Roadtrip

Roadtrip USA 2014 : de l’Oregon au Texas, étape par étape

Article rédigé le 30 juin 2014 , mis à jour le 11 novembre 2023

C’est ici que l’on vous a fait vivre jour après jour notre roadtrip 2014 de Medford (Oregon) à South Padre Island (Texas). Départ le 30 juin 2014 pour un mois sur les routes américaines. Le détail du parcours est à retrouver ici. Mais vous pouvez avoir du rab sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter ou Instagram. Une bonne dose d’évasion.

 

 

Le parcours, pour vous rafraîchir la mémoire

USA 2014 : From Oregon to Texas | My new trip on Roadtrippers.com!

 

30 juin: le grand départ. De Genève à Medford via Londres et Los Angeles

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Départ de Genève, arrivée à Medford à 22h45, heure locale. Le genre de voyage interminable avec trois avions retardés, des contrôles de sécurité et de douanes longuets et pour finir une arrivée à Medford juste avant que l’aéroport ne ferme. Ouf, on est arrivés, voiture de classe supérieure à celle réservée : la chance qui tourne ? Que dalle : Alaska Airlines a paumé nos bagages. A minuit, on sort de l’aéroport après avoir porté réclamation, on arrive à l’hôtel et face à nous, l’homme qui était juste devant nous dans la file des bagages perdus… On file à Wynco, un immense supermarché 24/24 pour trouver à manger et quelques produits de toilettes… Sinon, Medford de nuit quoi…

 

 

1er juillet : De Medford à… Medford via Crater Lake

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On va pas se démonter pour deux bagages. Direction Crater Lake à 1h30 de route de Medford. Ce National Park abrite le lac le plus profond des USA et l’eau de cette caldeira est d’un bleu intense. Sans notre matos de randonnée, on se contente de la rim drive, qui fait le tour (une partie était fermée cette fois ci) du lac. Ici, c’est ce qu’on appelle une « million dollar view ». Vraiment magnifique, tellement paisible. Ce parc mérite bien sa réputation. On se fait deux mini marches et là on se souvient des mots du ranger. « Il y a trois saisons à Crater Lake : l’hiver (13m de neige, il en restait), les moustiques et août« . Sauf que l’anti moustiques est dans nos bagages perdus et qu’on n’a pas pris le temps d’en racheter. Grossière erreur ! On se transforme en All you can eat géant. Rien de grave. Retour à Medford où Delphine retrouve son bagage, le mien est toujours dans la nature. Finalement, on dort à Medford. Demain, on rejoint l’Oregon Coast.

 

 

 

2 juillet : Départ pour l’Oregon coast, découverte du vortex et nuit à Bandon

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Ce matin, le réveil a sonné tôt pour rattraper le « retard » d’hier. On décide de commencer par un tour à l’Oregon Vortex, un lieu censé être à part car défiant les lois de la gravité… On en est ressortis assez sceptiques, on prendra le temps de vous le raconter. Cap ensuite, sous un soleil de plomb, sur l’Oregon coast et l’océan. On décide de tirer un trait sur un truc intrigant, le « Great cats world park« , un parc de félins dressés pour le cinéma, entre autres; pas sûr qu’on le regrette. Après avoir traversé de charmantes bourgades, on arrive enfin à la côte. Spectaculaire. Presque plus belle qu’en Californie, où on a d’ailleurs fait un bref détour. On a enchaîné les arrêts plage, les rochers gigantesques et un serpent a ripé sur le pied de Delphine. Crescent City, Brookings, Gold Beach, Port Orford… et une épave. Une course pour arriver à Bandon au coucher de soleil. Il le valait largement. Crevés (et toujours sans nouvelles du sac du JP qu’on espérait trouver dans notre chambre), on a réussi à trouver un resto qui nous acceptés. Fish and chips et crabes sortis des cuisines et engloutis en un temps record. Demain on continue la remontée de la côte. See U.

 

 

 

3 juillet : De Bandon à Cannon beach

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On se réveille dans la brume de Bandon.  Petit tour par old town et le port. Même si le programme s’annonce très chargé aujourd’hui (c’est sur la côte qu’on avait choisi de rogner un jour, et on le sent bien), on décide de s’arrêter, par curiosité,  au « Game park safari and zoo » qui revendique le titre d’unique « petting zoo » (où on peut toucher les animaux comme des bestioles domestiques) du continent. On le fait vite, mais il nous laisse une curieuse impression : oui on a papouillé vite fait un bébé tigre et un bébé lion, mais c’est un peu l’usine et assez contre-nature… Les animaux ont l’air en forme mais les cages font pitié. Mais bon, ça c’est fait (JP s’est fait harceler par les paons). On reprend la mythique 101 pour continuer la côte. Elle est spectaculaire, peut-être même plus encore qu’en Californie (mais je crois qu’on vous l’a déjà dit). A peine descendus de la voiture, voilà des phoques, des lions de mer et des baleines ! Génial. Petit arrêt à un food truck où on s’enfile, sur le pouce, des sandwichs BBQ plutôt bons. On découvre avec enchantement le Cape Perpetua, avec ses phénomènes quasi volcaniques : les vagues s’éclatent contre les rochers, créant tantôt des geysers, tantôt des fumées. Un mec en a d’ailleurs profité pour demander la main de sa chérie sous nos yeux, trop chou. C’est l’heure de notre second plein d’essence. On arrive au coucher du soleil à Depoe Bay, qui revendique le plus petit port du monde et le titre de capitale mondiale de l’observation des baleines. Tiens justement, en voilà une, puis deux, puis trois. Il fait frais le soir. Ce sera un coucher de soleil collector, passant du jaune, au rose puis au violet. On le finit dans la voiture, une Coors light à la main. Une longue route de plus de deux heures nous attend jusqu’à Cannon beach.

C’est dur, la route est noire, en pleine forêt, et difficile. Mais la journée est loin d’être terminée: lorsqu’on arrive, vannés, à notre hôtel à minuit, on trouve porte close. On appelle le numéro d’urgence et commence un épisode digne de Fort Boyard. Il faut d’abord taper un digicode, qui va non pas ouvrir la porte mais le boîtier dudit appareil. A l’intérieur, il y a une clé. Il va falloir s’en servir pour ouvrir une boîte aux lettres dans laquelle il devrait y avoir une enveloppe. Mais rien. Claudia et son mari Pierre, Français d’origine, viennent à notre secours. On n’a pas mangé, et tout est fermé. Ils nous sauvent avec un sac de croissants. Bonne nuit (un peu plus dans la soie que d’habitude, dans un « Historic inn »).

