfer et une heure d’attente. On nous envoie au bar d’à côté, le Becks (QG des Chiefs de Kansas City, qui affrontent ce soir les Broncos de Denver, grosse ambiance). Ça y est, c’est bon (comme souvent aussi, un quart d’heure plus tôt que prévu). Notre serveur, Adam, est au top. On commande une grosse pan-pizza avec des pepperonis, meatballs, oignons, de la saucisse, du basilic (quand même). C’est reparti pour 45 minutes d’attente (un classique de la deep-dish, qui cuit un bon moment dans son plat au four).

  1. C’est toujours une tuerie; 2. On a vu trop grand (la medium suffit largement), vite une box.

On passe vite fait voir le « nouveau » graff en hommage à Robin Williams, natif de Chicago (2051 N Milwaukee Ave, Chicago), et on checke-in à l’hôtel, le Versey de Days Inn (644 W Diversey Pkwy, Chicago, voir et réserver). Hyper trendy dans un quartier sympa (Lincoln-park Lakeview). On devrait tomber dans pas longtemps !

  • Notre hébergement : Hotel Versey Days Inn by Wyndham (644 W Diversey Pkwy, Chicago) : 8/10. Oui, il est excentré mais c’est sûrement une bonne option pour une découverte de Chicago. Chambre top et grande, parking pas trop compliqué dans la rue. Pour voir et réserver. Dormir ailleurs à Chicago
  • Nos bars et restaurants : American Coney Island (114 W Lafayette Blvd, Detroit). Note : 6/10. Pour le folklore. HopCat (311 Maynard St, Ann Arbor). Note : 7/10. Brasserie dans une ville étudiante. Très bons plats. Pequod’s (2207 N Clybourn Ave, Chicago). Note 8/10. Un classique de la deep dish pour les Chicagoans. Quand vous avez fait les gros, c’est ici qu’il faut aller.
  • Nos visites : Detroit (Downtown, Belle Isle), Ann Harbor, Hell, Chicago

J65. Lost de Chicago à Austin (Texas)

Vendredi 13/10/23. Même pour quelques heures, on est toujours aussi fans de Chicago! Oui, on a réussi à prendre un avion un vendredi 13 (à 13 heures en plus !).

Le quartier de Lakeview East (à côté du dynamique Boystown/Northalsted) nous a donné envie d’y revenir.

Matinée routine de transfert : plein d’essence, dernier calage de sacs (on est presque larges!) et, grand luxe pour une fois, aspirateur. On en trouve un gratuit (mais en fait c’est avec un lavage), du coup le mec nous laisse l’utiliser. Le bienheureux vient de gagner notre glacière, en échange, et sa joie fait plaisir à voir.

On arrive pile à l’heure à l’embarquement et tout s’enchaîne nickel.

On a quitté Chicago sous le déluge (mais avec le reste de la pizza !), et comme d’hab, il fait 30°C sur le sol texan… C’est reparti pour de nouvelles aventures.

Et après ? On retrouve le Texas (pour l’éclipse) où on va finir ce grand roadtrip en se reposant.

Le bilan à chaud

C’était l’un des highlights de ce roadtrip : voir le « foliage » dans l’un des coins les plus réputés du monde pour, le Nord-Est et le Vermont, notre 49e état visité. On a été éblouis, mais il faut qu’on le « digère ». On l’a beaucoup scruté, du coup la magie est arrivée progressivement, de jour en jour (on fera certainement « wouahou » plus tard devant les photos). Mais on a trouvé qu’il y avait beaucoup de monde, que c’était galère à prendre en photo (dur de prendre de la hauteur, de faire des vues d’ensemble et de restituer ce rouge orange fluo indescriptible). Le Vermont est célèbre certes, mais on l’a vu aussi à d’autres endroits, parfois même plus spectaculaires (dans l’état de NY par exemple).

Sur ce chapitre, on n’a quand même pas été gâtés par le temps, sacrées saucées et peu de soleil (pendant qu’il fait encore plus de 30 en France lol). Notre passage aux Mille-Îles, notamment, a été un peu gâché par le temps.

Parmi les autres tops : Niagara Falls, en particulier la croisière (malgré la chute cascade du Niagara de DD). On a beaucoup aimé Cleveland, adoré Détroit, Buffalo pas mal non plus. Bref, on a eu un bon feeling sur les villes de ce coin, en bord des lacs. De même, le retour de l’hospitalité du Midwest fait du bien. On a visité énormément de musées sur ce voyage et cela représente vraiment un budget conséquent.

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11 septembre 2023 | | Aucun commentaire
11/09/2023 | Aucun commentaire
Road to 49 #4 : Baltimore, Washington, les Virginie et happy end Dirty Dancing

C’est parti pour l’épisode 4 de ce roadtrip Road to 49 (le programme par ici). Après une bonne balade d’une petite dizaine de jours dans le Midwest et le Rust Belt, on approche de la capitale, Washington, et de sa voisine Baltimore (Maryland). On en profite pour visiter les Virginie, qu’on ne connaissait pas. Comme … Lire la suite

25 septembre 2023 | | 1 commentaire
25/09/2023 | 1 commentaire
Road to 49 #5 : le long de l’océan Atlantique, de la Caroline du Nord à New York

La moitié de ce roadtrip Road to 49 (le programme par ici) est désormais derrière nous. Washington, Baltimore et les très vertes Virginie, avec une fin en apothéose à la pension Kellerman’s de Dirty Dancing. Maintenant, nous allons traverser la Caroline du Nord pour arriver à l’Océan Atlantique. Comme d’hab’, on vous emmène avec nous … Lire la suite

8 octobre 2023 | | Aucun commentaire
08/10/2023 | Aucun commentaire
Road to 49 #6 : Boston, Maine, homards et baleines… l’automne en Nouvelle-Angleterre

L’automne est arrivé et fond sur ce roadtrip Road to 49 (le programme par ici). Voici un peu plus d’une semaine que nous avons entamé la remontée de la côte Atlantique, des Outer Banks de Caroline du Nord jusqu’à New York City. Maintenant, nous allons poursuivre cette remontée à travers la Nouvelle-Angleterre : Connecticut, Rhode … Lire la suite

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