Les Philippines d’île en île en deux semaines

Article rédigé le 10 mai 2023 , mis à jour le 2 février 2024

C’est parti. Pour la première fois de notre vie, on part en Asie. Il fait froid, humide et gris et on n’a qu’une envie : SE BARRER ! On part une quinzaine de jours aux Philippines. Pourquoi les Philippines ? En 2016, on avait remporté un trophée des blogueurs de voyage francophones…

Et bien, le prix, c’était des billets d’avion, offerts par Liligo, pour une des ces cinq destinations au choix : la Laponie, le Cap Vert, l’Argentine, l’Australie ou les Philippines. On avait choisi ces dernières un peu par facilité : ça ne nécessitait pas un voyage trop long, ça nous intriguait et (last but not least), comme on était en plein congé sabbatique à l’époque, c’est là où le niveau de vie et de prix était le plus accessible. Comme d’hab, le temps qu’on arrive à le placer, il a fallu presque trois ans (LOL).

On avait donc posé les jours de longue date, entre le 17 et le 31 janvier 2018. A Noël, il y a eu une tempête tropicale meurtrière dans le sud de l’archipel et, 48 heures avant, le volcan Mayon s’est réveillé… On espère qu’on en reviendra (même nos chefs nous ont pris en photo au cas où…).

Contrairement à nos voyages aux Etats-Unis, on n’a pas planifié grand chose. Par manque de temps mais aussi face à l’ampleur de la tâche : les Philippines comptent plus de 7000 îles ! On a potassé un peu, retenu quelques lieux-clés et finalement on est allés « de l’autre côté » : nous qui répondons à plein de questions d’organisation de roadtrips, on s’est fait dessiner notre voyage philippin par nos copains de One Day One Travel, qui ont écumé les îles l’an dernier. Merci les chatons !

Avant de partir, on a aussi potassé un peu les zones de piraterie (si, si), celles où il y a réel risque de paludisme, appris quelques expressions et usages (ne jamais, jamais critiquer un chanteur de karaoké), réservé les hôtels, les avions internes et quelques ferries et récupéré deux sacs à dos (merci les amis).  Allez, c’est parti les Roadies !

Jour 1. De Lyon à Manille via Istanbul

Le voyage, au départ de Lyon, a été un peu éprouvant. Agréable mais longgg (quasi 24 h) avec une halte en pleine nuit à Istanbul. On a beaucoup apprécié  la qualité de service de Turkish Airlines, mais on a trouvé parfois le temps long (plusieurs retards, sans explications claires, notamment une heure sur le tarmac…).

Arrivée vers 19 heures à Manille. C’est la foire aux taxis, auxquels on essaye de faire comprendre qu’on en a déjà réservé un avec notre hôtel (800 PHP, la moitié de leurs prix). Il fait déjà nuit, on chauffe, on a envie de fumer et on finit par y arriver. La circulation est improbable, au milieu des jeepneys (des petits camions taxis où tout le monde s’entasse, d’anciennes jeeps de l’armée américaine) mais Jun nous amène à bon port sans trop de difficultés (en 45 minutes quand même).

Notre hôtel, le H2O, est en fait dans l’aquarium de la ville ! Bien placé non loin d’Intramuros, il est très bien foutu avec restaurant, jacuzzi, spa …  et des chambres avec un aquarium en guise de fenêtre. C’est pas tout, mais après deux repas version poulet dans nos avions turcs, ben, on avait faim. Le resto a fermé mais le bar (enfin une terrasse !) est ouvert sur la baie (c’est le White Moon Bar). Pour l’équivalent d’une vingtaine d’euros, on boit des bières San Miguel et plein de petits plats (sauté de porc, manchons de poulet, sticks au fromage…). Top. On rentre prendre enfin une douche. Et on va préparer un peu la journée de demain à la découverte de Manille. On tombe avant minuit… Les poissons, eux, se sont éteints depuis un bail.

  • Notre hôtel à Manille : Hotel H2O (Manila Ocean Park, Behind the Quirino Grandstand, Rizal Park, Manila, voir et réserver) à proximité du parc Rizal et d’Intramuros, au bord de la baie

Jour 2. A la découverte de Manille (cimetières et Intramuros)

Réveil à 6h15 (avec l’allumage des poissons LOL). Delphine est intenable. Il fait toujours chaud (une trentaine de degrés) et humide dehors, mais le soleil se cache… On prend le petit-déj-buffet de l’hôtel. Un peu compliqué : tout est hyper salé et costaud pour le matin (pâtes et plats davantage de dîner !). On se prépare vite, si bien qu’on est prêts tôt pour décoller.

Manille n’a pas une hyper bonne presse : elle est réputée peu sûre et hyper polluée. Elle est en tout cas immense et constituée d’une multitude de quartiers, qu’il n’est pas forcément facile de relier entre eux. Delphine avait trop envie d’aller visiter le cimetière chinois, donc on a commencé par ça. Vous le savez maintenant, on trouve ces lieux très intéressants pour aborder un pays mais celui-ci (ceux-ci en fait) ont une particularité : ils sont… habités. On aurait pu prendre le métro mais comme il nous annonçait pas loin d’une heure de trajet, on a préféré « louer » un taxi pour la demi-journée. Pour 2600 PHP, Edgar (si si) nous a trimballé à travers le cimetière chinois puis le Manila North Cemetery (philippin). Nickel, car c’est grand… et on ne se serait clairement pas vus s’aventurer à pattes ou à vélo dans le second.

Les Chinois, réputés riches, se sont construits des dernières demeures immenses, de la taille de petites maisons (parfois de plusieurs étages !). Dans certaines, il paraît qu’il y a même une cuisine, des toilettes… Celui du nord, lui, a fini par attirer des vivants, qui s’y sont installés, créant une véritable communauté, de Philippins très pauvres. Ça fait très bizarre de voir les enfants jouer entre les tombes, certains y ouvrir de petites échoppes à touristes, d’autres jouer au basket, d’autres encore se faire à manger dans un mausolée alors que chats et chiens sautent de tombe en tombe… Pour le North Cemetery, on vous conseille clairement de prendre un guide ou un chauffeur.

Après avoir réussi à traverser la foule (la circulation est hallucinante ici, entre les Jeepneys, qui servent de bus, les piétons, les scooters, les vélos…), Edgar nous a déposés dans le quartier de l’Intramuros, le quartier historique de Manille. On a été littéralement assommés par la chaleur (enfin surtout l’humidité) et par une horde de chasseurs de touristes, qui voulaient tout nous vendre, avec vraiment trop d’insistance : tour en calèche, en tricycle, arc, poisson volant, plan de la ville à pied… Nous, on voulait juste un coin où boire un coup.

On a visité le Fort Santiago, à l’extrémité nord du quartier, et pu en apprendre un peu plus sur José Rizal, un homme assez fascinant, héros national et martyr, exécuté à 35 ans par les colons espagnols.