 

 

 

4 juillet : Happy 4th, de Cannon Beach à Portland

A la fin de la route team 1
Aujourd’hui c’est le 4 Juillet, la fête de l’indépendance nationale, et c’est la vraie teuf. Dès le matin, tout le monde s’affaire. On décide de rester voir ça de près, dans la petite ville de Cannon Beach. Bien sûr avant on s’est pris le chou pour les bagages, la valise de JP étant toujours portée disparue… Mais la fête était magique. Tout le monde peut participer à la parade et défile, dans des voitures ou des chars, en lançant des bonbons à la foule. Assez incroyable à voir pour nous, Français, alors que notre 14 juillet peine à rassembler (la chronique est ici). On retrouve Pierre et Claudia. Quelle jolie rencontre ! Ils suivent désormais A la fin de la route et nous a fait une magnifique photo en noir et blanc. Merci, merci ! Gavés de sucreries, on rallie Haystack rock, un immense rocher aux milliers d’oiseaux dont on vous reparlera. On décide de casser une croûte au café de l’hôtel. Il fait beau, l’ambiance est conviviale. Que font les habitants après ? « Ils mangent du barbecue, boivent de la bière et s’occupent de leurs chiens » nous a-t-on dit. Ils en ont apparemment 30% de plus qu’ailleurs ! On essaye de faire un peu pareil aujourd’hui (sans les chiens).

On enchaîne la suite de la côte, sur les pas de Lewis et Clarke, et on fait un petit tour à Astoria, qui ressemble à un mini San Francisco. On marche aussi sur les mythiques traces des Goonies (la preuve : on était trois voitures devant leur « ex » maison!). Le soleil se couche, on file à Portland pour voir le feu d’artifices du 4 Juillet. Il sera assez décevant : tiré trop loin (par rapport à ce que beaucoup croyaient) et même pas sur l’eau. Cette ville a l’air curieuse et hyper détendue; tous les looks sont là. On finit dans le seul resto ouvert du coin, le « Sizzle pie » qui sert des pizzas géantes. Plutôt bon. Good night. Portland va être notre home sweet home pour les trois prochaines nuits. Ah oui deux anecdotes pour finir : JP a oublié son hoodie à Cannon beach (c’était juste l’une de ses quatre fringues et la seule un peu chaude). Quant à moi, j’ai pris un pétard de feu d’artifices en pleine tête (mais rien senti).

 

 

 

5 juillet : Portland la weird

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Profitant de rester trois nuits au même endroit, on a un peu levé le pied ce matin et traîné au motel. Un truc tellement hype qu’il y a une boîte de nuit en plein milieu et des clients qui finissent la soirée dans les chambres. Ils étaient 20 dans celle mitoyenne de la nôtre (argh). Mais heureusement, comme on est à côté de la clim générale, ça a un peu couvert le brouhaha (sic). Après un petit déj dans notre dite chambre, on a entrepris de la décorer un peu. Cette ville est tellement créative qu’on est invités à décorer la porte à la craie. C’est désormais Roadie qui orne fièrement l’entrée de la 121 ! On s’est finalement bougés pour aller en ville, sous un soleil de plomb. Cette ville est vraiment, vraiment weird. Mais très sympa aussi, on s’y est faits tout de suite. Tout le monde nous parle dans ce voyage, c’est amusant. On a donc commencé par un tour du Saturday market, avec ses stands colorés, ses artistes de rue et ses souffleurs de bulles géantes. Avant d’avaler une bière locale (Rogue) dans les endroits millimétrés autorisés pour. Un chouette marché de bouffe et tout plein d’objets plus inventifs les uns que les autres. On a aussi aperçu une spécialité : les oreilles d’éléphants (ça ressemble aux fameuses queues de castor québécoises, au sucre et à la canelle). On a ensuite eu le droit à un gros câlin: une petite famille était venue donner du « free hug » pour la journée mondiale du genre. Trop mignon. Zigzagant entre les vélos, hyper nombreux, on a ensuite découvert Chinatown, Old town et quelques magasins (il faut rhabiller JP, sa valise étant toujours en goguette), avant d’aller s’enivrer tranquillement à la Deschutes brewery, autour d’un bon burger (on a trop fait patienter nos morfalous préférés). JP a tenté celui au cerf. Ah oui, on a aussi visité la Powell’s city of books, plus grande librairie du monde, extrêmement moderne et bien pensée.

Une fois n’est pas coutume, c’est en taxi qu’on est rentrés, assez tôt, à l’hôtel.

 

 

 

6 juillet : Portland, jour 2

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Aujourd’hui, deuxième journée à Portland. On a commencé par quitter notre motel puis on a pris de la hauteur, direction Washington park et le Rose test garden (encore un superlatif: il est aussi censé être le plus grand du monde et c’est certainement vrai). Malgré un soleil de plomb, la balade était sympa au milieu de roses de partout et face au mont Hood. On est ensuite montés d’un étage et découvert la Pittock mansion et son encore plus belle vue sur la ville. Place ensuite au shopping (plus obligé que plaisir) puisque faute de nouvelles de la valise, on a dû se résigner à refaire notre trousse de toilette. D abord au Walgreens (trop dur d’acheter de l’après solaire et une crème de jour ici LOL) puis chez notre cher Urban Outffitters pour refaire la garde-robe de JP. Rendez-vous était pris pour le dîner avec les Français de « French Fries and Apple Pie » (elle aussi a perdu sa valise !). On s’est régalés de fruits de mer et de poissons super frais chez « Jake’s famous crawfish« . Pour « digérer », on a marché jusque chez VooDoo doughnuts, en espérant ruser, comme il y a toujours la queue. Et ben ça a l’air d’être le cas 24/24. On est finalement sortis avec cette fameuse boîte rose contenant notre petit déj (et sûrement notre goûter) de demain. Retour à l’hôtel pour un petit spa souterrain. Un peu de préparation dans notre chambre : demain, on quitte la cité des roses et l’Oregon.

 

 

 

7 juillet : De Portland à Cottonwood pour dormir dans un chien géant

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Notre première journée de jonction. L’idée, c’est de rejoindre en deux jours, depuis Portland, le Glacier NP. On a commencé par un dernier tour de Portland : 23rd avenue, Mississippi Studios et une statue de Jeanne d’Arc (oui, oui, à Portland). Le chemin classique lorsque l’on quitte Portland vers l’Est emprunte les majestueuses gorges de la Columbia, le tout avec des portions de route historiques sur les hauteurs. On s’arrête à Crown Point avant un souci d’essence (quasi à sec). De retour sur la highway, on manque notre arrêt à Multnomah falls, parking surbondé, mais on apprécie la vue sur la rivière jusqu’à The Dalles. La suite de la route est monotone avec des champs de blé à perte de vue. On s’offre quelques arrêts (Walla Walla, Hat Rock SP) et on traverse des villages sympas (Dixie, Pomeroy, Waitsburg…) dans une région pleine de vignobles. On bascule un temps dans l’état de Washington avant d’arriver en Idaho. La route s’élève, le décor redevient vert. Nous voilà à Cottonwood, 900 habitants, pour y passer la nuit. Pourquoi ? Pour dormir dans un beagle sculpté au coeur de la campagne de l’Idaho !

