Morfale, j’ai mangé une stuffed pizza à Chicago

Article rédigé le 20 novembre 2013 , mis à jour le 11 novembre 2023

Je me demande encore comment j’ai pu garder ça pour moi aussi longtemps. Vraiment… Lors de notre passage de quelques jours à Chicago à l’été 2012, immersion que nous avions délicieusement bâclée en raison d’un temps de m…, nous avons fait ce que tout bon blogueur morfale aurait fait : se carapater à l’intérieur et se venger sur la bouffe. Dans notre viseur, THE spécialité de Chicago, la stuffed pizza. 

 

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Et l’attente était énorme. Pourquoi ? Car je suis un fan de pizz’, un esthète de la sauce tomate, un apôtre de la quatre fromages, un king des boulettes ! Et là, nous parlons d’une pizza bien particulière. Oubliez la slice new-yorkaise toute raplapla et qui dégouline. Non, non, la stuffed, la Chicago-style pizza, c’est d’un autre niveau.

Donc en cette journée de juillet 2012, sous un temps incertain, nous nous mettons en quête de ce Graal rempli de mozzarella. Et entre notre hôtel et le fameux Cloud Gate, nous poussons la porte de Giordano’s (après une tentative avortée, trop de monde, dans le quartier de « The Loop »). Nous débarquons dans une immense salle d’attente, avec une vingtaine de personnes scrutant la carte du restaurant. On prend une carte et on comprend. En fait, la réalisation de la pizza requiert une trentaine de minutes. On choisit d’abord, on commande au guichet (on a misé sur du basique, mozzarella-jambon) et ensuite, quand une place se libère, on vous installe. 

 

 

Ce qui arrive assez vite. Une bière pour attendre et après quelques minutes, c’est la délivrance, le serveur rapplique avec la pizza. Je crois que jamais, de ma vie, je n’ai fait des yeux doux à un serveur comme ça. Alors, vous l’attendiez, la stuffed pizza, à quoi ça ressemble ? Ben, plus à une tarte ou une tourte en fait, cuite au four dans un moule. Une pizza qui serait en partie inversée aussi. La pâte d’abord (ça, c’est normal), la garniture ensuite et la tomate pour recouvrir, le tout représentant une belle épaisseur, de l’ordre de 3 centimètres. A l’intérieur, vous mettez ce que bon vous semble : saucisse, salami, pepperoni, bacon, champignons, oignons, poulet, ananas, olives… Il existe trois tailles (small, medium et large) et les prix commencent à 15 dollars. A noter que la stuffed pizza est très proche de l’une des autres références chicagoan, la deep-dish pizza. Elle est un peu plus épaisse que cette dernière. 

Au verso de la carte, Efren Boglio nous explique la naissance de cette pizz’.  » Mon frère Joseph et moi même sommes propriétaires et cuisinons pour Giordano’s. Nous sommes nés dans une petite ville du nord de l’Italie près de Turin, où notre mère était connue pour ses délicieux plats ». Et parmi eux, une pizza épaisse et croustillante qu’elle faisait avec de la ricotta. Efren est arrivé aux Etats-Unis en 1967 et n’a jamais trouvé d’équivalent. Il a finalement ouvert une pizzeria (la Roma) puis son frère l’a rejoint et les deux ont décidé d’ouvrir un nouvel établissement, du nom de leur mère, Giordano’s. Ils ont travaillé des mois pour essayer de reproduire et de créer une variante chicagoan de la pizza à la mamma. En février 74, Giordano’s ouvrait. 

 

 

Ça, c’est pour la légende. Pour le goût, ben, c’est une tuerie. Manger une stuffed pizza, ça commence comme un blitzkrieg, ça finit comme la campagne de Russie. Après trois ou quatre parts, c’est la retraite assurée. Mais quel pied. Heureusement, on peut bien sûr se faire emballer les restes… et se remettre ça le soir même. 

 

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Le verdict

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Où en manger ? 

Pour trouver les enseignes Giordano’s, c’est par ici. De nombreuses autres pizzerias font de la stuffed et de la deep dish et, à en croire les sites, ont surpassé Giordano’s : Pequod, Lou Manalti’s, Gino’s East…

Vous trouverez quelques adresses par ici : 
> Sur Yelp
> Sur Chicago Mag

A noter que Giordano’s a des antennes en Floride, dans le secteur d’Orlando.   

9 commentaires

  1. Départ de NYC puis train jusqu’à Chicago puis train jusqu’à Albuquerque et location de voiture pour partir sur Vegas, les Parcs, SF et LA.

    1. Ah ok, cool ça. Le train, c’est un désir ? C’est moins cher qu’un vol intérieur ? C’est vrai qu’en 5 semaines, ça fait un programme bien costaud. Tout dépend de la dernière boucle et de vos priorités : ville, nature…

      1. Oui le train est un désir qui va pas mal nous fatiguer je pense. Il passe par des coins sympas mais on enquille entre 18h et 22h de trajet à chaque fois ; mais on gagne du temps par rapport à la voiture. On a un peu comparé avec les vols intérieurs, on y gagne en argent mais pas en temps forcément. Ca devrait rester jouable pour la suite du parcours.
        Je t’enverrai un message avec les étapes au jour le jour pour savoir si on est dans les choux ou cohérents.

  2. Très bon ! Je suis votre blog depuis quelques jours et c’est une vraie mine d’informations.
    Préparant un road-trip avec ma chérie sur sept-oct 2014, ça nous aide pas mal.
    Merci 😉

    1. Merci Tibo. Je te souhaite une bonne prépa de road-trip car c’est presque aussi bon que le road-trip lui-même. Et si tu as des questions, n’hésite pas. Il y a pas mal de choses à voir ou à faire dont je n’ai pas encore eu le temps de parler. A plus

      1. Pas de problème, j’aurai certainement 2-3 questions à vous poser. Mais dur, dur d’essayer de tout caser sur 5 semaines, il faudra faire des concessions…

        1. Faire des concessions, c’est tout le temps comme ça. J’imagine que vous avez déjà point de départ et point d’arrivée ?

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