On a traversé le quartier avec quelques photos à la clé (églises, maisons typiques), mais sans être suremballés. Après un petit arrêt au Rizal Park, on est rentrés au bord de la baie, juste à côté de notre hôtel, et avons cassé une croûte au Harbor View, un ponton au milieu de l’eau réputé pour le coucher de soleil. Il sert en tout cas du poisson hyper frais (on peut le choisir dans l’aquarium). Après il faut choisir sa sauce. JP a misé sur les gambas, Delphine sur un local, le king fish. C’était plutôt bon, et toujours très abordable.

Puis on est revenus à l’hôtel, en traversant le gigantesque aquarium où il est installé. C’est blindé tout le temps mais ça a l’air développé : il y a X expériences (et on peut prendre des cours de nage de sirène). Nous, nous sommes allés faire ce qu’on ne fait jamais : un tour au spa. JP s’est même prêté au jeu. Il y avait de gros discounts (enfin en théorie) et ici un massage d’une heure ne coûte rien. On a choisi un fish spa et un massage swedish. On a bien rigolé. Avec les poissons d’abord, qui nous ont dévoré les pieds (un chouette gommage, et ils s’y sont cantonnés). Bon, avec la pointure 47 fillette de JP, pieds de footeux, ils avaient du taf et à manger pour plusieurs heures. N’oublions pas que nous pouvions mettre, en cette occasion, un formidable slip jetable. Que le plus grand de nous deux a été incapable d’enfiler sans le déchirer.

On a un peu moins ri après, parce que le massage nous a fait autant de bien que de mal. Ces massages thérapeutiques sont vraiment costauds (Delphine est bloquée LOL). On est rentrés bloguer un peu et ce soir, on devrait rester à l’hôtel (ouais, on sait, on vieillit un peu mais c’est simple et sympa). Demain : on change d’île ! On repassera par Manille à la toute fin de notre trip, et on aura l’occasion de découvrir un nouveau quartier, Makati.

  • Notre hôtel à Manille : Hotel H2O (Manila Ocean Park, Behind the Quirino Grandstand, Rizal Park, Manila, voir et réserver) à proximité du parc Rizal et d’Intramuros, au bord de la baie

J3. De Manille à Bohol, avion, tricycle et lucioles

Réveil difficile ce matin, plus d’une heure plus tard que prévu… On saute le ptit déj et on paquète car aujourd’hui (et ce sera souvent le cas lors de ce périple philippin), on change d’île. On prend un taxi pour l’aéroport. On nous avait dit de prévoir 3-4 heures d’avance en raison des embouteillages mais en fait, ça roule plutôt bien. On arrive à 10h30 pour embarquer plus de 2 heures plus tard direction Bohol. On achète aussi une carte de téléphone, parce que le wifi et le web ici, c’est incertain…

A bord, l’ambiance est glaciale : JP s’est trompé en réservant les places (ou elles ont changé avec l’avion) et on n’a pas de hublot (ça me rend dingo). Et surtout, ça caille ! Heureusement le vol ne dure qu’une heure. A l’arrivée, c’est une autre douche froide : une véritable averse tropicale ! A Tagbilaran, on cherche désespérément le taxi envoyé par l’hôtel… On ne le trouvera jamais. Un gars sympa (les autres nous assaillaient) réussit à avoir les faveurs de JP. Qui se décompose en découvrant son véhicule : un tricycle moto rose baptisé « Line Café » (c’est son nom, Ronald Café).

On passe un super moment. Long (presqu’une heure) dans la campagne de Bohol. Il nous propose de nous escorter dans notre virée de demain… On réfléchit et on lui redira oui dans la soirée (ce qu’on a fait). On veut aller à la rencontre des tarsiers (des mini primates en voie de disparition) et des « collines chocolat ». Et c’est compliqué. Le meilleur moyen de le faire est de louer une moto (mais l’un de nous ne le sent pas) ou un chauffeur, donc ça sera parfait. Il a tout un programme calé en plus (qu’on l’a prévenu qu’on reverrait avant de partir).

On arrive à notre logement pour deux jours, le Loboc river resort (voir et réserver). Alors que le beau temps est revenu, on nous attend avec un verre de gingembre. Notre bungalow (le numéro 8) est top, avec vue sur la rivière. En face, il y a une espèce de karaoké anniversaire. On ne le sait pas encore, mais qui va durer jusqu’à 22 h (aïe). Il y a plein de trucs à faire ici : piscine, nourrissage des coqs et singes (mouais), (des pythons aussi apparemment), paddle et… excursions « fireflies ».

La bonne surprise, on craque. On avait tellement aimé voir ce ballet de lucioles aux Etats-Unis qu’on réserve pour le tour de 18h30 (oui, ici, en ce moment, le soleil se couche à 17h40). On va faire quelques brasses et on part au rendez-vous. Magique. On a embarqué à bord d’une pirogue typique (bangka), à la lueur d’une lampe, à leur recherche. Normalement, ça se fait en paddle, mais en ce moment elles sont trop loin. On déniche d’abord des colonies d’oiseaux et, enfin, les voilà. On dirait qu’il y a des guirlandes lumineuses… On est comme des gosses. Le capitaine nous en glisse même une dans les mains.

On fait demi-tour. On finit la soirée au resto du resort, à tester des spécialités locales (comme le léchon kalawi, de l’estomac de porc panée, et du squid (calamar) arrosés de mai tai, de bière San Miguel et de glaces à la banane… C’est pas tout ça, mais demain on a une big journée… On rentre sur notre balcon. Le chanteur est toujours là, adieu !

  • Notre hôtel à Bohol : Loboc River Resort (Camayaan Road, Loboc, Bohol, voir et réserver). A 45-50 minutes à l’est de Tagbilaran, sur la route des tarsiers et des Chocolate Hills

J4. Bohol (sud de l’île, tarsiers, collines chocolat et paddle)

La nuit a été très difficile. On n’a sûrement jamais passé une nuit aussi bruyante. Les coqs se sont mis à « chanter » et à se répondre avant 5 heures du mat (et on vous rappelle les chanteurs de la veille). Résultat : impossible de fermer l’oeil. Du coup on était plus qu’en avance au petit déj et au rendez-vous avec Ron, notre chauffeur de tricycle qu’on a bien apprécié et qui sera notre guide pour la journée (en voiture aujourd’hui !). Il avait un programme tout prêt, comme beaucoup de chauffeurs, mais qu’on a voulu détourner un peu.

On commence par aller à la rencontre des tarsiers, ces minis primates philippins menacés d’extinction. Deux sites existent : l’un a mauvaise réputation (Tarsier Conservation Area, à Loboc), l’autre une géniale (à Corella, Philippine Tarsier Sanctuary), car plus éco-responsable. Notre guide insistait pour le premier (sur la route) et nous pour le second, par déontologie. Du coup, on a décidé de voir les deux. Franchement, on n’y a pas vu d’énormes différences même si le centre de Corella donne plus d’informations (meilleures guides aussi) et semble en moins mauvais état… En gros, historiquement, il s’est fait un peu n’importe quoi, et aujourd’hui il n’y a plus que ces deux centres, l’un plus touristique, l’autre plus engagé dans l’éco-protection. Le prix est le même, il y en a plus dans le premier, quelques filets mais des guides qui vous emmènent droit vers eux (on s’approche même plus près dans le puriste). On ne pose pas avec, on ne les touche pas… Il faut même faire hyper attention : ces petites bêtes (d’une quinzaine de centimètres) sont hyper fragiles : trop de bruit et c’est la crise cardiaque assurée !