 

 

 

8 juillet : De Cottonwood à Kalispell, à l’entrée du Glacier national park

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La nuit dans le beagle s’est bien passée. On a même entendu des coyotes, au loin. Dennis et Frances ont été des hôtes parfaits et l’on retrouve le premier ce matin dans son atelier. Car c’est lui qui a fait tout cela avec ses petites mimines et une tronçonneuse allemande. On vous explique tout dans une chronique. Du coup, quitter Cottonwood ne s’est pas fait sans un pincement au coeur. La suite devait nous emmener à Kalispell (Montana), aux portes du Glacier NP. On pouvait passer par Missoula ou par Sandpoint, la seconde solution étant la plus longue. Vu qu’on avait pris le temps le matin avec Dennis et qu’on allait perdre une heure (de Pacific time à Mountain time), on choisit la première option via l’US 12. Une route qui serpente le long de la Clearwater River jusqu’à Lolo Pass. Magnifique (mais l’eau est gelée). On ne fait que passer à Missoula, qu’on a déjà eu l’occasion de croiser en 2012. Cap au nord. On s’arrête manger dans un diner à Polson, sur les rives du Flathead Lake, le plus clair des Etats-Unis. Finalement, nous voilà à Kalispell, dans une chambre thème Elvis. Du beagle au hound dog. By the way, toujours pas de nouvelles de la valise de JP après 8 jours. A plus.

 

 

 

9 juillet : Premiers pas au Glacier NP

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Après avoir dit au revoir à Elvis, on a pris la route du Glacier national park, l’un des moments importants de notre roadtrip puisque c’est lui qui a fait que nous sommes revenus cette année à l’ouest. A peine le temps de prendre nos marques sur la spectaculaire Going-to-the-sun road qu’on a enchaîné les rencontres avec les animaux. On a fait une bonne rando, dans la neige (elle n’a pas encore fondu) avec à la clé des marmottes géantes joueuses comme des toutous, de mutins écureuils « du sol » et surtout, surtout, des quasi-troupeaux de mountain goats, ces chèvres des montagnes qu’on espérait tant voir. Nouveauté de l’année : certaines sont équipées de colliers GPS pour étudier les interactions avec le genre humain. Le parc est bondé. Au retour, on a vu un chouette mule deer et un coyote (wouhouuuuu). Là on vous écrit de notre lodge à la Disney, pompeux à souhait : tout est en rondins de bois, il y a un pianiste, tout le monde fait des puzzles et il y a des panneaux « shhhh sleepy time »! On doit bien avoir la chambre la plus petite et la plus sommaire depuis le début de notre séjour (pour trois fois leur prix !). On vous le redira mais si vous passez par là, no panic; il y a des petits motels qui ont l’air sympa partout… Ah et au fait, on écrit depuis le lobby (seul endroit où il y a internet ici). Demain, on repart explorer le Glacier.

 

 

 

10 juillet : 2e jour à Glacier NP

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Aujourd’hui on est repartis à la conquête du Glacier NP (après avoir vu, de nos yeux vu, la plus grosse cuillère violette du monde !). Des paysages toujours aussi grandioses sur la Going-to-the-sun mais beaucoup de bouchons en raison des travaux. Le parc est vraiment immense, et il faut un peu de temps (que nous n’avons pas) pour l’apprivoiser. On a aussi l’impression qu’il a changé, évolué en 24 heures.
On a terminé la journée au nord est, à Many Glacier, par une rando au coucher du soleil. Un endroit censé être l’un des meilleurs spots du parc pour observer la wildlife. Ce n’était pas particulièrement le cas, par rapport aux dizaines de mountain goats et marmottes d’hier. Mais on a fini en beauté à la sortie, avec une maman ours brun et ses deux oursons. La route jusqu’à notre lodge a été longue, dans la nuit, avec un orage derrière nous. On a faim et on avait très envie d’une bonne bière locale ce soir. Et bien non : ce sont les festivités du 63e anniversaire de la tribu indienne d’ici. Résultat : alcool interdit partout pendant X jours. Rahhh. Bon ben y a plus qu’à aller faire un puzzle… Demain, on quitte, à regret, le Glacier.

 

 

 

11 juillet : Du Glacier à Challis (Idaho)

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On a traîné, mais traîné ce matin pour quitter (pourtant sans trop de regrets, on parle de l’hôtel) notre bon vieux lodge du Glacier National park. Dernière tentative pour voir des chèvres des montagnes (spot pas top, trop loin) avant de reprendre la route dans l’autre sens, direction Polson où l’on s’était arrêtés quelques jours plus tôt. Un endroit incroyable nous attendait : le Miracle of America museum. Un bric-à-brac géant où se côtoient hélicoptères et chars militaires, soucoupes volantes, collection de tracteurs hallucinantes et autres objets qui retracent 100 ans d’Etats-Unis. Le fondateur, Gil, a insisté pour ressusciter, sous nos yeux, une vieille scie à bois qui marche à l’eau, par plus de 30°C. Ca a marché ! « Miracle!  » qu’il criait. Un endroit vraiment pas comme les autres en tout cas et dont on vous reparlera. Comme d’hab, le temps a filé à toute allure (en plus on n’ a pas changé d’heure comme on s’y attendait). On a relongé le Flathead Lake (sur l’autre rive) à travers les plantations de cerises. On a encore l’odeur dans les narines. Après un bout de route (7 heures au total) soporifique, on a enfin entamé LA road, à l’entrée de la national forest Salmon-Challis (US 93). A la clé, un beau coucher de soleil (orageux, sans pluie mais avec arc-en-ciel), plein de mule deers et quelques elks (les cerfs, plus impressionnants). On s’est arrêtés à Salmon, charmante petite ville plus animée que les autres, pour casser une bonne croûte dans une brasserie locale, Bertram’s brewery. Au menu : mozza sticks, fajitas et un burger double tellement gros qu’on l’a « doggy-baggé ». Après encore une bonne heure de route sous la pleine lune (et entre les familles daims), on est arrivés à notre motel, un bon truc roots tout en bois qui doit dater des années 1970. Un peu de blog, de programmation pour demain et au lit !

