Fort Bliss, base militaire

(Tips de Roadies) En banlieue d’El Paso, à deux pas de la frontière mexicaine à l’extrémité ouest du Texas, Fort Bliss est une base importante de l’armée de terre. Le fort tient son nom du Lieutenant Colonel William Wallace Smith Bliss. Il a été créé au milieu du 19e et a joué un grand rôle lors de la défense de la nouvelle frontière avec le Mexique et les combats avec les premières nations. Aujourd’hui, c’est la seconde plus grande base de l’US Army après le centre de lancement de White Sands, au Nouveau-Mexique (qui lui est adjacent) et le plus grand champ de manœuvre américain.

Le truc génial, c’est qu’on peut visiter les lieux. Et d’abord, l’ancien fort de 1848 : Old Fort Bliss Museum (5054 Pershing Road, ouvert du lundi au vendredi de 9h à 16h, gratuit). Il a été recréé, avec ses baraquements, son magasin de stockage, les chambrées, le maréchal-ferrant… Durant la guerre de Sécession, le fort servit de siège des armées confédérées du sud-ouest puis de base arrière pour les troupes chargées de capturer le chef apache Geronimo.

Ça c’est le début, mais il y a aussi un autre musée, le Fort Bliss Museum (1735, Marshall Rd, mercredi-samedi de 8h30 à 16h) qui retrace l’évolution de l’équipement militaire depuis cette époque, les chars, les motos, les armements…

A l’entrée est (Buffalo Soldier Rd) se trouve une statue en hommage aux Buffalo Soldiers, ces soldats afro-américains mobilisés sur la frontière ouest après la guerre de Sécession.

Tout cela est situé en plein milieu de la base et vous irez d’un point à l’autre librement et serez entouré par des kilomètres de matériel de toutes sortes retours de campagne et parés pour d’autres usages.

Un bémol, il faut y consacrer au moins une demi-journée, car à l’entrée, vous devez obtenir un droit de visite pour lequel vous ferez une demi-heure à une heure d’attente en compagnie de tous les fournisseurs venus livrer le camp. Si vous êtes passionnés d’histoire et en particulier d’histoire militaire, cela vaut largement l’attente. 

Texte et photos : Jean-Marie Courtes