On a parcouru les villages du sud de l’île de Bohol, sous la brume, vu la « made-man forest » … Et en chansons ! Les Philippins chantent tout le temps, et notre guide ne boude pas son plaisir. On chante à tue-tête dans la voiture, a cappella, essayant de trouver des classiques internationaux en commun (« My way », « Hotel California », Ed Sheeran, Bruno Mars…). Ce n’est pas notre faute mais le soleil tarde décidément à se montrer. C’est dimanche, tout le monde est de sortie. On enchaîne avec les célèbres « chocolate hills » (collines chocolat), devenues mythiques sur Instagram. Un peu surfaites à notre goût (en fait, c’est surtout entre février et juillet que l’heure sèche lui donne ses couleurs chocolat…), c’était un stop agréable mais le temps, plutôt brumeux, ne leur rendait pas grâce.
On poursuit notre balade : des villages de temps en temps, des rizières parfois, quelques églises à peine remise sur pied (Bohol a connu un important tremblement de terre en 2013)…

Ron a tenu à nous montrer la giga-tyrolienne du secteur (mais nous on est trop peureux !). Vers 11 heures, on est allés… manger ! Le truc typique (touristique mais aussi local), c’est de partir en croisière sur la rivière Loboc à bord de l’un des nombreux « floating restaurants » (bateaux). Le truc est hyper calibré : on monte, on se sert au buffet, un mec chante (hyper bien) et on vogue. Il y a des arrêts : des chutes d’eau mais aussi des stands sur pilotis où des enfants dansent, chantent et vendent des ukulélés… Ca va que ça ne coûte que 20 euros pour 2, et ça dure une heure.

Ron nous récupère et nous balade à nouveau. On fait des arrêts photos et on finit par un mini-conservatoire d’oiseaux et de papillons. C’est rigolo, mais loin d’être obligatoire (90 PHP/personne). On nous met des papillons sur le nez mais aucune espèce d’oiseaux n’est originaire de l’île, toutes sont « importated »…

La journée a été longue (il est 14h30 lol). On rentre à notre resort. On voulait dormir, mais on doit jouer de malchance : après la fête d’anniversaire en face hier, les coqs la nuit (qui continuent en journée d’ailleurs !), on a droit au tronçonnage de cocotiers ! Franchement, on est à bout de nerfs là d’un coup. Du coup on va paddler une heure sur la rivière. Enfin un peu de calme ! On avait trop aimé ça à Hawaï, et là, sur la rivière Loboc, c’est encore plus easy.

On rentre à la chambre et on fait une petite sieste… qui nous emmène jusqu’au repas du soir. Il y a plein de Français dans le resort, on tchatche un peu, on s’interroge sur l’authenticité de ces régions, etc… En s’enfilant encore des noodles, du poisson teryaki et des bananes turons (sorte de nems de banane). On ne va pas faire long feu. Demain… on change d’île !

  • Notre hôtel à Bohol : Loboc River Resort (Camayaan Road, Loboc, Bohol, voir et réserver). A 45-50 minutes à l’est de Tagbilaran, sur la route des tarsiers et des Chocolate Hills

J5. De Bohol au sud de l’île de Negros

Réveil encore tôt (cette fois, ce sont les chiens qu’on a entendus toute la nuit!). On avoue qu’on n’est pas tristes de changer d’île et d’endroit. D’autant que surprise : ça y est, le soleil est là. On avale le petit-déj (qui a attiré beaucoup de lézards ce matin) et on retrouve… Ronald (qui a même liké ses photos sur FB). Si vous avez l’occasion de le croiser lors de votre voyage (demandez-nous si besoin), c’est vraiment un chouette type-guide-chauffeur.

On reprend notre cher tricycle direction Tagbilaran, la « grande » ville de l’île. Ron nous propose divers arrêts, mais on se contente de quelques pauses photos : l’église de Baclayon, la plus ancienne de l’archipel, dévastée par le tremblement de terre de 2013 et enfin reconstruite et rouverte au printemps 2017, ou le bateau resto-flottant en forme de tortue, au Rio river resort…

A l’entrée de Tagbilaran, la « grande » (et unique) ville de île, la circulation se durcit et les tricycles embouteillent… Il nous pose bien en avance à l’embarcadère du ferry. On est presque tristes de lui dire au revoir. Au-delà de sa sympathie, c’était cool de découvrir la vie d’ici à travers ses yeux (on avait mille questions). Il est le dernier de 12 enfants, n’a pas pu faire d’études, et plutôt que de travailler en centre commercial pour 4 euros par jour, il a préféré être chauffeur de taxi en tricycle… Ce qui compte pour lui : nourrir sa famille. Et il travaille en chantant.

L’enregistrement au ferry était une autre paire de manches. On avait pré-réservé sur internet l’Oceanjet pour Dumaguete, mais il a fallu tout réenregistré, un gars s’est trompé… On est allés attendre au coin fumeurs, à l’extérieur, et on a assisté à une scène géniale : un repas d’ouvriers et des employés du ferry, partageant leur casse croûte avec les chats du port…

On a embarqué à 12h10 pour deux heures de voyage (et par grosse clim !). Un taxi nous attend (vraiment, cette fois). C’est pas Ron. Et le sud de l’île Negros n’est pas non plus Bohol : c’est beaucoup plus développé, clairement, et la circulation est encore pire. En 40 minutes de trajet jusqu’à notre hôtel, on a cru mourir 10 fois ! En fait ils arrivent à créer 4 files sur 2, et ne mettent jamais un clignotant mais klaxonnent (et on n’est pas sûrs qu’il y ait des limitations de vitesse…). Les tricycles d’ici sont plus grands.

On arrive à 16 heures à notre resort, l’Acqua Dive à Zamboanguita. C’est top, un petit paradis : il n’y a que 6 chambres, un resto sympa, une piscine, vue sur la mer (et l’île des tortues d’Apo island qui nous a attirés ici), accès direct à la plage, des initiations à la plongée… On a choisi la chambre « Hippocampe » à l’étage, pour avoir un balcon tranquille. On s’installe dans le jardin pour casser une croûte. C’est long mais top… Ce resort est fermé depuis quelques années mais il y a d’autres hébergements de qualité dans le même secteur. Voir par ici

On épluche ce qu’il y a à faire dans le coin : le marché de Malatapay (5h-minuit, le mercredi), une journée snorkelling avec les tortues à Apo island, mais aussi des excursions à la journée vers les chutes de Casaroro et le Forrest camp, le Pulangbato (source chaude naturelle), le lac Balanan, les lacs jumeaux de Balinsasayo et Danao ou encore la baie de Bais bay, réputée pour l’observation des dauphins et des mammifères marins (baleines en saison).