 

 

 

12 juillet : de Challis à Blackfoot, le long de la Salmon river mais sans chips géante

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Ce matin, le réveil a sonné très (trop) tôt dans notre petit motel plus que vintage. On avait de la route, de la belle en plus, à faire pour arriver avant 17 heures à Blackfoot, capitale mondiale de la pomme de terre (si si, il y en a une). On a longé la Salmon river, magnifique, à côté du plus grand espace vierge des Etats-Unis après l’Alaska. Traversé une ghost town (Bay Horse), de jolis petits villages perdus et eu de belles surprises. Après Sun Valley et les traces d’Hemingway, on a aussi pris un orage et notre première averse au milieu de Craters of the moon, un endroit qui nous a fait pensé très fort à l’Islande. On n’était pas mécontents, ça a lavé un peu la voiture! Il a vite refait très chaud tandis qu’on arrivait à l’entrée de Blackfoot (ça sentait la pomme de terre). Mais là, désillusion : notre petit musée et sa plus grande chips du monde était fermé ! Une demi-heure plus tôt que prévu (ça n’arrive jamais ici). Plusieurs autres personnes étaient en transe devant la porte fermée (on a bien ri). Que faire à Blackfoot à 17 heures ? Ben manger (au moins on a goûté la fameuse patate d’Idaho, seul truc bon de notre repas) en écoutant un concert de tribu indienne au loin. Et aller chez Walmart pour voir ces énormes supermarchés US où l’on a l’impression que tout coûte moins cher que chez nous. Puis rentrer à son hôtel et peut-être lancer le DVD des Goonies qu’on vient d’acheter…

 

 

 

 

 

13 juillet : de Blackfoot à Grand Junction

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La route, encore la route. Aujourd’hui comme hier, on a beaucoup roulé, quitté l’Idaho pour passer l’après-midi dans l’Utah avant de rallier le Colorado (on l’a préféré au Wyoming question itinéraire). Malgré vérification, le musée de la patate est bel et bien resté fermé, snif; mais on vous a fait un bon morfale dessus quand même. On est passé vite fait à Pocatello pour le voir de nos yeux : il existe bel et bien un musée de la propreté. Si vous êtes dans le coin un jour avant d’aller au Yellowstone, on vous conseille d’ailleurs de poser vos valises ici, dans cette petite ville universitaire charmante qui nous a beaucoup plus inspirés que Blackfoot. On a ensuite traversé plein de villes aux noms assez rigolos : Montpelier (avec un seul L), Malad, Soda Springs… Beaucoup de choses étaient fermées aujourd’hui, dimanche. On a surtout fait un arrêt à Salt Lake City, « Mecque » de la communauté mormone qui nous a presque mis mal à l’aise d’ordre et de propreté. Il faisait un soleil de plomb: on a pulvérisé notre record de température avec 101 degrés Fahrenheit (soit 38,33 Celsius). Après encore plusieurs heures de route, l’inespéré est arrivé : un resto local (le Goggs), ouvert le dimanche, s’annonçait à Price. On y a mangé de délicieux sandwiches et burgers et des salades avec des pignons de pin de Ponderosa. On est rentrés au clair de lune, après un chouette coucher de soleil et en croisant les panneaux presque mythiques d’Arches. Il est 23 heures, on vient de se poser dans un motel tout propret à Grand Junction. Bonne fête nationale chez vous !

 

 

 

14 juillet : de Grand Junction à Boulder

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Aujourd’hui, c’est Bastille Day. Mais on n’a rien croisé qui nous ait rappelé notre mère patrie. Snif. Côté roadtrip, on a attaqué par la découverte du Colorado National Monument. Belle surprise avec la Rim Rock Drive qui traverse le parc avec de multiples points de vue. Il y a clairement un peu d’Utah dans ce bout de Colorado. Le décor a changé quand on est entré dans Aspen. Nous voilà dans les Rocheuses, assis à une table dans la plus chic des stations de ski US. Une ancienne ville fantôme qui a trouvé sa reconversion. Le repas, version branché-bistro, était clairement plus sain que ce qu’on a l’habitude de se mettre. Au départ d’Aspen, on a pris la 82 qui nous a emmené à Independence Pass. A 3687m, c’est le plus haut col routier du pays. Paysage bluffant, température glaçante. On est passé en quelques heures de 36 degrés à 9°. Brrr. Le soleil se couche peu à peu sur les meadows où se baladent les cerfs. On arrive de nuit à Leadville, ville la plus élevée des Etats-Unis (3094m). Le temps de faire un petit tour qu’il faut partir pour Boulder, grande ville la plus au nord de la Front Range (Boulder, Denver, Colorado Springs). Il se fait tard. On vous laisse. A demain.

 

 

 

15 juillet : de Boulder à Denver

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Il n’y a que 30 minutes de route entre Boulder, la jeune dynamique (29 ans de moyenne d’âge), et la capitale du Colorado, Denver. Mais on ne fait jamais simple. On a d’abord voulu explorer un peu Boulder, sa charmante rue piétonne, ses magasins (allez voir le Soda shop Rocket Fizz !), et son ambiance plutôt décontractée. Sauf qu’il se met à pleuvoir et à grêler. Pas chance, on tombe sur l’un des restos que l’on avait coché, le Riffs. Beignets de courgettes, sandwich au saumon, hamburger, gâteau au chocolat, le tout arrosé de bière locale et de vin de l’Oregon. On passe ensuite devant quelques adresses en ville, dont l’usine de Celestial Seasonings, la référence du thé aux USA. Boulder derrière nous, c’est vers Estes Park que nous allons. Cette ville est la porte d’entrée du Rocky Mountain NP, elle abrite aussi l’un des hôtels les plus hantés du pays, le Stanley, qui a inspiré l’auteur de Shining, Stephen King. Le lobby est superbe. Enfin arrivés à Rocky Mountain, nous prenons le mythique Trail Ridge Road. Malheureusement, beaucoup de pluie, du vent et 2° au sommet. Ce qui n’empêche pas le défilé des bestioles. Trois mule deer, des wapitis et une silhouette d’ours noir fuyant. Régal. Avant la nuit à Denver

 

 

 

16 juillet : Denver, du zoo au concert country

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Quelle belle journée que celle qui s’achève ! Vraiment (et je touche du bois), on a eu une chance insolente aujourd’hui et vécu de très chouettes moments, particulièrement variés. Après un petit déj américano-indien au B&B (NSPP), on a cherché désespérément un distributeur de notre banque, sans résultat. Il fallait se dépêcher car de gros orages étaient annoncés pour le début d’après-midi, et nous devions aller au zoo de Denver, l’un des premiers à avoir annihilé le concept de (vraies) cages. Sympa, mais sans grand plus et beaucoup de monde. Le panda roux n’a jamais voulu sortir de sa tanière, heureusement les triplés léopards ont fait le show… C’est avec surprise car toujours sans pluie qu’on est allés visiter le centre-ville, LoDo et 16th St Mall. Le premier est sympa, le second un peu moins à notre goût : une artère commerciale et touristique. On a quand même beaucoup aimé l’ours bleu géant qui semble faire du lèche-vitrines sur le Convention center et plusieurs statues et sculptures (dont un crayon, géant lui aussi). Voyant qu’il nous restait un (tout petit) peu de temps avant de partir pour notre concert du soir, on s’est dirigés, sans grand espoir car la réservation est plus que conseillée, au Buckhorn Exchange, le plus vieux resto de Denver qui a la particularité de servir des Rocky mountains oysters (les coucougnettes du taureau en fait) et du serpent à sonnettes. Il faut avouer que, passé le premier choc, c’est plutôt bon. Moi je suis me suis sentie un peu honteuse après quand même LOL :-).

