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Un hummingbird, ça trompe énormément !

Article rédigé le 19 décembre 2012 , mis à jour le 4 août 2015

Je repense si souvent à lui qu’il méritait bien une petite chronique. Moi qui déteste les oiseaux, je suis tombée amoureuse du « hummingbird« , ce petit colibri (le plus petit oiseau du monde avec de six à 15 centimètres de long) qui n’a pas de bec mais une trompe. On a croisé son vol en août 2011 à l’entrée du parc national de Zion (Utah, Etats-Unis) à Springdale, sur le parking d’une station-service.

 

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Il n’est présent que sur le continent américain, de l’Alaska à la Terre de Feu. Même en zoo, je n’en avais jamais vu (et je crois bien que je n’en ai jamais revu depuis, si ce n’est lors de ce même périple). Impossible d’acheter ou d’importer en France cet oiseau mouche si gracile, à l’élégant et rapide battement d’ailes (une sorte de rétro-ailo-pédalage, puisqu’il est le seul à savoir voler en marche arrière, à dix battements d’ailes par seconde). Je lui envie aussi sa façon de se « fondre » à son territoire : sa couleur varie en fonction des fleurs sur lesquelles il se pose. On ne va pas entrer dans un débat de vocabulaire, mais il en existe de nombreuses sous-espèces, dont une qui s’appelle « Colibri de Delphine », colibri delphinae en latin (et toc !).  

 

 

Le hummingbird vole de fleur en fleur et y glisse sa trompe pour en sucer le nectar. Polygame, le colibri a tendance à faire la cour, à la saison des amours, via des parades assez ritualisées… mais les mâles doivent parfois s’y mettre à plusieurs pour émettre un chant suffisamment audible par les femelles. Assez agressifs, ils n’ont que peu de prédateurs.

 

[vimeo http://www.vimeo.com/3930488 w=700&h=394]

 

Très à la mode au XIXe siècle, ils n’étaient pas seulement reproduits sur les bijoux : leurs plumes étaient utilisées pour décorer les chapeaux… quand ils n’étaient pas empaillés pour en faire des broches. Particulièrement sensibles à leur milieu, les hummingbirds, sont désormais protégés aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, beaucoup d’habitants se déclarent « Hummingbirds friendly » et installent dans leur jardin des abreuvoirs spéciaux remplis d’eau au sirop (comme celui en photo), dans lesquels ils viennent gaiement tremper leurs trompes. Vous le voyez, même une station-service bondée ne leur fait pas peur.

Les hummingbirds ont inspiré plusieurs artistes (Wilco, ci-dessous, Cocoon…). Il y a même un fllm à sortir en 2013 de Steven Knight mais ça ne parlera pas des petits oiseaux…

 

2 commentaires

  1. Merci. 2 ans après je repense à ce moment extraordinaire vécu à Springdale dans le parc national de Zion. Tout comme vous. Je suis avec mon fils de 3 ans. Mi-août, nous remontons vers la supérette après avoir caressé les bois d’un jeune cerf dans l’enceinte de l’hôtel. La journée est déjà hors du commun. Nous admirons les massifs de fleurs le long de la route de Springdale. C’et sans compter une vision fugace. Un colibri frétillant nous faisait la grâce de butiner sous nos yeux. Je repense souvent à ce moment mais je doutais que ce soit un vrai colibri. Grâce à vous, mon souvenir n’en est que plus vrai. XXX

    1. Hello Lo (ça fait bizarre du coup ^^),
      Si vous aimez terriblement les hummingbirds, le Nouveau-Mexique est un petit paradis ! Tinkertown, Gila Cliff Dwellings… On en trouve beaucoup dans cet état.

      JP

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