On va réserver pour Apo demain, mais on a envie de se poser un peu mercredi, donc on devrait s’arrêter là. On a envie de bloguer un peu… On est tout seuls au dîner (un burger, ça faisait longtemps, mais hyper « healthy »). Demain, on espère voir les tortues !

  • Notre hôtel dans le Sud Negros : Acqua Dive à Zamboanguita. Un vrai coup de coeur. Malheureusement, il a fermé lors de la période Covid. Il y a d’autres hébergements de qualité dans le même secteur, face à Apo Island. Voir par ici. On aime bien le Thalatta Resort

J6. Apo Island

Notre séjour à Zamboanguita et même dans le Sud Negros avait un but : l’observation de tortues. C’est même pour cela que nous avions pris notre hébergement dans le secteur. A défaut d’avoir pu s’installer sur Apo Island, l’Acqua Dive était tombé comme une évidence. On ne regrette pas. C’est avec l’hôtel qu’on a choisi de partir à la découverte de l’île. Une excursion avec le bateau du resort, l’Oceania, pour 1450 pesos/personne (22 euros environ, prix 2018). Compris : le trajet vers Apo (7 km), le droit d’accès à la réserve marine, un repas (commandé la veille), des bananes, du café, de l’eau et tout l’équipement de snorkelling. Beaucoup de resorts fonctionnent ainsi sur les îles. L’avantage avec le nôtre, c’est qu’il n’y a que 6 ou 7 chambres. 

Sur l’immense bangka, nous sommes simplement quatre à partir. Avec nous, Andreas et Marion, un couple de plongeurs allemands. Adorables. Eux feront de la plongée (c’est plus cher), nous du snorkeling. On a de la chance. Les autres jours, le bateau était plus chargé, jusqu’à 17 personnes le dimanche précédent. 

On s’équipe, et on file sur la plage de l’hôtel. Trois pas dans l’eau et nous sommes à bord. Trente à quarante minutes plus tard, nous sommes au large de l’île d’Apo Island et ses eaux turquoises. Et c’est parti pour deux descentes snorkeling. Sur la première, on découvre de fantastiques coraux (en tout cas à 40m du rivage, ils sont plus abîmés près de la plage), et alors que l’on nage depuis une bonne trentaine de minutes, tortue en vue. Elle file la coquine, on la rattrape mais la GoPro se coince. Damned, on a les images dans la tête (l’essentiel) mais pas dans la boîte. On ne désespère pas (le snorkeling est plus approprié que la plongée pour les observer). Plus de 60 tortues ont été répertoriées sur l’île, des tortues vertes et des tortues imbriquées. 

On avait raison. Deuxième spot, juste en face de la plage principale, deux membres de l’équipage plongent avec nous. Et ils ont l’oeil. En quarante minutes, on voit au minimum huit tortues. Magique. On a tout le temps de faire toutes les photos, toutes les vidéos que l’on veut. Les tortues ne sont pas farouches. Une seule règle. Ne pas les toucher. Elles traînent souvent en journée dans les « shallow waters » pour se nourrir, à deux ou trois mètres de profondeur. 

Complètement crevés, on remonte. Un petit bateau approche, une femme monte à bord. Elle vend des t-shirts et des sarongs. On lui prend un t-shirt et deux sarongs avant de manger un morceau au large de l’île, en discutant avec Andreas et Marion. Après une bonne pause, il est temps de partir plus au nord d’Apo Island pour le dernier spot. Cette fois, pas de tortue mais de jolis poissons et des coraux en bon état. 

Fin du bal, il est temps de revenir à Zamboanguita et à l’Acqua Dive, avec des coups de soleil assez gigantesques malgré la protection. On écrit ces lignes du bord de la piscine, en buvant une bière à la pomme et un frozen daiquiri à la mangue. La belle vie, quoi… On a enchaîné avec un super dîner (ici, tout est hyper bon, sain… mais il faut commander à l’avance ) !

  • Notre hôtel dans le Sud Negros : Acqua Dive à Zamboanguita. Un vrai coup de coeur. Malheureusement, il a fermé lors de la période Covid. Il y a d’autres hébergements de qualité dans le même secteur, face à Apo Island. Voir par ici. On aime bien le Thalatta Resort

J7. Off at the resort

Ce séjour est décidément plein de surprises. Aujourd’hui, on a encore fait quelque chose qu’on ne fait jamais ou presque : RIEN. On est restés dans notre super resort, à se remettre de nos giga coups de soleil, à profiter de leur cuisine, du jardin et de la piscine, en bloguant à l’ombre des palmiers…

Doogie, l’un des chiens domestiques de l’Acqua Dive, nous a tenu compagnie (surtout à l’heure des repas, mais il a quand même l’air sincère). Le ciel était encore un peu couvert mais le soleil tapait encore fort derrière les nuages.

A midi, on a longé la plage pour aller faire un tour sur le marché de Malatapay, 100% local. Les bestiaux repartaient mais on a pu découvrir le « lechon » (cochon grillé), les poissons séchés (dur!), les étals d’épices, de légumes et de fripes. Il n’est ouvert que le mercredi.

Puis on a profité de la life… goûté au bibimbap (un plat coréen servi dans un bol avec du riz, de la viande, des légumes…), nagé un peu dans la piscine (il y a Ariel, la petite sirène, au fond). Et commencé à penser au départ. Il le faut bien : on quitte ce lieu paradisiaque demain pour changer d’île.

Delphine est en pleine fixette : en se trompant de resort, elle a découvert qu’un seul sur Coron (l’une de nos prochaines étapes) propose des excursions en… molokini, un kayak transparent (on a prévu d’en faire un de ces 4 aux USA). Elle tente de voir si y a moyen d’aller en faire, même si ça a l’air loin (en plus y avait une salle de karaoké dans celui-là).

Ce soir, on va prendre notre dernier dîner ici (gargantuesque, on a vu trop gros!). On en profite pour vous faire une publicité sans retenue pour l’Acqua dive resort. Un établissement à taille humaine (6 chambres), le double de personnel, avec son propre bateau, des cours de plongée, une super cuisine, un wifi top, mais surtout un service assez incroyable. Rarement on a connu une telle hospitalité. Tout le monde est aux petits soins, vous appelle par votre nom, sait ce que vous avez fait hier… adorables.

Ah et au fait, le mont Mayon est entré en éruption ! Pas de panique pour l’instant, on est loin.

  • Notre hôtel dans le Sud Negros : Acqua Dive à Zamboanguita. Un vrai coup de coeur. Malheureusement, il a fermé lors de la période Covid. Il y a d’autres hébergements de qualité dans le même secteur, face à Apo Island. Voir par ici. On aime bien le Thalatta Resort

Jour 8. De Zamboanguita (Sud Negros) à Cebu

Ce matin, on a refait nos bagages (pour une fois, de gros sacs à dos de backpackers, merci Isa et Romain pour le prêt !) et quitté, avec un petit pincement, notre petit paradis. Un dernier petit-déj 4 étoiles et on est (encore!) montés dans un taxi.