C’est là que l’orage est arrivé, tandis qu’on prenait la route du concert des Old Crow Medicine Show, dans l’amphithéâtre naturel de Red Rocks Mountain. Bordel innommable à l’entrée mais on a fini par y arriver. Malgré les averses et le froid, on a passé une excellente soirée qui nous a permis de comprendre plein de choses sur la société américaine… et la country ! On vous le racontera bientôt. Une acoustique parfaite, une ambiance de folie et beaucoup d’odeurs d’herbe dans l’air (ici, c’est légal, rappelons-le). En redescendant, on a croisé une famille raccoons toute heureuse de faire les poubelles de plus de 9000 personnes. « Wagon wheel » encore dans la tête, le temps d’attraper les fameux VooDoo doughnuts testés à Portland, nous voilà de retour à notre piaule-forêt, fort fourbus. A demain !

 

 

 

 

17 juillet : de Denver à Alamosa via le Pikes Peak

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C’est avec un petit pincement au cœur que l’on devait quitter Denver. Alors on est restés encore un peu, en flânant autour du Denver Art Museum, belle pièce d’architecture. Et là ou les sculptures sont monumentales : vaches, balai, chaise… Non loin de là, une immense enfilade de food trucks. Il est 11 heures mais ça grouille. Il y en a pour tous les goûts. A quelques mètres de là, une file se forme. Des bénévoles donnent quelques bouteilles d’eau et des rations aux démunis. Bref. Nous filons vers Colorado City. Au passage, un petit stop, après la fouille réglementaire, dans la gigantesque Air Force Academy. A Colorado Springs, nous ne pouvions faire l’impasse sur Garden of the Gods, jardin (gratuit) de pierres rouges, qu’il est possible de parcourir à pied ou en voiture. C’est petit (comparé aux parcs nationaux) mais c’est très beau. Malheureusement, trop de monde. Finalement, le parc est tellement petit qu’on se demande le pourquoi d’une route. Tout pourrait se faire à pattes. Point d’orgue de la journée, la montée au sommet de Pikes Peak, 4302 m. Et un morceau de bravoure pour Sébastien Loeb, qui a établi le record de la montée. Pour nous, d’une c’est payant (et cher : 12 $ par tête) et de deux, ça ira beaucoup plus doucement. Après un passage au North Pole, magasin et parc d’attraction du Père Noël au pied de la montée, vues splendides, marmottes et… Brouillard au sommet. Mais quelques mètres plus bas, le ciel est dégagé et la vue royale. Mais le souffle est court et le mal de tête pointe son nez. Au retour, contrôle des freins. « Trop chauds, mettez vous sur le côté 30 minutes« . Ok. Après un retour à une altitude plus confortable, on finit la journée avec un passage à Manitou Springs, un repas dans un resto sympa à Colorado City et la route jusqu’à Alamosa, au sud de l’état.

 

 

 

18 juillet : d’Alamosa à Ouray

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Alamosa. 8h30, le réveil sonne. Plus personne dans le motel. C’est souvent comme ça. Les Américains sont des mange tôt, des couche tôt et des lève tôt. Imbattables. Alamosa, plus grande ville de la San Luis Valley, a le grand avantage d’être à proximité de l’un de parcs les plus étranges des USA : Great Sand Dunes. Mais sur la route de ce désert au pied des montagnes du Colorado, nous avions coché, sur les conseils de Coralie, les Zapata Falls. Route en gravier, petite marche et nous voilà sur le site. Très beau, très paisible. Il faut remonter la rivière, les pieds dans l’eau glaciale, pour apercevoir les chutes. Delphine laisse une sandale dans la bataille. Elle sera récupérée quelques mètres plus bas. Après cette sortie vivifiante, nous voilà à Great Sand Dunes. Le sable au premier plan, des sommets à 4000m au second. Comment faire plus opposé ? La règle du parc est simple, vous vous garez et après, vous allez où vous voulez sur les dunes. Il fait trop chaud et nous repartons en direction Hooper, sur la Cosmic hwy, pour voir la tour d’observation d’ovnis. Là-bas, Judy, la propriétaire, nous embarque sur son domaine, et nous parle de sa petite entreprise, des UFO qu’elle a vus ici. Un moment spécial mais voilà, le temps file. On emprunte les superbes routes 114 et US 50 pour arriver, juste quelques minutes après le coucher du soleil, au Black Canyon of the Gunnison NP. Canyon vertigineux avec de nombreux points de vue surplombant la bête. Un repas à Montrose et nous voilà à Ouray, paradis du 4×4, pour la nuit.

 

 

19 juillet : d’Ouray à Durango

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Yihaaaaaaa. Bonne petite journée sur la mythique Million Dollar Hwy au cœur du Colorado. Réveil à Ouray, départ pour Telluride, là où Tom Cruise a ses habitudes, et accessoirement une maison à 30 millions de bucks. Bon, il nous a plantés pour le lunch, pris au pied du téléphérique (Telluride est une station). Mais Telluride nous a beaucoup plu. Cette ville, nichée dans ce qu’on appelle la Suisse de l’Amérique, a une âme. Un mélange étonnant d’écolos, de défenseurs des droits civiques, de libres penseurs, le tout saupoudré de riches arrivants (souvent Californiens… Oui, le Colorado est leur 2ème maison). Après Telluride, retour à Ouray, envahi par les 4×4. Les montagnes environnantes sont le terrain de jeu préféré des mecs qui ont une « high clearance ». Pas nous quoi… malgré notre gros SUV.
La suite nous a emmenés sur la Million Dollar Highway, magnifique bande de bitume serpentant entre les villes fantômes, jusqu’à Silverton, ses quelques habitants et ses rues en gravier (sauf Main St. qui est en fait Greene St.). Un vrai goût de ruée vers l’or…

 

 

 

20 juillet : de Durango à Cortez via Silverton en train

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Huitième et dernière nuit dans le Colorado. Nous écrivons depuis Cortez, à quelques kilomètres du parc de Mesa Verde. On a passé la journée de le train à vapeur Durango-Silverton, une expérience vraiment au top, si l’on excepte les trombes d’eau qui nous sont tombés dessus à Silverton. 3h30 à l’aller, 3h30 au retour le long de l’Animas River. Un trajet que nous avions effectué la veille en voiture (en 1h) sur la mythique Million Dollar Highway. D’ailleurs, nous l’apercevons de temps en temps avant d’arriver à Silverton sous le déluge. Heureusement que nous y étions passés la veille car le temps imparti dans la petite ville est vraiment court (1h45). Bercés par le bruit des rails, nous piquons un somme au retour. Tout le monde salue le train à son passage. Une vraie célébrité. Arrivés à Durango, nous faisons quelques kilomètres jusqu’à Cortez, notre camp de base pour la nuit. 

