La maison d’enfance de Kurt Cobain à Aberdeen

Aberdeen, dans l’état de Washington, c’est une ambiance assez spéciale, un peu étrange. Tout ce qu’on aime. L’Amérique vraie, un peu brute, un peu perdue. Et cette ville industrieuse, où les entreprises de bois souffrent, où le taux de chômage est haut, a vu grandir l’une des légendes du grunge, Kurt Cobain, leader de Nirvana qui s’est suicidé à l’âge de 27 ans à Seattle le 5 avril 1994.

Alors, puisque nous étions en train de tracer vers le sud en quittant la péninsule olympique, Aberdeen était un passage obligatoire. D’abord, Nirvana, c’est un peu (beaucoup) l’adolescence de JP. Et puis, il est toujours intéressant de voir comment une ville gère l’héritage d’un enfant prodigue. Enfant qui, aussi célèbre soit-il, n’a pas une image d’enfant de choeur, notamment son rapport avec la drogue.

Outre le panneau d’entrée de ville, nous voulions voir de nos yeux la maison d’enfant de Kurt Cobain. Les Cobain ne roulaient pas sur l’or. Ils ont tout de même acquis une petite maison dans un quartier résidentiel d’Aberdeen, à quelques mètres de la rivière Wishkah. On peut passer devant la bâtisse jaune et prendre quelques photos. Kurt, qui allait jouer avec ses potes dans un petit parc voisin que l’on appelle désormais Kurt Cobain Landing, a habité ici de 2 à 9 ans, jusqu’à ce que ses parents se séparent, puis de 16 à 20 ans.

La maison a été mise en vente par la famille du chanteur, sa mère et sa soeur. 500 000 $ d’abord, un prix bien au-dessus du marché, puis elle a connu plusieurs baisses de prix, jusqu’à 225 000 $. Dans la maison, tout est resté dans son jus et les meubles sont compris dans la vente, dont le matelas sur lequel le chanteur a dormi. Comme les logos d’Iron Maiden et de Led Zeppelin que Kurt a dessiné sur les murs de sa chambre. Il y a aussi un trou dans le mur, là où l’ado avait cogné lors d’un moment de colère.