Si vous entreprenez un voyage itinérant aux Philippines, il faut prendre l’habitude des trajets, qui grillent toujours une journée à chaque fois. C’est sous la pluie qu’on est arrivés à Dumaguete (une ville qui a l’air chouette) et qu’on a repris le ferry dans l’autre sens. Deux heures plus tard (par une clim trop forte), nous étions à Tagbilaran, sous le soleil. Le temps de tout réenregistrer et de retrouver les chats de l’embarcadère en plein déjeuner, comme à l’aller, on embarquait pour deux nouvelles heures de traversée, direction Cebu.

Une grande ville (la 2e agglomération du pays) sur une île qui porte le même nom et qui ressemble un peu à Manille, avec une baie plus jolie. C’est la fête de Santa Nino (Jésus) en ce moment.

On a chopé un nouveau taxi pour notre hôtel, un mini-resort philippino-japonais qu’on avait choisi pour son petit prix (37 euros) pour cette nuit qui n’est qu’une étape avant de sauter dans l’avion pour Coron, demain à l’aube.

Ils sont sympas, il y a une piscine à débordement et un petit resto. C’est sur l’île de Mactan, beaucoup plus « sauvage » (même si d’immenses immeubles sont en construction).

Comme lors de toute journée de transfert qui se respecte, on n’a pas fait grand chose. Piqué une tête dans la piscine et mangé au resto de l’hôtel. C’est finalement assez difficile de se retrouver en pleine vie locale….

  • Notre hôtel à Cebu Island : Aozora Seaside Mactan (Punta Engaño Rd, Lapu-Lapu City, 6015 Cebu, Philippines, voir et réserver). Nous l’avions surtout choisi pour sa proximité avec l’aéroport où nous nous envolions le lendemain. Chambre nickel, belle piscine. Plus de doutes sur la qualité du restaurant, vraiment moyen. Sinon, dormir ailleurs à Mactan ou à Cebu

J9. De Cebu à Coron

On pensait vous écrire que nous avions encore fait une journée de transfert classique, en somme lever-aéroport-avion-taxi-hôtel-resto. Finalement, cela a été tout sauf ça. Oui, nous avons quitté Cebu ce matin en prenant l’un des ces petits vols entre les principales îles des Philippines. Après un vol tranquille (et quelques achats de bijoux recyclés pour Delphine qui a ENFIN trouvé des magasins à l’aéroport), survolant des tâches vertes et turquoise, nous arrivons à l’aéroport de Busuanga, sur l’île de Coron, dans l’archipel de Palawan.

Notre transfert nous attend. Nous traversons la campagne paisible de Coron. Charmante balade avant d’arriver au superbe resort que l’on avait choisi, à deux pas du centre : le Two Seasons Bayside (voir et réserver). Celui du même nom sur l’île de Bulalacao est encore mieux mais XXX fois plus cher (voir ici).

On mange un morceau, en parlant programme… Ca donne envie de pas bouger, mais ce serait quand même dommage.

On choisira notre « island hopping » (circuit traditionnel en bateau d’île en île) plus tard, on va déjà partir à la découverte de la ville de Coron. Mais vous nous connaissez maintenant, on n’a pas envie du truc hyper traditionnel en mini-van climatisé. Du coup on part tout seuls et on prend un… tricycle !

L’ «Astros blessing » nous emmène au centre, à l’embarcadère, acheter des clopes (allez on vous dit le prix : 1,60 euro le paquet…) et nous montons au pied du mont Tapyas. « Notre Hollywood » s’enorgueuillissent les Philippins (il y a des lettres en haut de la colline, accessible au bout de plus de 700 marches). On a déjà cru mourir dans la monté motorisée, c’est encore pire dans les escaliers (enfin, pour Delphine en tout cas). Il fait chaud humide, et les marches sont immmmmennses ! On arrive quand même en haut et on assiste à un coucher de soleil pas dégueu. On redescend et on reprend notre tricycle (il nous a attendus et est désormais allumé, car il fait nuit).

C’est le début d’un lonnnnngggg périple. On veut aller aux Maquinit hot springs, des sources chaudes d’une eau parmi les plus salées du mondes. Mais c’est la fin du monde : le tricycle galère, à la seule lumière de son phare, s’embourbe et cahote sur la route de terre et de cailloux… on a cru crever ! Mais non, on est arrivés à bon port.

C’est un endroit sympa. Presque davantage pour les locaux, qui viennent en grandes tablées faire des barbecues… Nous on se contente d’une petite immersion dans l’eau aux multiples vertus relaxantes à une quarantaine de degrés.

A la sortie, on peine à retrouver notre tricycle, au milieu de dizaines (là aussi, il a attendu). Le retour est moins « pire » sur les sièges Mickey et on voit la « vraie » vie dans les quartiers qu’on traverse.

Retour à l’hôtel, et grosse gavade au resto : burger, brochettes de porc, turon (les bananes en nem) et pudding à la noix de coco. On roule tellement en rentrant qu’on s’est endormis direct !

Notre hôtel : le Two Seasons Bayside. Située à seulement 5 minutes de tricycle du centre de Coron, cet hôtel tout neuf a 48 chambres, la plupart avec vue sur la baie. Super piscine à débordement et excellent resto. Ils en ont aussi un encore plus paradisiaque sur une île : le Two Seasons Island

  • Notre hôtel à Coron : Two Seasons Bayside (National Road Barangay Tagumpay, Coron, 5316 Palawan). Située à seulement 5 minutes en tricycle du centre de Coron, cet hôtel tout neuf a 48 chambres, la plupart avec vue sur la baie. Super piscine à débordement et excellent resto. Ils en ont aussi un encore plus paradisiaque sur une île : le Two Seasons Island

J10. Coron (« island hopping »)

Ce matin, réveil (encore) hyper tôt. Alors que la baie de Coron rosit avec l’aurore. Le petit-déj, un buffet, est exceptionnel mais on se retient : aujourd’hui, on a bateau ! On va céder au sport local : « l’island hopping » (journée d’île en île). La plupart des compagnies de bangkas (bateaux typiques) organisent des programmes-types qui sont les mêmes. A la base, on voulait faire comme nos copains de One Day One travel et louer notre bangka privée pour la journée, partir tôt pour éviter l’afflux de touristes en . Mais le mec était pas dispo et, on l’avoue, on a eu la flemme de partir à la recherche du batelier de nos rêves à l’arrière du marché.

Du coup, on a demandé l’aide de l’hôtel en insistant quand même sur le fait qu’on voulait un truc pas trop touristique. Elle a ouvert de grands yeux (genre « mais quoi vous êtes bien des touristes non et vous voulez tous faire la même chose?! ». Ben non. Du coup on a opté pour le tour traditionnel mais en banqua privée. Notre principale exigence : partir le plus tôt possible. « Ah mais ça c’est pas possible avec les droits du port et tout pas avant 8 h ». Bon ben OK. Sauf qu’à 8 heures le chauffeur n’était toujours pas là. Il a fini par arriver à 8h15 (toujours plus tôt que les départs des groupes). On s’est cru dans une voiture de rappeurs, goodies Bob l’éponge en plus.