 

21 juillet : de Cortez à Albuquerque via Mesa Verde, 4 corners et Bisti badlands

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On breake bad à Albuquerque, Nouveau-Mexique, ce soir. L’an dernier, nous étions dans le sud de l’état (si si, souvenez vous, Truth or Consequences et White Sands), cette fois dans le Nord. On a attaqué la journée dans le Colorado avec des beignets louisianais avant de se lancer dans Mesa Verde et ses habitations troglodytes. Très beau mais très couru. On a beaucoup entendu parler français, quasi pour la première fois. On a visité Spruce Tree House, la mieux conservée, puis fait Mesa Loop. Pas de visite guidée de Cliff Palace vue la foule, mais un chouette point de vue depuis la route.
Ensuite, nous sommes passés à Four Corners, l’endroit de la frontière entre New Mexico, Colorado, Utah et Arizona. Franchement, on aurait pu s’en passer. Au contraire de Bisti Badlands et ses paysages incroyables. Une superbe découverte. Nous étions absolument seuls… Notre coup de coeur de la journée, avant un coucher de soleil collector, encore. C’est à la nuit tombée qu’on a atterri à Albuquerque, capitale mondiale de la montgolfière, qui dormait déjà très très profondément. On n’a trouvé qu’une pizza (new-yorkaise!) à se mettre sous la dent. On dort dans un hôtel très (trop?) classe, nos petits motels nous manquent déjà…

 

 

22 juillet : d’Albuquerque à Taos via Santa Fe et le Turquoise trail

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Ahhh le Nouveau-Mexique… on avait presque oublié ses températures caniculaires et ses spectaculaires orages de début de soirée. Cette journée nous a « rafraîchis » la mémoire. Ce matin, on s’est lancés à la découverte d’Albuquerque, qui ne nous avait pas fait un effet boeuf à notre arrivée, la veille. Première alerte : on a bien cru que le GPS avait fondu et nous avait lâché. Ouf, c’est bon, il a est reparti. On a d’abord pris l’artère principale, Central Avenue, qui par endroit (re)devient la mythique Road 66, puis le quartier de Nob Hill. On s’est amusés (comme tout le monde ?) à marcher sur les traces de la série-culte « Breaking bad » : on est allés à l’Octopus car wash, au drive, au « Dog house ». On a surtout joué les figurants dans un magasin de bonbons coquins (« The Candy lady« ) devenu célèbre en vendant une réplique de la came de la série sous forme de sachets de poudre bleue. Très drôle. C’est en tout cas ce quartier, Old town, délicieusement cliché mais profondément authentique, qui nous a réconciliés avec la capitale mondiale de la montgolfière.

On a ensuite pris la route des montagnes et le Turquoise trail. Arrêt au Tinkertown museum, recommandé par notre copine Hélène. High-five Hélène, c’était inoubliable. Un lieu à part qui rassemble 50 000 bouteilles de verre, des automates d’un temps oublié, des machines à lire la bonne aventure et un bateau qui a fait le tour du monde en dix ans. Sans oublier des humming birds par dizaines. Après avoir traversé la charmante et animée Madrid, quelques éclairs et un arc-en-ciel, on a réussi (car c’était compliqué) à se poser à Santa Fe, en plein festival de jazz. Le temps de voir la cathédrale St-François d’Assise, d’inspiration auvergnate (elle sonne comme chez nous, c’est très bizarre), de quelques tapas en terrasse surélevée, on a pris la direction de notre halte pour la nuit, Taos, qu’on nous annonce comme la chouchoute du coin, et dont on fera la connaissance demain. Good night !

 

 

23 juillet: de Taos à Amarillo via la Route 66

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Désolés pour le retard. Vous nous imaginiez peut-être à l’hôpital pour occlusion intestinale géante suite à ingestion du steak de 2 kg du Big Texan d’Amarillo ? Rassurez-vous, le wifi est juste capricieux et, comme on avait oublié qu’on changeait de fuseau horaire, le resto-challenge d’Amarillo était fermé. On a en revanche dormi dans le motel voisin, super chouette.
Mais avant, on a fait encore un bon bout de route. Oui on en fait beaucoup, oui on va parfois un peu vite mais il faut nous comprendre: ce pays nous rend avides, de tout voir, de tout goûter, de tout sentir… et donc souvent de choisir. On s’est donc réveillés à Taos, dans un motel qu’on vous conseille vivement : le Taos lodge. Après une tête dans la piscine (à 30 °C en matinée, mmmhhh) on s’est lancés à la découverte du Taos pueblo, classé Unesco, qui a la particularité d’être encore habité. Endroit magnifique, sympa à voir, mais sans grand plus… ll y a encore une fois beaucoup plus à acheter qu’à voir. Et nos amis les Indiens ne déconnent pas avec les photos : voyant que Delphine était montée sur une échelle (bon ok, c’est interdit mais c’était pas vraiment marqué), ils lui ont couru après pour voir les clichés et ont insisté pour qu’elle en efface une des cheminées… On est tombés sur un très sympa qui collectionne les billets de banque du monde (il avait plein d’euros). On lui a pris un collier de maïs, il en avait des superbes de toutes les couleurs. Retour ensuite au centre-ville de Taos qui, comme on s’y attendait, a notre préférence par rapport à celui de Santa Fe. Une petite salade est c’était reparti sur la mythique Route 66, qu’on a néanmoins quittée pour un no-man’s land de dizaines de kilomètres.

On a vu le coucher de soleil sur les motels désaffectés de Tucumcari avant de se poser à Adrian, milieu exact de la Mother road puis à Vega. On s’est littéralement faits dévorer par les moustiques et toutes sortes de bestioles nocturnes, ailées et assez insolites. On est enfin arrivés à Amarillo et au Big Texan. Comme il était fermé, on s’est consolés chez un « ami » que vous connaissez bien (ça commence par D et il y fait très très froid). Demain, on commencera par un plongeon dans la piscine en forme de Texas et on a l’intention d’aller tâter ce fameux steak géant. Vous pourrez peut-être nous voir sur la webcam du site !

 

 

24 juillet: d’Amarillo à San Angelo via un non steak géant

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Le réveil a été un peu difficile ce matin (souvenez-vous, on a « perdu » une heure). On a fini par réussir à attraper le wifi et pu cocher une nouvelle case sur la liste « j’ai nagé dans une piscine d’une forme bizarre » . Après le coeur et la guitare l’an dernier, on peut désormais se targuer d’avoir fait quelques longueurs dans un bassin en forme de… Texas !  On est ensuite allés voir ce qui nous avait attirés à Amarillo (non non, au début ce n’était pas le « Big Texan » mais le ranch des Cadillac). Dix Cadillac plantées dans le sol, en plein champ: une oeuvre d’art qui évolue en permanence puisque les visiteurs la recouvrent chaque jour de nouveaux « tags » à la bombe de peinture. Si vous y passez, vous verrez peut-être un petit Roadie sur une roue. Le temps pour Delphine d’embourber une de ses tatanes (celle déjà qui avait dérivé dans la cascade…) et d’une petite virée sur la 6e rue (historique 66 devenue temple des antiquités), nous nous sommes regardés.

