Cowboy Blues

Le Cowboy blues a ouvert, au début des années 2000, avec l’ambition d’être le meilleur restaurant de la petite ville d’Escalante, un carrefour stratégique pour les roadtrippers en transit entre les grands parcs et les monuments nationaux d’Utah. Et si on fait la moyenne de sa cuisine, de son ambiance et de son accueil, on peut dire qu’il y est arrivé.

Il pleuvait beaucoup lors de notre passage (de deux jours) à Escalante ce qui nous a conduits trois fois au restaurant (#bonne conscience). Les deux où l’on s’est attablés nous ont vraiment surpris : on ne s’attendait pas à manger aussi bien dans ce coin paumé de l’Utah. Et le Cowboy blues remporte sûrement la palme. On y a débarqué un soir. Il y avait pas mal de monde dans la grande cabane de bois. Des touristes mais visiblement surtout des locaux (et quelques cowboys). On s’est assis sur l’une des banquettes de cuir, face à la cheminée de pierre surmontée de cornes de longhorns, un sel-poivre en forme de fer à cheval et le menu devant nous. On a commandé une énorme (et très bonne) bière pression en attendant de se décider.

Les cowboys aiment la viande

La carte est assez limitée (on se dit toujours dans ces cas-là que c’est un gage de fraîcheur et que le chef redresseur de cuisines Gordon Ramsay serait content !) mais diversifiée : des starters originaux, des soupes, des salades, plusieurs burgers (à partir de 9 dollars) et un top chapitre viande (le steak ribeye monte jusqu’à 28 euros, ce qui est loin d’être le plus cher qu’on ait vu). Plus un plat et un dessert du jour. On voit les cuistots s’affairer en cuisine derrière le bar. Le Cowboy assure servir la meilleure margarita de la ville (ça ne doit pas être compliqué, pas sûr qu’ils soient beaucoup à en avoir).

Katie, avec humour et sympathie, a pris notre commande. Comme on avait mangé des burgers récemment, on a décidé de changer et commandé des ribs (travers de porc) et le plat du jour, un steak Sirloin (faux filet de boeuf) sauce teriyaki. Première surprise : on a accès (gratuitement) au bar à salades, pour patienter. Simple, malin et bon. Les plats arrivent : c’est une boucherie ! (comprendre miam qu’est-ce que c’était bon). La deuxième surprise vient de l’accompagnement : des légumes d’une fraîcheur et d’un goût comme on en trouve rarement (petites carottes, courgettes…). On a boycotté le dessert : les portions étaient copieuses et le dernier bread pudding avait cété commandé sous notre nez.

A la caisse, on a discuté le bout de gras avec Katie, toujours aussi sympa. Elle nous a expliqué que le Cowboy était le seul restaurant de la ville ouvert absolument toute l’année à Escalante, y compris en plein coeur de l’hiver. Elle nous a aussi montré les photographies des cabines qu’ils louent désormais pour la nuit. Toutes en bois, avec des peaux de bêtes et une très jolie décoration (se renseigner au restaurant).

Depuis, on a le blues du cowboy…