A la sortie du taxi, des vendeurs nous ont sauté dessus. Non merci, on ne veut pas de chapeau, de sac imperméable ou quoi que ce soit. C’est là qu’on l’a vue. Notre bangka. Alors que les autres se massaient à 15-30 par bateau, le nôtre, prévu pour 20, était juste pour nous. On était limité gênés et un peu déçus, parce qu’on voulait un petit truc (et ceux d’à côté avaient un petit Disney trop mignon). On a quand même fini par partir, avec notre équipage (de 3 quand même LOL). Giovan, notre guide, le capitaine et celui qui s’occupe du reste (je ne connais pas le nom mais c’est une tâche sportive!).

On a enchaîné les spots, par 30°C. Au programme : sept grands classiques (parfois au même arrêt).

Arrêt numéro 1 : le lac Kayangan

La vue emblématique et les premiers rochers noirs, ces falaises calcaires entourées d’une eau turquoise. A l’arrivée, on n’était pas nombreux sur le site, mais ça s’est vite mis à grouiller de monde et il fallait faire la queue pour une photo. On n’a pas fait de vieux os (en plus il fallait marcher!).

Arrêt numéro 2 : les Twin lakes (Barracuda et ce dernier)

Là, c’est davantage la cohue et il y a de la fumée partout : les bateliers ont pêché le poisson du lunch et le font griller au barbecue ! L’eau est encore plus translucide mais les gens font des chaînes humaines avec les bouées et le passage de l’un à l’autre est un peu cauchemardesque (il faut passer sous une anse de pierre et ça se bouscule). Mais cela vaut le coup. La curiosité du lieu est d’avoir des eaux de différentes températures, fraîches en surface et chaudes dès qu’on descend un peu. Voilà les eaux turquoise qu’on était venus chercher aux Philippines.

Arrêt numéro 3 : l’épave du Skeleton et son lagon

Giovan (qui a revêtu sa combi « Fast and furious ») nous a proposé de manger maintenant, mais on préfère enchaîner un autre spot. Ce sera un double : l’épave du Skeleton et son lagon. Les eaux de Coron regorgent d’épaves de bateaux japonais coulés pendant la 2e Guerre mondial. Celui n’en est pas un, il est local, mais est très facile à « visiter » en snorkeling. Ca grouille de poissons, une merveille (même si JP vous dira qu’on est très très loin des spots hawaïens).

Arrêt numéro 4 : lunch à la Beach 99

Certains bateaux proposent le lunch à bord, d’autres font des arrêts sur dessalages transformées en buffets. C’est ce qu’on a fait (même si notre équipage nous a régulièrement pêché des poissons pour nous les montrer).

On a déjeuné sur la Beach 99, une merveille. Le buffet est hyper simple (un plateau de riz, un de nouilles, quelques légumes, du beauf adobo, du poulet Teryaki, de la pastèque) arrosé de soda. Mais c’est plutôt bon. Tellement qu’on remonte se poser sur le bateau et que Delphine tape direct un gros roupillon !

Arrêt numéro 5 : la plage de CYC beach (Coron youth club)

JP tope une étoile de mer. RAS, si ce n’est cette eau toujours translucide…  Et  la musique du bateau-glaces qui fait sa réclame. La seule plage sans droits d’entrée.

Arrêt numéro 6 : le jardin de corail de Balinsasayaw 

Une langue d’eau turquoise au milieu de l’eau qui abrite de merveilleux récifs, des poissons mais surtout des clams (palourdes) géantes, les bénitiers. Arman vient avec nous pour nous montrer. Au terme d’une grosse demi-heure de snorkelling, on est prêts à rentrer.

Giovan nous donne un snack, un « sticky rice » (du riz sucré à la noix de coco enveloppé dans une feuille de bananier, un délice) et on rentre à l’embarcadère.

On a dû avoir du pot niveau météo car on voit de gros nuages à l’horizon et, merveille, un arc-en-ciel au ras de l’eau. Je sais, je poétise, car ce voyage est si dépaysant… Même si un peu brutal parfois. On a cru mourir plusieurs fois dans les transports !

Il est plus de 15 heures, le taxi nous dépose à l’hôtel. On finit l’aprem au bord de la piscine, à boire des bières (ben quoi, c’est l’happy hour) et à regarder le remake d’ « Histoire d’O » qui se joue dans la piscine…

Le coucher de soleil est timide mais au rendez-vous.

Demain, on pense retourner en ville et se poser un peu. On aurait bien aimé aller à Port Princessa, au sud d’El Nido, prendre un bateau à la rencontre des dauphins, des dugongs (sorte de lamantins, « vaches de mer ») et des tortues, mais on a encore plus envie de profiter du coin.

On finit la soirée au resto de l’hôtel, avec une pizza et des pâtes au homard…

  • Notre hôtel à Coron : Two Seasons Bayside (National Road Barangay Tagumpay, Coron, 5316 Palawan). Située à seulement 5 minutes en tricycle du centre de Coron, cet hôtel tout neuf a 48 chambres, la plupart avec vue sur la baie. Super piscine à débordement et excellent resto. Ils en ont aussi un encore plus paradisiaque sur une île : le Two Seasons Island

J11. Coron (resort et centre de Coron)

Ce matin, on avait décidé de ne mettre qu’un réveil de « sécurité ». Mais on a tellement l’habitude d’être au garde-à-vous tôt depuis qu’on est ici qu’on était taquets à 7h30. Il y a de l’agitation à Coron : un gros paquebot fait escale au port pour la journée et les bangkas défilent sous nos fenêtres. On a finalement eu du pot avec la météo : le ciel est tout couvert aujourd’hui.

On reste un peu dans la chambre avant de descendre au petit-déjeuner. Il y a de l’animation aussi dans l’hôtel : un groupe d’Américains est arrivé et a vraisemblablement l’intention de « privatiser » l’hôtel (fond sonore et équipements)… On les adore mais c’est chaud.

On va squatter un peu notre suite et en profiter pour bloguer. Et surtout pour sortir dans le centre de Coron par nos propres moyens.
En début d’après-midi, on hèle un nouveau tricycle qui, après nous avoir proposé toutes les excursions possibles et imaginables (désolés gars, déjà fait, déjà fait et déjà fait), nous dépose à l’église Saint-Augustin.

On arpente les rues par une chaleur étouffante. Tous les magasins se ressemblent, et vendent des articles de plongée, des sodas, quelques bricoles… Il n’y a pas de lumière à l’intérieur et ce sont souvent des enfants qui nous servent (c’est bizarre, mais ils se débrouillent très bien). D’autres nous alpaguent pour nous demander notre nom et qu’on les prenne en photos.

Après cette virée shopping-photos (on n’a acheté que des noix de cajou), on décide d’aller casser une croûte en ville, pour une fois hors de l’hôtel. On choisit la Sirenetta (fermé, maj 2023), un bar-resto au bout d’un ponton.