Il était temps d’aller affronter notre destin. Enfin le 72 Oz steak, le steak de 2 kg du Big Texan. Le challenge est d’avaler le steak mais aussi ses quatre garnitures, en moins d’une heure.  C’était parti. Jean-Philippe avait une vraie pression, c’en était presque drôle. Et là, dans la queue à l’entrée, il l’a vu, presque cru, sur un lit de glace. Il a blêmi. On nous a assis. Encore quelques doutes, quelques encouragements, une photo d’une nana qui s’en est tapés deux en moins d’un quart d’heure… C’est là que l’univers nous a envoyé un signe : un volontaire. Merci. Le mec, costaud, a dû monter sur une estrade, s’installer seul à une table et s’empiffrer, sous les yeux et les flashs de tous. C’était assez gore, il faut bien l’avouer.  Ni les encouragements sur les réseaux sociaux, ni la perspective de manger du boeuf pour les trois prochains jours n’auront suffi : JP a capitulé et commandé un gros BBQ combo. Pour l’anecdote, Joe a abandonné un quart d’heure avant la fin.

Quant à nous, bien repus quand même, on a pris la route du Palo Duro canyon, qui a accueilli les aventures d’Indiana Jones. Ca a été la journée la plus hot du séjour jusqu’alors : on a atteint les 102 ° Fahrenheit (l’équivalent de 38,8 en Celsius). On a vu le coucher de soleil à Lubbock, patrie de Buddy Holly, avant de reprendre la route et avancer le plus possible. On a atteint San Angelo, où on a trouvé un motel… bizarre, en travaux avec les ouvriers qui font la teuf. On a aussi failli voir vraiment la fin de la route : on a évité de justesse une espèce de gros sanglier, un javelina. La virée nocturne à Walmart a fini de nous achever :-). Tout ça va vraiment manquer…

 

 

25 juillet: de San Angelo à Austin

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Hi les friends ! On vous écrit de notre cour plongée dans le noir à Austin, au chant des méga cigales. On vient de laisser nos Frenchies Austinites préférés, qu’on revoit demain. Il a fait une chaleur lourde et plus humide aujourd’hui. On a vu San Angelo de jour (plus agréable que depuis notre motel de nuit…) et pris la route du Hill country. On a traversé des villes charmantes : Brady, (centre officiel du Texas), Mason (dont a été extrait le plus gros topaze du monde) ou Fredericksburg. C’est dans ce bout d’Allemagne américaine (en édulcoré) qu’on a pris un déjeuner presque vegan, au bord d’une fontaine. Au menu: salade, sandwich au pain maison, quand même une saucisse et des desserts aux pêches, fleuron local. On est aussi passés par Luckenbach, ville fantôme sauvée par un célèbre humoriste. C’était avant la désillusion de voir l’Hamilton pool fermée, snif. Mais au moins on a été à l’heure au rendez-vous avec Cécile et Cyrille, qu’on avait rencontrés pour la première fois l’an dernier. Contrairement aux bats (chauve-souris) qui nous avaient ébahis l’an dernier. Cet été a vu moins de moustiques, donc un envol plus tardif et bien moins spectaculaire. On a retrouvé notre rue de South Congress et la déjantée 6th Street où ils nous ont emmenés manger… au cinéma ! On en a profité pour voir le dernier volet de la Planète des singes. On est vannés, on va aller au dodo.

 

 

26 juillet: d’Austin à Port Aransas

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Hi How Are You? Une journée qui commence par Ethan Hawke dans la piscine, c’est forcément une bonne journée ! Si si. Après Cauet dans la pataugeoire à Miami en 2012, on est montés en grade. On s’est levés un peu embrumés à notre hôtel de hipsters à Austin, et il était là. Delphine faisait son petit tour, immortalisait les lieux. Un mec, sympa, lui dit bonjour. Elle répond et elle revient : « Hey je crois qu’y a Ethan Hawke dans la piscine! ». C’était vrai. C’est quand même compliqué que ce soit lui qu’on ait vu, car c’est dur à raconter : personne ne le prononce de la même façon. Etane Oak ? Evan Oki ? Bref. Il est originaire d’ici. On ne l’a pas emmerdé (d’autant que ça nous a surpris). On est retournés chez « Parts and Labour« , le magasin qui nous avait tant plu l’an dernier. Les t-shirts cools étaient au rendez-vous. On a littéralement fondu, le thermomètre dépassant allègrement les 38°C, mais en version humide ici. On a rejoint nos amis pour un brunch à côté du parc, au « Blue Dahlia ». Au menu, du vegan (si si), une touche française et du pain… presque vrai ! Un moment délicieux, sous les brumisateurs.

On est ensuite allés voir la Hope outdoor gallery, une grande fresque de graffs à ciel ouvert qui évolue en permanence. Génial. Puis un petit tour chez « Waterloo », disquaire qui avait la bonne idée d’avoir les albums de « Old Crow Medicine show« , qu’on a tant aimés en concert. Depuis ils tournent en boucle dans la caisse. Après des adieux pas déchirants mais à la limite, on a repris la route. Dès l’an dernier, on s’est sentis « chez nous » à Austin. On y reviendra avec plaisir. Direction le Golfe du Mexique. Mais avant, une halte qu’on évite généralement : un outlet géant de magasins d’usine. Il fallait bien trouver une valise ! Un peu l’enfer, mais « San Marcos » a rejoint la team. On n’a pas pu résister à un arrêt chez Hollister (il faut diviser par deux et enlever un zéro par rapport au prix français donc bon). Un nouveau coucher de soleil coloré nous a suivis sur la route jusqu’à Port Aransas où l’on va rester deux jours.

 

 

27 juillet: Port Aransas et Corpus Christi

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La journée d’aujourd’hui a été davantage en mode farniente que les autres. Normal : on reste deux jours au même endroit à Port Aransas, au bord du golfe du Mexique, et cette atmosphère balnéaire y invite fatalement. Il fait très chaud mais surtout très humide. On a commencé par un petit tour à Corpus Christi : son aquarium (pas mal du tout) et son bateau de guerre-musée, L’USS Lexington qui a entre autres faits d’armes accueilli une partie du tournage du film « Pearl Harbor » (il y a quatorze ans presque jour pour jour), son Intracoastal et le Wendy’s dans lequel la jeune Eva Longoria a officié. Cap ensuite sur Port Aransas et son birding center réputé. On y a passé un bon moment et c’est une prouesse : le coin (un ponton au milieu des marais et des oiseaux) est idyllique mais pue affreusement, en bord de station d’épuration. On y a vu des ragondins mais pas les alligators annoncés. Têtus, on y est retournés à la tombée de la nuit après une petite baignade dans l’océan, et cette fois il était là : un énorme alligator nous attendait. On est ensuite allés manger un chouette repas à base de poissons frais et grillés (si si). Un vrai régal. Et, une fois n’est pas coutume, on est rentrés tôt à notre petit condo. Une halte qu’on a bien aimée et qu’on quittera demain matin.

