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Battle Mountain, l’histoire de « l’aisselle de l’Amérique »

Article rédigé le 27 octobre 2025 , mis à jour le 2 novembre 2025

Ne mentons pas. Jamais nous n’aurions posé les pieds à Battle Mountain, Nevada, si il n’y avait pas eu cette anecdote. Elle est savoureuse et s’est transformée en fierté pour cette petite ville située dans un grand rien au milieu du Nevada, sur le tracé de l’interstate 80 entre Winnemucca et Elko.

Battle Mountain, siège du comté de Lander, 3700 habitants seulement, était sur notre route ce jour-là. Elle, « The Armpit of America », « l’aisselle de l’Amérique ». Il faut remonter à 2001 et à une chronique au vitriol de Gene Weingarten dans le Washington Post pour comprendre ce surnom. Le journaliste, deux fois prix Pulitzer, avec son style à la fois sérieux et humoristique déclare avoir trouvé l’aisselle de l’Amérique. Battle Mountain, donc.

« Assemblage pathétique de bâtiments hideux et de gens désagréables »

Voici ce qu’il écrivait alors : « Prenez une petite ville. Effacez-en toute trace d’histoire, de caractère ou de charme. Interdisez tout ce qui pourrait avoir la moindre qualité rédemptrice — nourriture, lits de motel, personnel de service compris. Puis placez cet assemblage pathétique de bâtiments hideux et de gens désagréables le long d’une autoroute, au milieu d’un désert inhospitalier. Assez loin de la grande ville la plus proche pour que ce soit pénible d’y venir, mais pas assez pour qu’elle ait le temps de se forger une identité propre. »

Un flingage en règle qui laissera des traces. Mais les habitants savent rebondir, à l’américaine. Plutôt que de bougonner dans leur coin désert, Battle Mountain prend Weingarten au mot et surfe dessus. Entre 2002 et 2005, « l’aisselle de l’Amérique », lance un festival. « The armpit festival », sponsorisé par… une marque de dédorants très célèbre aux Etats-Unis, Old Spice (un peu l’équivalent de notre Scorpio ou Axe).

Rendez-vous sur Front Street

Mais du coup, il y a quelque chose à voir à Battle Mountain ? Bon, notre visite de cette ville née de l’extraction de l’or, un des plus grands centres miniers des US, s’est limitée à la rue principale, Front Street. On y trouve le délicieusement vintage Owl Club Casino & Restaurant (72 E Front St, Battle Mountain), parfait pour une pause repas, et le Nevada Casino & Bar (36 E Front St, Battle Mountain). Il y a aussi un musée, le Battle Mountain Cookhouse Museum (905 Burns St, Battle Mountain) sur l’histoire locale.

Où dormir à Battle Mountain ou le long de l'I-80 ?

Alors, oui, vous pouvez dormir à Battle Mountain. Il y a de quoi faire avec quelques motels dont le Big Chief. Voir ici sur Booking.

Mais on vous conseille de pousser un peu plus loin, soit à Winnemucca ( voir les hébergements ici, dont le vintage Scott Shady Court ), soit à Elko ( voir ici ), plus grandes (respectivement 8000 et 20 000 habitants) et plus mignonnes. A Elko, il y a l’embarras du choix, et à prix doux.

Battle Mountain est un point de départ pour des activités outdoor. Et la ville accueille chaque année une course cycliste sur un segment de la Highway 305, où les participants du monde entier tentent de battre un record de vitesse. C’est le « World Human Powered Speed Challenge » (voir ici) et le record est actuellement de 144,17 km/h. Pas mal pour une aisselle.

Voyage en juillet 2024; fiche rédigée en octobre 2025

Dormir le long de l'I-80

Alors, oui, vous pouvez dormir à Battle Mountain. Il y a de quoi faire avec quelques motels dont le Big Chied. Voir ici sur Booking.

Mais on vous conseille de pousser un peu plus loin, soit à Winnemucca (voir les hébergements ici, dont le vintage Scott Shady Court), soit à Elko (voir ici), plus grandes (respectivement 8000 et 20 000 habitants) et plus mignonnes. A Elko, il y a l’embarras du choix, et à prix doux.