Le service est long mais c’est plutôt bon (on a pris du poisson) et c’est incroyablement photogénique. De petites cabanes reliées entre elles avec des colonnes en forme de sirènes! Génial. Attention, c’est un hot-spot au coucher de soleil, les places sont apparemment chères en fin de journée. Au bord, plein de méduses…

On rentre, en s’arrêtant acheter à boire (même si ce n’est pas cher, ras-le-bol de rincer l’hôtel chaque fois qu’on veut un coca!).
On retrouve notre chambre et… on rebloque. Le paquebot est reparti et la nuit tombe, sans coucher de soleil.

On va prendre notre dernier dîner ici, après un dernier plongeon dans la piscine. Depuis l’arrivée du groupe, l’ambiance a changé ici : c’est bruyant tout le temps et le personnel s’en contrefout. Au resto, si bien précédemment, c’était n’importe quoi.

On a quand même goûté au dessert local, le « halo-halo », un mélange de glace et de plein de choses (bof bof). Cet hôtel est franchement bien, mais beaucoup plus touristique que les précédents (comprendre : ils n’en ont vraiment rien à foutre de nous). Le groupe a fait du bruit toute la nuit… Et on a mangé un truc qui n’est pas bien passé (c’est la première fois).

Demain, on… rechange d’île, une dernière fois. On va prendre l’avion qui doit nous ramener à Manille. On a vraiment l’impression d’être loin, si loin de tout…

Note : D’ici, vous pouvez poursuivre le voyage par El Nido, sur Palawan aussi, secteur qui ressemble à Coron, en plus touristique apparemment. Par manque de temps, on avait choisi de ne faire que Coron.

  • Notre hôtel à Coron : Two Seasons Bayside (National Road Barangay Tagumpay, Coron, 5316 Palawan). Située à seulement 5 minutes en tricycle du centre de Coron, cet hôtel tout neuf a 48 chambres, la plupart avec vue sur la baie. Super piscine à débordement et excellent resto. Ils en ont aussi un encore plus paradisiaque sur une île : le Two Seasons Island

J12. De Coron à Manille (quartier de Makati)

Ce matin, le soleil était revenu lorsqu’on s’est réveillés. On est allés petit-déjeuner et on a fait nos sacs. On est partis vers midi pour l’aéroport, en minibus. L’aéroport de Busuanga est vraiment tout petit et pas climatisé. On attend gentiment notre tour. On avait prévu une nuit de rab au cas où notre avion ait du retard, ce qui est fréquent. C’est arrivé à plusieurs compagnies mais pas à la nôtre. On a embarqué à l’heure (15h20) dans un petit coucou. Le vol n’a duré que 45 minutes.

On est arrivés à Manille, de là où on est partis. Le soleil se couche sur une impressionnante couche de pollution… Un taxi sympa nous emmène à notre hôtel (il nous parle des momies de Sagada et nous montre la Trump Tower, la plus haute de la ville, et ce n’est pas peu dire).

On arrive au Y2, sur le thème du Yin et du Yang (voir et réserver). Et on fait une découverte horrible (si si) : une bonne partie de l’aire métropolitaine de Manille, dont le quartier branchouille-festif-d’affaires de Makati, qu’on a choisi pour finir, est… COMPLÈTEMENT NON FUMEUR! OMG! Heureusement (cherchez le paradoxe), l’hôtel nous file un studio fumeur.
Le temps d’arriver à choper un ascenseur (il y a 20 étages), on découvre notre chambre, au 8e étage. Elle fout quand même un peu le plomb…

L’arrivée a été un peu violente. On va manger un bout au resto d’en bas, le « Pink Panda ». C’est con, ils ne font plus leurs buns-emblèmes à tête de panda… C’est moyen, et on est grognons (toujours un peu dans les moments de transferts, surtout quand le retour approche).

On se motive quand même à sortir, ce serait dommage de ne pas en profiter. Il y a de la musique un peu partout, des néons, un marché… JP se fait approcher par des masseuses (y compris des « lady-boys »!).

On décide d’aller boire un verre sur l’un des rooftops. JP choisit l’Antidote, au 28e étage de l’hôtel « I’M ». Les deux sont tops. La vue sur la ville est époustouflante et le bar est fier de figurer parmi les meilleurs bars du monde (2017). Avec un argument de poids : des méduses autour du bar! Les cocktails sont très bons aussi.

On refait un tour dans le quartier. Delphine a le coeur brisé : le « videoke » ne sera pas pour ce soir, ni pour ce séjour vraisemblablement…

En rentrant, on s’arrête au « Seven eleven », des supérettes qu’on fréquente souvent aux Etats-Unis. On s’achète des boissons et ce qu’on voit dans toutes les mains : des boîtes de nouilles lyophilisées.

De notre chambre, on entend la fête battre son plein en ville…
Et dire qu’on rentre demain. Ces quinze jours sont finalement passés assez doucement, c’était super, si dépaysant et si varié.

Demain, on va partir à la découverte du quartier de Makati. On doit prendre l’avion dans la soirée. Et on espère bien voir, juste avant, l’éclipse de super-lune bleue (visible uniquement depuis l’Amérique du nord et l’Asie) ! On fera un petit bilan au retour.

J13. Dernier jour à Makati et retour à la maison

Dernier réveil aux Philippines. Curieusement, notre chambre un peu bof de ce quartier qui ne dort jamais nous a offert une bonne nuit. On file au buffet petit-déj et on fait nos sacs, qu’on laisse ici pour la journée (notre vol est à 22 heures et des poussières).

Que va-t-on faire de notre journée? Visiter le quartier (Poblacion dans Makati). On commence par les magasins (quasi uniquement des malls, des grands centres commerciaux). C’est marrant à voir (et climatisé) mais rien ne nous donne l’envie d’acheter…

On finit par trouver un coin fumeurs ! Cette ville est pleine de paradoxes. Elle est plus polluée que toutes celles qu’on ait jamais visitées, et c’est interdit de fumer en plein air, mais il y a des aires dédiées à des endroits incongrus, des chambres fumeurs dans les hôtels et des pièces spéciales dans (certains) restaurants.

On a chaud, on décide d’aller manger. On avait repéré un bon gros diner américain (le Filling station). On y passe une bonne partie de l’après-midi. C’est climatisé, on est dans l’espace fumeurs et c’est trop beau. L’établissement a une trentaine d’années et est magnifique. On se marre en mangeant des cheese sticks revisités en nems mais le burger déchire.

Allez, il faut se motiver. On refait un tour du quartier et on retourne à notre toit-terrasse de la veille. Un mec chelou nous saoûle genre « Vous avez un permis pour faire des photos? » (truc qu’on déteste). Il faut dire que c’est le coucher de soleil et que ce soir il y a une super lune bleue etc, pas vu depuis plus d’un siècle (on la ratera à une heure près).

Il est (enfin?) l’heure de partir. On récupère nos sacs, on prend un dernier taxi (qui a la télé!) et on arrive à l’aéroport. Il nous avait paru soft les deux précédentes fois, mais là c’est l’enfer : il y a des files interminables partout! On finira en retard dans l’avion (lui-même en retard).