 

 

28 juillet: de Port Aransas à South Padre Island

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Coucou les roadies. On est arrivés à South Padre Island, (trémolos) dernière étape de ce roadtrip qui n’a décidément rien à envier aux précédents. On écrit de notre chambre sur la plage, le délicieux roulis de l’eau à peine couvert par la musique du tiki bar d’en bas. Dehors, de petites lumières trahissent ceux qui s’amusent à chercher des crabes, de nuit. On a passé une bonne partie de la journée sur la route. On est passés par la tristoune Harlingen, puis par la plus animée Los Fresnos, qui possède un musée insolite : dans sa maison, un habitant, Simon Vega, copain de régiment d’Elvis, lui a dédié un musée. Mais comme ici tout est fermé le lundi, on a dû se contenter d’un petit tour vu de l’extérieur. Après avoir suivi la lagune, on s’est arrêtés à Port Isabel avant de rallier South Padre Island. Le temps de prendre nos marques, on est allés déguster des fruits de mer et des crevettes championnes du monde dans un resto de plage génial (le Palm Street pier). Il y avait nous, des grues, des pêcheurs et ces fameuses shrimps. Real life. On a ensuite tenté un wildlife refuge, l’Atascosa; trop loin, hyper mal indiqué, on n’a eu le temps que d’y arriver (et de voir quelques bestioles quand même). Petit tour de nuit sur la plage. On a fait un point programme pour demain, histoire de ne rien rater. Peut-être va-t-on s’atteler à la délicieusement traditionnelle tâche des cartes postales (pas finies). See U !

 

 

29 juillet: dernier jour à South Padre Island

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On ne va pas vous mentir : c’est avec le coeur très très serré qu’on vous raconte cette journée, la dernière de notre roadtrip 2014. On l’a passée à South Padre Island (Texas), et elle a été vraiment parfaite. On s’est levés tôt, on enchaîné birding center, refuge des tortues marines, resto de plage et plage tout court (où l’on va en voiture). Le national seashore, barrière naturelle la plus longue du monde et encore sauvage, est magnifique. On l’a quitté pour embarquer sur un bateau, au coucher du soleil, pour aller à la rencontre des dauphins. On en a vu, mais seulement le bout de la nageoire; un poil frustrant quand on les a vus d’aussi près par le passé. On est ensuite allés s’attabler dans un bar sympa du bord de la baie, où l’on a dégusté des crevettes du golfe et du mahi-mahi. On appréhende un peu le retour à la vraie vie : c’est si dur de la retrouver quand on a passé des journées entières à découvrir, sentir, essayer, s’émerveiller, s’immerger dans une culture qui nous rend si curieux. Et avoir du beau temps, et chaud, si chaud… Ohlala. Pour info, on rentre sans la valise perdue. On vous dira si on est bien arrivés et on vous fera bien sûr un petit bilan. See U, bonnes vacances ! Allez on vous laisse, il faut faire les bagages.

 

 

 

 

Et voilà, c’est fini. On espère que ça vous a plu. Pour aller plus loin, vous pouvez retrouver notre autres roadtrips US ici : Côte Est 2008, SouthWest 2011, du Pacifique à l’Atlantique (Seattle-Miami) 2012, les Routes du Sud (San Diego-Savannah) 2013. A très vite pour plus de détails. 

15 commentaires

  1. Bonjour,

    Bonjour,
    Je suis une grande fan de vos roadtrips aux USA. Nous y étions également cet été et prévoyons d’y retourner l’été prochain.Cette fois-ci, nous ferons Denver-Phoenix (et surtout ce qu’il y a entre!) en voiture et retour sur Denver en avion.
    Sauriez-vous, par hasard (et surtout par miracle!) comment éviter les frais de location de voiture one-way étant donné que les lieux de pick-up et drop-off diffèrent…Nous avons toujours loué sur rentalcars, mais ils comptent un supplément de 350$ parce que le lieu de restitution n’est pas le même, crotte!
    Au plaisir de vous suivre à nouveau…

    1. Bonsoir Delphine ! Denver-Phœnix, je vois déjà le bonheur et le plaisir que vous allez prendre.
      Pour ce qui est des frais d’abandon, malheureusement, je n’ai pas de recette miracle. Entre Colorado et Arizona, il y en aura. Néanmoins :
      1/ Vous partez sur une boucle avec deux villes différentes du Colorado et dans ce cas, plus de frais
      2/ Vous pouvez, avant la location, discuter des conditions avec le loueur, qui peut faire un effort. Je sais que certains lecteurs font comme ça et parviennent à réduire le prix. Les loueurs ont besoin de bouger leur flotte dans l’année (Par exemple d’amener des voitures en Floride l’hiver) et dans ce cas, ils tirent parfois un trait sur les frais.
      3/ Bien penser à utiliser bons de réduction et coupons. -10 ou -15, ça peut alléger la douloureuse
      4/ Il existe une solution mais il faut être flexible. C’est le driveaway. Il existe plusieurs sites. En quoi ça consiste ? Ramener la voiture de quelqu’un d’un point A à un point B. Si tu tapes driveaway USA dans Google, tu pourras voir. Mais on ne la jamais testé
      5/ Pensez à tenter d’autres sites (genre Kayak, qui fait des coups)

      Désolé, pas de bons plans ultimes la dedans mais si ça peut faire gagner 100$
      Bonne recherche !

  2. Magnifique voyage, superbes photos (avec quel appareil ?) très bonnes idées de visites j’adore votre site mon mari et moi sommes fan des Etats Unis nous avons fait pour l’instant Miami et New York et aussi Montréal nous partons le 11/08 pour 15j en Californie (san francsico los angeles avec un détour par las vegas et 5 grands parcs) on a hâte 😀 notre rêve serait de pouvoir partir comme vous un mois 😀 en tout cas merci de partager avec les internautes c’est sympa. bye

    1. Bonjour Carole,

      On part avec plusieurs appareils : un Eos 6D (trois objectifs), un Sony RX100 (merveille pour les couchers de soleil et les prises nocturnes), une GoPro.
      Et surtout, bon voyage ! Profitez à fond, prenez tout ce qu’il y a à prendre.
      A plus

  3. Superbe votre récit!

    Je vois que vous n’avez pas raté le crayon géant.. si je vous parle d’une pub avec une vache ça vous parle ou pas?
    Suis triste de ne pas avoir croisé la voiture hot-dog quand j’y étais.
    Vous logiez où à Denver?

    1. Hi Guillaume,

      Et oui la vache, on l’a vue ! C’est une pub Chick a fil a. Sinon, on était sur Tramontane Place dans un BnB.
      A plus

    1. Merci. Pour la brosse à nombril, on a posé la question au caissier. Il nous disait « Ben, c’est une brosse à nombril quoi ». Ok, ok. « Oui mais pourquoi ? » « Oh it’s a joke » Ouf

  4. Super idée de voyage, on a rarement le réflexe de se promener dans l’Oregon, c’est pourtant une si belle région!!!
    On a hâte de n’entendre le reste de l’aventure …

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