Un premier vol de 13 heures, suivie d’une halte à Istanbul où on a bien dû faire 2 kilomètres à pied. On a commencé à 19 h à Makati pour sortir de l’aéroport à Lyon à midi. C’était quand même top. On vous en fait le bilan :

Le bilan

Un gros changement pour nous ! Mais qui n’en a été que plus dépaysant.


Le plus dur

Ne pas avoir notre propre véhicule (manque d’autonomie et de liberté), dépendance des autres et notamment des resorts (on ne voulait pas louer et conduire de deux-roues, et vu l’état des routes et les habitudes de circulation, franchement on ne l’a pas regretté.
C’était quand même merveilleux.

Ce qu’on va retenir

La visite du cimetière nord de Manille (où les vivants vivent avec les morts), le fish-spa, la visite de Bohol avec notre chauffeur de tricycle adoré, Ronald Cafe, avec qui on a chanté à tue-tête dans la voiture, le boucan d’enfer au resort au même endroit (combo birthday-videoke, coqs et tronçonneuse) mais la virée en barque à la chasse aux lucioles, le paradis de l’Arqua Dive B&B à Zamboanguita, avec le chien Doogie, des gens trop sympas et une dizaine de tortues à Apo island, notre virée en bangka géante privatisée (pour 20!) à la découverte des merveilles de Coron, dans des eaux translucides (bien qu’un peu trop touristique), le fun du resto aux sirènes à Coron…

Les bobos

  • Un repas mal passé (un seul, on a fait un peu attention à ne pas boire l’eau et éviter les trucs crus)
  • Des coupures de coraux
  • Des giga coups de soleil le jour du snorkelling à Apo island
  • La douleur au lendemain de notre premier massage sweddish !

Le parcours

Il était pas mal et plutôt bien équilibré. On avait laissé un peu de large pour prévenir les problèmes de retards de ferries ou d’avons (on n’en a pas eu à déplorer).

Les lieux qu’on a préférés

  • Zamboanguita (pour Apo island et ses tortues). Notre resort était top et la ville de Dumaguete voisine a l’air vraiment sympa
  • Coron pour les eaux turquoise
  • Manille ? A vous de voir si vous souhaitez l’explorer entre deux vols

C’était quand même assez facile mais aussi éprouvant et sportif (snorkeling, chaud/froid, montées, marches…)

Etonnant

  • Ils mangent avec des fourchettes (pas des baguettes) et enveloppent tous les couverts.
  • A certains endroits, il faut aller faire pipi avec son seau (pour faire la chasse).
  • Leur niveau d’anglais, très différent d’une île à l’autre. Curieusement, nos interlocuteurs parlaient hyper bien l’anglais à Bohol (le chauffeur l’avait appris avec des films américains!) alors qu’à Coron, destination hyper touristique, on voyait bien qu’ils ne comprenaient pas dès qu’on sortait des « je veux aller là ».
  • Toujours très souriants (et ils chantent tout le temps)

La conduite !

Sans rire on a vraiment eu peur d’y rester plusieurs fois. les routes se partagent entre voitures, chiens, piétons, tricycle (des motos avec une cabine pour transporter des passagers) et des jeepneys (d’anciennes jeeps américaines reconverties en bus). C’est chouette et fun, mais tout ce petit monde a tendance à créer 4 voire 5 voies là où il n’y en a que deux (y a-t-il un code de la route et des limitations de vitesse?) et à utiliser le klaxon plutôt que le clignotant. On a cru ne jamais revenir de la virée aux sources chaudes, à la seule lumière d’un phare, sur une route rocailleuse.

La bouffe

Plutôt agréablement surpris par la variété (même si on n’a jamais autant mangé de riz de notre vie). Le ketchup est excellent et les inspirations diverses. Café malheureusement soluble
Ils laissent les poissons entiers, les poulets n’ont pas beaucoup de viande. On valide le Lechon kawali, ou le dessert halo halo.

Est-ce qu’on avait tout réservé ?

Oui, pour ce voyage, nous avions réservé nos vols (dont trois vols intérieurs Manille-Tagbilaran, Cebu-Busuanga/Coron, Busuanga/Coron-Manille), nos hébergements (six différents) et nos transports en ferry (trois).

Est-ce qu’on se déplace facilement ?

Plutôt oui même s’il nous a manqué un peu de liberté. Forcément, JP n’est pas très deux roues donc l’option scooter nous filait entre les doigts. Du coup, nous avons beaucoup utilisé les vans ou les tricycles (prix suivant longueur. à partir de 10/15 php).

Certains hôtels peuvent vous arranger les transferts vers le port/l’aéroport mais ce sera toujours un peu plus onéreux (400/600 aller). Dans certains coins, le tricycle est une option sympa et peu onéreuse, mais toujours plus chère à proximité des hôtels, ports ou aéroports.

On paye en cash ou par carte ?

On eut faire les deux. On conseille d’avoir toujours pas mal de liquide avec soi pour payer les restaurants ou transferts. Sinon, pour les hôtels, nous avons payé par carte. Et vu que les hôtels ont souvent des restaurants et proposent parfois des excursions, on faisait une seule carte au check-out.

Où retirer de l’argent ?

Il existe des distributeurs automatiques dans les villes ou les aéroports. Regardez sur les DAB les cartes acceptées.

Comment avoir internet ?

Deux grands opérateurs aux Philippines : Globe et Smart. Plein de magasins proposent des SIM data. La notre, nous l’avons acheté à l’aéroport de Manille à un stand Smart. 1500 php (24 euros environ) les 10 Go. La personne a assuré l’installation complète.

Combien coûtent un repas, une boisson, des cigarettes (prix 2018) ?

Pour les plats, vous trouverez à partir de 150 php et jusqu’à 600 environ (entre deux et huit euros). Pour les boissons, à partir de 30 php (50 centimes). Pour les bières, entre 50 et 100 php (80 centimes à 1,60 euro).

Est-ce qu’on tipe ?

Oui. En tout cas, nous, on l’a fait régulièrement. Environ 10 % pour les repas. Un petit billet pour les excursions ou les transports. Souvent, les Philippins étaient plutôt gênés. Il existe des resorts où vous donnerez le tip à la fin pour l’ensemble du service du séjour. A vous de le fixer.

Comment était le temps en janvier ?

Changeant. Nous avons eu pas mal de nuages, quelques averses mais globalement, rien qui n’a entravé notre voyage. Pour les températures, un bon 30 degrés assez constant.

Un grand merci à Liligo qui a parrainé le trophée des blogueurs WAT16, et qui nous a offert les billets d’avion pour notre victoire. Merci aussi à Chapka, fidèle partenaire de nos aventures, à nos potes OneDayOneTravel pour les conseils et à Romain et Isa pour les sacs à dos. 

Voyage en janvier 2018; article rédigé en 2018, mis à jour en 2023

Cet article est issu de notre premier et précédent blog, A La Fin de la Route (2012-2023). Le monde a tourné depuis! On a fait le choix de les republier ici, pour le souvenir et parce que les incontournables et les timings sont toujours d’actu, mais vérifiez bien que les adresses sont toujours ouvertes (et tenez compte de l’inflation!. Blue Roadie. 

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